Étiquette : Le tour du monde en 80 livres 2023 (Page 4 of 13)

Au fil des pages avec La pire des princesses

Nous avons lu La pire des princesses d’Anna Kemp et Sara Ogilvie (éd. Milan, avril 2013, 32 pages), un album jeunesse à partir de 5 ans et classé au rayon « Halloween » de notre médiathèque. Il était une fois une princesse Zélie qui s’ennuie d’attendre après le prince charmant d’autant que lorsqu’elle finit par enfin le rencontrer, celui-ci la cantonne au donjon du château. Pourquoi ne serait-ce que du ressort du prince d’être aventurier? Et si la rencontre avec un gentil dragon allait permettre à Zélie de gagner son indépendance et de partir à l’aventure comme elle en rêve depuis si longtemps?

Même si nous avions découvert cette princesse intrépide portant robe et baskets dans la suite de ses aventures, Le pire des chevaliers, il y a quelques années, nous avons bien ri en lisant cette histoire pleine d’humour, en rimes et détournant les contes de fées et les idées reçues sur les princesses. Il y est question d’amitié avec un dragon (avec toujours une tasse de thé à portée de main ou de patte), d’aventures, d’indépendance, de confiance en soi et d’émancipation féminine. Mais il est vrai que Zélie ne croise que des princes peu modernes et peu enclins à l’égalité Homme/Femme. Un très bon moment de lecture avec cet album jeunesse!

Participation #13 Challenge Contes & Légendes 2023 de Bidib #Conte de fées détourné

Participation # Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2023 de Bidib et Fondant #Thé

Participation #35 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib#États-Unis (Autrice) et Royaume-Uni (Illustratrice)

Participation # Challenge Halloween 2023 de Hilde et Lou #Album jeunesse

Au fil des pages avec le tome 4 de Mortina

J’ai lu le tome 4 de Mortina, Les Vacances au lac Mystère de Barbara Cantini (éd. Albin Michel Jeunesse, octobre 2020, 50 pages), un un roman jeunesse illustré (premières lectures) à partir de 6 ans. Mortina et sa famille de la villa Décadente sont invitées en vacances pour le solstice d’été chez Tante Mégère, la sœur de Tante Trépassée et mère du cousin Dilbert, à la villa Falbala sur les rives du lac Mystère. Mais peu après leur arrivée, un huissier pose une pancarte mettant aux enchères la villa la pensant inhabitée et à défaut d’héritier connu. L’idée du cousin Dilbert d’utiliser le sortilège du retour sera-t-elle suffisante pour empêcher la vente?

Tous les membres de la famille de Mortina agissent de concert afin de sauver la villa Falbala de la vente projetée par l’huissier. J’apprécie toujours autant les illustrations de Barbara Cantini qui fourmillent de détails, mélangent plusieurs techniques plusieurs techniques (dessin, montage-photos parfois réelles, collage…) et qui me renvoient, dans ce tome, à mes souvenirs de voyage dans la région des grands lacs en Italie comme le lac de Côme (l’autrice étant italienne). Grâce à une potion magique qui la rend temporairement humaine, il est amusant de découvrir Mortina en jeune fille et Tante Trépassée en soubrette servant le thé. Encore un bon moment de lecture avec cette histoire rigolote, à l’ambiance gothique et qui finit comme à chaque fois sur une chouette morale! Sans oublier un passage gourmand avec le thé préparé à l’huissier. Un tome 5, Une effroyable surprise est paru le 2 octobre 2023.

Participation # Challenge Halloween 2023 de Hilde et Lou #Roman jeunesse

Challenge Petit Bac d’Enna #4 Catégorie Paysage: « Lac »

Participation #25 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2023 de Bidib et Fondant #Goûter/thé

Participation #34 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Italie

Au fil des pages avec Au bois dormant

Nous relisons encore cet automne Au bois dormant de Karen Jameson et Marc Boutavant (éd. L’école des loisirs, 2020, rééd. 2021, 32 pages), un album jeunesse à partir de 3 ans et que nous avions eu avec l’abonnement Kilimax 2021/2022. À l’automne, alors que la nuit se couche dans les bois, une petite fille accompagnée de son chien observe ce qu’il entoure. Sera-t-il également temps pour elle de rentrer chez elle dormir?

Les attitudes des animaux qui se préparent  pour l’hiver, certains en hibernant, font écho aux rituels du coucher des enfants, l’automne étant une période propice aux instants plus cosy. La petite fille se révèle curieuse et attentive à la faune et la flore de la forêt qui s’est parée de jolies teintes automnales. Il y est ainsi question du cycle des saisons, de la relation avec les animaux, de respect de la Nature, de coucher…

Accompagnant une texte sous forme de poésie, Karen Jameson étant une poète américaine, les illustrations de Marc Boutavant sont toujours aussi jolies et douces. Comme pour Gâteau aux pommes de Dawn Casey et Geneviève Godbout (éd. La Pastèque, 2019), cet album jeunesse est une invitation à découvrir la Nature à l’automne. Un bon moment de lecture poétique qui parlera peut-être plus au lecture adulte qu’aux jeunes enfants, l’histoire reposant sur un doux poème appelant au sommeil et aux songes!

Participation # Challenge Halloween 2023 de Hilde et Lou #Automne cosy

Challenge Petit Bac  d’Enna #4 Catégorie Paysage: « Bois »

Participation #33 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #États-Unis (Autrice-poète)

Au fil des pages avec Les 4 filles du Docteur March

Dans le cadre du challenge 2023 sera classique, le mois de septembre est consacré, comme les années précédentes, à un classique de la littérature américaine. Nathalie a proposé une lecture commune des Quatre filles du Docteur March. Je me suis jointe à elle avec cette relecture tout comme Isabelle. J’ai donc lu Les quatre filles du Docteur March de Louisa May Alcott et illustré par Thomas Gilbert (éd. L’école des loisirs, coll. Illustres classiques, novembre 2019, 208 pages), un roman jeunesse pour les 8/11 ans selon l’éditeur et qui est une version traduite et abrégée par Malika Ferdjoukh du texte originel, Little Women paru pour la première fois aux États-Unis en 1868 pour le premier volume et en 1869 pour le second (partie qui n’est pas dans ma version abrégée, Good WivesLes filles du Docteur March se marient). Il existe également deux autres romans: Le Rêve de Jo March en 1871 et Jo et sa tribu en 1886.

Mais revenons-en à l’histoire qui suit, pendant un année (d’un Noël à l’autre), la vie quotidienne de 4 sœurs March – Margaret « Meg » une jolie brune âgée de 16 ans, presque 17 qui tient son rôle de grande sœur au sérieux, Joséphine « Jo », âgée de 15 ans, le garçon manqué un brin colérique, la timide et musicienne Beth âgée de 13 ans, presque 14 et l’orgueilleuse Amy âgée de 12 ans – auprès de leur mère et de leur vieille domestique, Hannah pendant que leur père, pasteur nordiste (et non médecin) s’est engagé comme aumônier pendant la Guerre de Sécession.

Elles font très vite connaissance du petit-fils de M. Laurence, leur voisin et qui fut l’ami de leur grand-père maternel. Âgé de 15 ans, presque 16 et timide, Théodore « Laurie » Laurence est venu vivre chez son grand-père paternel, après le récent décès de ses parents et avoir passé une grande partie de sa scolarité dans un pensionnat en Suisse. Son grand-père voudrait le voir aller à l’université et reprendre ses affaires commerciales et a engagé, à cette fin, un précepteur, John Brooke. Il est alors intégré comme membre à part entière du groupe, faisant fi des conventions sociales.

À l’aube de l’âge adulte pour Meg, Jo et Laurie, chacun aspire à un riche et célèbre futur, à l’exception du désir plus modeste de Beth. Meg se voit en femme accomplie au sein d’un foyer riche et chaleureux, Jo en tant qu’écrivain célèbre et indépendante de tout mari, Laurie en tant que musicien célèbre, Beth vivant humblement auprès de sa famille, avec son piano, où tous seraient en bonne santé et Amy en vivant de sa peinture à Rome. Mais qu’est-il attendu d’une jeune femme du XIXe siècle? L’argent fait-il le bonheur, aux dires de Tante March ou est-ce de vivre au sein d’une famille unie et aimante?

Dans un style simple, la narratrice omnisciente passe d’un protagoniste à un autre, que ce soit les 4 sœurs, leur mère, Laurie ou son grand-père, pour nous décrire leur quotidien. Alter ego de l’autrice, Jo apparaît comme une adolescente au discours très moderne et féministe, qui, aurait bien voulu être un garçon afin de gagner sa vie comme elle l’entend et d’être indépendante. Contrairement à sa sœur Meg qui rêve de belles toilettes et qui se rapproche de M. Brooke (un jeune homme aux beaux yeux bruns et instruit), elle n’aspire à aucune histoire amoureuse et ne voit pas les signes de l’amour naissant que lui voue Laurie, le considérant comme un frère.

On est loin de l’imagination débordante d’une Anne Shirley ou d’une Sara Crewe. Mais les 4 sœurs ont en commun leur bonté et leur générosité, leur famille autrefois riche ayant été ruinée lorsque leur père est venu en aide à un ami et continuant à aider les plus pauvres qu’eux comme Mme Hummel, une veuve avec ses enfants en bas-âge ou en tricotant des chaussettes aux soldats…

D’ailleurs, l’attitude des 4 sœurs à être des jeunes femmes modèles, en particulier de l’orgueilleuse Amy qui tente de s’améliorer, m’a fait à plusieurs reprises penser à Sophie, la petite fille qui enchaînent bêtises et maladresses, n’en faisant qu’à sa tête dans Les Malheurs de Sophie de la Comtesse de Ségur, roman pour enfants paru pour la première fois en 1858 et que j’ai fait découvrir cet été à mon mini lutin dans une version illustrée.

Surnommées par leur père « petites femmes », on n’en oublierait presque leur jeune âge tant elles font des efforts pour être de petites femmes modèles, travaillant pour les deux aînées (Meg étant préceptrice des enfants Walch et Jo dame de compagnie de Tante March) et chacune participant aux travaux de couture pour Tante March et pour les dons aux soldats. A l’image du livre offert par leur mère, Le voyage du Pélerin de John Bunyan (1678), elles tentent de faire de leur mieux en se comportant comme des adultes qu’elles ne sont pas encore.

La famille tient une place importante dans ce roman initiatique, que ce soit celle des March ou des Laurence. Les 4 sœurs apprennent à prendre la vie du bon côté et surmontent ensemble les épreuves de la vie, que ce soit les difficultés financières, les  châtiments corporels subis à l’école par Amy ou la maladie, comme lorsque Beth tombe très malade à cause de la scarlatine… L’amour qu’elle se porte leur permet de dépasser leurs désaccords et animosités. Les 4 sœurs apparaissent finalement très bien élevées, gentilles et très soudées.

Je ne sais pas si c’est dû à la version abrégée mais je m’attendais à avoir plus de passages religieux (présent à travers les sermons de Meg par exemple ou lorsque les filles s’inspirent dans leur quotidien du Voyage du Pélerin…) et j’ai trouvé parfois le langage de Jo un peu trop contemporain dans son argot alors que le roman a été écrit en 1867, soit peu après la Guerre de Sécession.

Il  y est ainsi question de famille, de condition de la femme au XIXe siècle, d’inégalités sociales, de sororité, d’amitié,  de premiers émois amoureux, du passage de l’adolescence à l’âge adulte, d’entraide, de pauvreté, de bonté, de générosité, de quête identitaire ou de désir de bonheur…

Un bon moment de lecture plein de bons sentiments, parfois un peu trop moralisateur et puritain (notamment s’agissant du péché d’orgueil), avec ce roman d’apprentissage aux personnages attachants et qui donne envie de connaître la suite de la vie des 4 sœurs March et de Laurie, l’histoire s’arrêtant sur les fiançailles de Meg! Leur vie d’adultes sera-t-elle à l’image de leurs rêves et aspirations adolescentes? Auront-ils leur château en Espagne tant de fois rêvé? J’ai d’ailleurs repéré une version intégrale regroupant les deux volumes et traduite par Janique Jouin-de Laurens: Les Quatre filles du Docteur March (éd. Gallmeister, Totem n°166, septembre 2020, 640 pages).

J’ai également noté quelques passages gourmands pour le challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2023 avec le repas de Noël, les tourtes réconfortantes de la vieille Hannah, les citrons confits qu’apporte Amy à l’école… Et aussi un clin d’œil au Challenge Halloween 2023, la représentation de Noël de la pièce de théâtre, « Malédiction de la sorcière », écrite par Jo et jouée par les quatre sœurs mettant en scène une sorcière, Hagar (p.12/13).

Petit aparté ciné: J’avais vu il y a longtemps à la télévision Les Quatre filles du Docteur March, un film américain de Gillian Armstrong  réalisé en 1994 avec dans les rôles-titres Wynona Ryder (Jo) et Christian Bale (Laurie) et qui m’avait donné envie de lire le roman éponyme. J’en garde un très bon souvenir. Cet été, j’ai regardé une nouvelle version cinématographique qui m’a moins plu même si elle laisse une place plus grande aux 4 sœurs comme dans le roman, Les filles du Docteur March, film américain de Greta Gerwig réalisé en 2019 et diffusé sur Netflix, avec dans les rôles-titres Saoirse Ronan (Jo) et Timothée Chalamet (Laurie), l’histoire démarrant une fois les 4 sœurs adultes, Jo vendant sa première histoire à un journal et Amy en Italie avec Tante March et y retrouvant Laurie puis remontant dans le passé par flash-back.

Pour d’autres avis sur ce roman jeunesse: Isabelle pour le 1er volume (éd. Gallimard, collection 1000 soleils, 1988) et Nathalie dans une nouvelle traduction et illustrée par Nathalie Novi regroupant les 2 volumes (éd. Tibert, septembre 2022, 700 pages).

Participation # Challenge 2023 sera classique de Blandine et Nathalie #Classique jeunesse américain

Challenge Petit Bac d’Enna #4 Catégorie Maladie/Mort: « Docteur »

Participation #32 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #États-Unis

Participation # Challenge Halloween 2023 de Hilde et Lou #Sorcière

Participation #23 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2023 de Bidib et Fondant #Cuisine américaine

Au fil des pages avec La longue marche des dindes (BD)

Pouvant le consulter en ligne grâce à ma médiathèque, j’ai lu La longue marche des dindes de Léonie Bischoff, d’après Kathleen Karr (éd. Rue des Sèvres, septembre 2022, 144 pages), un roman graphique jeunesse à partir de 9/10 ans, joliment illustré et adoptant en BD le roman éponyme de Kathleen Karr paru pour la première fois aux États-Unis en 1998.

Dans le Missouri, à l’été 1860, après avoir été diplômé d’office par Miss Rogers, sa bienveillante maîtresse d’école, Simon Green, un jeune orphelin de 15 ans décide d’écouter son conseil et de « déployer ses ailes » en acheminant jusqu’à Denver, dans le Colorado, en chariot et à pieds avec l’aide de Mr. Peece, 1.000 dindons, pensant pouvoir faire fortune en les vendant 5 dollars chacun à l’arrivée. Un long périple de plus de 1.000 kilomètres l’attend, fait d’espoir en un avenir meilleur, de rencontres inattendues et de dangers, que ce soit une jeune esclave en fuite, son père qui l’a abandonné huit ans auparavant au décès de sa mère ou bien encore des Indiens, des soldats de la Cavalerie…

Il y est ainsi question de quête initiatique, de confiance en soi, d’esclavagisme, de la condition de la femme, du génocide des Amérindiens (ici les Potawatomis au Kansas), d’analphabétisme, d’accès à l’éducation, de pauvreté, d’amitié, d’entraide, des dures conditions de vie des fermiers avec le transport du bétail, d’ouverture aux autres, de deuil, d’abandon, de solitude, de liberté ou bien encoredu bien-être animal…

J’ai bien apprécié le groupe qui se forme au fur-et-à-mesure de cette traversée au cœur de l’Ouest américain, chacun trouvant sa place au sein de cet élevage de dindons ambulant. Ce groupe quoique hétéroclite se révèle, en effet, soudé, solidaire, humaniste et attachant, que ce soit Simon qui bien qu’il ait été mauvais à l’école se révèle très débrouillard, déterminé à croire en ses rêves, généreux, courageux, ouvert d’esprit et intelligent de cœur, Mr. Peece, un muletier alcoolique mais paternaliste avec son fidèle chien Emmett, Jo, une jeune esclave en fuite qui désire à tout prix connaître la liberté et Lizzie, une adolescente de 14 ans, orpheline et victime de « la folie de la Prairie ».

Même si des thèmes douloureux sont abordés, le propos en reste optimiste et bienveillant, renforcé par les dessins tout en douceur et aux couleurs pastel de Léonie Bischoff qui atténuent la dureté de ce long périple digne d’un western (traversée du Far West en chariot, Indiens, bandits…) et qui rendent les personnages très expressifs avec une physionomie rappelant leur caractère et leurs émotions (la candeur et générosité de Simon malgré les quolibets subis, la peur de Jo ou bien encore le visage marqué par le deuil et l’alcoolisme de Mr. Peece…).

J’ai enfin noté quelques passages gourmands pour le challenge Des livres (et des écrans) en cuisine avec le thé de Miss Rogers à Simon, les plats préparés par Mr. Peece tout au long de leur périple…

Un très bon moment de lecture jeunesse avec ce long périple plein de bons sentiments! Ce roman graphique fait d’ailleurs partie de l’abonnement Maximax 2023/2024 pour les 9/11 ans et a remporté le Prix Fauve Jeunesse lors du Festival d’Angoulême 2023. Je ne peux toutefois pas vous dire s’il est non fidèle au roman éponyme, ne l’ayant pas lu.

Pour d’autres avis sur ce roman graphique: Blandine, Nathalie et Mylène.

Challenge Petit Bac d’Enna #4 Catégorie Animal: « Dindes »

Participation #31 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Suisse (Scénariste/Dessinatrice) et États-Unis (Autrice)

Participation # Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2023 de Bidib et Fondant #Cuisine américaine du XIXe siècle

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