Étiquette : Challenge Petit Bac 2024 (Page 1 of 6)

Throwback Thursday Livresque: Sensibilité

TTL n°260 chez Carole #Sensibilité

Ce jeudi 25 avril 2024, je participe au Throwback Thursday Livresque, un rendez-vous livresque initialement chez Bettie Rose Books et repris depuis par Carole, les liens étant à déposer chez My-Bo0ks. Le principe est de partager chaque jeudi un livre en fonction d’un thème donné. Cette semaine, le thème est « Sensibilité ».

Cela m’a immédiatement fait penser à un classique anglais dont le titre en VO est Sense and Sensibility de Jane Austen, paru pour la première fois en 1811 même s’il est traduit en français en Raison et sentiments.

Mais finalement j’ai choisi une de nos dernières relectures jeunesse qui a pour thème la sensibilité et plus précisément l’hypersensibilité avec Rêveur de Mark Janssen (éd. Kaléidoscope, diff. L’école des loisirs, octobre 2022, 32 pages), un album jeunesse grand format et à partir de 6 ans.

Un après-midi, après l’école, Aaron part se promener en forêt avec son père, tout en gribouillant des dessins. Il est perturbé par une question que la maîtresse à poser en classe aux élèves, à savoir ce qu’ils voudraient faire plus tard. Le jeune garçon n’avait pas de réponse et est encore troublé par les réponses de ses camarades de classe qui ne lui correspondent pas. Son père sera-t-il à l’écoute d’Aaron en le rassurant et lui expliquant le potentiel de chacun (entre penseur, faiseur et rêveur)?

Il y est question d’hypersensibilité, de relation père/fils, de choix de métier et de confiance en soi, d’imagination, de croire en ses rêves, droit et respect de la différence… Les magnifiques illustrations plongent le lecteur dans la psyché du jeune garçon, dans une nature accueillante et une imagination enfantine. Un très bon moment de lecture bienveillant avec cet album jeunesse qui se termine sur une longue liste de rêveurs connus et qui inspireront, à n’en pas douter, les jeunes lecteurs!

Et vous, quel livre auriez-vous choisi pour cette thématique? La semaine prochaine, le thème sera: « Grumpy/Sunshine », le 3 mai étant la Journée Mondiale du sourire.

Challenge Petit Bac d’Enna #4 Catégorie Adjectif: « Rêveur »

Participation #7 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2024 de Bidib #Pays-Bas

 

Au fil des pages avec le tome 4 des Quatre de Baker Street

J’ai lu le tome 4  des Quatre de Baker Street, Les orphelins de Londres de Jean-Blaise Djian, David Etien et Olivier Legrand d’après l’œuvre d’Arthur Conan Doyle (éd. Glénat, septembre 2012, 56 pages), une BD jeunesse pour adolescents se déroulant à Londres, en 1891.

Les journaux londoniens venant d’annoncer la mort de Sherlock Holmes, les trois jeunes francs-tireurs se disputent, chacun allant de son côté en colère et triste: Billy dans leur repère, Black Tom dans sa famille irlandaise, retrouvant avec plaisir sa cousine Kitty et Charlie, dans la rue avec son fidèle chat Watson. Mais l’évasion de Bloody Percy met leur vie en danger, ce dernier voulant se venger des trois adolescents qui avait permis son arrestation. Prévenu par l’inspecteur Lestrade, le Dr. Watson parviendra-t-il à les retrouver à temps?

J’ai beaucoup apprécié ce tome nous plongeant dans les bas-fonds londoniens de l’East End. Le trio de francs-tireurs (ou plus exactement le quatuor avec le chat) est toujours aussi attachant, les trois orphelins étant toujours aussi débrouillards, que ce soit Charlie qui, après un vol à l’étalage, est envoyé dans une workhouse tenue par des religieux qui exploitent d’autres jeunes filles comme elles dans des travaux épuisants de blanchisserie, laissant seul derrière lui son chat ou Black Tom qui est entraîné par son oncle dans une série de cambriolages qui alertent les policiers. Vite retrouvé par Bloody Percy, Billy demande l’aide du Dr. Watson afin de retrouver les autres francs-tireurs, se laissant bien volontiers nourrir par Miss Watson.  J’ai d’ailleurs relevé quelques passages gourmands lorsque Billy Fletcher se rend chez le Dr. Watson.

Il y est ainsi question de difficiles conditions de vie des orphelins à l’époque victorienne, de pauvreté, d’amitié, de courage. Un très bon moment de lecture bien rythmé, tout en émotions et qui finit sur une note d’espoir pour le quatuor, présageant le retour de Sherlock Holmes! J’ai d’ores et déjà emprunté le tome 5, La Succession Moriarty que je n’ai pas encore eu le temps de lire mais ça ne serait tarder.

Pour d’autres avis sur ce tome 4: Katell.

Participation #5 Challenge British Mysteries 2024 de Lou et Hilde #BD

Challenge Petit Bac d’Enna #2 Catégorie Chiffre/Nombre: « Quatre »

Participation # Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2024 de Bidib et Fondant #Cuisine anglaise

Au fil des pages avec Dolorès ou le ventre des chiens

J’ai lu, en février dernier, Dolorès ou le ventre des chiens d’Alexandre Civico (éd. Actes Sud, janvier 2024, 192 pages), un court roman policier avec le face-à-face entre une tueuse en série présumée d’une dizaine d’hommes riches, âgée d’une quarantaine d’année, Dolorès Leal Mayor et Antoine Petit, le psychiatre chargé de l’expertise psychiatrique, tout juste diplômé sur lequel un juge d’instruction a fait pression pour qu’il rende une expertise concluant à la folie de Dolorès. Au cours des entretiens en maison d’arrêt, l’expert psychiatrique parviendra-t-il à découvrir le mobile de ces meurtres?

J’ai été déçue par ma lecture avec deux personnages bien trop caricaturaux et un propos qui va à contre-sens de la politique pénale actuelle qui retient très rarement les cas d’irresponsabilités pénales, même en cas de mise sous tutelle de la personne poursuivie et même si l’idée de ce face-à-face était séduisante, chacun renvoyant à l’autre son mal-être et sa colère face aux « puissants ». Il y est ainsi question d’inégalités sociales, les deux venant de milieux sociaux modestes, que ce soit Dolorès face aux hommes riches de la société patriarcale qui font peu de cas du sort des femmes, réduites à des objets sexuels pour leur bon plaisir ou Antoine qui évolue parmi des parisiens aisés, comme sa petite amie, qui vivent au-dessus de sa classe sociale qu’il méprise tout en en prenant les codes, travers et addictions (alcool et cocaïne).

Je n’ai pas ressenti « cet ode à l’embrasement, à l’incandescence des révoltes » ni vu « une fable contemporaine sur la violence induite par le poids de l’oppression », comme annoncé par l’éditeur.

J’ai d’autre part relevé bien trop d’incohérences et inepties judiciaires à mon goût comme par exemple le fait que Dolorès aille directement en maison d’arrêt, de façon arbitraire, sans passer par la case « garde à vue puisqu’elle a été menottée lors de son interpellation, déferrement, mise en examen devant un Juge d’Instruction et débat contradictoire en vue de son placement en détention provisoire devant un Juge de la liberté et de la détention » ou bien encore l’improbable évasion finale complètement grotesque… Certes il s’agit d’une fiction mais ce face-à-face aurait été sans doute été plus pertinent s’il ne s’était pas ancré dans une époque contemporaine, renvoyant à la procédure judiciaire actuelle française et donc à un État de droit.

Challenge Petit Bac d’Enna #2 Catégorie Partie du corps: « Ventre »

Au fil des pages avec Méduse

J’ai lu Méduse de Martine Desjardins (éd. L’Atalante, septembre 2023, 206 pages), un court roman dont l’illustration de couverture à la fois envoûtante et dérangeante m’avait intriguée comme le résumé de quatrième couverture et sa description par l’éditeur comme un conte gothique féminin et cruel.

Surnommée Méduse par ses sœurs lorsqu’elle était toute petite jusqu’à en avoir oublié son prénom, une jeune fille rejetée par sa famille en raison de sa laideur, plus précisément d’une difformité oculaire, est confiée à un Institut et devient, plusieurs années durant, servante, toujours tête baissée, dos courbé et yeux cachés derrière ses cheveux auprès des 13 protégées, des jeunes filles également rejetées comme elle pour leurs difformités physiques et des 13 bienfaiteurs qui, une fois par mois, assouvissent leurs désirs d’une cruauté enfantine et leur perversité sur ces jeunes filles perdues et malheureuses, simples jouets sacrificiels de leurs jeux malsains. Au fil des ans, Méduse devient une adolescente/jeune femme qui suscite l’intérêt des bienfaiteurs du fait de sa forte tolérance à la douleur. Cette faculté lui permettra-t-elle de s’enfuir de l’Institut et de vivre une vie plus humaine?

J’ai trouvé que ce roman d’apprentissage était une réinterprétation originale du mythe de Méduse mais pas sans défauts, même si j’ai apprécié le style d’écriture poétique rappelant les tragédies grecques qui atténue la dureté des thèmes abordés et la difficile enfance puis oppressante adolescence de l’héroïne ainsi que les déclinaisons autour de la dénomination de ses yeux qui lui font horreur, ne s’étant jamais vue dans un miroir et qui sidèrent toute personne qui les voient.

En effet, j’ai trouvé que l’autrice donnait trop d’explications, comme si le lecteur ne pouvait pas avoir saisi lui-même ce qui se tramait, que ce soit la nature particulière de ses yeux (révélation finale qui n’en était pas vraiment une pour moi au vu des nombreux indices distillés au fil du récit) ou sur le sort réservé aux autres protégées. J’avais fait le même reproche dernièrement à Comme si nous étions des fantômes de Philip Gray ou Pandore de Susan Stokes-Chapman par exemple.

Là où le récit se développe autour de l’émancipation féminine, j’ai trouvé dommage que la narratrice ait dû compter sur un homme pour s’échapper de l’institut (bienfaiteur jaloux qui l’emmène dans un périple en mer et dont elle arrive quand même un peu trop facilement à échapper à la surveillance) et que pour ouvrir enfin les yeux sur ses capacités, cela se soit aussi réalisé grâce à un autre homme (figure revisitée de Persée) chargé de la ramener à l’Institut et qui lui redonne espoir, un début de reconnaissance voire même les prémisses d’un amour vite étouffé. J’aurai préféré qu’elle réussisse par elle-même, en prenant confiance en elle et pourquoi pas grâce aux livres de la bibliothèque de l’Institut pendant longtemps interdite. Il y est en effet question de la condition de la femme, du diktat de la beauté et des hommes dans une société patriarcale, du poids du regard des autres, de la honte du corps, d’estime de soi, de préjugés…

Une lecture déroutante, moins glauque que je le supposais (surtout au regard de la sexualité des bienfaiteurs, à moins que cela n’ait pas fait sens pour la jeune narratrice lorsqu’elle subissait leurs « jeux » puisqu’elle ne relève aucun penchant sexuel de leur part), mais qui me m’a pas plus emballée que ça même si voir le mythe sous le biais d’une émancipation féminine était intéressante!

Concernant le mythe de Méduse, j’avais bien plus apprécié Moi, Méduse de Sylvie Baussier (éd. Scrineo, coll. Mythologie, janvier 2021, 112 pages), un court roman jeunesse à partir de 10 ans avec dans les premières pages de jolies illustrations en noir et blanc de Tristan Gian et qui se place du point de vue des « monstres » de la mythologie grecque et non des héros – ici Méduse et non Persée-, celle-ci étant bien plus victime du Destin, des manigances et jalousies des Dieux et Déesses (ici la jalousie d’Athéna et le désir non réciproque de Poséidon) que « monstre » qui pétrifie les hommes de son regard.

Pour d’autres avis bien plus enthousiastes sur ce roman: Blandine, Steven et Belette.

Participation #10 Challenge Contes & Légendes 2024 de de Bidib #Mythologie grecque

Challenge Petit Bac d’Enna #3 Catégorie Animal: « Méduse »

Participation #8 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2024 de Bidib #Québec/Canada

Au fil des pages avec L’enfant et le bonsaï

Lors du RAT du Mois au Japon 2024, nous avons lu L’enfant et le bonsaï de José Campanari et Luciano Lozano (éd. Belin Jeunesse, octobre 2016, 48 pages), un album jeunesse pour les 3/5 ans selon l’éditeur et qui a été classé parmi les albums illustrés du rayon « adolescents » par ma médiathèque.

Yoshi, un petit garçon laisse sa mère s’occuper de lui pour tous les actes de la vie courante, comme se nourrir, se laver ou se couper les ongles. Chaque jour, il grandit tout en observant son voisin qui s’occupe d’un bonsaï. Prenant conscience qu’il ne veut pas être comme le bonsaï de son voisin, parviendra-t-il à gagner en autonomie!

Les illustrations donnent l’impression que l’histoire se passe dans un Japon ancien et suranné alors que quelques détails, comme la tétine du petit garçon, l’ancre dans une époque moderne. J’ai trouvé l’idée rigolote de comparer la croissance du petit garçon à un bonsaï (entraînant une angoisse et une prise de conscience chez lui). Un bon moment de lecture avec cette jolie histoire, non dénuée d’humour, sur le fait de grandir avec Yoshi, un petit garçon qui était aussi petit qu’un bonsaï et qui apprend à être autonome, sous le regard de son chat!

Participation #4 Un Mois au Japon 2024 de Hilde et Lou #Album jeunesse

Challenge Petit Bac d’Enna #3 Catégorie Personne humaine: « Enfant »

Participation #8 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2024 de Bidib et Fondant #Cuisine japonaise

Participation #6 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2024 de Bidib #Argentine (auteur) et Espagne (illustrateur)

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