Étiquette : Le tour du monde en 80 livres 2024 (Page 1 of 8)

Au fil des pages avec Nettoyage à sec

J’ai lu Nettoyage à sec de Joris Mertens (éd. Rue de Sèvres, avril 2022, 152 pages), une BD adulte/roman graphique. Dans une grande ville où il pleut sans cesse, François est chauffeur-livreur dans une blanchisserie. Solitude et routine rythment son quotidien bien terne et désolant. Ses journées se ressemblent les unes après les autres, égayées par le tirage du lotto chaque semaine et ses rencontres au café, autour d’une pinte de bière, avec Maryvonne et sa fille à qui il a promis une meilleure vie s’il gagnait au lotto. Mais si la chance pouvait enfin lui sourire lors d’une  énième livraison? A quel point cette livraison va-t-elle bouleverser sa vie?

J’ai apprécié me replonger dans l’ambiance de Béatrice (éd. Rue de Sèvres, 2020, 112 pages), dans cette grande ville rappelant Paris ou Bruxelles, à la fin des années 70. La vie de François fait écho à celle de Béatrice. On y retrouve la même ambiance sombre et des thèmes similaires comme la vie de célibataire, la solitude dans une grande ville écrasante, une découverte inattendue, le drame sous-jacent… Au fil des pages, on s’attache à ce personnage célibataire quinquagénaire, espérant à ses côtés tout en se doutant que tout ne va pas bien se passer. Graphiquement, c’est toujours aussi réussi, que ce soit dans la mise en page, le traitement des couleurs chaudes ou de la pluie… On est complètement immergé dans ce décor urbain pluvieux. Encore un très bon moment de lecture avec ce roman graphique, bel hommage au film noir!

Pour d’autres avis sur cette BD: Nathalie.

Participation #12 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2024 de Bidib #Belgique

Au fil des pages avec Les Souris du Buisson-aux-Mûres, L’Automne

Comme les copinautes, nous avons lu avec mon mini lutin Les Souris du Buisson-aux-Mûres en commençant par le tome de saison, celui sur L’Automne de Jill Barklem (éd. Qilinn Éditions, mars 2024, 32 pages), un album jeunesse à partir de 3 ans et paru pour la première fois au Royaume-Uni en 1980. Alors que les souris du Buisson-aux-Mûres sont en pleine récolte avant l’hiver et l’arrivée de la pluie, la petite Primrose échappe à la vigilance de son père, Lord Woodmouse en pleine cueillette de mûres et s’éloigne des autres souris, curieuse de découvrir la campagne environnante. Mais lorsque la nuit tombe et la tempête se  lève, elle se perd. Sera-t-elle retrouvée saine et sauve?

L’histoire et les illustrations vintage et un brin suranné m’ont fait penser, également, à l’univers de Kazuo Iwamura (La famille Souris et les écureuils Nic, Nac et Noc) et de Beatrix Potter. Les illustrations regorgent de détails avec un texte plus long que chez Kazuo Iwamura et une petite leçon de vie comme chez Beatrix Potter. Il y est ainsi question de curiosité, d’exploration, de peur, de solidarité… La Nature est alors vue à hauteur de souris (ou d’enfant), parfois enchanteresse et parfois terrifiante. 

Un très bon moment de lecture à la douce ambiance enfantine, so british et automnale! Sans oublier une touche d’inquiétude, lorsque la petite souris se perd ou de notes gourmandes, que ce soit, par exemple, la réserve remplie de provisions (mûres, aubépines, champignons et autres gourmandises…) ou le thé servi accompagné d’un cake par les souris des champs. Nous avons déjà lu le tome sur L’hiver (éd. Qilinn Éditions, octobre 2024, 32 pages) tout aussi mignon avec l’organisation d’un bal de neige. Il en existe un sur les deux autres saisons.

Pour d’autres avis sur ce tome: Bidib, Syl et Hilde.

Participation # Challenge Halloween 2024 de Hilde et Lou

Challenge Petit Bac d’Enna #5 Catégorie Lieu: « Buisson-aux-Mûres »

Participation # Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2024 de Bidib et Fondant #Cuisine champêtre et teatime

Participation #11 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2024 de Bidib #Royaume-Uni (Angleterre)

Au fil des pages avec le tome 1 des Sept Sœurs

J’ai lu le tome 1 des Sept Sœurs, Maïa de Lucinda Riley (éd. Le Livre de poche, juin 2020, 672 pages), une romance historique qui avait été proposée, en février dernier, comme lecture commune facultative lors de la semaine à lire du « Week-end à 1000 » et qui se déroule dans une double temporalité, en 2007 (Maia) et en 1927 (Izabela).

Au décès de son père adoptif, Pa Salt, un milliardaire de plus de 80 ans et aux nombreux secrets, ses 6 filles reviennent dans la vaste propriété familiale Atlantis, au bord du lac de Genève, chacune recevant un indice sur leur famille biologique, aucune n’ayant jamais jusque-là recherché leurs origines. L’aînée, Maia d’Aplièse, timide et belle traductrice de romans est la première à choisir de suivre cet indice, ce qui la conduit à aller au Brésil, à Rio de Janeiro et à retrouver un auteur historien dont elle a traduit ses écrits et père célibataire, Floriano Quintelas et à rencontrer sa grand-mère maternelle qui refuse au départ tout lien de filiation entre elle et la famille Aires Cabral, ce qui conduit la jeune femme à en savoir plus sur son arrière grand-mère maternelle, Izabela Bonifacio à qui elle ressemble physiquement. Mais quels secrets cette dernière cache-t-elle également?

J’ai eu du mal à adhérer à certains aspects de l’histoire familiale et à la situation personnelle de Maïa qui est une fille adoptive d’un milliardaire sans qu’elle n’en ait le statut financier et social ou bien celle d’Izabela, âgée de 18 ans, tiraillée entre son devoir familial (mariage arrangé) et sa soif de liberté (mariage d’amour désargenté), et le caractère bien trop changeant de son fiancé de 10 ans son aîné, Gustavo Aires Cabral qui en devient jaloux et violent, ce qui ne sert que de prétexte mal venu à un triangle amoureux avec Laurent Brouilly, le brillant élève du sculpteur Paul Landowski, dont elle tombe éperdument amoureuse lors de son séjour parisien. Mais une jeune femme dans les années 20 est-elle libre de choisir sa vie?

J’ai pourtant plus apprécié l’intrigue sociale et historique dans le passé avec l’histoire de son arrière-grand-mère, Izabela Bonifacio qui nous plonge dans l’Histoire et l’Art. Il y est ainsi question de la conception de la statue du Christ Rédempteur (des travaux débutés au sommet du Mont Corcovado, à Rio de Janeiro et dans la maison-atelier du sculpteur Paul Landowski, à Boulogne-Billancourt), des conséquences du krach boursier américain de 1929 sur l’économie brésilienne, des tensions et discriminations entre vieille aristocratie portugaise ruinée et nouveaux riches ayant fait fortune dans les plantations de café, comme le père d’Izabela, de la condition de la femme dans la haute société brésilienne des années 20, le choc des cultures pour la jeune femme entre sa vie bien codifiée dans les hautes sphères brésiliennes et la vie bohème des artistes de Montparnasse, dans l’après-guerre… Le parcours d’Izabela est d’ailleurs bien plus développé et intéressant que la trame narrative de Maia qui est pourtant le titre de ce tome.

Mais je ne lirai pas la suite, ayant trouvé ce premier tome introductif bien trop convenu et même sur certains rebondissements peu crédibles, sans réelle alchimie dans les romances bien trop mièvres à mon goût et qui m’ont même ennuyée à maintes reprises. Même l’arc narratif sur l’enfance parisienne de Pa Salt ne me donne pas envie de savoir comment il a réussi à bâtir sa fortune et la raison pour laquelle il a choisi d’adopter les autres filles dont les prénoms renvoie à la constellation des Pléiades et qui ont chacune un caractère stéréotypé, aux antipodes les unes des autres.

Pour d’autres avis sur ce tome 1 et les suivants: SorbetKiwi qui a bien plus apprécié que moi et qui est fan de cette série livresque partant même sur les traces des 7 Sœurs à travers le monde (de biens jolis voyages qu’elle relate sur son blog et les réseaux sociaux).

Challenge Petit Bac d’Enna #3 Catégorie Chiffre/Nombre: « Sept »

 

Participation # (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2024 de Bidib #Royaume-Uni (Irlande du Nord)

Au fil des pages avec Défense et trahison

J’ai lu, fin mars 2024, le tome 3 de Monk, Défense et trahison d’Anne Perry (éd. 10/18, coll. Grands Détectives, 1999, 476 pages), un roman policier se déroulant à Londres, à partir d’avril 1857. Hester Latterly, infirmière personnelle pour quelques semaines du major Tiplady, revoit une amie, Édith, jeune veuve sans fortune qui a dû regagner la demeure familiale, dont le frère aîné, le général Thaddeus Carlyon vient de mourir, tué par sa femme, Alexandra lors d’une soirée chez des amis de longue date, les époux Furnivals, leur fils adolescent étant resté dans sa chambre. Lors de cette soirée à l’ambiance particulièrement tendue et animée, étaient également présents trois autres couples: la sœur cadette de Thaddeus et Édith, Damaris très agitée et son époux Peverell Erskine, le Docteur Hargrave et sa femme ainsi que leur fille Sabella et son mari Fenton Pole.

Mais quel peut être le mobile d’un tel meurtre? Celui avancé ne convainc personne, Alexandra n’ayant pu tuer son mari par jalousie, son époux ayant depuis longtemps une relation adultérine avec Louisa Furnivals sans que cela l’ait insupporté au point de le tuer.

Une nouvelle fois, Esther Latterly, engagée auprès de la mère d’Edith, peut compter sur William Monk, désormais détective privé grâce au soutien de Lady Callandra et sur Oliver Rathbone qui accepte d’assurer la défense de Lady Alexandra Carlyon. J’ai également apprécié que comme dans le premier tome, l’amnésie de Monk joue un rôle dans le déroulé dans l’enquête, Monk recherchant une jeune femme dont il semble épris et qui lui permet d’en découvrir un peu plus sur son passé et celui qu’il est à présent. Le procès tient également une place importante dans ce tome, comme le laissait supposer le titre. Même si j’avais compris le mobile, j’ai apprécié découvrir la façon dont Oliver Rathbone mène le procès et arrive à la même conclusion que moi. 

Il y est ainsi question de la condition de la femme, en particulier des veuves et des enfants, de violences intrafamiliales, de la société victorienne tout en inégalités sociales et apparences de façade au cœur de la haute aristocratie et au sein même du cercle familial, au point de taire l’insoutenable et même d’en être le complice afin d’éviter tout scandale… Encore un très bon moment de lecture avec cette nouvelle enquête qui aborde des thèmes bien sombres et montrant la noirceur de la nature humaine!

Pour d’autres avis sur ce tome 3: Syl.

Participation # Challenge British Mysteries 2024 de Lou et Hilde #Roman policier historique

Participation # (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2024 de Bidib #Royaume-Uni

Au fil des pages avec Le Magicien d’Oz

Cette semaine, nous avons lu avec beaucoup de plaisir Le Magicien d’Oz de Lyman Frank Baum (éd. Gallimard Jeunesse, coll. Folio Junior, n°695, juin 2009, 192 pages), un roman jeunesse illustré par William Wallace Denslow à partir de 10 ans (et même avant!) et recommandé par le Ministère de l’Éducation Nationale pour le cycle 3 (CM1 à 6e).

Dorothée est une jeune fille orpheline vivant dans une ferme, au Kansas, avec sa tante Em, son Oncle Henri et son chien Toto. Mais un jour, elle est emportée, avec son petit chien, par une tornade au pays d’Oz. A son arrivée, elle est prise pour une sorcière, ayant ôté sans le savoir la vie à la méchante sorcière de l’Est. Sur les conseils de la gentille sorcière du Nord, elle part pour la Cité d’Émeraude afin d’y rencontrer le mystérieux et puissant magicien d’Oz. Celui-ci aura-t-il le pouvoir de la renvoyer chez elle, au Kansas? Au cours de son périlleux voyage, Dorothée rencontre un épouvantail qui voudrait bien avoir un cerveau, un bûcheron de fer-blanc qui désespère de ne plus avoir de cœur et un lion poltron qui ne rêve que de courage. La rencontre tant attendue avec le magicien d’Oz est pourtant décevante pour chacun des compagnons de voyage, celui-ci n’acceptant de leur apporter son aide que s’ils tuent la méchante sorcière de l’Ouest? Mais en seront-ils capables?

Quel plaisir de replonger dans le monde merveilleux et fantastique d’Oz où il est question d’amitié, de quête initiatique, chacun des compagnons de voyage de Dorothée ayant déjà en eux-mêmes ce dont ils se pensent dépourvus, de courage, de bonté et d’entraide! Coup de cœur pour mon mini lutin! J’ai également beaucoup apprécié le relire avec lui et lui faire découvrir ce classique de la littérature jeunesse américaine paru pour la première fois aux États-Unis en 1900 et que nous avons lu à tour de rôle à voix haute en 3 jours (un chapitre par soir n’ayant pas tenu vu  son emballement)! D’ailleurs, la lecture à haute voix a été très plaisante, le texte étant rythmé et construit comme un conte-randonnée. Et vous, tenté(e) par un voyage au pays d’Oz? Prêt(e) à porter les souliers d’argent?

Le récit est également ponctué d’illustrations en noir et blanc, chaque court chapitre commençant par une illustration et une présentation à l’ancienne de la première lettre apportant une touche surannée de conte de fées. J’ai également montré à mon mini au fur-et-à mesure des chapitres les magnifiques illustrations de Benjamin Lacombe dans la version revisitée de Sébastien Perez qui reprend l’histoire du point de vue de l’épouvantail et qui ne reprend donc pas toutes les péripéties du roman originel puisque l’épouvantail n’est pas présent par exemple lors de la tornade ou lors de la mort de la méchante sorcière de l’Ouest.

J’ai également relevé des passages gourmands pour le Challenge des livres (et des écrans) en cuisine parmi les plats préparés par les différents personnages faisant preuve d’hospitalité comme le porridge même si Dorothée mange beaucoup de fruits.

Petit aparté ciné: Il reste désormais à faire découvrir à mon mini lutin le film éponyme réalisé  par Victor Fleming et sorti en 1939, film américain musical avec dans le rôle-titre de Dorothy, Judy Garland dont il connaît déjà la chanson Over the rainbow depuis qu’il est tout petit.

Je garde pour plus tard, lorsqu’il sera plus grand, Wicked, La véritable histoire de la Méchante Sorcière de l’Ouest de Grégory Maguire et que j’avais acheté à sa parution (éd. Bragelonne, mai 2011, 504 pages) ou bien encore le préquel réalisé par Sam Raimi et sorti en 2013, Le Monde fantastique d’Oz avec dans les rôles-titres James Franco, Mila Kunis, Michelle Williams et Rachel Weisz, déjà vu mais que je trouve avec moins de charme que le film de 1939, doux souvenir d’enfance.

Participation #14 Challenge Contes & Légendes 2024 de Bidib#Classique jeunesse américain

Participation#9 Challenge 2024 sera classique aussi! de Nathalie #Classique jeunesse américain

Participation # (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2024 de Bidib #États-Unis

Participation # Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2024 de Bidib et Fondant #Cuisine américaine

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