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RAT de Noël 2023

Ce 8 décembre 2020 à 21h débute un RAT de Noël coorganisé par Chicky Poo et Samarian  dans le cadre du challenge Il était 11 fois Noël, et ce jusqu’au 10 décembre minuit avec au moins une lecture sur le thème de l’hiver et/ou de Noël. Alors on se glisse sous les plaids, au coin du feu du Chalet.

Je n’ai pas encore eu le temps de choisir quelques lectures pour l’occasion, très certainement au moins une romance de Noël. Mais il n’est pas encore 21h. Il est déjà certain que nous continuerons avec mon mini lutin à découvrir le chapitre 8 du Concours du Père Noël de Maxime Gillio et Benedetta Capriotti (éd. Auzou, septembre 2023, 196 pages), un roman jeunesse à partir de 6/7 ans et aussi le chapitre 8 de Comment Winston a sauvé Noël d’Alex T. Smith (éd. Casterman Jeunesse, octobre 2023,  176 pages), un album jeunesse pour les 6/10 ans.

Ce billet de suivi sera actualisé tout le long du marathon et sera ponctué aussi par les passages sur les blogs et/ou réseaux sociaux des autres participantes.

Pour d’autres idées noëlesques (lectures, recettes et autres activités), les autres participantes: Chicky Poo, Samarian, Melissa, Lilas Violet, L’Orouge (IG), Audrey et Touloulou.

À ce soir pour le début du RAT!

Vendredi 8 décembre 2023

Malgré une journée très pluvieuse, nous avons sorti nos photophores pour la fête des Lumières, même si dans le Sud ce n’est pas fêté comme à Lyon. Cela donne une atmosphère noëlesquement cosy en plus des guirlandes clignotantes du sapin de Noël.

Pour les histoires du soir, comme écrit précédemment, nous lisons les chapitres 8 de nos deux livres de l’Avent: Le concours du Père Noël et Comment Winston a sauvé Noël, ce dernier étant aussi bien apprécié par Samarian.

Pour cette première soirée de marathon, j’ai choisi une romance historique avec – hasard de la lecture – un court épilogue qui se termine sur une partie de campagne à Noël: le tome 7 (dernier tome) de la série Les Arrogants, Le majordome arrogant d’Annabelle Anders (éd. Autoédition, décembre 2023, 349 pages), une romance historique se focalisant cette fois sur la romance entre le Duc de Blackeart qui après avoir perdu un pari contre ses amis se fait passer le temps d’une Saison pour le majordome du marquis Greystone et la cousine célibataire de ce dernier, Violet Faradet. Le duc apprécie d’être apprécié pour qui il est, seulement M. Simon Cokfield et non pour son titre. Mais l’attirance de Violet pour le domestique de son cousin l’a déstabilise au plus au point. Une telle relation peut-elle se concrétiser malgré la différence supposée de classe sociale? De son côté, le duc arrivera-t-il à se faire pardonner de sa supercherie? L’honneur du pari doit-il être plus important que l’amour? Une romance slow burn toute mignonne!

Samedi 9 décembre 2023

Ce samedi matin, mon mini lutin commence la journée avec le même rituel depuis le début du mois: l’ouverture des cases des deux calendriers de Noël au chocolat et la découverte de son cadeau du jour (un canevas de Noël, une grande carte Pokemon et un jeton Pokemon).

La journée est consacrée aux courses (surtout pour les cadeaux de Noël) et un passage l’après-midi à la médiathèque et à la librairie (pour rajouter des livres pour Noël et aussi acheter le tome 9 qui vient de paraître des Détectives du Yorkshire, Rendez-vous avec la Justice de Julia Chapman). J’ai finalement craqué pour offrir à mon mini lutin un 4e calendrier de Noël: un calendrier de Noël Pokemon dont la boîte est vraiment très joli. En fin de matinée, je lui ai d’ailleurs offert et il a pu découvrir les cases 1 à 10. Il était ravi.

En fin d’après-midi, j’ai fait de nombreuses parties d’Uno avec mon mini lutin qui adore ce jeu de cartes. Je suis très contente de l’avoir glissé dans la case 2 de son calendrier de Noël cette année. D’ailleurs, ces dernières semaines, il y jouait déjà beaucoup à l’école, pendant le temps de cantine, avec ses copains de classe.

En fin d’après-midi puis en soirée, j’ai commencé à lire Petits meurtres à Endgame d’Alexandra Benedict (éd. Charleston, octobre 2022, 448 pages), un cosy mystery se déroulant en Angleterre à l’époque contemporaine. Dans ce huis-clos familial qui prend la forme d’un cluedo à la mode « Agatha Christie », nous suivons Lily, une couturière vivant seule à Londres et qui accepte de revenir, à Noël, une dernière au manoir d’Endgame pour respecter les dernières volontés de sa tante défunte et afin de participer, pendant 12 jours, à une série d’énigmes dont le vainqueur deviendra propriétaire du manoir en trouvant la bonne clé sur les 12 clés à trouver. Mais ce jeu un brin macabre replonge la jeune femme de 33 ans dans son douloureux passé. En effet, 21 ans auparavant, elle avait quitté ce manoir avec sa tante et ses deux cousins, Gray et Sara, après qu’elle avait découvert le corps de sa mère morte dans le labyrinthe du jardin. Lily saura-t-elle enfin la vérité sur le décès de sa mère? Suicide ou assassinat?

Vers minuit, j’arrête ma lecture pour ce soir (chapitre 12 – 147 pages lues), à l’issue de la première des 12 jours et la découverte de la première clé. Pour le moment, j’apprécie ma lecture, même si je trouve bizarre le temps écoulé sans rien ne soit passé depuis le décès de la mère de l’héroïne et le fait que les cousins se connaissent si bien alors même qu’ils ne seraient plus parlés depuis, au moins, plus de 10 ans. A noter que dans son roman, l’autrice a glissé deux jeux à l’intention du lecteur: trouver les anagrammes des 12 cadeaux de Noël de la comptine anglaise qui a inspiré ce jeu de pistes (pas encore trouvé le premier) et les 12 romans policiers préférés de l’autrice (j’en ai déjà noté certains). Même la traductrice a glissé l’anagramme de ses prénom et nom!

Dimanche 10 décembre 2023

Ce dimanche matin, après ouverture des cases des calendriers de Noël et petit déjeuner, pendant que mon mini lutin joue sur la console à Minecraft Legends, je mets (enfin) à jour mon billet de suivi de marathon de lectures et vais faire un tour chez les autres participantes (Melissa, Lilas, Samarian, Audrey, L’Orouge et les grelots d’encouragement de Fondant qui ne peut pas vraiment participer ce week-end).

Finalement je n’ai pas avancé dans ma lecture, mon mini lutin ayant voulu faire, pendant que je préparais le déjeuner, le canevas avec un renne de Noël reçu dans la case d’hier de son calendrier de Noël. C’est indiqué à partir de 7 ans mais ça reste quand même un brin difficile et fastidieux. Alors j’ai fini par passer l’après-midi dessus.

En fin d’après-midi, nous avons lu et/ou relu avec mon mini lutin: Nina et le renne de Noël de Nicola Killen (éd. Quatre Fleuves), un album jeunesse à partir de 3 ans, Dernier arrêt pour le Renne Express de Maddie Powell-Tuck et Karl James Mountford (éd. Sassi, janvier 2019, 32 pages), un album jeunesse à partir de 5 ans et le dernier tome paru d’Ana Ana, Joyeux Noël! de Dominique Roques et Alexis Dormal  (éd. Dargaud, 2023), une BD jeunesse pour les 3/6 ans. Puis après le repas, pour les histoires du soir, les chapitres 10 de nos deux livres de l’Avent.

En soirée, j’ai prévu de continuer Petits meurtres à Endgame d’Alexandra Benedict.

Bonne fin de week-end et à plus tard!

Petit bilan de ce marathon: J’ai fini de lire dimanche soir le huis-clos meurtrier noëlesque mais j’ai été déçue de ma lecture malgré l’idée de départ, l’ambiance à la Agatha Christie et les deux jeux glissées par l’autrice pour le lecteur. J’ai d’ailleurs trouvé un anagramme et 8 des romans policiers préférés de l’autrice. Mais j’ai trouvé que les personnages étaient au final peu développés, trop superficiels ne permettant pas de s’y attacher, même lorsqu’ils sont assassinés. De même, je ne me suis jamais inquiétée pour l’héroïne, ayant très vite compris qui était le coupable et que quoi qu’il arrive, elle survivrait, et ce de façon totalement incohérente au vu des raisons de ces meurtres. J’avais dans ma PAL le dernier roman de l’autrice, Meurtres sur sur le Christmas Express mais je vais le laisser de côté pour le moment.

N’ayant pas prévu de PAL, j’ai quand même réussi à lire surtout en soirée tout comme mon mini lutin qui se régale comme l’année dernière avec les romans de l’Avent. Encore merci pour ce RAT aux coorganisatrices et aux échanges avec les participantes! Bonne semaine!

Participation #4 Challenge Il était 11 fois Noël de Chicky Poo et Samarian #RAT

Au fil des pages avec Ada

J’ai lu Ada de Barbara Baldi (éd. Ici Même, février 2019, 120 pages), un roman graphique pour adultes que j’avais repéré en mai dernier chez Nathalie. En 1917, en Autriche, dans la forêt de Gablitz, près de Vienne, Ada grandit auprès d’un père bûcheron maltraitant, à tout instant colérique, tyrannique et méprisant à son égard. Afin d’échapper à son quotidien étouffant, elle se réfugie, une fois ses nombreuses tâches accomplies, dans une cabane abritant son atelier secret au fond des bois et se laisse emporter pendant des heures dans la peinture. Outre cette passion, elle peut trouver du réconfort auprès de sa petite chienne, Gertha. Mais pourra-t-elle réussir à s’émanciper de cette triste vie?

J’ai apprécié cette héroïne déterminée, combative, autodidacte, audacieuse. Faisant preuve de résistance passive et de courage, elle se révolte comme elle peut contre un père tyrannique qui lui fait payer le départ de sa femme qui l’a quittée quelques années auparavant. Le temps d’une année, nous vivons dans la solitude et les non-dits de la jeune femme qui, avec le retour d’un nouveau Noël sans joie, rêve d’émancipation et de liberté.

Graphiquement, l’atmosphère étouffante est palpable à chaque case, sauf lorsque la jeune femme s’épanouit dans la Nature avec sa chienne ou en peignant. Barbara Baldi mélange les genres: aquarelles (avec de magnifiques cases de paysages au fil des saisons qui n’appellent finalement pas à beaucoup de texte mais à la contemplation), collages (comme lorsqu’Ada fait la connaissance des peintres de l’Art nouveau comme Egon Schiele et Gustav Klimt et leurs modèles dans l’atelier de Vienne – les cases donnant l’impression de donner vie à leurs célèbres tableaux)…Un bon voire très bon moment de lecture qui se termine sur une note d’espoir et qui me donne envie de découvrir sa BD précédente, La partition de Flintham dont j’ai vu qu’un exemplaire était disponible à ma médiathèque!

En toile de fond, une autre guerre fait rage, celle de la Première Guerre Mondiale, l’histoire l’évoquant puisqu’elle se déroule sur une année à peu près (1917/1918). 

Pour un autre avis sur ce roman graphique: Nathalie.

Participation #40 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Italie

Participation #2 Challenge De 14-18 à Nous – Challenge Première Guerre Mondiale 2023 de Blandine #BD qui se déroule pendant la Guerre

Challenge Petit Bac d’Enna #6 Catégorie Prénom: « Ada »

Participation #3 Challenge Il était 11 fois Noël de Chicky Poo et Samarian #BD évoquant Noël

Participation #3 Challenge Christmas Time 2023 de MyaRosa #BD évoquant Noël

Nos calendriers de Noël 2023

En ce 1er décembre 2023, il est temps d’ouvrir la première case de nos calendriers de Noël. Ce sera notre premier rituel de la journée tout au long du mois de décembre. Cela tombe bien puisque MyaRosa, Chicky Poo et Samarian nous proposent de présenter les calendriers de l’Avent.

Il y a bien sûr les classiques avec les chocolats (cette année avec Sonic et Mario) et qui sont complétés par des papillotes et Pères Noël de chocolat au lait.

J‘ai également prévu, comme tous les ans, un calendrier fait maison avec des petits cadeaux à découvrir chaque matin. Selon les jours, il y a des jeux, des livres, des loisirs créatifs ou bien encore des cartes Pokemon (vivement demandé par mon mini lutin)…

Mon mini lutin ayant adoré le principe du roman de l’Avent l’année dernière, il a choisi cette année une nouvelle histoire avec Le concours du Père Noël de Maxime Gillio et Benedetta Capriotti (éd. Auzou, septembre 2023, 196 pages), un roman jeunesse à partir de 6/7 ans et découpé en 24 chapitres.  Je lui ai aussi prévu dans la case 3 du calendrier un autre livre de l’Avent, Comment Winston a sauvé Noël d’Alex T. Smith (éd. Casterman Jeunesse, octobre 2023,  176 pages), un album jeunesse pour les 6/10 ans.

Case 1Case 2Case 3 - Comment Winston a sauvé NoëlCase 4 - Cartes PokemonCase 5 - La lettre au Père Noël
Case 6Case 7 Cartes PokemonCase 8Case 9 - canevasCase 10 - Cartes Pokemon
Case 11Case 12Case 13 - Cartes PokemonCase 14 - BD Mortelle Adèle T20Case 15
Case 16 - Perles à repasser (Noël)Case 17Case 18Case 19Case 20
Case 21Case 22Case 23Case 24Noël

Mise à jour du 10 décembre: finalement, hier matin, j’ai craqué pour offrir à mon mini lutin un 4e calendrier de Noël: un calendrier de Noël Pokemon dont la boîte est vraiment très joli. Il est ravi!

Bon mois de décembre à tous et bonnes fêtes de fin d’année!

Participation #2 Challenge Il était 11 fois Noël de Chicky Poo et Samarian #Calendriers de l’Avent

Participation #2 Challenge Christmas Time 2023 de MyaRosa #Calendriers de l’Avent

Au fil des pages avec le tome 1 d’Elizabeth et Diego

J’ai lu le tome 1 d’Elizabeth et Diego, Une vampire dans mon placard de Swann Méralli et Arthur du Coteau (éd. Dargaud, janvier 2023, 52 pages), une BD jeunesse à partir de 9/10 ans que j’ai pu d’abord consulter en ligne grâce à ma médiathèque puis, quelques jours plus tard, emprunter aussi en version papier. Elizabeth, une vampire qui aimerait avoir à Noël un poney-licorne se lie d’amitié avec Diego, un petit garçon peureux qui a une main droite artificielle depuis un accident de voiture lorsqu’il était petit et qui a coûté la vie de son père.

J’ai apprécié l’amitié improbable et pleine de pep’s entre Elizabeth et Diego. Chacun a son petit caractère, l’une très têtue et l’autre peureux et capricieux mais sont pourtant complémentaires et complices surtout dans les bêtises et chamailleries ou bien vis-à-vis du « pôvre » chat de Diego, Ronchon qui est entraîné bien malgré lui dans les péripéties et aventures que seule l’imagination enfantine peut inventer.

Il y est ainsi question d’amitié, d’imagination enfantine, de résilience, de relation mère/fils, la mère de Diego aimante mais totalement dépassée dans l’éducation de son fils, de charge mentale…  Un bon moment de lecture avec cette histoire complètement loufoque (parfois teintée d’humour noir) et qui rentre pile poil dans le thème « Noëlloween », l’histoire se passant à Noël et mettant en scène une « jeune » vampire!

Participation #1 Noëlloween 2023 avec Hilde, Lou, Chicky Poo et Samarian

Participation #1 Challenge Christmas Time 2023 de MyaRosa #BD jeunesse

Challenge Petit Bac d’Enna #6 Catégorie Objet: « Placard »

Au fil des pages avec Les 4 filles du Docteur March

Dans le cadre du challenge 2023 sera classique, le mois de septembre est consacré, comme les années précédentes, à un classique de la littérature américaine. Nathalie a proposé une lecture commune des Quatre filles du Docteur March. Je me suis jointe à elle avec cette relecture tout comme Isabelle. J’ai donc lu Les quatre filles du Docteur March de Louisa May Alcott et illustré par Thomas Gilbert (éd. L’école des loisirs, coll. Illustres classiques, novembre 2019, 208 pages), un roman jeunesse pour les 8/11 ans selon l’éditeur et qui est une version traduite et abrégée par Malika Ferdjoukh du texte originel, Little Women paru pour la première fois aux États-Unis en 1868 pour le premier volume et en 1869 pour le second (partie qui n’est pas dans ma version abrégée, Good WivesLes filles du Docteur March se marient). Il existe également deux autres romans: Le Rêve de Jo March en 1871 et Jo et sa tribu en 1886.

Mais revenons-en à l’histoire qui suit, pendant un année (d’un Noël à l’autre), la vie quotidienne de 4 sœurs March – Margaret « Meg » une jolie brune âgée de 16 ans, presque 17 qui tient son rôle de grande sœur au sérieux, Joséphine « Jo », âgée de 15 ans, le garçon manqué un brin colérique, la timide et musicienne Beth âgée de 13 ans, presque 14 et l’orgueilleuse Amy âgée de 12 ans – auprès de leur mère et de leur vieille domestique, Hannah pendant que leur père, pasteur nordiste (et non médecin) s’est engagé comme aumônier pendant la Guerre de Sécession.

Elles font très vite connaissance du petit-fils de M. Laurence, leur voisin et qui fut l’ami de leur grand-père maternel. Âgé de 15 ans, presque 16 et timide, Théodore « Laurie » Laurence est venu vivre chez son grand-père paternel, après le récent décès de ses parents et avoir passé une grande partie de sa scolarité dans un pensionnat en Suisse. Son grand-père voudrait le voir aller à l’université et reprendre ses affaires commerciales et a engagé, à cette fin, un précepteur, John Brooke. Il est alors intégré comme membre à part entière du groupe, faisant fi des conventions sociales.

À l’aube de l’âge adulte pour Meg, Jo et Laurie, chacun aspire à un riche et célèbre futur, à l’exception du désir plus modeste de Beth. Meg se voit en femme accomplie au sein d’un foyer riche et chaleureux, Jo en tant qu’écrivain célèbre et indépendante de tout mari, Laurie en tant que musicien célèbre, Beth vivant humblement auprès de sa famille, avec son piano, où tous seraient en bonne santé et Amy en vivant de sa peinture à Rome. Mais qu’est-il attendu d’une jeune femme du XIXe siècle? L’argent fait-il le bonheur, aux dires de Tante March ou est-ce de vivre au sein d’une famille unie et aimante?

Dans un style simple, la narratrice omnisciente passe d’un protagoniste à un autre, que ce soit les 4 sœurs, leur mère, Laurie ou son grand-père, pour nous décrire leur quotidien. Alter ego de l’autrice, Jo apparaît comme une adolescente au discours très moderne et féministe, qui, aurait bien voulu être un garçon afin de gagner sa vie comme elle l’entend et d’être indépendante. Contrairement à sa sœur Meg qui rêve de belles toilettes et qui se rapproche de M. Brooke (un jeune homme aux beaux yeux bruns et instruit), elle n’aspire à aucune histoire amoureuse et ne voit pas les signes de l’amour naissant que lui voue Laurie, le considérant comme un frère.

On est loin de l’imagination débordante d’une Anne Shirley ou d’une Sara Crewe. Mais les 4 sœurs ont en commun leur bonté et leur générosité, leur famille autrefois riche ayant été ruinée lorsque leur père est venu en aide à un ami et continuant à aider les plus pauvres qu’eux comme Mme Hummel, une veuve avec ses enfants en bas-âge ou en tricotant des chaussettes aux soldats…

D’ailleurs, l’attitude des 4 sœurs à être des jeunes femmes modèles, en particulier de l’orgueilleuse Amy qui tente de s’améliorer, m’a fait à plusieurs reprises penser à Sophie, la petite fille qui enchaînent bêtises et maladresses, n’en faisant qu’à sa tête dans Les Malheurs de Sophie de la Comtesse de Ségur, roman pour enfants paru pour la première fois en 1858 et que j’ai fait découvrir cet été à mon mini lutin dans une version illustrée.

Surnommées par leur père « petites femmes », on n’en oublierait presque leur jeune âge tant elles font des efforts pour être de petites femmes modèles, travaillant pour les deux aînées (Meg étant préceptrice des enfants Walch et Jo dame de compagnie de Tante March) et chacune participant aux travaux de couture pour Tante March et pour les dons aux soldats. A l’image du livre offert par leur mère, Le voyage du Pélerin de John Bunyan (1678), elles tentent de faire de leur mieux en se comportant comme des adultes qu’elles ne sont pas encore.

La famille tient une place importante dans ce roman initiatique, que ce soit celle des March ou des Laurence. Les 4 sœurs apprennent à prendre la vie du bon côté et surmontent ensemble les épreuves de la vie, que ce soit les difficultés financières, les  châtiments corporels subis à l’école par Amy ou la maladie, comme lorsque Beth tombe très malade à cause de la scarlatine… L’amour qu’elle se porte leur permet de dépasser leurs désaccords et animosités. Les 4 sœurs apparaissent finalement très bien élevées, gentilles et très soudées.

Je ne sais pas si c’est dû à la version abrégée mais je m’attendais à avoir plus de passages religieux (présent à travers les sermons de Meg par exemple ou lorsque les filles s’inspirent dans leur quotidien du Voyage du Pélerin…) et j’ai trouvé parfois le langage de Jo un peu trop contemporain dans son argot alors que le roman a été écrit en 1867, soit peu après la Guerre de Sécession.

Il  y est ainsi question de famille, de condition de la femme au XIXe siècle, d’inégalités sociales, de sororité, d’amitié,  de premiers émois amoureux, du passage de l’adolescence à l’âge adulte, d’entraide, de pauvreté, de bonté, de générosité, de quête identitaire ou de désir de bonheur…

Un bon moment de lecture plein de bons sentiments, parfois un peu trop moralisateur et puritain (notamment s’agissant du péché d’orgueil), avec ce roman d’apprentissage aux personnages attachants et qui donne envie de connaître la suite de la vie des 4 sœurs March et de Laurie, l’histoire s’arrêtant sur les fiançailles de Meg! Leur vie d’adultes sera-t-elle à l’image de leurs rêves et aspirations adolescentes? Auront-ils leur château en Espagne tant de fois rêvé? J’ai d’ailleurs repéré une version intégrale regroupant les deux volumes et traduite par Janique Jouin-de Laurens: Les Quatre filles du Docteur March (éd. Gallmeister, Totem n°166, septembre 2020, 640 pages).

J’ai également noté quelques passages gourmands pour le challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2023 avec le repas de Noël, les tourtes réconfortantes de la vieille Hannah, les citrons confits qu’apporte Amy à l’école… Et aussi un clin d’œil au Challenge Halloween 2023, la représentation de Noël de la pièce de théâtre, « Malédiction de la sorcière », écrite par Jo et jouée par les quatre sœurs mettant en scène une sorcière, Hagar (p.12/13).

Petit aparté ciné: J’avais vu il y a longtemps à la télévision Les Quatre filles du Docteur March, un film américain de Gillian Armstrong  réalisé en 1994 avec dans les rôles-titres Wynona Ryder (Jo) et Christian Bale (Laurie) et qui m’avait donné envie de lire le roman éponyme. J’en garde un très bon souvenir. Cet été, j’ai regardé une nouvelle version cinématographique qui m’a moins plu même si elle laisse une place plus grande aux 4 sœurs comme dans le roman, Les filles du Docteur March, film américain de Greta Gerwig réalisé en 2019 et diffusé sur Netflix, avec dans les rôles-titres Saoirse Ronan (Jo) et Timothée Chalamet (Laurie), l’histoire démarrant une fois les 4 sœurs adultes, Jo vendant sa première histoire à un journal et Amy en Italie avec Tante March et y retrouvant Laurie puis remontant dans le passé par flash-back.

Pour d’autres avis sur ce roman jeunesse: Isabelle pour le 1er volume (éd. Gallimard, collection 1000 soleils, 1988) et Nathalie dans une nouvelle traduction et illustrée par Nathalie Novi regroupant les 2 volumes (éd. Tibert, septembre 2022, 700 pages).

Participation # Challenge 2023 sera classique de Blandine et Nathalie #Classique jeunesse américain

Challenge Petit Bac d’Enna #4 Catégorie Maladie/Mort: « Docteur »

Participation #32 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #États-Unis

Participation # Challenge Halloween 2023 de Hilde et Lou #Sorcière

Participation #23 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2023 de Bidib et Fondant #Cuisine américaine

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