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Au fil des pages avec Le voile blanc

J’ai lu Le voile blanc de Romina Denti et Valentino Forlini (éd. Akileos, mars 2022, 208 pages), une BD adulte/roman graphique. Il s’agit d’une uchronie se déroulant en 1851, de Londres aux forêts de glace de Novgorod, le froid de l’hiver s’étant répandu depuis 3 siècles sur Terre. L’histoire alterne les temporalités, entre celle d’Aglaja, une jeune fille fêtant le solstice d’été, en 1570 à Novgorod et qui se retrouve prisonnière d’une grotte au fond d’un lac et de Lady Blodwen Morgan, une jeune biologiste vivant à Londres en 1851 avec son frère Dylan et sa sœur Rhian et qui monte une mission de recherches avec son ex-fiancé, James Westbrock, capitaine du navire en charge de l’expédition vers la Russie et de Dmitri, un prisonnier mutilé venant de Novgorod, jusqu’à ce que leurs vies s’entrecroisent. Ces derniers arriveront-ils à mener à bien leur expédition avant que la famine n’emporte tous les humains? 

ll y est ainsi question d’une revisite du mythe de Perséphone avec l’arc narratif autour d’Aglaja/Volos mais aussi de la condition de la femme dans un monde patriarcal, d’écologie, de fanatisme religieux, d’apparences trompeuses, d’inégalités sociales, liberté de choix amoureux… Graphiquement, cela m’a plu, malgré la dureté de certains visages dans des poses redondantes, en particulier des deux jeunes femmes principales affichant une colère à peine contenue devant ce qu’elles subissent ou ne peuvent avoir accès du fait de leur condition, la violence étant omniprésente (froid glacial, mort, sexe…). Certains passages ou twists m’ont paru un peu trop brusques ou confus et certaines réactions un peu trop caricaturales, compte-tenu de tous les thèmes abordés, à l’instar de la fin un peu trop optimiste à mon goût, même si j’en comprends le sens (l’amour fédérateur et rédempteur), vu les caractères de Blodwen et Dmitri. Un bon moment de lecture mêlant fantastique, écologie, légendes animistes, mythologique grecque, féminisme et secte religieuse!

Pour aller plus loin, je vous encourage à lire les posts du compte Instagram de Romina Denti (ici) et qui dévoilent de nombreux éléments dont elle s’est inspirée pour imaginer son scénario, que ce soit les légendes, mythes, personnages ou bien encore objets qui ponctuent le roman graphique.

La BD de la semaine chez Fanny pour cette semaine

Participation #9 Challenge Contes & Légendes 2025 de Bidib #Mythologie grecque, animisme…

Participation #5 Le Mois Italien 2025 d’Eimelle #Roman graphique

Participation #2 Le Mois Anglais 2025 de Lou et Titine #Roman graphique

Participation #12 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2025 de Bidib #Italie

Challenge Petit Bac 2025 d’Enna #4 Catégorie Couleur: « Blanc »

Au fil des pages avec Moi, Méduse

J’avais lu le 5e tome de cette collection mythologique: Moi, Méduse de Sylvie Baussier (éd. Scrineo, coll. Mythologie, janvier 2021, 112 pages), un court roman jeunesse à partir de 10 ans avec dans les premières pages de jolies illustrations en noir et blanc de Tristan Gian et qui se place du point de vue des monstres de la mythologie grecque et non des héros mais ne prends le temps de le chroniquer que ce mois-ci.

Très belle jeune fille dont on loue la beauté de la longue chevelure brune ondulée, Méduse ne se sent pas prête à se marier et refuse tout demande au point d’être considérée comme une humaine orgueilleuse, rendant fou de désir Poséidon, un de ses nombreux prétendants dont elle repousse, comme elle peut, les avances et provoquant la jalousie d’Athéna. Mais alors qu’elle est violée par Poséidon dans un temple dédié à Athéna, cette dernière punit Méduse en la transformant en un monstre hideux, sa chevelure devenant des serpents et pouvant transformer en statue quiconque croise son regard.

Comme lors de ma lecture de Moi, Charybde, piégée avec Scylla (éd. Scrineo, coll. Mythologie, février 2022, 111 pages), j’ai, une nouvelle fois, apprécié le parti pris de l’autrice qui se place du point de vue de Méduse, bien plus victime du Destin, des manigances et jalousies des Dieux et Déesses (ici la jalousie d’Athéna et le désir non réciproque de Poséidon) que « monstre » qui pétrifie les hommes de son regard, surtout au regard de la mythologie grecque et des droits de la femme. Persée est son pendant masculin qui, lui en tant que « héros », a le soutien et la protection des divinités, en particulier d’Athéna. Comme dans les autres tomes de cette collection, il y a la fin un petit dossier documentaire sur le mythe de Méduse ainsi qu’un cahier de jeux sur la compréhension de l’histoire. Un bon moment de lecture instructif et qui questionne sur la condition de la femme dans la Grèce antique!

Participation #8 Challenge Contes & Légendes 2025 de Bidib#Mythologie grecque

Challenge Petit Bac d’Enna #2 Catégorie Animal: « Méduse »

Au fil des pages avec Méduse

J’ai lu Méduse de Martine Desjardins (éd. L’Atalante, septembre 2023, 206 pages), un court roman dont l’illustration de couverture à la fois envoûtante et dérangeante m’avait intriguée comme le résumé de quatrième couverture et sa description par l’éditeur comme un conte gothique féminin et cruel.

Surnommée Méduse par ses sœurs lorsqu’elle était toute petite jusqu’à en avoir oublié son prénom, une jeune fille rejetée par sa famille en raison de sa laideur, plus précisément d’une difformité oculaire, est confiée à un Institut et devient, plusieurs années durant, servante, toujours tête baissée, dos courbé et yeux cachés derrière ses cheveux auprès des 13 protégées, des jeunes filles également rejetées comme elle pour leurs difformités physiques et des 13 bienfaiteurs qui, une fois par mois, assouvissent leurs désirs d’une cruauté enfantine et leur perversité sur ces jeunes filles perdues et malheureuses, simples jouets sacrificiels de leurs jeux malsains. Au fil des ans, Méduse devient une adolescente/jeune femme qui suscite l’intérêt des bienfaiteurs du fait de sa forte tolérance à la douleur. Cette faculté lui permettra-t-elle de s’enfuir de l’Institut et de vivre une vie plus humaine?

J’ai trouvé que ce roman d’apprentissage était une réinterprétation originale du mythe de Méduse mais pas sans défauts, même si j’ai apprécié le style d’écriture poétique rappelant les tragédies grecques qui atténue la dureté des thèmes abordés et la difficile enfance puis oppressante adolescence de l’héroïne ainsi que les déclinaisons autour de la dénomination de ses yeux qui lui font horreur, ne s’étant jamais vue dans un miroir et qui sidèrent toute personne qui les voient.

En effet, j’ai trouvé que l’autrice donnait trop d’explications, comme si le lecteur ne pouvait pas avoir saisi lui-même ce qui se tramait, que ce soit la nature particulière de ses yeux (révélation finale qui n’en était pas vraiment une pour moi au vu des nombreux indices distillés au fil du récit) ou sur le sort réservé aux autres protégées. J’avais fait le même reproche dernièrement à Comme si nous étions des fantômes de Philip Gray ou Pandore de Susan Stokes-Chapman par exemple.

Là où le récit se développe autour de l’émancipation féminine, j’ai trouvé dommage que la narratrice ait dû compter sur un homme pour s’échapper de l’institut (bienfaiteur jaloux qui l’emmène dans un périple en mer et dont elle arrive quand même un peu trop facilement à échapper à la surveillance) et que pour ouvrir enfin les yeux sur ses capacités, cela se soit aussi réalisé grâce à un autre homme (figure revisitée de Persée) chargé de la ramener à l’Institut et qui lui redonne espoir, un début de reconnaissance voire même les prémisses d’un amour vite étouffé. J’aurai préféré qu’elle réussisse par elle-même, en prenant confiance en elle et pourquoi pas grâce aux livres de la bibliothèque de l’Institut pendant longtemps interdite. Il y est en effet question de la condition de la femme, du diktat de la beauté et des hommes dans une société patriarcale, du poids du regard des autres, de la honte du corps, d’estime de soi, de préjugés…

Une lecture déroutante, moins glauque que je le supposais (surtout au regard de la sexualité des bienfaiteurs, à moins que cela n’ait pas fait sens pour la jeune narratrice lorsqu’elle subissait leurs « jeux » puisqu’elle ne relève aucun penchant sexuel de leur part), mais qui me m’a pas plus emballée que ça même si voir le mythe sous le biais d’une émancipation féminine était intéressante!

Concernant le mythe de Méduse, j’avais bien plus apprécié Moi, Méduse de Sylvie Baussier (éd. Scrineo, coll. Mythologie, janvier 2021, 112 pages), un court roman jeunesse à partir de 10 ans avec dans les premières pages de jolies illustrations en noir et blanc de Tristan Gian et qui se place du point de vue des « monstres » de la mythologie grecque et non des héros – ici Méduse et non Persée-, celle-ci étant bien plus victime du Destin, des manigances et jalousies des Dieux et Déesses (ici la jalousie d’Athéna et le désir non réciproque de Poséidon) que « monstre » qui pétrifie les hommes de son regard.

Pour d’autres avis bien plus enthousiastes sur ce roman: Blandine, Steven, Nathalie et Belette.

Participation #10 Challenge Contes & Légendes 2024 de de Bidib #Mythologie grecque

Challenge Petit Bac d’Enna #3 Catégorie Animal: « Méduse »

Participation #8 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2024 de Bidib #Québec/Canada

Au fil des pages avec La naissance du printemps

Nous avons lu hier soir La naissance du printemps de Roxane Marie Galliez et Eric Puybaret (éd. Balivernes, avril 2019,  32 pages), un album jeunesse à partir de 6 ans. Bien avant l’arrivée des êtres humains, vivaient Orithye la nymphe dont le pouvoir était de donner des couleurs à la vie et Borée, le Vent froid du Nord, sauvage, furieux et incontrôlable. Et si leur rencontre donnait vie au printemps?

J’ai une nouvelle fois particulièrement apprécié les illustrations douces, légères, délicates et captivantes d’Eric Puybaret dont le coup de crayon est si reconnaissable, mettant en avant la beauté de cet amour entre Orithye et Borée qui s’épanouit au même titre des graines et des fleurs qu’ils répandent sur la Terre. Par moment, la posture d’Orithye m’a rappelé celle de l’enfant dans Le jouet des vents d’Eric Puybaret (éd. La Martinière Jeunesse, septembre 2017, 32 pages).

On retrouve également le texte poétique et onirique de Roxane Marie Galliez que nous avions découverte avec sa série mettant en scène Miyuki comme par exemple, Au lit Miyuki illustré par Seng Soun Ratanavanh (éd. La Martinière Jeunesse, février 2017, 32 pages).

C’est une jolie réinterprétation de ce mythe grec représentée en peinture par l’enlèvement d’Orithye, princesse athénienne par Borée. Ici, Orithye est une nymphe qui, sans crainte, fait face à Borée et attend sa venue, les deux s’apprivoisant et tombant amoureux l’un de l’autre. Un très bon moment de lecture avec ce conte printanier aux magnifiques pages de garde et s’inspirant de la mythologie gréco-romaine (puisqu’on y parle aussi de Junon et de son fils Mars)!

Pour d’autres avis sur cet album jeunesse: Mélissande.

Participation #9 Challenge Contes & Légendes 2024 de de Bidib #Mythologie gréco-romaine

Participation#6 Challenge 2024 sera classique aussi! de Nathalie #Mythe grec

Au fil des pages avec Antigone

J’ai lu Antigone d’Yann Liotard et Marie-Claire Redon (éd. La ville brûle, octobre 2017, 52 pages), un album jeunesse à partir de 8 ans selon l’éditeur mais je dirai plutôt pour les adolescents, à partir de 12/13 ans.

J’ai apprécié l’idée de rendre accessible aux plus jeunes Antigone de Sophocle, en racontant l’acte héroïque d’Antigone qui face à la tyrannie de son oncle, ne cédera jamais afin d’apporter les derniers rites funéraires à son frère, quoi qu’il ait pu faire avant son décès. Il peut être, en effet, délicat d’aborder avec les plus jeunes la mythologie grecque qui fait appel à des thèmes forts et graves et qui peut heurter leur sensibilité, Antigone étant née d’un inceste par exemple, son père étant Œdipe et sa mère, sa grand-mère maternel. La jeune femme fait preuve de beaucoup de courage et d’abnégation, sans jamais accepter le moindre compromis, jusqu’à la mort.

Les illustrations sont magnifiques, riches en détails et en mise en scène, entre des pages bleutées toutes en finesse et des pages rouge vif plus épurées et se focalisant sur les chœurs de souris, faisant écho à la détermination et à la résistance de la jeune femme. J’ai également apprécié les chats anthropomorphes et les petites souris, tantôt en arrière-plan tantôt dans les chœurs.

Un très bon moment de lecture avec cet album jeunesse qui finit sur un petit dossier thématique très intéressant sur Antigone dans la Grèce antique, en particulier la pièce de de théâtre de Sophocle (datant sans doute de -421 avant JC) et qui permet d’initier les jeunes lecteurs à la tragédie grecque tout en pouvant être le point de départ d’une réflexion philosophique sur les thèmes de l’injustice et de la résistance face à l’oppression, si bien personnifiée dans la figure d’Antigone!

TTL n°253 chez Carole #Une femme à l’honneur

C’est aussi une participation au Throwback Thursday Livresque n°253, le thème proposé ce jeudi par Carole étant « Une femme à l’honneur », le 8 mars étant la Journée internationale des droits des femmes. Il s’agit d’un rendez-vous livresque initialement chez Bettie Rose Books et repris depuis par Carole, les liens étant à déposer chez My-Bo0ks. Le principe est de partager chaque jeudi un livre en fonction d’un thème donné.

Pour un autre avis sur cet album jeunesse: Nathalie.

Participation #5 Challenge Contes & Légendes 2024 de Bidib #Mythologie grecque

Participation#4 Challenge 2024 sera classique aussi! de Nathalie #Adaptation d’une tragédie grecque

Challenge Petit Bac d’Enna #3 Catégorie Prénom: « Antigone »

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