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Au fil des pages avec Comme un grand

Nous avions lu, en août 2021, Comme un grand de Rachel Bright et Jim Field (éd. Deux coqs d’or, septembre 2018, 32 pages), un album jeunesse à partir de 3 ans sans prendre le temps de le chroniquer, ce que je fais cet hiver. Petit Loup se sent fort et grand et veut être le chef de la meute. Il pense pouvoir tout faire tout seul. Mais lorsque la meute part chercher un nouvel abri, le louveteau se perd. Parviendra-t-il à se débrouiller comme un grand et retrouver les siens?

Il est ainsi question d’autonomie, d’entraide, d’amitié, de famille et de vivre ensemble. Grandir c’est aussi compter sur ses amis et sa famille. L’histoire est construite un peu comme un conte-randonnée avec une touche de suspense, Petit Loup faisant la rencontre de plusieurs animaux qui viennent l’aider dans son long trajet pour retrouver les siens, dans un paysage qui rappelle le Grand Nord Canadien (ours polaire, bœuf musqué, loup, oie…). Les jolies illustrations dynamiques et expressives participent à ce suspense et à la tension est palpable face aux dangers auxquels est confronté le louveteau, très expressif dont on ressent les émotions (peur, froid, courage, solitude…). On y croise même un macareux. Le louveteau apparaît tout petit face à l’immensité neigeuse des paysages qui l’entourent. Un très bon moment de lecture avec cette jolie leçon de vie qui parlera aux jeunes lecteurs qui peuvent facilement identifier à ce louveteau courageux et qui a hâte de grandir!

Au fil des pages avec Les enfants du blizzard

J’ai lu Les enfants du blizzard de Melanie Benjamin (éd. Albin Michel, novembre 2023, 400 pages), un roman historique retraçant un terrible fait divers américain et qui a coûté la vie à de nombreux enfants, à travers des personnages fictifs. Le 12 janvier 1888, la journée a commencé par un redoux inattendu dans les plaines du Nebraska et Dakota, invitant les fermiers et les écoliers à sortir avec des habits plus légers, sans leurs longs manteaux d’hiver. Mais, à l’heure de la sortie des classes, un blizzard s’abat sur la région, obligeant de jeunes institutrices, comme Raina et Gerda Olsen, deux sœurs d’à peine 16 et 18 ans qui vont devoir faire un bien difficile choix pour sauver leurs élèves, les garder dans l’école au risque de manquer de bois de chauffage ou les renvoyer chez en espérant qu’ils survivent ou qu’ils ne meurent pas de froid piégés dans le blizzard. Pour ceux qui survivront, comment continuer à vivre après un tel événement?

Le roman se décompose en deux parties, la première prenante, tout en tension, survie et suspense, est une course contre la montre contre le blizzard puis la seconde partie, plus introspective et journalistique à partir de la moitié du livre (chapitre 12) qui s’attache aux conséquences pour les survivants, entre syndrome du survivant, culpabilité, remords, volonté de s’en sortir et espoir à travers la « cagnotte des héroïnes ». J’ai bien plus apprécié la première partie que la seconde qui se focalise plus sur le journaliste Gavin Woodson en pleine épiphanie et qui collecte pour son journal, l’Ohama Daily Bee, les témoignages des survivants alors qu’il a participé, article de presse après article de presse pour le compte des compagnies ferroviaires, des promoteurs et du gouvernement américain, à faire venir en nombre des familles d’immigrés, souvent du Nord de l’Europe (Scandinavie, Norvège par exemple), séduites par les promesses d’une vie meilleure. On découvre également le sort des deux sœurs institutrices (Raina considérée comme une héroïne tandis que Gerda culpabilisant d’avoir choisi de passer cet après-midi là avec son amoureux Tiny), de l’une des élèves de Raina, Anette âgée de 10 ans et d’autres familles de fermiers. 

Il y est ainsi question des conditions de vie rudes et précaires surtout des fermiers immigrés (un peu des Indiens dans les réserves ou des afro-américains) devant faire face aux préjugés et au climat dans l’Ouest américain, des politiques américaines afin de peupler ces futurs États à tout prix ou bien encore de la négligence et corruption dans le Service des transmissions météorologiques, des opportunités offertes aux enfants de ces familles d’immigrés, les garçons n’ayant pas vraiment le choix en continuant à gérer des terres durement acquises, au prix du sang et des sacrifices de leurs aînés…

Un bon voire très bon moment de lecture, les choix faits dans ce roman pouvant très bien se représenter à notre époque de déréglementation climatique! Même si, en France, des protocoles ont été mis en place dans les écoles en cas d’alerte rouge avec des exercices de mise en situation, que ce soit en cas de séisme, de risque pluies-inondations…

Cela m’a fait d’ailleurs penser à d’autres fermiers américains et à une autre époque, ceux du Dust Bowl dans les années 30 (Les raisins de la colère de John Steinbeck ou Jours de sable d’Aimée de Jongh).

Malgré ce récit difficile, j’ai quand même noté quelques passages gourmands lorsque Gavin se rend au Gilded Lily, un bar tenu par Ollie Tenant « Old Lieutenant » qui sert par exemple, à « l’heure du déjeuner, les sempiternels œufs durs, betteraves au vinaigre et langue de bœuf en tranches » (p.21).

Challenge Petit Bac d’Enna #1 Catégorie Personne humaine: « Enfants »

Participation #2 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2024 de Bidib #États-Unis

Participation #3 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2024 de Bidib et Fondant #Cuisine de l’Ouest américain

Nos lectures « La moufle »

Bien que nous possédons déjà deux autres versions de La moufle, conte traditionnel que nous relisons régulièrement et pas seulement en hiver, j’en ai emprunté à nouveau une autre à la médiathèque et ai acheté d’autres versions qui reprennent plutôt la version ukrainienne que russe puisque l’objet qui deviendra un abri aux animaux est une moufle. La version russe « Teremok » (La Maisonnette) mettant en scène une mouche a été repris dans les Contes populaires russes d’Alexandre Afanassiev, un recueil de contes paru en  1873.

  • (Album jeunesse) La moufle de Florence Desnouveaux et Cécile Hudrisier

La moufle de Florence Desnouveaux et Cécile Hudrisier (éd. Didier Jeunesse, coll. A petits petons, 2017), un album jeunesse à partir de 3 ans. Une souris, un lièvre, un renard, un sanglier et un ours vont chercher à se réchauffer dans une moufle rouge déposée par le vent sur la neige du chemin. Mais y aura-t-il de la place pour tout ce petit monde? Fous-rires garantis! Les illustrations sont aussi attachantes que le texte est drôle.

  • (Album jeunesse) La moufle de Chloé Chauveau et Céline Bielak

La moufle de Chloé Chauveau et Céline Bielak (éd. Lito, 2018), un album jeunesse à partir de 3 ans. Une souris, un lapin, un renard, un sanglier, un ours et une fourmi vont chercher à se réchauffer dans une moufle perdue par un petit garçon. Cette version est tout aussi rigolote que la précédente. Les illustrations remplies de tendresse nous ont aussi beaucoup plu. La répétition du texte sert également à entretenir le rire à l’arrivée de chaque personnage.

  • (Album jeunesse) La moufle d’Elisa Paganelli

Nous découvrons également une nouvelle version de La moufle avec celle d’Elisa Paganelli (éd. Fleurus, 2021), un album jeunesse à partir de 3 ans qui met en scène d’autres animaux. C’est un lapin qui découvre la moufle, la souris n’apparaissant qu’en toute fin de l’histoire dans le rôle dévolu d’habitude à la fourmi qui n’est pas présente ici. La moufle est présentée comme un véritable petit logis où il fait bon se réchauffer et partager un bon thé. Une bien jolie version colorée de ce conte-randonnée!

  • (Album jeunesse) La moufle de Robert Giraud et Olivier Latyk

Après l’avoir emprunté les années précédentes à la médiathèque, j’ai fini par acheter en format poche La moufle de Robert Giraud et Olivier Latyk (éd. Flammarion Jeunesse, coll. Père Castor, 2000, rééd. 2020), un album jeunesse à partir de 3 ans, d’après un conte traditionnel russe. De toutes les versions que nous avons pu lire, celle-ci est celle à l’ambiance russe puisqu’elle met en scène un paysan russe qui en allant couper du bois perd une de ses moufles qui va devenir un abri pour différents de la forêt. Une bien jolie version également avec les illustrations épurées d’Olivier Latyk que nous avons encore pris plaisir à relire!

  • (Album jeunesse) La moufle de Céline Alvarez, Karine Michel et Julie Machado

Nous lisons La moufle de Céline Alvarez, Karine Michel et Julie Machado (éd. Les Arènes, 2020, rééd. 2021), un album jeunesse « premières lectures » aux jolies illustrations et à partir de 4/5 ans pour apprendre à lire seul, le texte étant en lettres majuscules (diagrammes en vert et lettres muettes en gris). Il y a trois niveaux de lectures avec à chaque double page une courte phrase, des bulles et des onomatopées. Une jolie version également!

  • (Album jeunesse) La moufle de Bernard Villiot et Antoine Guilloppé

Nous lisons enfin La moufle de Bernard Villiot et Antoine Guilloppé (éd. L’élan vert, 2012), un album jeunesse à partir de 4/5 ans. La moufle égarée est découverte par un petit rat. Puis d’autres animaux viennent s’y blottir jusqu’à l’explosion de la moufle. Mais l’histoire ne s’arrête pas là dans cette version, une araignée tissant un petit nid douillet avec le reste de la moufle. Les illustrations d’Antoine Guilloppé contrastent avec les versions précédemment lues, l’illustrateur s’étant surtout servi de trois couleurs (le noir, le blanc et le rouge), dans un jeu d’ombre et de lumière, les animaux étant à la fois représentés en gros plan ou en silhouettes comme des ombres chinoises.

Participation #5 Challenge Contes & Légendes 2022 de Bidib #Conte ukrainien/russe

Participation #1 Challenge 2022 en classiques de Blandine et Nathalie #Conte traditionnel

Au fil des pages avec Entre neige et loup

Déjà en janvier 2020 puis encore cette année, en février, j’ai lu Entre Neige et Loup d’Agnès Domergue et Hélène Canac (éd. Jungle, 2019), une BD jeunesse à partir de 7 ans. Je ne prends qu’aujourd’hui le temps d’en parler dans un billet, tout en ayant pris plaisir à le relire une nouvelle fois – une lecture un peu différente car empreinte de tout ce que j’ai pu lire ces dernières semaines sur le folklore japonais et faisant ainsi résonner plus distinctement l’épigraphe de la BD, un célèbre haïku de Matsuo Bashô.

Élevée par son père, Lila vit cloitrée dans sa maison, sur une île enneigée. Depuis son plus jeune âge, son père la protège d’une malédiction et d’un démon. Un jour qu’il s’absente plus longuement, Lila l’imagine déjà prisonnier du démon et décide de partir à sa recherche. Accompagnée de son chat Bambou et de ses deux grenouilles, Mochi et Moshi, la jeune fille découvre alors une forêt endormie sous la neige, peuplée de jizos énigmatiques et d’un loup blanc. Et si en retrouvant son père elle en apprenait plus sur sa mère?

L’histoire, certes classique, est poétique, douce et d’une candeur enfantine, notamment dans la relation de Lila avec ses animaux de compagnie et dans sa découverte du monde. Les magnifiques illustrations d’Hélène Canac accompagnent à merveille la quête initiatique de la jeune héroïne, intrépide et courageuse, qui se découvre des dons magiques. La recherche de son père lui permettra, en effet, de se souvenir de sa petite enfance avec sa mère et d’en apprendre plus sur l’identité du démon. Son parcours n’est pas sans embûches et est fait de rencontres avec des jizos parlant en haïkus. Nous sommes ainsi plongés dans le monde de l’enfance empreint du folklore japonais et rempli de mystères, de magie et de Yokaï avec même un Totoro en arrière-plan d’une case.

Sous une intrigue fantastique, il est aussi question, au travers de la relation parent/enfant, du fait de grandir pour un enfant et pour le parent de l’accompagner dans cette autonomie avec son lot d’erreurs et de succès tant pour l’enfant que pour le parent. Un très bon moment de lecture avec cette BD jeunesse fantastique qui ravira les jeunes lecteurs!

Pour d’avis sur cette BD jeunesse: Chicky Poo et Hilde.

Participation #21 Un mois au Japon 2021 de Hilde et Lou #BD jeunesse

challenge 2021 lire au féminin

Participation #27 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrices/Illustratrices européennes

Challenge Petit Bac d’Enna #9 Catégorie Météo: « Neige »

Participation #40 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib

Participation #49 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant

Au fil des pages avec Bonjour Monsieur Froid

Nous empruntons à la médiathèque Bonjour Monsieur Froid de Carles Porta (éd. Seuil Jeunesse, 2018), un album jeunesse à partir de 3 ans, dans la série des Contes de la Vallée après avoir relu à l’automne dernier Les Feuilles Volantes. Après l’automne, cette fois-ci le conte se déroule en hiver. Maximilien Froid, un étrange visiteur arrive avec son chapeau et sa valise dans la Vallée. Frigorifié et bien seul, il est aidé par Tête-d’Oignon, une petite ballerine avec une tête d’oignon qui l’habille chaudement et lui trouve un abri dans le creux d’un arbre. Mais en chemin, Monsieur Froid prend avec lui la petite louve, Yula. Les amis de Yula tente de la sauver. Mais a-t-elle vraiment été kidnappée?

Nous retrouvons avec plaisir la petite bande d’amis hétéroclites que nous avions découvert dans Les Feuilles Volantes: Yula, Tête-d’Oignon, Sara la renarde… mais sans le petit oiseau Ticky parti en migration. Carles Porta crée tout un univers tendre et loufoque. En arrivant par hasard dans la vallée, Maximilien Froid dépasse sa solitude et la froideur de sa riche famille en se faisant des amis grâce à la musique. Il y est question de peur de l’autre et de préjugés. Les illustrations sont douces et colorées. Un très bon moment de lecture! A noter qu’il existe quatre tomes dans cette série des Contes de la Vallée, un par saison.

Participation #30 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib #Conte moderne


Challenge Petit Bac d’Enna #6 Catégorie Météo: « Froid »

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