Étiquette : solitude (Page 8 of 11)

Au fil des pages avec Diane

L’été dernier, lors du RAT gourmand d’août 2020, j’avais lu Les gens heureux lisent et boivent du café d’Agnès Martin-Lugand (éd. Michel Lafon, éd. Pocket, n°15716, 2014), le premier roman court de l’autrice. Un an après le terrible accident de la circulation qui a emporté son mari Colin et sa fille Clara, Diane part seule s’enterrer – se reconstruire – en Irlande, à Mulranny, se raccrochant au fait que son défunt mari adorait la guiness. Elle quitte Paris, son meilleur ami et employé Félix à qui elle confie la gestion du café littéraire nommé « Les gens heureux lisent et boivent du café ». Elle loue un cottage à un couple âgé, Abby et Jack dont le neveu, Andrew, un photographe solitaire et bourru vivant avec son chien, vit dans la maison voisine. Rien ne semble pouvoir les rapprocher. Et pourtant?

Cette petite romance se laisse facilement lire, l’histoire changeant très vite de style dès la rencontre entre Diane et Andrew, le deuil de son mari et de sa petite fille passant en second plan. J’avais été un peu déçue de ma lecture, tant dans le style d’écriture que dans une romance du type Harlequin, surtout après avoir lu sur le même thème, Des vents contraires d’Olivier Adam.

Pourtant, cette semaine, en me rendant à la médiathèque, j’ai vu l’adaptation en roman graphique de ce roman, Les gens heureux lisent et boivent du café de Véronique Grisseaux et Cécile Bidault, d’après Agnès Martin-Lugand (éd. Michel Lafon, 2019). Je l’ai empruntée avec la suite de ce roman, La vie est facile, ne t’inquiète pas d’Agnès Martin Lugand (éd. Michel Lafon, éd. Pocket, n°16442, 2016).

S’agissant du roman graphique, je l’ai trouvé fidèle au roman d’autant que certains traits caricaturaux des personnages, comme Félix, ont été atténués. Même la question du deuil est plus présente, l’évolution physique de Diane dans les illustrations y contribuant largement. Je pense qu’il est préférable de lire le roman avant pour comprendre certaines ellipses ou raccourcis de l’adaptation due à son format.

Puis je lis la suite, La vie est facile, ne t’inquiète pas. L’histoire reprend un an après le départ de Diane de Mulranny. Elle semble avoir repris sa vie en main, à Paris, avec son fidèle ami, Félix, même si la douleur est encore bien présente, surtout la perte de sa fille Clara l’empêchant tout contact avec un enfant. Elle est sur le point de racheter les parts de ses parents du café littéraire et vient de rencontrer Olivier, un homme éperdument amoureux d’elle. Mais alors que tout semble aller pour le mieux, elle revoit Andrew, lors d’une exposition de ses photos, qui lui apprend qu’Abby est très malade. Ni une ni deux, elle retourne à Mulranny où elle doit aussi faire face à une rencontre inattendue et déstabilisante. Arrivera-t-elle à surmonter un nouveau décès?

J’ai bien apprécié cette suite, un court roman feel good que j’ai trouvé mieux construit et mieux écrit que Les gens heureux lisent et boivent du café. En retrouvant sa « seconde » famille irlandaise si soudée malgré les blessures enfouies ou non de chacun des membres, Diane sera plus forte qu’elle ne le pense, parvenant malgré ses hésitations et ses angoisses, à vivre avec le décès de sa fille. La romance accompagne bien mieux la vie d’après la perte. Il y a même un peu plus de références au paysage irlandais et à ses plats typiques (et non plus que la guiness) comme le pain noir, l’irish stew et l’irish breakfeast (« ça sentait le bacon, les œufs, les toasts grillés »). Un bon moment de lecture avec cette suite!

Pour d’autres avis: Enna (roman graphique).

Challenge Petit Bac d’Enna #2 Catégories Être humain: « Gens », Adjectif: « Facile » et Aliment/Boisson: « Café »

Participation #6 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant #Cuisine irlandaise

Au fil des pages avec Le secret du loup

Nous empruntons à la médiathèque Le secret du loup de Morgane de Cadier et Florian Pigé (éd. Hongfei, 2017), un album jeunesse à partir de 7 ans selon l’éditeur voire même avant. Se sentant seul et s’ennuyant, un loup quitte la meute pour chercher un ami. Mais dans la forêt, les autres animaux ont peur de lui, ne l’aidant même pas lorsqu’il tombe dans l’eau de la rivière qu’il tente de franchir. Sa réputation de prédateur l’a précédé. Seul un petit garçon habitant de l’autre côté de la rivière lui vient en aide. Une belle amitié sera-t-elle au rendez-vous?

Ce duo autrice/illustrateur nous offre une belle histoire d’amitié et de tolérance entre un loup et un jeune garçon qui font fi de leurs différences, bien loin des préjugés que peuvent avoir les autres animaux de la forêt à l’égard des loups. Il est aussi question de peur de l’inconnu. Les illustrations de Florian Pigé sont magnifiques, dans un décor hivernal glacial et avec un loup très expressif et attendrissant.  Coup de cœur pour cet album jeunesse qui a même son instant gourmand avec une plaque de chocolat!

Participation #5 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant #Chocolat

Challenge Petit Bac d’Enna #1 Catégorie Animal: « Loup »

Au fil des pages avec Tout seul?

Nous avions lu et relu Tout seul? de Rosemary Shojaie (éd. Didier Jeunesse, 2020), un album jeunesse à partir de 3 ans, après l’avoir découvert à la médiathèque. Il a fini par être glissé au pied du sapin à Noël. Nico, un renard roux se retrouve bien seul lorsque débute l’hiver et que tous ses amis sont partis hiberner, après avoir passé de nombreux mois en leur compagnie. Mais est-il vraiment tout seul?

L’histoire est toute mignonne et accompagnée de jolies et tendres illustrations aux couleurs pastels dans une ambiance hivernale. Il est amusant de rechercher au fil des pages le renard blanc qui se cache plus ou moins. Il semble timide, n’osant pas immédiatement se montrer au renard roux. Il est ainsi question d’amitié avec son lot d’émotions qui l’accompagnent, que cette amitié découle d’un groupe d’amis déjà soudés ou d’une nouvelle rencontre. Est également abordé le cycle des saisons. Coup de cœur pour cet album jeunesse narrant une jolie et douce amitié!

Au fil des pages avec Jules et le renard

Nous lisons Jules et le renard de Joe Todd-Stanton (éd. L’école des loisirs, avril 2019, rééd. 2020, 44 pages), un album jeunesse à partir de 3 ans. Jules est un souriceau introverti qui a appris à vivre seul dans la forêt et à éviter les dangers tant des profondeurs de la terre que de l’extérieur comme la fermière ou la chouette. Mais un jour, un renard affamé tente de dévorer Jules et se retrouve bloqué dans son terrier. Le souriceau finira-t-il en proie du renard?

De cet auteur, nous avions apprécié Le Secret du rocher noir, un album jeunesse pour les un peu plus grands (à partir de 6 ans). Dans Jules et le renard, il décrit une jolie amitié improbable entre un souriceau solitaire et un renard affamé. Les illustrations sont tout aussi magnifiques avec une mention spéciale pour retranscrire le comportement de chasse du renard. La mise en page alterne entre des petites cases dynamiques à la façon des BD et des double-pages. Je note aussi quelques passages gourmands pour le challenge Des livres en cuisine tant dans les échanges entre le souriceau et le renard que dans les scénettes des animaux vivant sous terre. Pour les plus jeunes lecteurs, ce peut être aussi l’occasion de prolonger la lecture en s’intéressant à la chaîne alimentaire des animaux de la forêt. Coup de cœur pour cet album jeunesse qui peut faire une adorable histoire du soir en cette période automnale!

Challenge Petit Bac d’Enna #14 Catégorie Prénom: « Jules »

Participation #22 au challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant

Au fil des pages avec Satanés lapins!

Après l’avoir découvert à la médiathèque, nous lisons et relisons Satanés lapins! de Ciara Flood (éd. Circonflexe, 2016), un album jeunesse à partir de 4 ans et qui a fait partie de la sélection CP du 29ème Prix des Incos en 2018. Monsieur Ours vit seul dans sa maison isolée loin de tout jusqu’à l’arrivée de nouveaux voisins, une famille de lapins qui ne cesse de venir le voir pour lui demander du miel ou échanger des livres par exemple. Cela met très en colère Monsieur Ours qui ne souhaite qu’une seule chose: voir sa vie redevenir comme avant, seul et sans ces satanés lapins. Et si pourtant leur présence lui était bénéfique?

Forcément, avec des personnages aussi diamétralement opposés (un ours grognon et solitaire et des lapins énergiques, envahissants mais bienveillants), l’humour fonctionne à merveille. Cela nous rappelle les amitiés d’Ours et Canard ou bien encore Bob & Marley. Il y est question d’amitié, de tolérance, de solidarité et de vivre ensemble malgré les différences de caractères… L’ours apprend ainsi qu’il est plus heureux en vivant avec des amis, même si cela lui a pris du temps de s’ouvrir aux autres. Les illustrations sont ainsi très jolies, se déclinant au fil des saisons et sont très expressives en retranscrivant les émotions ressenties comme la colère, la peur, la méfiance ou la joie de vivre.

Mais même jusqu’à l’arrivée de ces nouveaux voisins, Monsieur Ours vivait-il vraiment tout seul? Car même si elle n’est pas un personnage à part entière de l’histoire, il est amusant de chercher sur chaque double page la petite souris grise qui vit dans la maison de l’ours. Coup de cœur pour cet album jeunesse à la fois tendre et drôle et qui a fini par rejoindre nos bibliothèques! Sur le même thème, nous avions déjà lu Chut! de Morgane de Cadier et de Florian Pigé.

Challenge Petit Bac d’Enna #11 Catégorie Animal: « Lapins »

Participation #13 au challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant

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