Étiquette : bien-être animal

Au fil des pages avec Le renard emprivoisé

Nous avions lu l’année dernière Le renard emprivoisé de Marie Tibi et Rébecca Roméo (éd. Le Grand Jardin, coll. Le jardin intérieur, janvier 2020, 32 pages), un album jeunesse joliment illustré, à partir de 7/8 ans et qui a fait partie de la sélection CE2/CM1 du 34e Prix des Incos en 2023.

Passionné de Nature et de photographie, Virgile, un jeune garçon découvre lors de l’une de ses sorties en forêt un jeune renardeau pris au piège dans les ronces. Il le ramène chez lui et l’appelle Fauve. Une relation amicale est-elle possible? Le jeune garçon tente d’apprivoiser le renardeau qui le vit de plus en plus mal, se sentant emprisonné et appelé par la forêt. Virgile percevra-t-il le désarroi de Fauve et sa nature profonde qui est d’être un animal sauvage et non un animal de compagnie?

Il y est ainsi question de relation humain/animal, de liberté, de nature, d’amitié, le respect d’autrui autour d’un néologisme-concept « emprivoisé »… Pétri de bonnes intentions, le jeune garçon pense faire le bien en gardant enfermé, près de lui, le renard, annihilant ainsi toute forme d’amitié qui ne peut prospérer que dans la séparation en redonnant sa liberté à l’animal.

J’ai apprécié tant le texte que les illustrations dans une ambiance automnale, la forêt révélant à qui sait les entendre ses secrets. Un très bon moment de lecture qui pourra ouvrir le débat philosophique avec les plus jeunes et qui m’a rappelé Le Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry! Pour aller plus loin, l’éditeur propose d’ailleurs sur son site un dossier pédagogique réalisé par Julien Ledoux/Les trésors de Lucrèce: ici.

Participation # Challenge Halloween 2023 de Hilde et Lou #Automne

Challenge Petit Bac d’Enna #5 Catégorie Animal: « Renard »

Au fil des pages avec La longue marche des dindes (BD)

Pouvant le consulter en ligne grâce à ma médiathèque, j’ai lu La longue marche des dindes de Léonie Bischoff, d’après Kathleen Karr (éd. Rue des Sèvres, septembre 2022, 144 pages), un roman graphique jeunesse à partir de 9/10 ans, joliment illustré et adoptant en BD le roman éponyme de Kathleen Karr paru pour la première fois aux États-Unis en 1998.

Dans le Missouri, à l’été 1860, après avoir été diplômé d’office par Miss Rogers, sa bienveillante maîtresse d’école, Simon Green, un jeune orphelin de 15 ans décide d’écouter son conseil et de « déployer ses ailes » en acheminant jusqu’à Denver, dans le Colorado, en chariot et à pieds avec l’aide de Mr. Peece, 1.000 dindons, pensant pouvoir faire fortune en les vendant 5 dollars chacun à l’arrivée. Un long périple de plus de 1.000 kilomètres l’attend, fait d’espoir en un avenir meilleur, de rencontres inattendues et de dangers, que ce soit une jeune esclave en fuite, son père qui l’a abandonné huit ans auparavant au décès de sa mère ou bien encore des Indiens, des soldats de la Cavalerie…

Il y est ainsi question de quête initiatique, de confiance en soi, d’esclavagisme, de la condition de la femme, du génocide des Amérindiens (ici les Potawatomis au Kansas), d’analphabétisme, d’accès à l’éducation, de pauvreté, d’amitié, d’entraide, des dures conditions de vie des fermiers avec le transport du bétail, d’ouverture aux autres, de deuil, d’abandon, de solitude, de liberté ou bien encoredu bien-être animal…

J’ai bien apprécié le groupe qui se forme au fur-et-à-mesure de cette traversée au cœur de l’Ouest américain, chacun trouvant sa place au sein de cet élevage de dindons ambulant. Ce groupe quoique hétéroclite se révèle, en effet, soudé, solidaire, humaniste et attachant, que ce soit Simon qui bien qu’il ait été mauvais à l’école se révèle très débrouillard, déterminé à croire en ses rêves, généreux, courageux, ouvert d’esprit et intelligent de cœur, Mr. Peece, un muletier alcoolique mais paternaliste avec son fidèle chien Emmett, Jo, une jeune esclave en fuite qui désire à tout prix connaître la liberté et Lizzie, une adolescente de 14 ans, orpheline et victime de « la folie de la Prairie ».

Même si des thèmes douloureux sont abordés, le propos en reste optimiste et bienveillant, renforcé par les dessins tout en douceur et aux couleurs pastel de Léonie Bischoff qui atténuent la dureté de ce long périple digne d’un western (traversée du Far West en chariot, Indiens, bandits…) et qui rendent les personnages très expressifs avec une physionomie rappelant leur caractère et leurs émotions (la candeur et générosité de Simon malgré les quolibets subis, la peur de Jo ou bien encore le visage marqué par le deuil et l’alcoolisme de Mr. Peece…).

J’ai enfin noté quelques passages gourmands pour le challenge Des livres (et des écrans) en cuisine avec le thé de Miss Rogers à Simon, les plats préparés par Mr. Peece tout au long de leur périple…

Un très bon moment de lecture jeunesse avec ce long périple plein de bons sentiments! Ce roman graphique fait d’ailleurs partie de l’abonnement Maximax 2023/2024 pour les 9/11 ans et a remporté le Prix Fauve Jeunesse lors du Festival d’Angoulême 2023. Je ne peux toutefois pas vous dire s’il est non fidèle au roman éponyme, ne l’ayant pas lu.

Pour d’autres avis sur ce roman graphique: Blandine, Nathalie et Mylène.

Challenge Petit Bac d’Enna #4 Catégorie Animal: « Dindes »

Participation #31 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Suisse (Scénariste/Dessinatrice) et États-Unis (Autrice)

Participation # Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2023 de Bidib et Fondant #Cuisine américaine du XIXe siècle

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