Étiquette : 16-18 ans (Page 1 of 5)

Au fil des pages avec Camera obscura

J’ai lu, en e-book, Camera obscura, Le Chant des morts de Maëlle Desard (éd. Rageot, octobre 2024, 400 pages), un roman historique fantastique pour adolescents, à partir de 14 ans selon l’éditeur. Après la Grande Puanteur de 1858, deux ans plus tôt, Londres est plongé dans l’obscurité d’une sombre brume et sous la peur des Putréfiés, des morts-vivants dont la rumeur lesdits violents, prêts à dévorer le moindre humain qu’il croiserait. Léandre, un jeune lord héritier d’une fortune sur le déclin, se démène pour trouver l’origine de cette brume et ainsi sauver sa sœur cadette, Millicent dont le mal semble incurable. Bravant leur père en suivant des cours de médecine, avec son meilleur ami Austin, en échange d’un mariage arrangé, le jeune homme part sur la piste des Putréfiés et rencontre Winifred, une journaliste aussi insupportable qu’intelligente et mystérieuse, avec son franc-parler qui ne le laisse pas indifférent et qui semble partager la même obstination que lui. Mais pour quelle raison de son côté? Leur alliance inattendue permettra-t-elle à Léandre de sauver à temps sa sœur? 

J’ai apprécié retrouvé la plume de l’autrice, dont on retrouve l’humour, en particulier dans ses notes de bas de page et que j’avais découverte avec Les tribulation d’Esther Parmentier. Dans ce roman, l’ambiance est cette fois-ci sombre et poisseuse, ancrée à l’ère victorienne, gothique et steampunk, avec de troublants éclairages publiques à la couleur verte et des maîtres de daguerréotype pour vérifier si les défunts sont vraiment décédés. La romance slow burn se mêle à l’enquête sans que l’une prenne le pas sur l’autre. L’alchimie toute en joutes verbales entre Léandre et Winifred est bien faite (quel florilège de jurons qui déstabilisent et font mouche sur le jeune homme!) et m’a bien plu. Leur rencontre fait des étincelles tant leur personnalité est différente: un jeune homme en retrait de sa vie, résigné et si attentionné à l’égard de sa sœur et une jeune femme qui défie les conventions sociales, impertinente et au caractère bien trempé. Les pages s’enchaînent afin de vérifier si mes hypothèses sur l’origine des Putréfiés se confirment, ce qui est bien le cas. Sous fond fantastique, il y est ainsi question de mort, de deuils, d’inégalités sociales, de course aux profits au détriment des plus démunis et des salariés, de rapport de classes entre vieille aristocratie à la fortune déclinante et nouveaux riches issus de la bourgeoisie, de choix politiques et sociétaux… Un très bon moment de lecture que je conseillerai à mon mini sorcier lorsqu’il aura l’âge de le lire!

Pour d’autres avis sur ce roman: Samarian, Bianca, Belette, Audrey et Marinette.

Participation # Challenge Halloween 2025 de Hilde et Lou #Putréfiés

Challenge Petit Bac d’Enna #5 Catégorie Sport/Loisirs: « Chant »

 

Au fil des pages avec The Wendy Project

J’ai lu, en version numérique via ma médiathèque, The Wendy Project de Melissa Jane Osborne et Veronica Fish (éd. Ankama, coll. Étincelle, mai 2019, 96 pages), un roman graphique avec le difficile deuil de Wendy Davies, âgée de 16 ans, après la mort de son jeune frère Michael dont le corps n’a pas été retrouvé, après un terrible accident de la circulation, à travers son journal intime. L’adolescente refuse son décès au point de croire que son frère vit encore auprès d’un garçon volant tandis que son autre frère, John est devenu mutique depuis l’accident. Ses parents sont inquiets de son état et l’emmène voir une psychologue. Wendy parviendra-t-elle à faire le deuil de son frère? Comment se reconstruire et accepter de vivre après un tel drame?

J’ai beaucoup apprécié cette BD, se déroulant en Nouvelle-Angleterre et qui est une reprise réussie du roman originel de James Matthew Barrie (éd. Librio, rééd. 2017, 143 pages) en abordant de façon réaliste les étapes du deuil, entre déni, tristesse et culpabilité. J’ai également apprécié la relation entre les deux enfants, Wendy et John, dont les liens fraternels se ressoudent après ce drame. Ces étapes apparaissent également graphiquement, la dessinatrice passant du noir et blanc (le monde réel) aux couleurs vives et oniriques (monde imaginaire).

Les éléments du conte originel se fondent dans l’intrigue agrémentée de certaines citations, l’imagination de l’adolescente meurtrie identifiant les personnages originels à son entourage (la chambre de Michael renvoyant au Pays Imaginaire, les enfants perdus ou Peter Pan à un adolescent délinquant dont elle est amoureuse, la fée Clochette à la fille populaire de son lycée…). On ressent les émotions intenses de l’adolescente qui perd de plus en plus pied, à travers son carnet de dessins remis par la psychologue qui la suit. Un très bon moment de lecture!

Pour d’autres avis sur cette BD: Blandine et Moka

La BD de la semaine chez Moka pour cette semaine

Participation #10 Challenge Contes & Légendes 2025 de Bidib #Classique jeunesse anglais revisité

Participation #3 Le Mois Anglais 2025 de Lou et Titine #Roman graphique

Participation #6 Challenge 2025 sera classique aussi! de Nathalie #Adaptation BD

Participation #13 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2025 de Bidib #États-Unis

Challenge Petit Bac 2025 d’Enna #4 Catégorie Prénom: « Wendy »

Au fil des pages avec le tome 3 des Carnets de l’Apothicaire

J’étais restée en plein suspense après ma lecture en mars 2024 du tome 2 et ai finalement réussi à emprunter à la médiathèque le tome 3 des Carnets de l’Apothicaire de Natsu Hyuuga et Itsuki Nanao (éd. Ki-oon, mai 2021, 194 pages), un manga Seinen à partir de 15 ans et qui reprend le récit juste après la tentative d’empoisonnement déjoué par Mao Mao lors du banquet d’hiver.

Comme dans les deux premiers tomes, il y a de nombreux sauts dans le temps, au fil des chapitres et des enquêtes menées par Mao Mao qui est désormais une jeune adulte, dame de compagnie et goûteuse de l’une des concubines préférées de l’Empereur, Gyokuyo. En effet, le retour de la jeune femme chez elle, auprès de son père adoptif au sein du quartier des plaisirs a lieu 10 mois après son enlèvement. Elle se rend compte que sa vie au sein du palais impérial n’est pas si différente de sa vie passée. Bien que très perspicace et observatrice, la jeune femme a encore bien à apprendre auprès de son père adoptif lorsqu’ils sont amenés à intervenir sur un double suicide suspect d’une courtisane et de son client. L’absence de Mao Mao ne passe d’ailleurs pas inaperçue auprès de Jingshi dont la réaction amuse beaucoup Gyokuyo qui voit bien au-delà des deux jeunes gens, à l’instar de nous lecteur.

J’ai une nouvelle fois bien apprécié les intrigues de ce troisième tome, même si comme je l’avais déjà mentionné pour le tome 2, je trouve que certains aspects auraient pu être moins survolés et plus matures. J’ai également apprécié en découvrir plus sur le passé de Mao Mao qui n’était pas si enviable que cela et la tournure prise par la « relation » avec Jingshi qui en dévoile également un peu plus sur lui, après le décès suspect d’un militaire de haut-rang qu’il connaissait bien. Encore un bon moment de lecture! Mais je devrai une nouvelle fois patienter pour connaître les tomes suivants, ces derniers étant pour le moment déjà empruntés par d’autres usagers de ma médiathèque. J’ai déjà commencé à regarder les premiers épisodes de la saison de son adaptation en anime et envisage de lire les romans éponymes.

J’ai enfin noté quelques passages gourmands, comme par exemple les brochettes mangées par son amie servante ou le saké offert en récompense par Jingshi et sans tenir compte des plats ou boissons empoisonnées.

La BD de la semaine chez Blandine pour cette semaine

Participation #6 Un Mois au Japon 2025 de Lou et Hilde #Manga

Participation #9 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2025 de Bidib #Japon

Challenge Petit Bac d’Enna #2 Catégorie Métier: « Apothicaire »

Participation #11 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2025 de Bidib et Fondant #Cuisine japonaise

Au fil des pages avec Hibakusha

J’ai lu, en version numérique via ma médiathèque, Hibakusha de Thilde Barboni et Olivier Cinna (éd. Dupuis, coll. Aire libre, mai 2017, 64 pages), une BD à partir de 15 ans selon l’éditeur et d’après une nouvelle de l’autrice, Hiroshima, fin de transmission parue en 1983 mais que je n’ai pas lue et dans laquelle elle s’est inspirée des « ombres d’Hiroshima », celles laissées par les corps atomisés.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Ludwig Mueller est envoyé par les autorités nazies pour une mission confidentielle à Hiroshima, en tant que traducteur-interprète et y retrouve Okito, un Japonais qu’il a connu enfant et qu’il lui avait causé une blessure aux tendons qui lui a permis d’être inapte à l’armée. Mais très vite, affecté à une usine de produits chimiques, il a bien dû mal à rester neutre, comme il se plaît à se décrire, en traduisant des documents confidentiels cryptés qui le mettent de plus en plus mal à l’aise. Sa rencontre avec l’assistante de l’acupuncteur, une belle Japonaise déjà croisée dans un abri après une alerte à la bombe lui ouvrira-t-il la voie de la rédemption?

Il y est ainsi question des Hibakusha, terme japonais qui désigne les survivants des bombardements atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki des 6 et 9 août 1945 ainsi que du sort réservé aux Allemands après leur capitulation, considéré comme des traites à la Nation japonaise… Jeune homme blessé depuis l’enfance et aux ordres des Nazis, Ludwig est peu sympathique de prime abord, mari et père absent et lâche, fantasmant sur une relation passionnée avec une autostoppeuse juive, jusqu’à sa rencontre avec une belle Japonaise qui lui permet de découvrir l’amour et de se remettre en question. Mais n’est-ce pas trop tard? 

Graphiquement, je l’ai trouvé très réussie. Les illustrations avec la couleur dominante du rouge deviennent poétiques et délicates lorsqu’elles ont trait à la passion amoureuse entre Ludwig et la jeune femme alors qu’elles sont plus sombres et violentes lorsqu’elles ont trait à la guerre, que ce soit lorsque Ludwig est encore en Allemagne, auprès de sa femme et de son jeune fils qu’il a délaissés ou lorsqu’il est arrêté, après la reddition allemande. Un bon voire très bon moment de lecture avec cette BD qui prend une dimension fantastique en mêlant une histoire d’amour entre un Allemand et une Japonaise dans l’Histoire et qui à mon avis aurait mérité un peu plus de pages afin d’approfondir certains aspects de l’intrigue!

Pour d’autres avis sur cette BD: Fanny.

La BD de la semaine chez Fanny pour cette semaine

Participation #2 Un Mois au Japon 2025 de Lou et Hilde #BD historique

Participation #7 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2025 de Bidib #Belgique (scénariste)

Au fil des pages avec La ballade funèbre de Hart et de Mercy

J’ai lu le premier tome de cette série classée par l’éditeur en romantasy adulte: La ballade funèbre de Hart et de Mercy de Megan Bannen (éd. Milady, coll. Milady fantasy, mars 2024, 416 pages), une romance se déroulant dans un monde où les nouveaux dieux ont banni les anciens sur Tarnia. Hart Ralston est un ranger demi-dieu, de père divin inconnu, âgé de 36 ans qui s’empêche de vivre sous prétexte qu’il ne sait pas s’il est immortel ou non et qui se réfugie dans le travail, dans les terres désolées de Tarnia où le nombre d’Acharnés ne cessent de croître de façon inquiétante, jusqu’à ce qu’on lui attribue un stagiaire. Depuis 4 ans qu’il côtoie les pompes funèbres Birdsall & Fils, il voue une haine sans fin à Mercy, la fille aînée de 30 ans qui tient à bras le corps toute l’entreprise familiale qui périclite depuis les problèmes de santé de son père, faisant passer sa famille avant elle et qui le lui rend bien, même si les deux se trouvent mutuellement beaux et attirants. Les deux trentenaires, pour des raisons différentes, se sentent seuls au point d’écrire à un inconnu « ami ». Et si cet échange de lettres leur permettait de se voir différemment?

On retrouve la même idée de correspondances de lettres sur fond d’enemies to lovers que dans Divines rivalités de Rebecca Ross (éd. De Saxus, mai 2024, 432 pages) avec, je trouve, les mêmes défauts: un monde peu développé et des personnages principaux qui ne sont pas en adéquation avec leur âge (ici des trentenaires sans maturité). Les thématiques abordées sont pourtant intéressantes avec la condition de demi-dieu de Hart (quête d’identité et discriminations) ou la condition féminine à travers le personnage de Mercy (l’entreprise se transmettant de père en fils).

Mais j’ai trouvé l’ensemble convenu et déjà vu avec des intrigues secondaires sans originalité, l’ex petit-ami policier caricatural de Mercy, le « méchant » à la tête d’une entreprise de pompes funèbres concurrente prêt à tout pour asseoir son monopole…, avec un happy end rappelant l’importance de communiquer et une enquête sur les Acharnés qui se résout bien trop vite et trop facilement à mon goût. Cela ne m’a pas suffisant plu (je me suis même ennuyée par moment, malgré quelques pointes d’humour en particulier avec les nimkilims, êtres immortels devenus facteurs ou certaines joutes verbales entre Mercy et Hart) pour que je lise le tome suivant avec deux personnages de rangers quinquagénaires introduits dans la dernière partie, La Ballade fabuleuse de Twyla et Franck (éd. Milady, janvier 2025, 384 pages), ce tome étant plus pour un lectorat young adult (avec quelques scènes « spicy »).

Cette lecture me permet néanmoins de finir (enfin!) ma première ligne pour le Challenge Petit Bac d’Enna. J’ai également relevé des passages gourmands, Zeddie, le frère de Mercy préparant de nombreux plats pour sa famille et son petit-ami Pen, se destinant à être chef cuisinier et non croque-mort.

Pour d’autres avis: Audrey (bien plus enthousiaste que moi) et Samarian.

Challenge Petit Bac d’Enna #1 Catégorie Sport/Loisir : « Ballade »

Participation #5 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2025 de Bidib #États-Unis

Participation #7 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2025 de Bidib et Fondant #Cuisine américaine

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