J’ai lu, en version numérique via ma médiathèque, Le fantôme de Canterville d’Elléa Bird (éd. Jungle, octobre 2018, 64 pages), une adaptation en BD jeunesse à partir de 9/10 ans de la nouvelle éponyme d’Oscar Wilde. A la fin du XIXe siècle, la famille Otis, de riches Américains, viennent s’installer en Angleterre, en achetant le le château de Canterville Chase, l’ancien propriétaire les avertissant de la présence terrifiante de Sir Simon de Canterville, un fantôme hantant les lieux depuis plus de 300 ans. Mais contre toute attente, le fantôme est bien en peine face à la présence de cette famille qui n’a pas peur de lui, entre moqueries des parents et plaisanteries des jumeaux. Et si la présence de Virginia, âgée de 15 ans, lui permettait de trouver enfin le repos?
Graphiquement, au vu de l’illustration de couverture qui donne le ton et qui m’avait attirée, j’ai trouvé que le trait était un peu trop grossier à mon goût à l’intérieur mais reste plaisant. J’ai apprécié retrouver l’ambiance de la nouvelle avec un fantôme qui n’arrive pas à effrayer cette famille américaine, bien trop moderne pour lui et qui arrive à rationaliser, à son grand désespoir, tous ses gestes surnaturels et même à le tourner en dérision, même si le tout est moins sombre, surtout dans la partie rédemption du fantôme, grâce à l’empathie de l’adolescente. Il y est question du « choc des cultures » entre des Américains de la bourgeoisie d’affaires ou du monde politique (le père étant ministre) et la vieille aristocratie anglaise. Un bon moment de lecture rigolo avec cette adaptation réussie et assez fidèle à la nouvelle dont la première parution date de 1887 et qui se termine avec un petit dossier thématique et un quizz! J’ai enfin noté quelques bulles gourmandes.
J’ai lu, en e-book, Crazy Spooky Love de Josie Silver (éd. Charleston, octobre 2025, 368 pages), une romance cosy paranormale contemporaine se déroulant en Angleterre. Venant d’avoir 27 ans, Melody Bittersweet est bien décidée à se démarquer de sa mère et de sa grand-mère avec qui elle partage le même don de voir les fantômes en ouvrant sa société de chasseuses de fantômes. Après avoir recruté sa meilleure amie, Marina et un jeune stagiaire introverti, Arty recommandé par le fantôme de son père, elle est prête à résoudre sa première mission qui l’a met en concurrence avec son ex-petit ami, Leo Dark qui possède le même don qu’elle, sous le regard sceptique d’un agaçant journaliste, Fletcher Gunn. Douglas Scarborough souhaite, en effet, vendre au plus vite la propriété familiale hantée par trois fantômes Scarborough qui font fuir tout acheteur potentiel. Mais celle-ci s’avère plus difficile que prévue, l’un des trois frères fantômes, Douglas ayant été tué par l’un d’entre eux (Isaac ou Lloyd?).
J’ai apprécié, dans l’ensemble, l’ambiance et l’humour bon enfant avec ses personnages hauts en couleur et excentriques (même si déjà vus et stéréotypés), ayant adhéré à cet univers de gentils fantômes. Mais j’aurai apprécié une enquête plus élaborée et moins superficielle, qui se résout bien trop facilement, le trio n’ayant pourtant pas beaucoup de talent de détectives. Je me serai également passé du van « épave » surnommé Babs ou de l’adoption du carlin. Bien qu’attachante et n’ayant pas sa langue dans sa poche, j’ai trouvé Melody peu mature et bien trop portée sur l’apparence des hommes qui la rende un brin trop écervelée à mon goût. Il m’a paru également peu convaincant le fait qu’elle possède ce don sans avoir jamais eu affaire à un fantôme victime d’un crime. Une lecture « détente » rigolote et légère mais que je conseillerai plutôt pour des jeunes adultes (mais pour public averti au vu des quelques courtes scènes spicy) qui apprécieront sans doute plus que moi toutes les références de pop culture (les plus évidentes Scooby-Doo et Ghostbusters bien sûr et qui commencent à dater), en tout cas qui les reconnaîtront pour les plus récentes (comme Princesse Lumpy Space)!
J’ai noté enfin de nombreux passages gourmands, toute nouvelle journée à l’Agence des chasseuses de fantômes débutant par un café (un thé pour Artie) et la boîte de biscuits/gâteaux apportée par Marina et concoctés par sa grand-mère d’origine italienne. J’en aurai bien mangé quelques-uns comme les babas au limoncello, zeppole, cannoli « nappés de chocolat » (p.114), biscotti…
Pour d’autres avis sur ce roman: Émilie (bien plus enthousiaste que moi).
Participation # Challenge Halloween 2025 de Hilde et Lou #Fantômes
Participation #19 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2025 de Bidib et Fondant #Gourmandises italiennes
Participation # (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2025 de Bidib #Royaume-Uni
Pour une lecture commune avec Hilde, nous avons relu le tome 3 de Brume, La source des secrets de Jérôme Pélissier et Carine Hinder (éd. Glénat, coll. Tchô!, octobre 2024, 72 pages), une BD jeunesse écrite en lettres majuscules et à partir de 7 ans. Toujours accompagnée de son meilleur ami Hugo et du petit cochon Hubert, Brume est bien décidée à poursuivre son enquête sur ses origines et sur la sorcière Naïa. Grâce à un indice donné par la mère du garçon, le trio part à nouveau à l’aventure en suivant un ruisseau devant les conduire à une étrange source. Réussiront-ils à percer le secret de la disparition de Naïa? Pourront-ils se fier à toutes les créatures croisées en chemin, comme des petites fées ou un yéti?
Ce tome est toujours aussi plein de pep’s et d’humour que les deux tomes précédents. Bien que les deux enfants ne se doutent de rien, le petit cochon Hubert, notre narrateur, est encore là pour veiller sur eux, avec cette fois une potion de mémoire dont il espère pouvoir rassembler les ingrédients en chemin. Il y est ainsi toujours question d’aventure, d’amitié, de quête des origines, de seconde chance, de courage, de quête initiatique… Une belle conclusion à ce premier arc narratif avec ce tome à la hauteur de nos attentes et à la jolie morale de fin!
Sans oublier quelques passages gourmands (jus de carotte aux blettes de la mère de Hugo ou soupe préparée par le yéti). Il est désormais temps de se plonger dans le tome 4, La Nouvelle sorcière (éd. octobre 2025, 72 pages). Y verrons-nous également un petit personnage très secondaire et commun aux 3 tomes tout mignon (si si, il y est aussi ici dans le tome 3 et ce n’est pas la petite grenouille)?
Pour d’autres avis sur ce tome 3: Hilde tout aussi enthousiaste et Moka.
Participation # Challenge Halloween 2025 de Hilde et Lou #BD jeunesse
En attendant la parution ce 1er octobre 2025 du tome 4, nous avons relu, avec mon mini sorcier, les tomes précédents. Je me suis aperçue que je n’avais publié que le tome 1, comme Hilde et nous avons prévu d’en faire des lectures communes en publiant, ce 1er octobre le tome 2 et mercredi prochain, le tome 3. Voici donc mon billet sur le tome 2, Brume et la forêt des âmes perdues de Jérôme Pélissier et Carine Hinder (éd. Glénat, coll. Tchô!, janvier 2024, 64 pages), une BD jeunesse écrite en lettres majuscules et à partir de 7 ans.
Brume est toujours bien décidée à percer le secret de ses origines et pour ce faire, elle part à la recherche de l’antre de la sorcière Naïa dont elle détient le grimoire, au cœur de la sombre forêt des âmes perdues, aidée de son ami toujours aussi peureux, Hugo et du petit cochon toujours aussi énigmatique, Hubert (le narrateur). Mais le trajet est une nouvelle fois semé d’embûches, entre des fantômes, une meute de loups ou bien encore le redoutable Ankou. Mené par la petite sorcière têtue et un brin trop confiante, le trio parviendra-t-il à en savoir plus sur la sorcière Naïa?
Nous avons une nouvelle fois beaucoup apprécié ce tome de transition dans lequel nous retrouvons tous les ingrédients qui nous avaient déjà plu dans le premier: l’humour, l’aventure et l’amitié, la fin du tome se terminant en plein suspens et gardant encore son lots de mystères et de secrets. Nous retrouvons la même structure narrative (le regard porté par Hubert permettant un recul sur le vécu des 2 enfants) et des illustrations toujours aussi colorées, expressives et dynamiques permettant une belle immersion dans ce monde de sorcellerie inspiré du folklore breton. Aurons-nous le fin mot de l’histoire dans le tome 3, La source des secrets (octobre 2024, 64 pages)? La réponse, mercredi prochain.
Nous avons lu, sur plusieurs semaines, pour l’histoire du soir, avec mon mini lutin Le tour du monde en 80 jours de Jules Verne (éd. Hatier, août 2011, 352 pages), un roman jeunesse d’aventures paru pour la première fois en 1872 sous forme de feuilletons. Phileas Fogg, un riche, impassible et solitaire gentleman anglais fait le pari de faire le tour du monde en 80 jours avec d’autres membres du Reform Club, après avoir lu un article de presse indiquant que cela est désormais possible et met en jeu la somme de 20.000 livres, la moitié de sa fortune. Il part immédiatement, le 2 octobre 1872, accompagné de son nouveau domestique, Passepartout, un « garçon » français d’une trentaine d’années. Arrivera-t-il à relever la pari? Réussira-t-il à revenir à Londres avant le 21 décembre 1872 à 20 heures 45?
Mon mini lutin a apprécié cette aventure pleine de tension dramatique, de suspense et aux multiples rebondissements et rencontres contrariant le projet insensé du gentleman, sauvant au passage, en Inde, Mrs. Aouda, d’une terrible coutume indienne, la sati et qui la contraignait d’être brûlée vive avec son défunt mari et étant poursuivi par l’Inspecteur Fix qui le soupçonne d’être le voleur qui a dévalisé une grosse somme d’argent à la Banque d’Angleterre.
Il y est en effet question de rapport au temps et au distance, d’honneur, de fidélité, de solidarité et d’admiration avec l’importance de la parole donnée, de l’essor des transports en commun et de leur modernisation (bateaux ou trains à vapeur…), des avancées scientifiques… Jules Verne joue également sur les différences de caractère entre les personnages principaux rendant de nombreuses situations comiques, sans oublier un brin de romance et de piraterie. Les jours passent, et tout comme eux, nous faisons le décompte du temps passé (gagné ou perdu). Sur cet aspect, le roman déborde d’énergie et tient en haleine.
Mais avec cette relecture, j’ai trouvé que le texte avait sur d’autres aspects mal vieilli, avec de longues descriptions sur les moyens de locomotion utilisés qui étaient modernes pour l’époque et sur les us et coutumes des habitants des pays traversés au XIXe siècle qui reflètent un racisme ordinaire et un colonialisme occidental omniprésent (que ce soit aux Indes britannique où les Anglais ont « apporté » la civilisation, les Chinois « dépravés par l’opium » à Hong-Kong aux États-Unis avec les Mormons polygames ou les Sioux attaquant le train)… Ces données scientifiques et sociologiques ont, par moment, ralenti le rythme du récit ou servi de chapitres de transition, mais pas autant que dans Vingt mille lieues sous les mers (avec ses interminables descriptions des fonds marins et des poissons). Ces passages ont ainsi été fastidieux et reflétant une autre époque qui a nécessité des explications pour mon mini aventurier. Pour autant, je suis contente de lui avoir fait découvrir cette histoire et de l’avoir relue avec lui.
Nous avons d’ailleurs prolongé notre lecture en visionnant l’épisode 1 d’un dessin animé diffusé pour la première fois en 1980 sur FR3, Les voyages extraordinaires de Jules Verne et que mon mini lutin a trouvé un brin trop rapide, passant sous silence de nombreuses péripéties du roman et en en modifiant certaines et moi, quelque peu, démodé.
Et pour un retour en enfance, avec le générique du dessiné animé de 1983 et diffusé à l’époque sur Antenne 2, dans Récré A2, ayant découvert cette histoire par cette adaptation et vu depuis de nombreuses autres (l’une des dernières des plus hilarantes étant la pièce de théâtre qui avait été diffusée en direct sur Paris Première le 30 janvier 2010 (déjà!) et mise en scène par la Cie Sébastien Azzopardi: ici) :
Participation #4 Challenge 2025 sera classique aussi! de Nathalie #Classique français
Participation #1 Challenge Jules Verne 2025 de de Ta de loi du cine, « squatter » chez Dasola
Challenge Petit Bac d’Enna #3 Catégorie Lieu: « Monde »
Participation #4 Challenge Les Étapes Indiennes 2025 de Hilde #Indes britanniques
Participation #3 Un Mois au Japon 2025 de Lou et Hilde #Escale japonaise
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