Étiquette : BD jeunesse (Page 22 of 34)

Point lecture hebdomadaire #1

Avec ce billet, j’inaugure un nouveau rendez-vous lecture hebdomadaire sur le blog, inspirée par Blandine avec son « C’est lundi, que lisez-vous » et Bidib avec son carnet de bord du lundi et qui y ajoute aussi ses visionnages de séries et/ou de films. Depuis un moment, je songeais à le faire à mon tour pour parler de lectures qui feront ou pas l’objet d’un billet séparé de notre semaine précédente et en ne mentionnant pas les relectures. J’essayerai de le rédiger chaque lundi (même si aujourd’hui on est mardi).

Nos lectures du 2 au 8 août 2021:

Comme je suis allée samedi dernier à la médiathèque récupérer des réservations et emprunter de nouveaux livres, le week-end dernier nous avons lu plusieurs albums jeunesse.

Des albums jeunesse rigolos

  • (Album jeunesse) Et… de Philippe Jalbert

Dans la pile des albums jeunesse que nous avions empruntés en juillet, nous n’avions toujours pas lu Et… de Philippe Jalbert (éd. Gautier-Languereau, 2018), un album jeunesse à partir de 3 ans. Une petite fille observe un papillon sur une fleur et tend sa main. Sa mère lui dit de ne pas toucher au papillon pour éviter un effet papillon complètement loufoque. Les illustrations sont colorées et le texte amusant, malgré un bémol pour avoir mis dans l’histoire des animaux du cirque. Un très bon moment de lecture rigolo dont la chute appelle à le relire, les pages de garde faisant partie de l’histoire!

  • (Album jeunesse) C’est à moi! d’Anuska Allepuz ♥

Nous avons lu et relu aussi C’est à moi! d’Anuska Allepuz (éd. Mango Jeunesse, 2018), un album jeunesse à partir de 3/4 ans et qui a fait partie de la sélection Maternelle du 31ème Prix des Incos en 2020. Dans la jungle, cinq éléphants gourmands convoitent un nouveau fruit qui a l’air succulent mais qui se trouve en haut d’un arbre. Chacun tente de l’attraper seul, scandant un « c’est à moi ». Pendant ce temps-là, cinq petites souris s’unissent pour en partager rapidement un. De l’humour, de l’importance de l’entraide et de la coopération et de la gourmandise! Coup de cœur pour cet album jeunesse!

  • (Album jeunesse) Des vacances timbrées de Mathilde Poncet

A la médiathèque, il y avait beaucoup de nouveautés mises en avant sur les tables et rayonnages (même un très hivernal). J’ai ainsi pu emprunter Des vacances timbrées de Mathilde Poncet (éd. Les fourmis rouges, 2020), un album jeunesse à partir de 4 ans. Partie en colonie de vacances, Alice, une petite fille envoie une lettre à sa grand-mère.  Le décalage entre le texte et les illustrations est très drôle. A la fin de l’histoire, le lecteur se fera sa propre opinion: imagination débordante d’une petite fille fantasmant son séjour estival au bord d’un lac de montagne ou voyage fantastique dans un monde de sorcières et animaux extraordinaires? Un très bon moment de lecture invitant à la rêverie!

Des contes traditionnels:

Lorsque je suis allée à la médiathèque samedi, outre les nouveautés, il y avait sur une table une sélection d’albums jeunesse du Petit Chaperon rouge dont deux que nous n’avions pas encore lus. J’avais également réservé un autre conte pour le thème « Amour » de ce mois-ci du challenge 2021, cette année sera classique: La Belle et la Bête.

  • (Album jeunesse) Le Petit Chaperon rouge d’Ester Tomé et Nadia Fabris

Nous lisons Le Petit Chaperon rouge d’Ester Tomé et Nadia Fabris (éd. Sassi Junior, 2017), un album jeunesse à partir de 5 ans avec des découpes au laser. Dans cette version traditionnelle du conte, la peur est renforcée par les découpes qui apportent une profondeur comme par exemple lorsque la petite fille aperçoit les yeux du loup derrière un buisson ou lorsqu’en parlant au loup, elle tombe dans son piège de faire la course. Une bien jolie version!

  • (Album jeunesse) Le Petit Chaperon rouge de Raffaella Bertagnolio et Clément Lefèvre

Nous lisons Le Petit Chaperon rouge de Raffaella Bertagnolio et Clément Lefèvre (éd. Fleurus, 2018), un album jeunesse à partir de 4/5 ans et reprenant lui aussi le conte traditionnel. Le texte est d’ailleurs très proche de celui de l’album jeunesse précédent. Dans cette version, les illustrations plus classiques jouent avec les ombres et la lumière et aussi sur le regard. Il est amusant de découvrir à la fin que dans le ventre du loup, il n’y a pas que la petite fille et sa grand-mère mais d’autres animaux avalés par le loup. Un très bon moment de lecture également!

  • (Album jeunesse) La belle et la bête de Madame Leprince de Beaumont et Annette Marnat

Après avoir lu La Belle et la Bête et autres contes de Madame Leprince de Beaumont, j’ai enchaîné avec cette version illustrée par Annette Marnat (éd. Flammarion Jeunesse, Père Castor, 2017), un album jeunesse à partir de 5 ans et aux magnifiques illustrations.

Un riche marchand, père de six enfants perd toutes ses richesses et part vivre avec eux à la campagne. Un jour, il retourne en ville. Mais en revenant, il se perd et trouve refuge dans un château. Se souvenant que sa fille cadette, Belle lui avait demandé une rose, il en cueille une dans le jardin du château, provoquant la colère de son propriétaire, la Bête. Le marchand l’implore de revoir une dernière fois ses enfants. Pour sauver son père, Belle accepte de vivre auprès de la Bête, malgré sa peur et le dégoût ressenti à la vue de ce monstre. Et si les apparences étaient trompeuses?

Le trait délicat et doux d’Annette Marnat accompagne le texte merveilleux où il est question de malédiction, d’amour, de vertu, de jalousie et d’apparences trompeuses.

  • (Recueil de contes) La Belle et la Bête et autres contes de Madame Leprince de Beaumont

Il y a quelques mois était passé à la télévision le film éponyme de Christophe Gans de 2014 avec dans les rôles-titres Léa Seydoux et Vincent Cassel. Adolescente, j’avais déjà vu deux autres adaptations: celle de Jean Cocteau de 1946 avec Jean Marais dans le rôle de la Bête et aussi la version Disney de 1991. J’ai eu envie de lire le conte originel dans sa version la plus connue, celle de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont et parue en 1756 dans Le magasin des enfants, un traité d’éducation. J’ai donc emprunté La Belle et la Bête et autres contes (éd. Librio, diff. Flammrion, 2016, 79 pages), un recueil de contes courts et reprenant le texte intégral.

Les contes qui suivent reprennent les mêmes thématiques, en particulier l’éducation de la Vertu au sens du XVIIIe siècle. L’autrice était également gouvernante d’enfants de la haute société anglaise. Ce sont des contes moraux où il est question d’éducation des jeunes enfants – fille ou garçon – pour les instruire au mieux selon leur tempérament. Plusieurs des contes mettent scène des jumelles comme dans Belote et Laidronette, la première est si belle qu’elle en oublie de cultiver son esprit et sera aidée par sa sœur pour reconquérir le cœur de son époux. Il est aussi question de distinguer l’amour-passion, la seconde étant à privilégier pour un mariage réussi, la beauté se fanant et l’esprit perdurant. D’autres mettent en scène des jumeaux comme dans Le prince Fatal et le prince Fortuné, les corrections/malheurs subis par le premier afin de remédier à son mauvais caractère de naissance tandis que le second, gâté par la flatterie est devenu méchant alors qu’il était né bon.

Et aussi des BD et des romans:

  • (BD jeunesse) Le Château des étoiles, 1869: La conquête de l’espace d’Alex Alice (T1 et T2) ♥

J’ai lu ou plutôt dévoré les deux premiers tomes du Château des étoiles, 1869: La conquête de l’espace d’Alex Alice (éd. Rue de Sèvres, 2014 et 2015), une BD jeunesse pour les adolescents, à partir de 12/13 ans.

En 1868, Claire Dulac disparaît à bord de son ballon de haute altitude en tentant de découvrir l’éther, la matière qui composerait l’espace, en laissant derrière elle son mari, un ingénieur reconnu et leur fils, Séraphin. Un an plus tard, ces derniers reçoivent une lettre anonyme les informant que le carnet de bord de la disparue a été retrouvé. Les voilà alors partis en Bavière, à la rencontre du prince de Bavière qui a le projet fou de construire un éthernef pour gagner l’espace. Jeune garçon rêveur et espérant le retour de sa mère, Séraphin se lie d’amitié avec deux enfants travaillant pour le Prince: Hans et Sophie. Le Prince est tellement obnubilé par son projet qu’il ne se rend pas compte que sa vie est en danger, un espion à la solde de la Prusse ayant été envoyé pour le détrôner. Où le vol d’essai de l’éthernef emmènera tout ce petit groupe?

J’avais découvert cette BD jeunesse chez Blandine qui venait de lire le tome 4 en juillet dernier, charmée tant par les illustrations que l’histoire dans une ambiance steampunk et Histoire revisitée rappelant Jules Verne et Hayao Miyazaki (en particulier le personnage de Hans). Nathalie avait également lu le mois dernier le premier tome. Et je partage leur engouement.

Il y est question d’aventures fantastiques, d’espionnage, d’amitié, de surpassement de soi avec une incroyable course aux étoiles et la découverte de la face cachée de la Lune. Les illustrations sont magnifiques à l’image des couvertures, à la fois réalistes et spectaculaires comme les passages sur la Lune. Coup de cœur!

  • (Romance feel good) Une saison à la petite boulangerie de Jenny Colgan

Côté adulte, j’ai lu Une saison à la petite boulangerie de Jenny Colgan (éd. Prisma, Pocket n°16878, 2017, 483 pages), le tome 2 de la Petite Boulangerie où je retrouve l’île de Mount Polbearne, ses habitants et son phare désormais habité par Polly Waterford, son petit ami américain Huckle et Neil le macareux. Polly poursuit sa petite vie tranquille, ses journées étant rythmées par son travail à la boulangerie. Mais le décès de Mrs. Mance vient tout chambouler. L’un de ses neveux reprend la boulangerie en privilégiant le pain industriel et renvoie Polly.

La lecture du premier tome avait été agréable même si prévisible avec des personnages stéréotypés. Mais là, je n’ai pas accroché, l’histoire reprenant le même schéma narratif que le premier, même le retour de Neil au sanctuaire des macareux et Polly apparaissant trop lisse et docile. Mais pour boucler la trilogie, je lirai quand même le troisième opus, Noël à la petite boulangerie

Ma lecture en cours:

(Cosy mystery) Meurtre en coulisse, une enquête de Loveday & Ryder, T3 de Faith Martin (éd. Harper Collins, 2020, 284 pages).

En mars 2021, j’avais passé un bon moment de lecture avec le premier tome, Le corbeau d’Oxford qui voyait la formation d’un nouveau duo d’enquêteurs avec une jeune stagiaire de police, Trudy Loveday et un ancien chirurgien devenu coroner pour cacher sa maladie de Parkinson, le Dr. Clement Ryder.

Ma médiathèque n’ayant pas le tome 2, j’ai commencé hier soir le tome 3 qui se déroule en septembre 1960, à Oxford où se prépare le premier concours de beauté Miss Miel sous fond de compétition et de rivalité, une des participantes étant retrouvée morte. Trudy infiltre le concours en se faisant passer pour une prétendante au titre tandis que le Dr. Ryder rejoint le jury. Ils devront déterminer si la jeune fille a été empoisonnée ou non, d’autant que des incidents ont lieu pendant les répétitions comme des pots de crème trafiqués, des fils tendus entre les marches…

Nos prochaines lectures envisagées:

  • (Roman) La huitième reine de Bina Shah (éd. Actes Sud, 2016, 356 pages) pour la lecture commune du 14 août 2021 des Étapes Indiennes autour de l’Indépendance du Pakistan
  • (Album jeunesse) Tout ce qu’il faut pour une cabane de Carter Higgins et Emily Hugues (éd. Albin Michel Jeunesse, 2018)
  • (BD jeunesse) Bonolon le gardien de la forêt de Seibou Kitahara et Go Nagayama (éd. Nobi Nobi!, 2013)

Au fil des pages avec le tome 2 de la BD des Enquêtes d’Enola Holmes

Fin juin pendant le Mois Anglais 2021, j’ai emprunté à la médiathèque et lu dans la foulée le tome 2 des Enquêtes d’Enola Holmes, L’affaire Lady Alistair de Serena Blasco (éd. Jungle, 2016), une BD jeunesse à partir de 9 ans, d’après le roman de Nancy Springer. L’année dernière, j’avais lu les 6 romans des Enquêtes d’Enola Holmes de Nancy Springer dont le tome 2, L’affaire Lady Alistair mais seulement le premier tome de son adaptation girly en BD jeunesse.

En janvier 1889, quelques mois après son arrivée à Londres, Enola Holmes tente d’échapper à ses frères, en étant Ivy Meshle, assistante du Dr. Leslie T. Ragostin ou la jeune épouse de ce dernier le jour et une nonne muette venant en aide aux pauvres des bas-quartiers la nuit. Un matin, elle reçoit le Dr. Watson qui vient engager le Dr. Ragostin pour enquêter sur sa disparition tout en lui parlant d’une autre disparition, celle de Lady Cecily Alister, une fille de Baronnet à peine plus âgée qu’elle. Et voilà Enola qui part à la recherche de la jeune fille. Fugue ou enlèvement?

Comme je l’avais déjà dit dans mon billet sur le roman, il  y est question de la condition de la femme, de l’essor des grands magasins, du marxisme, des rapports entre classes sociales… L’histoire aborde également le regard porté sur les gauchers, Cecily étant une gauchère contrariée (regard qui perdure malheureusement encore aujourd’hui dans certaines familles, la main gauche étant considérée comme celle du Diable ou a minima celle d’un être maladroit ou peu intelligent).

Condensée en format BD jeunesse, l’intrigue se résout un peu trop vite, Enola Holmes identifiant bien plus facilement le ravisseur de la jeune Cecily. De même, lorsqu’elle est agressée, elle s’en remet en très peu de temps alors que dans le roman originel, elle en ressort très perturbée au point de rester enfermée chez sa logeuse sans sortir de sa chambre. Pour autant, Serena Blasco reste fidèle au roman de Nancy Springer.  Notre jeune héroïne est toujours aussi perspicace et ingénieuse, détournant, pour mieux s’émanciper, comme dans le tome précédent, les tenues contraignantes de l’époque victorienne réservées aux femmes comme le corset et jouant au jeu du chat et de la souris avec Sherlock Holmes.

Enfin, j’ai apprécié le petit plus de la BD avec une nouvelle fois à la fin un carnet secret d’Enola Holmes rempli d’annotations, de croquis et de messages codés. Encore un bon moment de lecture jeunesse!

Participation #33 Challenge A year in England pour les 10 ans du Mois Anglais de Lou, Titine et Cryssilda #Enola Holmes

Participation #16 Challenge British Mysteries de Hilde et Lou #BD jeunesse

challenge 2021 lire au féminin

Participation #44 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice française

Challenge Petit Bac d’Enna #10 Catégorie Être humain: « Lady »

Au fil des pages avec le tome 1 de la BD Miss Charity

J’emprunte à nouveau à la médiathèque le tome 1 de Miss Charity, L’enfance de l’art de Loïc Clément et Anne Montel (éd. Rue de Sèvres, 2020), l’adaptation en BD du roman éponyme de Marie-Aude Murail, ayant déjà lu les deux l’année dernière.

Ce premier tome reprend la première partie du roman d’apprentissage jusqu’au départ de la gouvernante, la veille des 15 ans de l’héroïne, en ouvrant l’histoire non comme le roman aux 5 ans de Charity mais sur un événement survenu à Londres, en 1886. Alors qu’elle sort furieuse de chez Monsieur Dampf à qui elle a vendu des aquarelles, Miss Charity Tiddler évite de peu l’accident de la circulation et se replonge dans son passé, vers l’âge de 5 ans. C’est à cet âge qu’elle a commencé à élever sa première souris, Miss Petitpas pour rompre sa solitude de fille unique avant d’avoir une véritable ménagerie d’animaux blessés et/ou sauvés (ou non) des mains de la cuisinière. La petite fille est d’ailleurs couverte par sa bonne écossaise Tabitha puis aussi plus tard, à ses 10 ans, à la gouvernante française, Mademoiselle Blanche Legros.

Vivant librement son enfance dans la Nature et les livres, la petite fille grandit selon ses envies, loin des contraintes sociales imposées aux jeunes filles de la haute société victorienne et avec toute une ménagerie d’animaux qui inspireront plus tard ses aquarelles. Nous sommes loin de l’éducation rigoureuse imposée alors aux jeunes filles de son rang. Ici, il est question d’autonomie, de liberté et d’épanouissement personnel qui poseront les fondements de sa vie d’adulte, une jeune femme émancipée.

Comme dans le roman, le thème de la mort est présent et est partie prenante de la vie de l’héroïne et ce dès les premières pages avec une discussion sur la religion entre Charity alors âgée de 5 ans et sa mère. La petite fille a pour amies imaginaires ses petites sœurs décédées avant de les remplacer par sa ménagerie. Les morts nombreuses des animaux recueillis par Charity dans sa nursery sont traitées à hauteur d’enfant et comme objets d’expériences scientifiques, sans l’empathie qu’un adulte y mettrait et bien qu’elle soit effrayée par les histoires terrifiantes de sa bonne Tabitha.

Outre ses recherches scientifiques sur la faune et la flore de son jardin, Charity voue une autre passion aux oeuvres de Shakespeare, les apprenant par cœur.  Il est ainsi aussi question de théâtre, de vie et de passion amoureuse, comme par exemple lorsque Charity s’immisce dans la relation entre sa gouvernante et Herr. Schmal, le précepteur allemand de son cousin.

Je retrouve ainsi dans cette BD jeunesse toute l’espièglerie de la petite fille, sa candeur enfantine tout comme son imagination débordante qui rompe sa solitude et qui assouvit sa curiosité insatiable et sa soif de connaissance, comme cela ressort notamment de sa relation avec Kenneth Ashley qu’elle a rencontré un soir de Noël chez ses cousins et qu’elle croque dans ses dessins sous les traits d’un renard anthropomorphe. Ce n’est d’ailleurs pas le seul à être croqué sous forme d’animaux mais c’est celui qui accapare le plus les pensées de Charity, la relation Charity/Kenneth étant, je trouve, plus appuyée dans cette adaptation en BD.

Les illustrations à l’aquarelle, douces et colorées rappellent celles  naturalistes de Beatrix Potter qui a inspiré cette histoire à Marie-Aude Murail. La mise en page est aérée et dynamique, reproduisant le tourbillon des idées et pensées enfantines de Charity. J’ai trouvé cette adaptation fidèle et réussie au roman originel avec ce petit brin de fantaisie, d’insouciance et de fraîcheur propre au personnage de l’héroïne et aussi avec l’humour déjà présent dans le roman. Un bon moment de lecture avec cet ode à l’enfance, à la Nature et à la lecture et qui appelle à lire les deux tomes suivants, un triptyque étant prévu!

Pour d’autres avis sur ce premier tome: Bidib et Enna.

Participation #15 au Mois Anglais de Lou, Titine et Cryssilda #Adaptation en BD

Participation #31 Challenge A year in England pour les 10 ans du Mois Anglais de Lou, Titine et Cryssilda #Adaptation en BD

Participation #13 au Challenge Cottagecore 2021 de MissyCornish #Les propriétés et jardins dissimulés

Challenge Petit Bac d’Enna #9 Catégorie Être humain: « Miss »

Nos lectures estivales 2021

En ce 21 juin 2021 qui dit Fête de la Musique et aussi Été, nous remettons en avant de nos bibliothèques les lectures estivales. Il y a bien sûr des histoires déjà les années précédentes, d’autres que nous avons découvertes à la médiathèque avant qu’elles rejoignent ou non nos bibliothèques ou bien encore d’autres totalement inédites pour nous (même si déjà parues il y a quelques temps). Ce billet sera ainsi actualisé tout au long de ce printemps au gré de nos lectures sur ce thème. 

Des histoires de vacances à la mer

  • Les souris à la plage d’Haruo Yamashita et Kazuo Iwamura (éd. L’école des loisirs, 1986, rééd. 2020), un album jeunesse à partir de 2/3 ans avec la famille passant une journée à la plage, Papa Souris n’étant pas très rassuré.
  • Bloub bloub bloub d’Yuichi Kasano (éd. L’école des loisirs, 2007, rééd. 2020), un album jeunesse à partir de 2 ans construit en randonnée avec un petit garçon plein d’imagination jouant avec son père dans l’eau
  • La grande aventure d’Ekaterina Trukhan (éd. Marcel et Joachim, 2020), un album jeunesse à partir de 2 ans. Trois amis partent en vacances à la mer et découvrent une bouteille à la mer avec une carte au trésor. Quel trésor trouveront-ils? Une histoire toute mignonne sur l’amitié!
  • La vague de Suzy Lee (éd. L’école des loisirs, rééd. 2020), un album jeunesse sans textes et aux magnifiques illustrations à partir de 2/3 ans avec une petite fille au bord de la mer, jouant avec les vagues pour la première fois et passant par tout un tas d’émotions.
  • Caroline à la mer de de Pierre Probst (éd. Hachette Jeunesse, 1989, rééd. 2011), un album jeunesse à partir de 3 ans. Une aventure estivale drôle et mignonne en compagnie de la petite fille blonde Caroline et de ses amis chats et chiens!
  • Ciao et la mer de Sarah Khoury (éd. Père Fouettard, 2019), un album jeunesse pour les tout-petits, à partir de 2 ans. Ciao, un lapin doudou, part explorer les fonds marin.Un album jeunesse tout doux!
  • le tome 3 d’Ana Ana, Une virée à la mer d’Alexis Dormal et Dominique Roques (éd. Dargaud, 2014), une BD jeunesse pour les 3/6 ans. Ana Ana passe la journée à la mer avec ses doudous. Mais très vite, Baleineau s’éloigne du groupe, souhaitant rencontrer ses congénères.
  • Le bateau de fortune d’Olivier de Solminihac et Stéphane Poulin (éd. Sarbacane, 2017), un album jeunesse à partir de 5 ans et aux magnifiques illustrations à l’huile, avec le premier jour d’été à la mer d’un renardeau-narrateur, de Michao et Marguerite.
  • Graines de sable de Sibylle Delacroix (éd. Bayard Jeunesse, 2018), un album jeunesse magnifiquement illustré et à partir de 3 ans. De retour de vacances à la mer, une petite fille se les remémore avec bonheur et nostalgie en faisant revivre des grains de sable trouvés au fond de ses chaussures avec son frère. Une belle histoire pleine de rêverie enfantine et poétique!

Des histoires de vacances à la montagne

  • Edmond et ses amis, La grande aventure d’Astrid Desbordes et Marc Boutavant (éd. Nathan, 2017, rééd. 2020), un album jeunesse à partir de 3 ans dans lequel nous retrouvons tout l’univers d’Edmond et ses amis. Polka et Hortense, deux souris amies décident de gravir la montagne pour découvrir ce qu’il se cache de l’autre côté. Et en avant l’aventure!
  • Dis-Ours, tu rentres bientôt? de Jory John et Benji Davies (éd. Little Urban, 2018), un album jeunesse à partir de 3 ans, Ours étant parti seul camper, loin de son voisin Canard.
  • Nous avons rendez-vous de de Marie Dorléans (éd. Seuil Jeunesse, 2018), un album jeunesse grand format à partir de 3 ans. Par une belle nuit étoilée d’été, une famille part à travers la campagne puis la montagne pour un rendez-vous spectaculaire.
  • Les mûres d’Olivier de Solminihac et Stéphane Poulin (éd. Sarbacane, 2017), un album jeunesse à partir de 5 ans et dans lequel nous retrouvons les personnages de l’album jeunesse précédent, Le Bateau de fortune, à la fin de l’été, au moment du départ, se remémorant déjà les souvenirs passés de leurs vacances à la montagne. Un très joli album jeunesse!
  • Camping sauvage de Julia Woignier (éd. Seuil Jeunesse, 2019), un album jeunesse à partir de 3 ans. Les animaux de la forêt partent randonner, sacs-à-dos et tentes avec eux et ainsi découvrir la montagne. Mais surpris par la tempête, ils font une rencontre qui va donner un tournant à leurs vacances.

Des histoires de vacances avec les grands-parents

  • Le secret du potager de Luc Foccroulle et Annick Masson (éd. Mijade, rééd. 2018), un album jeunesse à partir de 3 ans. Lili passe ses vacances d’été à la campagne chez son grand-père passionné par son potager.
  • L’enfant et Grand-Mère de Benji Davies (éd. Milan Jeunesse, 2009, rééd. 2020), un album jeunesse à partir de 4 ans. Noé passe l’été avec sa grand-mère sur une île qu’il décide d’aller explorer. Mais un jour, il est pris dans la tempête.
  • La fête de la tomate de Satomi Ichikawa (éd. L’école des loisirs, 2012), un album jeunesse à partir de 3 ans, avec Hana, une petite fille qui cultive des plants de tomates dans le potager de sa grand-mère.
  • Le parfum des grandes vacances de Thibault Prugne (éd. Margot, 2019), un album jeunesse grand format à partir de 6 ans. Une petite fille, Louise passe l’été chez Léon son grand-père maternel, solitaire et excentrique, loin de la guerre.

Des histoires en colonie de vacances

  • La provision de bisous de Zou de Michel Gay (éd. L’école des loisirs, 2017), album jeunesse à partir de 3 ans. Zou, un petit zèbre part pour la première fois en colonie de vacances, loin de ses parents.
  • Pirateries de Frédéric Maupomé et Stéphane Sénégas (éd. L’école des loisirs, 2004), un album jeunesse à partir de 8 ans. Nicolas écrit dans son journal son quotidien un brin imagé et loufoque en colonie de vacances qui serait rempli de pirates.

Des histoires rafraîchissantes propices à des lectures estivales

  • La grande glissade de l’ours de Richard T. Morris et LeUyen Pham (éd. Albin Michel Jeunesse, 2020), un album jeunesse à partir de 3 ans et qui fera partie de la sélection Maternelle du 33e Prix des Incos en 2022. Au bord de la rivière, un ours tombe dans l’eau et le voilà entraîné dans une étonnante et rafraîchissante aventure.
  • Un orage d’été de Kazuo Iwamura (éd. Mijade, 2016), un album jeunesse à partir de 3 ans avec les trois écureuils, Nic, Nac et Noc surpris par l’orage. Ce sera l’occasion de nouer de nouvelles amitiés.

Au fil des pages avec Brindille

Je lis le diptyque Brindille de Frédéric Brrémaud et Federico Bertolucci, une BD jeunesse fantasy à partir de 12/13 ans. Dans le premier tome, Les chasseurs d’ombres (éd. Dargaud, coll. Vents d’Ouest, 2018), une jeune femme se réveille amnésique dans un village du petit peuple à la lisière d’une forêt qui a pris feu. Elle ne se souvient de rien, ni de son nom ni de son passé, encore moins ce qu’elle fait là. Qui est-elle avec ces étincelles qui brillent au-dessus de sa tête? Une fée? Une sorcière? Elle part à la recherche de son identité, rencontrant en chemin un loup protecteur qui semble la connaître bien plus qu’il ne le prétend.

Composée de 4 parties, l’intrigue mystérieuse et onirique est magnifiquement illustrée dans un univers d’heroic fantasy.  Au fil des pages, le monde merveilleux et amical du petit peuple se transforme en un monde plus effrayant et sombre, la jeune femme étant poursuivie par des chasseurs d’ombres. Mais Brindille, malgré son amnésie et sa fragilité apparente se révèle une héroïne touchante, forte et courageuse, prête à les affronter. La fin de ce premier tome se finit en plein suspens, sans qu’on en sache plus sur les mystères entourant la jeune femme.

Dans le second tome, Vers la lumière (éd. Dargaud, coll. Vents d’Ouest, 2018), Brindille est laissée pour morte et continue son périlleux périple, seule, sans le loup, au-delà du royaume des ombres, dans sa quête d’identité. Pourquoi les chasseurs d’ombres la traquent-ils? Parviendra-t-elle à les affronter?

Les illustrations sont tout aussi magnifiques que dans le premier tome, Brindille progressant dans un monde intriguant et peuplé de créatures fantastiques comme les sirènes et une horde malfaisante digne du Seigneur des anneaux.  Avec un final surprenant, les réponses sont apportées aux mystères entourant Brindille, des indices ayant d’ailleurs été distillés dès le premier tome. Je dirai seulement que ce diptyque est une jolie manière onirique d’aborder la mort et son acceptation. Un bon moment de lecture en compagnie de Brindille!

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