Étiquette : courage (Page 1 of 6)

Au fil des pages avec Peureux toi-même!

Nous avons lu et relu Peureux toi-même! de Seth Meyers et Rob Sayegh Jr. (éd. Kimane, août 2022, 40 pages), un album jeunesse à partir de 4 ans. Ours est si peureux qu’il a peur de tout, même de se regarder dans un miroir pour se brosser les dents. Il peut toutefois compter sur Lapin, son son seul ami et qui contrairement à lui, n’a peur de rien. Un jour, le lapin entraîne l’ours dans une aventure dans laquelle tout élément lui paraît un obstacle infranchissable: une rivière trop profonde, une forêt bien trop dense ou bien encore un pont trop délabré. Mais rien ne se passe comme prévu. Et si finalement reconnaître sa peur serait la preuve d’un grand courage?

Il y est ainsi question d’amitié, de peur, de courage et d’entraide. Avec de l’humour, tant dans le texte et que dans les jolies illustrations, cette histoire rappelle que la peur est parfois utile, entre prudence et insouciance et qu’il convient de savoir la surmonter pour grandir et s’ouvrir aux autres et au monde. Il était également rigolo de suivre le petit oiseau qui aura aussi un rôle à jouer dans l’histoire. L’opposition de caractères entre Ours et Lapin, certes classique, fonctionne très bien, avec des illustrations colorées, dynamiques et expressives. Un très bon moment de lecture tendre et rigolo et même un coup de cœur pour mon mini lutin qui n’a eu de cesse, pendant plusieurs semaines d’affilée de le lire avec moi!

Challenge Petit Bac d’Enna #1 Catégorie Sentiment: « Peureux »

Participation #5 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2024 de Bidib #États-Unis

Au fil des pages avec Les enfants du blizzard

J’ai lu Les enfants du blizzard de Melanie Benjamin (éd. Albin Michel, novembre 2023, 400 pages), un roman historique retraçant un terrible fait divers américain et qui a coûté la vie à de nombreux enfants, à travers des personnages fictifs. Le 12 janvier 1888, la journée a commencé par un redoux inattendu dans les plaines du Nebraska et Dakota, invitant les fermiers et les écoliers à sortir avec des habits plus légers, sans leurs longs manteaux d’hiver. Mais, à l’heure de la sortie des classes, un blizzard s’abat sur la région, obligeant de jeunes institutrices, comme Raina et Gerda Olsen, deux sœurs d’à peine 16 et 18 ans qui vont devoir faire un bien difficile choix pour sauver leurs élèves, les garder dans l’école au risque de manquer de bois de chauffage ou les renvoyer chez en espérant qu’ils survivent ou qu’ils ne meurent pas de froid piégés dans le blizzard. Pour ceux qui survivront, comment continuer à vivre après un tel événement?

Le roman se décompose en deux parties, la première prenante, tout en tension, survie et suspense, est une course contre la montre contre le blizzard puis la seconde partie, plus introspective et journalistique à partir de la moitié du livre (chapitre 12) qui s’attache aux conséquences pour les survivants, entre syndrome du survivant, culpabilité, remords, volonté de s’en sortir et espoir à travers la « cagnotte des héroïnes ». J’ai bien plus apprécié la première partie que la seconde qui se focalise plus sur le journaliste Gavin Woodson en pleine épiphanie et qui collecte pour son journal, l’Ohama Daily Bee, les témoignages des survivants alors qu’il a participé, article de presse après article de presse pour le compte des compagnies ferroviaires, des promoteurs et du gouvernement américain, à faire venir en nombre des familles d’immigrés, souvent du Nord de l’Europe (Scandinavie, Norvège par exemple), séduites par les promesses d’une vie meilleure. On découvre également le sort des deux sœurs institutrices (Raina considérée comme une héroïne tandis que Gerda culpabilisant d’avoir choisi de passer cet après-midi là avec son amoureux Tiny), de l’une des élèves de Raina, Anette âgée de 10 ans et d’autres familles de fermiers. 

Il y est ainsi question des conditions de vie rudes et précaires surtout des fermiers immigrés (un peu des Indiens dans les réserves ou des afro-américains) devant faire face aux préjugés et au climat dans l’Ouest américain, des politiques américaines afin de peupler ces futurs États à tout prix ou bien encore de la négligence et corruption dans le Service des transmissions météorologiques, des opportunités offertes aux enfants de ces familles d’immigrés, les garçons n’ayant pas vraiment le choix en continuant à gérer des terres durement acquises, au prix du sang et des sacrifices de leurs aînés…

Un bon voire très bon moment de lecture, les choix faits dans ce roman pouvant très bien se représenter à notre époque de déréglementation climatique! Même si, en France, des protocoles ont été mis en place dans les écoles en cas d’alerte rouge avec des exercices de mise en situation, que ce soit en cas de séisme, de risque pluies-inondations…

Cela m’a fait d’ailleurs penser à d’autres fermiers américains et à une autre époque, ceux du Dust Bowl dans les années 30 (Les raisins de la colère de John Steinbeck ou Jours de sable d’Aimée de Jongh).

Malgré ce récit difficile, j’ai quand même noté quelques passages gourmands lorsque Gavin se rend au Gilded Lily, un bar tenu par Ollie Tenant « Old Lieutenant » qui sert par exemple, à « l’heure du déjeuner, les sempiternels œufs durs, betteraves au vinaigre et langue de bœuf en tranches » (p.21).

Challenge Petit Bac d’Enna #1 Catégorie Personne humaine: « Enfants »

Participation #2 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2024 de Bidib #États-Unis

Participation #3 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2024 de Bidib et Fondant #Cuisine de l’Ouest américain

Au fil des pages avec Ada

J’ai lu Ada de Barbara Baldi (éd. Ici Même, février 2019, 120 pages), un roman graphique pour adultes que j’avais repéré en mai dernier chez Nathalie. En 1917, en Autriche, dans la forêt de Gablitz, près de Vienne, Ada grandit auprès d’un père bûcheron maltraitant, à tout instant colérique, tyrannique et méprisant à son égard. Afin d’échapper à son quotidien étouffant, elle se réfugie, une fois ses nombreuses tâches accomplies, dans une cabane abritant son atelier secret au fond des bois et se laisse emporter pendant des heures dans la peinture. Outre cette passion, elle peut trouver du réconfort auprès de sa petite chienne, Gertha. Mais pourra-t-elle réussir à s’émanciper de cette triste vie?

J’ai apprécié cette héroïne déterminée, combative, autodidacte, audacieuse. Faisant preuve de résistance passive et de courage, elle se révolte comme elle peut contre un père tyrannique qui lui fait payer le départ de sa femme qui l’a quittée quelques années auparavant. Le temps d’une année, nous vivons dans la solitude et les non-dits de la jeune femme qui, avec le retour d’un nouveau Noël sans joie, rêve d’émancipation et de liberté.

Graphiquement, l’atmosphère étouffante est palpable à chaque case, sauf lorsque la jeune femme s’épanouit dans la Nature avec sa chienne ou en peignant. Barbara Baldi mélange les genres: aquarelles (avec de magnifiques cases de paysages au fil des saisons qui n’appellent finalement pas à beaucoup de texte mais à la contemplation), collages (comme lorsqu’Ada fait la connaissance des peintres de l’Art nouveau comme Egon Schiele et Gustav Klimt et leurs modèles dans l’atelier de Vienne – les cases donnant l’impression de donner vie à leurs célèbres tableaux)…Un bon voire très bon moment de lecture qui se termine sur une note d’espoir et qui me donne envie de découvrir sa BD précédente, La partition de Flintham dont j’ai vu qu’un exemplaire était disponible à ma médiathèque!

En toile de fond, une autre guerre fait rage, celle de la Première Guerre Mondiale, l’histoire l’évoquant puisqu’elle se déroule sur une année à peu près (1917/1918). 

Pour un autre avis sur ce roman graphique: Nathalie.

Participation #40 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Italie

Participation #2 Challenge De 14-18 à Nous – Challenge Première Guerre Mondiale 2023 de Blandine #BD qui se déroule pendant la Guerre

Challenge Petit Bac d’Enna #6 Catégorie Prénom: « Ada »

Participation #3 Challenge Il était 11 fois Noël de Chicky Poo et Samarian #BD évoquant Noël

Participation #3 Challenge Christmas Time 2023 de MyaRosa #BD évoquant Noël

Au fil des pages avec le tome 1 de Brume

Nous avons lu et relu le tome 1 de Brume, Le réveil du dragon de Jérôme Pélissier et Carine Hinder (éd. Glénat, coll. Tchô!, avril 2023, 64 pages), une BD jeunesse écrite en lettres majuscules et à partir de 7 ans que j’avais achetée le jour de sa parution mais que j’avais mise de côté pour cet automne et Halloween. C’est l’occasion aussi d’une nouvelle lecture commune avec Hilde dans le cadre du challenge Halloween 2023.

Élevée par un père adoptif aimant, Brume ne rêve que d’une seule chose: devenir une sorcière. L’occasion se présente lorsque son père lui remet le grimoire de magie qui était à côté d’elle lorsqu’il l’a recueillie lorsqu’elle était petite dans la forêt. Mais son premier sort plonge le village dans un épais brouillard. Accompagnée d’un petit cochon baptisé Hubert et d’un jeune garçon du village avec qui elle se lie d’amitié, Hugo, Brume part affronter le dragon. Sera-t-elle une véritable sorcière digne de Naïa, la précédente sorcière protectrice du village et qui a disparu 7 ans auparavant?

J’ai apprécié la double narration, à la fois du petit cochon – notre narrateur- et celle des dialogues entre les personnages ainsi que l’utilisation de couleurs différentes dans les bulles, ce qui facilite la compréhension de l’histoire et le rebondissement final pour le jeune lecteur. Les illustrations sont toutes mignonnes, expressives et dynamiques. Le trio est très attachant, chacun ayant sa personnalité propre: Hubert plus posé et adulte, avec une grande part de mystère, Brume une leader née avec une grande confiance en elle mais un brin tyrannique et insolente (avec un langage et une répartie qui rappellent Mortelle Adèle) et Hugo, plus peureux à l’image des autres habitants superstitieux du village.

Il y est ainsi question d’amitié, d’aventures, de courage pour affronter ses peurs, d’entraide et de magie, de secrets… Un très bon moment de lecture avec beaucoup d’humour et de l’action et même un coup de cœur pour mon mini sorcier qui a décidé que ce sera sa prochaine lecture à emmener à l’école et à lire devant ses copains de classe! Sans oublier des passages gourmands, Hubert raffolant des pains à la chocolatine. À noter qu’à la fin de l’ouvrage, le duo scénariste/dessinateur (marié dans la vie) explique la genèse de cette histoire ainsi que leurs sources d’inspiration, un petit village breton. 

Le tome 2, Brume et la forêt des âmes perdues est d’ores et déjà prévu pour le 3 janvier 2024. Aurons-nous les bonnes réponses à nos suppositions (Qui est Hubert? Brume est-elle une véritable sorcière?). À vos chaudrons – oups, à votre grimoire – pour noter cette BD jeunesse qui est annoncée comme une trilogie et que je vous invite à découvrir si ce n’est pas déjà fait!

Pour d’autres avis enthousiastes sur cette BD jeunesse: Hilde, Mylène, ChickyPoo et Isa.

Participation # Challenge Halloween 2023 de Hilde et Lou #BD jeunesse

Challenge Petit Bac d’Enna #4 Catégorie Objet: « Réveil »

Participation #12 Challenge Contes & Légendes 2023 de Bidib #Sorcière et dragon

Participation #24 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2023 de Bidib et Fondant #Pain à la chocolatine

Au fil des pages avec Aïe Aïe Aïe!

Nous lisons et relisons très régulièrement Aïe Aïe Aïe! de Christine Naumann-Villemin et Ana Duna (éd. Auzou, 2020), un album jeunesse à partir de 3 ans et qui a été lauréat du 33ème Prix des Incos en 2022 dans la sélection Maternelle. Dans la savane africaine, les animaux sont inquiets de l’arrivée d’un nouveau venu. Chacun tente courageusement de l’approcher en découvrant, un à un, des parties de l’animal inquiétant. Mais ce dernier est-il si dangereux?

Le texte très rythmé, répétitif et qui se prête à une lecture à voix haute passe, à chaque double page, d’un animal à un autre, entretenant ainsi le suspense sur l’identité du nouveau. Le vocabulaire employé est tout aussi drôle que les illustrations très vivantes et colorées. Il y est ainsi question de courage, de préjugés et de la peur de l’autre. Un très bon moment de lecture avec cet album jeunesse rigolo qui se termine sur une note explicative sur l’aye-aye, un animal menacé de la famille des primates et en voie de disparition vivant à Madagascar!

Challenge Petit Bac d’Enna #4 Catégorie Ponctuation: « ! »

Participation #52 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #France

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