Je lis le diptyque Brindille de Frédéric Brrémaud et Federico Bertolucci, une BD jeunesse fantasy à partir de 12/13 ans. Dans le premier tome, Les chasseurs d’ombres (éd. Dargaud, coll. Vents d’Ouest, 2018), une jeune femme se réveille amnésique dans un village du petit peuple à la lisière d’une forêt qui a pris feu. Elle ne se souvient de rien, ni de son nom ni de son passé, encore moins ce qu’elle fait là. Qui est-elle avec ces étincelles qui brillent au-dessus de sa tête? Une fée? Une sorcière? Elle part à la recherche de son identité, rencontrant en chemin un loup protecteur qui semble la connaître bien plus qu’il ne le prétend.

Composée de 4 parties, l’intrigue mystérieuse et onirique est magnifiquement illustrée dans un univers d’heroic fantasy.  Au fil des pages, le monde merveilleux et amical du petit peuple se transforme en un monde plus effrayant et sombre, la jeune femme étant poursuivie par des chasseurs d’ombres. Mais Brindille, malgré son amnésie et sa fragilité apparente se révèle une héroïne touchante, forte et courageuse, prête à les affronter. La fin de ce premier tome se finit en plein suspens, sans qu’on en sache plus sur les mystères entourant la jeune femme.

Dans le second tome, Vers la lumière (éd. Dargaud, coll. Vents d’Ouest, 2018), Brindille est laissée pour morte et continue son périlleux périple, seule, sans le loup, au-delà du royaume des ombres, dans sa quête d’identité. Pourquoi les chasseurs d’ombres la traquent-ils? Parviendra-t-elle à les affronter?

Les illustrations sont tout aussi magnifiques que dans le premier tome, Brindille progressant dans un monde intriguant et peuplé de créatures fantastiques comme les sirènes et une horde malfaisante digne du Seigneur des anneaux.  Avec un final surprenant, les réponses sont apportées aux mystères entourant Brindille, des indices ayant d’ailleurs été distillés dès le premier tome. Je dirai seulement que ce diptyque est une jolie manière onirique d’aborder la mort et son acceptation. Un bon moment de lecture en compagnie de Brindille!