Étiquette : Challenge Contes et Légendes 2025 (Page 1 of 4)

Au fil des pages avec Le Bureau de mariage de M. Ali

En lecture commune avec Nathalie, j’ai lu Le Bureau de mariage de M. Ali de Farahad Zama (éd. JC Lattès, février 2010, 366 pages), un roman se déroulant, à Vizag, dans le Sud de l’Inde, à la fin des années 2000. Monsieur Ali, un fonctionnaire musulman à la retraite, décide d’ouvrir une agence matrimoniale chez lui, sa femme n’étant jamais très loin pour l’épauler dans ses nouvelles tâches bien prenantes. Très vite et face au succès grandissant de son agence, Monsieur Ali se retrouve débordé. Grace à sa femme, il engage une assistante: Aruna, une jeune femme d’une vingtaine d’années, discrète et efficace. Les journées s’enchaînent à traiter les demandes des clients, recevoir les courriers de réponse et faire le bon choix pour chacun d’entre eux, compte-tenu des us et coutumes du mariage, quelle que soit leur religion (musulman, hindou ou chrétien) ou leur statut (célibataire, divorcé ou veuf). Si prompt à conseiller ses clients, Monsieur Ali ne devrait-il pas les suivre pour lui-même, vis-à-vis de son fils unique, Rehman qui a pris part à des manifestations pour protéger les droits de paysans expropriés? 

La quatrième de couverture annonçait le roman comme « une version à l’orientale d’Orgueil et Préjugés », ce qui n’est pas vraiment le cas même s’il y a beaucoup d’orgueil et de préjugés de la part des clients et de leurs familles faisant appel à M. Ali et à son assistante, Aruna, cette dernière n’étant pas insensible aux charmes de l’un d’entre eux. On en apprend beaucoup sur le mariage en Inde, chacun ayant ses propres exigences et idéaux sur la future belle-fille ou le futur gendre, les critères de sélection étant très souvent plein d’orgueil, de préjugés et de discriminations, quant à la caste, la couleur de peau, le niveau d’éducation, de richesses (la question de la dot) et même la taille souhaitée! Les mariages arrangés par les parents des futurs époux apparaissent comme la norme et plus vertueux que les mariages d’amour. Mais n’y a-t-il pas la place pour les sentiments? Il y aurait finalement plus de Raison et sentiments dans le personnage d’Aruna, une jeune femme pauvre, encore meurtrie par un mariage avorté et qui ne sait si elle doit privilégier son devoir familial en tant que fille aînée ou se laisser guider par les élans de son cœur. 

Derrière un ton léger et un humour qui m’a bien plu, l’auteur dépeint un pays en pleine mutation sous le prisme du mariage, entre essor de la modernité et poids encore bien prégnant des traditions religieuses et familiales. Il y est question de la société multiculturelle indienne, de la condition de la femme, de corruption, d’inégalités sociales, d’émancipation, de « choc » générationnel avec une jeunesse qui aspire à plus d’émancipation dans le respect des aînés, de revendications sociales… Les personnages principaux sont attachants, que ce soit les époux Ali ou Aruna. J’ai également apprécié le personnage de leur fils, Rehman qui apportent une dimension politique et sociale au récit. Un bon voire très bon moment de lecture! Il existe une suite traduite en français, Les Mille et une conditions de l’amour (éd. JC Lattès, mai 2012, 350 pages), un roman que j’envisage de lire dans les mois à venir, voulant en savoir plus sur Rehman et qui, je l’espère n’aura pas de « coquilles » de traduction comme celles malheureusement relevées dans ma lecture (comme « pécunier » et « huit clos »). 

J’ai enfin relevé de nombreux passages gourmands comme les nombreux plats préparés par Madame Ali: des lentilles pour des idlis et des dosas (p.36), « du pesaratt – des crêpes de haricots mung épicées – pour le petit déjeuner » (p.91) ou ceux végétariens d’Aruna et de sa mère: des brinjals (aubergines) avec des oignons émincés et des épices: « des clous de girofle, de la cardamome et un bâton de cannelle » puis du chili (p.97), des pakuras, « des boorulu – des friandises rondes à base de lentilles avec un cœur en sucre de palme » (p.186), « du pulihora – du riz au tamarin, relevé de gingembre et de piments rouges » (p.212) pour le pique-nique ou bien encore le repas nuptial lors d’un mariage musulman: « un biryani de mouton, du brinjal et un plat d’accompagnement à base de courges en guise de sauce, outre une raïta d’oignons et de noix de coco » (p.253) ou pour accompagner un thé, « des idlis, des gâteaux au riz et aux lentilles cuits à la vapeur, sans sambhar, avec du chutney à la noix de coco en supplément » fort appréciés par l’oncle maternel d’Aruna, Shastry, le livre se terminant même sur la recette de l’halva (un plat à base de semoule sucrée). 

Pour d’autres avis sur ce roman: Nathalie, Hilde, Isabelle et Blandine.

Participation #10 Challenge Les Étapes Indiennes 2025 de Hilde #LC

Challenge Petit Bac d’Enna #5 Catégorie Objet: « Bureau »

Participation # (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2025 de Bidib #Inde

Participation # Challenge Contes & Légendes 2025 de Bidib #Croyances, superstitions et cérémonies religieuses

Participation # Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2025 de Bidib et Fondant #Cuisine indienne

Au fil des pages avec le tome 3 de Brume

Pour une lecture commune avec Hilde, nous avons relu le tome 3 de Brume, La source des secrets de Jérôme Pélissier et Carine Hinder (éd. Glénat, coll. Tchô!, octobre 2024, 72 pages), une BD jeunesse écrite en lettres majuscules et à partir de 7 ans. Toujours accompagnée de son meilleur ami Hugo et du petit cochon Hubert, Brume est bien décidée à poursuivre son enquête sur ses origines et sur la sorcière Naïa. Grâce à un indice donné par la mère du garçon, le trio part à nouveau à l’aventure en suivant un ruisseau devant les conduire à une étrange source. Réussiront-ils à percer le secret de la disparition de Naïa? Pourront-ils se fier à toutes les créatures croisées en chemin, comme des petites fées ou un yéti?

Ce tome est toujours aussi plein de pep’s et d’humour que les deux tomes précédents. Bien que les deux enfants ne se doutent de rien, le petit cochon Hubert, notre narrateur, est encore là pour veiller sur eux, avec cette fois une potion de mémoire dont il espère pouvoir rassembler les ingrédients en chemin. Il y est ainsi toujours question d’aventure, d’amitié, de quête des origines, de seconde chance, de courage, de quête initiatique… Une belle conclusion à ce premier arc narratif avec ce tome à la hauteur de nos attentes et à la jolie morale de fin!

Sans oublier quelques passages gourmands (jus de carotte aux blettes de la mère de Hugo ou soupe préparée par le yéti). Il est désormais temps de se plonger dans le tome 4, La Nouvelle sorcière (éd. octobre 2025, 72 pages). Y verrons-nous également un petit personnage très secondaire et commun aux 3 tomes tout mignon (si si, il y est aussi ici dans le tome 3 et ce n’est pas la petite grenouille)?

Pour d’autres avis sur ce tome 3: Hilde tout aussi enthousiaste et Moka.

Participation # Challenge Halloween 2025 de Hilde et Lou #BD jeunesse

Participation # Challenge Contes & Légendes 2025 de Bidib #Folklore breton

La BD de la semaine chez Fanny pour cette semaine

Participation # Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2025 de Bidib et Fondant

Participation #2 Challenge Littérature jeunesse 2025-2026 de Pativore #BD jeunesse

Au fil des pages avec le tome 2 de Brume

En attendant la parution ce 1er octobre 2025 du tome 4, nous avons relu, avec mon mini sorcier, les tomes précédents. Je me suis aperçue que je n’avais publié que le tome 1, comme Hilde et nous avons prévu d’en faire des lectures communes en publiant, ce 1er octobre le tome 2 et mercredi prochain, le tome 3. Voici donc mon billet sur le tome 2, Brume et la forêt des âmes perdues de Jérôme Pélissier et Carine Hinder (éd. Glénat, coll. Tchô!, janvier 2024, 64 pages), une BD jeunesse écrite en lettres majuscules et à partir de 7 ans.

Brume est toujours bien décidée à percer le secret de ses origines et pour ce faire, elle part à la recherche de l’antre de la sorcière Naïa dont elle détient le grimoire, au cœur de la sombre forêt des âmes perdues, aidée de son ami toujours aussi peureux, Hugo et du petit cochon toujours aussi énigmatique, Hubert (le narrateur). Mais le trajet est une nouvelle fois semé d’embûches, entre des fantômes, une meute de loups ou bien encore le redoutable Ankou. Mené par la petite sorcière têtue et un brin trop confiante, le trio parviendra-t-il à en savoir plus sur la sorcière Naïa? 

Nous avons une nouvelle fois beaucoup apprécié ce tome de transition dans lequel nous retrouvons tous les ingrédients qui nous avaient déjà plu dans le premier: l’humour, l’aventure et l’amitié, la fin du tome se terminant en plein suspens et gardant encore son lots de mystères et de secrets. Nous retrouvons la même structure narrative (le regard porté par Hubert permettant un recul sur le vécu des 2 enfants) et des illustrations toujours aussi colorées, expressives et dynamiques permettant une belle immersion dans ce monde de sorcellerie inspiré du folklore breton. Aurons-nous le fin mot de l’histoire dans le tome 3, La source des secrets (octobre 2024, 64 pages)? La réponse, mercredi prochain.

Pour d’autres avis enthousiastes sur ce tome 2: Hilde, Mylène, Moka et Eimelle

Participation # Challenge Halloween 2025 de Hilde et Lou #BD jeunesse

Participation # Challenge Contes & Légendes 2025 de Bidib #Sorcière et Ankou

La BD de la semaine chez Blandine pour cette semaine

Participation #1 Challenge Littérature jeunesse 2025-2026 de Pativore #BD jeunesse

Au fil des pages avec Grimelda Hauchecorne, La souris de Salem

Acheté après avoir succombé à l’illustration de couverture et lu à sa parution en 2022, ce n’est que cette année que j’ai relu avec mon mini sorcier Grimelda Hauchecorne, La souris de Salem de Cassandra O’Donnell et Jean-Mathias Xavier (éd. Flammarion Jeunesse, octobre 2022, 48 pages), un album jeunesse au format à l’italienne et à partir de 7/8 ans, les magnifiques illustrations au charme gothique romantique pouvant impressionner les plus jeunes.

A Salem, de puissantes et méchantes sorcières se réjouissent de la tenue du Sabbat, la fête de la lune de sang, leur permettant de jeter de nombreux sinistres sorts, sauf pour une petite souris, Grimelda Hauchecorne, qui, possédant un cœur, ne peut être leur égale et rivaliser en méchanceté. Parviendra-t-elle à trouver une solution à cette différence qui lui pèse, au cœur des bois entourant Salem? 

Le texte doux, poétique et construit sous forme de conte-randonnée vient atténuer la présence des personnages effrayants (le roi des cauchemars, la fille de l’eau et l’homme-arbre) que rencontrent la petite souris au cœur généreux qui, en tant que sorcière, n’en a pas peur et qui a peu de temps à perdre avec eux, tant elle est obnubilée par sa différence. Il y est ainsi question d’acceptation de soi et des autres, de différence qui devient une qualité et non plus une faiblesse… J’ai particulièrement apprécié les illustrations avec ce charme gothique et suranné, dans un style rappelant l’époque victorienne, Tim Burton ou la fantasy comme Tolkien… Un très bon moment de lecture avec ce conte gothique gentiment effrayant et se terminant sur une jolie morale sur ce que l’on peut faire ou non de son cœur!

Pour d’autres avis sur cet album jeunesse: Lou

Participation #2 Challenge Halloween 2025 de Hilde et Lou #Album jeunesse

Participation # Challenge Contes & Légendes 2025 de Bidib #Conte-randonnée

Au fil des pages avec La Petite Confiserie de l’allée nocturne

J’ai lu, en e-book, La Petite Confiserie de l’allée nocturne de Hiyoko Kurisu (éd. Hauteville, coll. Kibun, mars 2025, 192 pages), un court roman japonais avec une touche fantastique et à la magnifique illustration de couverture au cœur d’une confiserie tenue par Kogetsu. En 6 chapitres, on suit la vie de jeunes gens à un moment-clé de leur vie, alors qu’ils se sentent perdus ou égarés, comme une jeune lycéenne en mal d’amour, un jeune agent immobilier complexé par son apparence, une jeune femme délaissée par son mari après la naissance de leur premier enfant… Et si l’achat de quelques confiseries avait le pouvoir de changer leur vie?

On retrouve la même structure narrative que dans d’autres romans qui ont été publiés ces dernières années autour d’un café, d’un restaurant ou d’une librairie avec des tranches de vie introspectives convenues et déjà-vues. Les cinq clients de cette confiserie particulière remettent en perspective leur vie. Mais est-ce lié à la magie de la confiserie? Ou, comme dans Le Magicien d’Oz, chacun d’eux n’avait-il pas déjà la réponse en eux-mêmes sans oser se le dire? Il y est ainsi question de la nature humaine, de la condition de la femme, de la jeunesse ou de la place du travail, de la vie de couple, d’amitié… Chaque chapitre se termine sur une petite morale à laquelle je n’ai pas forcément adhéré mais qui reflète la société japonaise contemporaine, très inégalitaire et compétitive dans certains domaines. 

Mais ce qui fait le charme de ce roman, c’est bien sa touche fantastique qui permet de réfléchir, aux côtés de Kogetsu, sur la nature humaine, de façon certes assez rapide, compte-tenu du format « nouvelle », ce dernier récupérant des fragments d’émotions. J’ai particulièrement apprécié ce personnage mi-humain mi-renard, inspiré du kitsune, un yokai du folkore japonais. Sa présence énigmatique et pourtant rassurante et bienveillante apporte une touche de douceur et de réconfort. Au fil des pages, j’ai eu envie d’en apprendre plus sur lui, l’autrice ayant (fort heureusement) réservé le dernier chapitre à son histoire. Un bon voire très bon moment de lecture! Je serai bien restée aux côtés de Kogetsu un peu plus longtemps.

Pour d’autres avis sur ce roman: Mélissande qui a eu un coup de cœur comme Carfax.

Participation #9 Un Mois au Japon 2025 de Lou et Hilde #Roman

Participation #1 Challenge Halloween 2025 de Hilde et Lou #Roman fantastique

Participation # Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2025 de Bidib et Fondant #Friandises japonaises

Participation # (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2025 de Bidib #Japon

Participation # Challenge Contes & Légendes 2025 de Bidib #Folklore japonais

Challenge Petit Bac d’Enna #4 Catégorie Lieu: « Confiserie »

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