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Au fil des pages avec Entre neige et loup

Déjà en janvier 2020 puis encore cette année, en février, j’ai lu Entre Neige et Loup d’Agnès Domergue et Hélène Canac (éd. Jungle, 2019), une BD jeunesse à partir de 7 ans. Je ne prends qu’aujourd’hui le temps d’en parler dans un billet, tout en ayant pris plaisir à le relire une nouvelle fois – une lecture un peu différente car empreinte de tout ce que j’ai pu lire ces dernières semaines sur le folklore japonais et faisant ainsi résonner plus distinctement l’épigraphe de la BD, un célèbre haïku de Matsuo Bashô.

Élevée par son père, Lila vit cloitrée dans sa maison, sur une île enneigée. Depuis son plus jeune âge, son père la protège d’une malédiction et d’un démon. Un jour qu’il s’absente plus longuement, Lila l’imagine déjà prisonnier du démon et décide de partir à sa recherche. Accompagnée de son chat Bambou et de ses deux grenouilles, Mochi et Moshi, la jeune fille découvre alors une forêt endormie sous la neige, peuplée de jizos énigmatiques et d’un loup blanc. Et si en retrouvant son père elle en apprenait plus sur sa mère?

L’histoire, certes classique, est poétique, douce et d’une candeur enfantine, notamment dans la relation de Lila avec ses animaux de compagnie et dans sa découverte du monde. Les magnifiques illustrations d’Hélène Canac accompagnent à merveille la quête initiatique de la jeune héroïne, intrépide et courageuse, qui se découvre des dons magiques. La recherche de son père lui permettra, en effet, de se souvenir de sa petite enfance avec sa mère et d’en apprendre plus sur l’identité du démon. Son parcours n’est pas sans embûches et est fait de rencontres avec des jizos parlant en haïkus. Nous sommes ainsi plongés dans le monde de l’enfance empreint du folklore japonais et rempli de mystères, de magie et de Yokaï avec même un Totoro en arrière-plan d’une case.

Sous une intrigue fantastique, il est aussi question, au travers de la relation parent/enfant, du fait de grandir pour un enfant et pour le parent de l’accompagner dans cette autonomie avec son lot d’erreurs et de succès tant pour l’enfant que pour le parent. Un très bon moment de lecture avec cette BD jeunesse fantastique qui ravira les jeunes lecteurs!

Pour d’avis sur cette BD jeunesse: Chicky Poo et Hilde.

Participation #21 Un mois au Japon 2021 de Hilde et Lou #BD jeunesse

challenge 2021 lire au féminin

Participation #27 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrices/Illustratrices européennes

Challenge Petit Bac d’Enna #9 Catégorie Météo: « Neige »

Participation #40 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib

Participation #49 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant

Au fil des pages avec La malédiction de l’anneau d’or

Après avoir lu Anya et Tigre blanc, je lis La malédiction de l’anneau d’or de Fred Bernard et François Roca (éd. Albin Michel Jeunesse, 2017), un album jeunesse très grand format à partir de 8 ans et préquel du premier. L’histoire revient sur la vie de la sorcière maudite, Cornélia qui avait réussi à duper le couple royal du pays du Grand Blanc en propageant une fausse malédiction pour enlever les enfants du royaume.

Cornélia est une jeune orpheline aveugle qui grandit dans un orphelinat avec son amie et confidente, Virginia, sous le regard de Jack, un corbeau sauvé par Cornélia petite. Toutes les deux sont fascinées par la légende de l’Anneau d’or selon laquelle quiconque réussira à passer cet anneau à son doigt deviendra riche et célèbre. Année après année, elles se rendent régulièrement, la nuit, dans le Temple perdu de la forêt du Mont Battois espérant à chaque fois être l’élue de l’anneau d’or. Elles admirent également l’un de leurs enseignants, Génius la main froide au point que leur amitié est mise en mal lorsque ce dernier jette son dévolu sur Cornélia. Virginia arrivera-t-elle à sauver son amie d’un destin funeste lorsque Cornélia réussit à porter l’anneau d’or, l’ombre de Génius n’étant pas loin?

Les illustrations de François Roca sont tout aussi magnifiques que dans l’album précédent, dans un décor cette fois-ci médiéval. Le narrateur n’est plus le temps mais un corbeau recueilli par Cornélia. L’histoire renvoie à celle d’Anya et Tigre blanc et permet de répondre à certaines questions laissées en suspens et d’apprendre que Cornélia n’a pas agi seule mais sous l’emprise de Génius la main froide.

Toutefois,  il existe des différences/incohérences entre la sorcière décrite dans le premier tome et Cornélia devenue aveugle enfant après avoir été touchée par la foudre qui a emporté ses parents et non du fait de détenir l’anneau d’or. D’ailleurs, si on observe d’un peu plus près les illustrations de la sorcière dans Anya et Tigre blanc, elle ne porte pas d’anneau. Les traits de son visage, et plus généralement sa silhouette, sont plus soignés et plus gracieux dans La malédiction de l’anneau d’or. D’autre part, l’histoire interroge sur ce qu’une personne peut faire par amour ou par amitié, sur comment aider un proche qui se perd et in fine s’il est possible de tout pardonner, même quand l’impardonnable est commis. Un très bon moment de lecture!

Pour un autre avis sur cet album: Bidib.

Participation #6 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib

Challenge Petit Bac d’Enna #1 Catégorie Objet: « Anneau d’or »

Au fil des pages avec La princesse à la plume blanche

Pour le RAT des Étapes Indiennes organisé par Hilde le week-end dernier, j’ai emprunté à la médiathèque La princesse à la plume blanche de Ghislaine Roman et Sophie Lebot (éd. De la Martinière Jeunesse, 2015), un album jeunesse très grand format à partir de 3 ans. Un maharadja est très malheureux au décès de sa femme. Seule leur fille unique, la princesse Chedana arrive à lui redonner par moment le sourire. Le temps passe et le maharadja se remarie par devoir. Très vite, sa nouvelle épouse, la maharani est jalouse de la beauté de la princesse et décide de faire construire un pavillon de lecture sur un îlot pour l’y enfermer dans le plus grand secret. Chedana pourra-t-elle compter sur la protection de Ganesh, le Dieu éléphant pour échapper au sortilège de la maharani? Le jour, Chedana étudie les nombreux livres à sa disposition et la nuit, un paon blanc prend possession des lieux.

Coup de cœur pour ce conte indien qui rappelle au début Blanche-Neige avec une marâtre jalouse de la fille de son mari! Puis l’histoire prend une toute autre direction et qui explicite le titre de l’album. Les illustrations sont magnifiques et se déploient sur des doubles pages très colorées et au charme d’une Inde ancienne et légendaire. Il y est question de magie avec la maharani, de métamorphoses, de divinités, d’amour mais aussi du pouvoir des livres. Mais je n’en dirai pas plus pour ne pas vous gâcher le plaisir de découvrir ce joli conte indien.

étapes indiennes, inde, lectures

Participation #1 aux Étapes Indiennes de Hilde #RAT

Participation #29 Contes & Légendes de Bidib #Inde

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