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Au fil des pages avec Désir de chocolat

Lors du RAT gourmand du week-end dernier, j’avais emprunté à la médiathèque des romans dont Désir de chocolat de Care Santos (éd. Robert Laffont, 2015) et que j’ai lu en à peine deux jours. Le roman se décompose en trois actes. Il s’agit en réalité plutôt de trois nouvelles autour de fragments de vie de trois femmes sur trois siècles différentes et dans une même ville: Barcelone. Un objet commun les unit pourtant, une chocolatière en porcelaine blanche et sur laquelle une inscription en lettres bleues et en français a été apposée: « J’appartiens à Madame Adélaïde de France ». En suivant la « vie » de la chocolatière, je remonte le temps et découvre également différentes façons de boire le chocolat.

  • Acte I: « Piment rouge, gingembre et lavande »: le trio amoureux entre Sara Rovira, Max Frey et Oriol Pairot à l’époque contemporaine, lors d’un dîner de retrouvailles en 2010. Sara, à la tête d’une chocolaterie artisanale est mariée à Max mais vit une passion adultérine avec le meilleur ami de ce dernier, Oriol Pairot, un chocolatier de renom. Les trois se sont rencontrés plusieurs années auparavant lors de cours de pâtisserie. C’est d’ailleurs, en ce temps-là que Sara avait acheté une chocolatière chez un brocanteur en pleine nuit et qui permet de servir trois tasses de chocolat chaud.
  • Acte II: « Cacao, sucre et cannelle »: le destin croisé, sous fond d’opéras, d’Aurora, sœur de lait et dame de compagnie de Cándida Turull, épouse d’un fabricant chocolatier, Antoni Sampons et qui s’est enfuie avec un chanteur napolitain, laissant derrière elle sa toute petite fille, Antònia Sampons alors qu’Aurora a été placée comme gouvernante auprès d’un médecin veuf. Je fais ainsi un bond dans le passé, en 1899, la chocolatière ayant appartenu à la famille Sampons puis conservée indûment par Aurora.
  • Acte III: « Poivre, clous de girofles et roucou »: la rencontre, sous fond de complots historiques entre Français et Anglais, du jeune Victor Philibert Guillot et de Marianne. Le premier fait partie d’une délégation française se rendant à Barcelone avec comme présent, une chocolatière. La seconde est la belle et jeune épouse du Maître Chocolatier Fernandes absent et inventeur d’une machine à fabriquer une délicieuse pâte au chocolat – mélange de fèves de cacao, de sucre et d’épices – dont raffole Madame Adélaïde de France et sa sœur, en 1777.

L’écriture de Care Santos se lit facilement et comme une enquête historique à travers la « vie » inversée de la chocolatière avec un mélange des styles et des genres (contemporain dans le titre I, style direct et apostrophant le lecteur par la voix d’Aurora dans le titre II et enfin et épistolaire sous la plume de Victor dans le titre III). La vie des protagonistes est faite de va-et-vient dans le passé à l’intérieur même de chaque acte. Un très bon moment de lecture en compagnie de cette chocolatière qui a vu et entendu tant d’histoires à raconter!

Participation #5 au challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant

Challenge Petit Bac d’Enna #9 Catégorie Amour et relations amoureuses: « Désir »

Randonnée dans la Sierra de Montserrat

Ce 15 août 2007, nous partons de Barcelone pour nous rendre dans la Sierra de Montserrat, située à une cinquantaine de kilomètres au Nord-Ouest. Nous nous garons, vers 9h30, sur un des parkings payants autour du Monastère de Montserrat, à 720 mètres d’altitude. Puis nous prenons le funiculaire de Sant Joan qui emprunte une pente très raide et qui permet d’accéder au départ de nombreuses randonnées avec des sentiers aménagés et balisés dans le parc naturel. 

Nous marchons sur le sentier à travers les rochers ruiniformes qui se sont formés, en fil du temps et de l’érosion, dans du poudingue. Le site porte bien son nom de « Montserrat » qui signifie « montagne dentelée » en catalan. L’un des rochers a la forme d’un éléphant (1.110 mètres d’altitude). Sur d’autres rochers, nous voyons de nombreux grimpeurs. Le sentier monte jusqu’à une petite chapelle.

Après une courte pause déjeuner, nous reprenons le sentier et arrivons, après avoir marché sur un long sentier aménagé en escaliers sur la cime de Sant Jeroni avec sa table d’orientation. La vue est vertigineuse. Le sommet de Saint Jeroni est situé à 1.236 mètres d’altitude.

Puis nous redescendons pour reprendre le funiculaire, en passant par une forêt. Nous essayons de chercher les formes qui pourraient se dessiner dans les rochers que nous observons. Vers 15h30, nous sommes de nouveau sur le site du Monastère. Nous visitons un peu le lieu avant de prendre la route pour la Mer à Sitges.

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