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Pendant le Mois Anglais 2021, j’ai voulu cette année me replonger dans l’univers carrollien avec Alice au Pays des Merveilles de Lewis Carroll (paru pour la première fois en 1865) et sa suite, De l’autre côté du miroir (paru pour la première fois en 1930). Et pour cette immersion dans le terrier du lapin blanc, j’ai été en bonne compagnie avec Blandine, le mois de juin ayant été ponctué de lectures communes avec elle. Nous reprenons toutes les deux cette immersion en septembre, mois dédié par le challenge A Year in England 2021 aux romans jeunesses. Partant d’un même texte, les versions traduites et illustrées que j’ai pu lire m’ont entraînée dans des ambiances et époques bien différentes, avec des Alice aux multiples visages et une préférence pour la traduction d’Henri Parisot.

Des versions classiques (texte intégral)

  • Alice au Pays des Merveilles de Lewis Carroll et illustré par John Tenniel (1865)

Quand j’avais la vingtaine, après une discussion avec un ami qui venait de le lire après un long trajet en train, j’ai eu envie de découvrir l’œuvre originelle que je ne connaissais que par le dessin animé Disney. J’avais donc acheté Alice au Pays des Merveilles de Lewis Carroll, illustré par John Tenniel (illustrations en noir et blanc) et traduite par Jacques Papy (éd. Folio classique, 1994, rééd. 2003). Après avoir suivi par curiosité un lapin blanc dans son terrier, Alice une petite fille se retrouve plongée dans des aventures extraordinaires au pays des merveilles, celui du rêve.

  • Alice au Pays des Merveilles illustré par Benjamin Lacombe

Cette fois, je replonge dans l’univers carrollien d’Alice au Pays des Merveilles avec la version magnifiquement illustrée par Benjamin Lacombe et traduite par Henri Parisot (éd. Soleil, coll. Métamorphose, 2016), un roman jeunesse au grand format pour les adolescents, à partir de 13 ans avec une Alice se mouvant dans une ambiance gothique et parfois troublante. Dans la préface puis à la fin de l’ouvrage, il est rappelé la genèse de cette histoire, le travail de traduction pour garder l’esprit des jeux de mots et de langage et aussi des photos et des lettres de la correspondance de Lewis Carroll.

  • Alice au Pays des Merveilles illustré par Guillaume Sorel

J’ai également emprunté une autre version illustrée à partir de la même traduction française, celle d’Henri Parisot: Alice au Pays des Merveilles de Lewis Carroll et illustré par Guillaume Sorel (éd. Rue de Sèvres, 2014), un roman jeunesse (classé aussi en BD jeunesse) à partir de 13 ans. Guillaume Sorel présente une Alice sous les traits d’une adolescente plus qu’une enfant et avec une apparence plus british et l’ancrant dans une époque victorienne. Les personnages rencontrés et lieux visités par Alice sont plus angoissants bien qu’enfantins au point que je me demande si c’est un rêve ou un cauchemar que fait la jeune fille.

  • Alice au Pays des Merveilles illustré par Helen Oxenbury

Encore une version d’Alice au Pays des Merveilles traduite par Henri Parisot et cette fois illustrée par Helen Oxenbury (éd. Flammarion, 1999), un roman jeunesse à partir de 12/13 ans. Helen Oxenbury présente Alice sous des traits d’une petite fille pleine d’esprit et de vie, dans des vêtements modernes. L’illustratrice alterne des illustrations en couleurs pastel et en noir et blanc dont il se dégage une douceur et une ambiance enfantine, espiègle et joyeuse où les personnages secondaires sont bien mis en avant. Et cette fois, nous avons la réponse a posteriori apportée par Lewis Carroll à Noël 1896 sur la devinette du Chapelier (« Pourquoi un corbeau ressemble-t-il à un bureau? »).

  • Alice au Pays des Merveilles illustré par Rébecca Dautremer

Je lis aussi Alice au Pays des Merveilles de Lewis Carroll, illustré par Rébecca Dautremer et traduit par Sophie Koechlin (éd. Gautier-Languereau, 2010), un roman jeunesse à partir de 13 ans. Rébecca Dautremer s’est éloignée de l’image que Lewis Carroll avait donnée d’Alice puisqu’ici, l’illustratrice en fait une petite fille brune très proche d’Alice Riddel, la petite fille pour qui Lewis Carroll avait écrit ce conte. Le décor fait plus penser aux années 50/60 et aux bayous de Louisiane (Alice évoluant dans les mangroves et la maison du lapin blanc étant sur pilotis par exemple).

Des versions abrégées

  • Alice au Pays des Merveilles de Sophie de Mullenheim et Paku

Nous lisons Alice au pays des merveilles de Sophie de Mullenheim et Paku, d’après le roman éponyme de Lewis Carroll (éd. Auzou, coll. Les p’tits classiques, 2016), un album jeunesse à partir de 3 ans et qui est une version simplifiée joliment illustrée.

  • Alice au pays des merveilles, Dans le terrier du lapin blanc illustré par Éric Puybaret

Je lis aussi Alice au pays des merveilles, Dans le terrier du lapin blanc illustré par Éric Puybaret (éd. De la Martinière Jeunesse, 2015), un album jeunesse à partir de 6 ans et qui reprend les cinq premiers chapitres du roman originel, laissant pour la suite libre cours à l’imagination du lecteur. Un très bon moment de lecture! A noter qu’il existe une suite parue en 2017, A l’heure du thé avec le chapelier.

Des versions détournées/revisitées du conte

Des histoires reprenant le(s) personnage(s) du conte

  • Madame le Lapin Blanc de Gilles Bachelet

Je lis Madame le Lapin Blanc de Gilles Bachelet (éd. Seuil Jeunesse, 2012), un album jeunesse prenant le point de vue de la femme du célèbre lapin blanc toujours en retard d’Alice au Pays des Merveilles. Épouse et mère au foyer débordée, Madame le Lapin Blanc écrit à son journal son quotidien. Un très bon moment de lecture!

Des histoires qui m’ont fait penser à Alice au pays des merveilles

  • L’anniversaire de Pierre Mornet

En lecture commune avec Blandine, j’ai L’anniversaire de Pierre Mornet (éd. Autrement, 2013), un album jeunesse à partir de 8 ans et qui me replonge dans le monde de l’enfance avec une petite fille qui rencontre le jour de son anniversaire celle qui deviendra sa meilleure amie. Un bon moment de lecture plein de poésie, d’onirisme et d’imagination enfantine!

Pour d’autres idées de lectures autour d’Alice au Pays des Merveilles: Blandine.

Participation #36 Challenge A year in England pour les 10 ans du Mois Anglais de Lou, Titine et Cryssilda #Billet thématique

Participation #58 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant #Tea-party

Participation #23 au challenge 2021, cette année sera classique de Blandine et Nathalie #Classique jeunesse

Participation #58 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib #Contes et légendes au jardin

Participation #20 au Challenge Cottagecore 2021 de MissyCornish #Jardin

Challenge des 50 livres recommandés par Miyazaki – Bidib (8)

Au fil des pages avec L’anniversaire

En ce 19 juin 2021, je continue en lecture commune avec Blandine notre plongée dans l’univers fascinant d’Alice au pays des merveilles. Outre les nombreuses versions du texte originel de Lewis Carroll (tant des traductions que des illustrations), cet univers a inspiré aussi tout un tas d’auteurs/illustrateurs. Nous avons donc choisi de lire une histoire qui rappelle les aventures oniriques d’Alice avec L’anniversaire de Pierre Mornet (éd. Autrement, 2013), un album jeunesse à partir de 8 ans et qui me replonge dans le monde de l’enfance avec une petite fille qui rencontre le jour de son anniversaire celle qui deviendra sa meilleure amie.

Parmi des coquelicots, une jeune femme brune s’endort et comme Alice, retombe dans les souvenirs de son enfance, en rêvant du jour d’anniversaire au cours duquel elle a rencontré dans une forêt son double blond, une petite fille de son âge qu’elle veut sauver de la Reine de la Nuit. La petite fille brune sera-t-elle suffisamment courageuse pour la défier au nom de l’amitié?

Les illustrations d’un classicisme envoûtant de Pierre Mornet sont magnifiques et participent à entretenir le mystère de cette rencontre contée dans un texte épuré, poétique et avec une logique irréelle propre aux rêves. Les animaux croisés sont à cet égard très réalistes. Il s’y mêle un doux parfum de magie et de nostalgie dans ce rêve dans un rêve, où chaque jour d’anniversaire de la jeune fille la renvoie à cette première rencontre. Ne s’agit-il alors que de la retranscription enfantine d’une amitié naissante? Ou la petite fille blonde est-elle l’incarnation du moi profond de la jeune femme brune qui se rappelle à elle à chaque anniversaire, bravant ainsi le temps qui passe? Un très bon moment de lecture!

Pour un autre avis: Blandine.

Participation #50 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib

Participation #9 au Challenge Cottagecore 2021 de MissyCornish

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