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Au fil des pages avec le tome 1 du Pont des Tempêtes

Ayant lu la semaine dernière le tome 3 de la série du Pont des Tempêtes, je me suis rendue compte que je n’avais pas écrit de billet sur les deux tomes précédents. Alors voici mon avis sur le tome 1 que j’ai lu l’année dernière: Le Pont des Tempêtes (éd. Bragelonne, coll. Fantasy, mars 2023, 442 pages), une romantasy se déroulant dans un monde ravagé par des tempêtes sauvages, l’unique voie de passage commerciale étant le pont des tempêtes détenu par le roi d’Ithicana.

Âgée de 20 ans, Lara Veliant, fille du roi de Maridrina a été élevée pendant 15 ans dans le désert pour devenir une espionne tueuse afin de libérer son peuple du joug du royaume d’Ithicana et de s’accaparer le pont des tempêtes. Sous prétexte d’honorer un traité de paix entre Maridrina et Ithicana, le mariage de Lara est arrangé avec Aren, roi d’Ithicana âgé de 24 ans. Mais une fois son arrivée sur l’île centrale d’Ithicana, rien ne se passe comme prévu. Aren ne correspond pas du tout à ce qui lui a été enseigné. Certes, il est un guerrier impitoyable mais il se révèle bien plus humain, juste et idéaliste, à l’écoute de son propre peuple qui subit les saisons des tempêtes. Lara remet alors petit à petit en question tout ce qu’elle a appris jusqu’alors. Sa détermination pour sauver son peuple suffira-t-elle pour mener à bien sa mission?

J’ai bien apprécié l’univers imaginé par l’autrice avec au centre de ce monde, le pont des tempêtes, objet de toutes les convoitises. Nous avons d’un côté le royaume désertique de Maridrina et dont le peuple souffre de famine et de l’autre le royaume d’Ithicana constitué de nombreuses îles reliées par le pont des tempêtes et vivant sous le rythme des saisons des tempêtes, des attaques et en autarcie. Le duo formé par Lara et Aren est attachant, l’un et l’autre vouant leur vie à sauver leur peuple, l’une de la famine et l’autre des attaques incessantes des autres royaumes.

L’écriture est fluide et addictive, la tension étant palpable à chaque page, Lara étant amenée à faire un choix crucial qui peut faire ou non tomber le royaume d’Ithicana. Un très bon moment de lecture avec ce premier tome riche en actions, rebondissements, d’intrigues politiques et mensonges sous fond de romance slow burn « enemies to lovers » et de mariage arrangé! J’ai vu qu’il existait en VO 5 tomes à cette saga fantasy. J’ai depuis lu les trois premiers tomes et ai hâte de lire le tome suivant.

Pour d’autres avis sur cette série: Kio chez Bidib (tomes 1 et 2).

Challenge Petit Bac d’Enna #4 Catégorie Lieu: « Pont »

Participation #12 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2024 de Bidib #Canada

Au fil des pages avec Notre (fabuleuse) désastreuse Christmas Party

J’ai lu la seconde lecture commune pour le challenge Il était 11 fois Noël et qui a été choisie lors d’un sondage sur le forum interactif du Chalet: Notre fabuleuse désastreuse Christmas Party d’Émilie Parizot (éd. Hugo Poche, octobre 2023, 300 pages), une romance contemporaine de Noël se déroulant à Chicago. En ce 3 novembre, Samuel Barvissi, le patron loufoque et fan incontesté de Noël de la société Warm Me Up commercialisant des doudounes hors de prix charge son assistante de direction, Blair Miller de la décoration des locaux de l’entreprise mais aussi et surtout d’assister Sonny Harvey, un organisateur d’événements, engagé pour la soirée d’entreprise de Noël, une grandiose Christmas Party du 20 décembre. Les deux arriveront-ils à s’entendre, se faire confiance et à satisfaire les demandes exubérantes de Samuel? 

Il s’agit d’un slow burn dans le milieu professionnel, Blair et Sonny devant collaborer quelques semaines pour organiser une Chritmas Party pour les employés et n’osant pas succomber à leur attirance mutuelle afin de ne pas mettre en péril leur job, leurs secrets et leurs mensonges, les deux ayant la vingtaine et étant au début de leur vie professionnelle. Leur duo est attachant et l’alchimie entre les deux fonctionne très bien, chacun avec son caractère propre: d’un côté, une jeune femme indépendante, résiliente, franche, un brin Grinch, n’ayant pas sa langue dans sa poche et avec un humour un brin cassant et de l’autre côté, un jeune homme charmeur, fleur bleue, adepte de Noël mais qui cache bien son petit caractère aussi. J’ai apprécié d’avoir le double point de vue, les chapitres alternant entre Blair et Sonny.

Sans oublier les personnages secondaires avec en tête le patron de la société Warm Me Up. Sans trop spoiler l’histoire, il m’a très vite fait penser, avec son côté excentrique et son idée de Christmas Party, à Bilbon Sacquet. Mais je n’en dirai pas plus sauf que j’avoue, qu’avec ses idées complètement farfelues, il m’aurait vite fatiguée si j’avais dû travailler au quotidien avec lui.

Un très bon moment de lecture qui est pour le moment la romance de Noël que j’ai préférée cette année! J’avais d’ailleurs apprécié de cette autrice Ça reste entre nous (éd. Autoédition, avril 2022, 390 pages).

Pour d’autres avis sur cette romance de Noël: Au fil des pages, Samarian, LilasViolet, Le temps qui file.

Participation #21 Challenge Il était 11 fois Noël de Chicky Poo et Samarian #LC/Romance de Noël

Participation #20 Challenge Christmas Time 2023 de MyaRosa #Romance de Noël

Challenge Petit Bac d’Enna #1 Catégorie Adjectif: « Désastreuse »

Au fil des pages avec L’Affaire des cookies disparus

Nous lisons et relisons très régulièrement L’Affaire des cookies disparus d’Eoin McLaughlin et Marc Boutavant (éd. Nathan, 2020), un album jeunesse à partir de 4 ans sous-titré L’anti-abécédaire. Une chose terrible est arrivée dans cet abécédaire: les cookies ont disparu pour le plus grand malheur de Bob, un ours bien décidé à mener l’enquête. Qui peut bien être l’auteur de ce terrible méfait: un renard, un poulpe géant ou bien encore un porcelet? Et si les apparences étaient trompeuses?

Bob le narrateur passe de lettre en lettre pour débusquer le coupable tout en s’accordant des pauses gourmandes (glace à l’italienne, yaourt…) et croise même la route d’un manchot empereur musicien. Les illustrations de Marc Boutavant sont toujours aussi jolies et pleines de malice. Coup de cœur pour cet abécédaire décalé et loufoque pour apprendre l’alphabet sous fond d’enquête policière farfelue et menée par un ours bien gourmand!

Et au passage, je valide à nouveau la catégorie « Un dessert (sucré) » du Menu complet du challenge Des livres (et des écrans) en cuisine avec des cookies.

Participation #31 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2022 de Bidib et Fondant #Menu complet (Un dessert (sucré)/Cookies)

Participation #66 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #Irlande (Auteur) et France (Illustrateur)

Au fil des pages avec le tome 1 du Poids des secrets

Pour la lecture commune du 8 avril d’Un mois au Japon,  j’ai choisi de découvrir Tsubaki d’Aki Shimazaki (éd. Actes Sud, coll. Babel, n°712, 1999, rééd. 2016, 115 pages), un roman court constituant le premier tome de la première pentalogie Le poids des secrets de cette autrice japonaise.

Dans les années 1990, Yukiko, dans la soixantaine, vient de mourir et laisse à sa fille Namiko deux lettres écrites trois semaines avant sa mort, une à son attention et la seconde qu’elle doit remettre à un certain Yukio Takahashi dont Namiko n’a jamais entendu parlé. Qui était-il pour sa mère? Quel terrible secret familial cachait Yukiko qui avait pourtant survécu à la bombe atomique tombée sur la ville de Nagasaki le 9 août 1945?

En lisant cette lettre-testament, Namiko est sous le choc des révélations de sa mère sur son enfance paisible à Tokyo puis son adolescence de 14 à 16 ans à Nagasaki en pleine Seconde Guerre mondiale mais aussi sur son grand-père paternel qui a certes péri lors du bombardement atomique mais pas de la façon dont elle le pensait. Yukiko y décrit sa vie d’alors, son premier amour impossible avec Yukio, la découverte des mensonges et choix de son père qui se révèle derrière un père aimant bien lâche, égoïste et manipulateur en mari infidèle…

J’ai beaucoup apprécié ce court roman à l’écriture simple, épurée et pourtant rempli d’émotions contenues. L’autrice aborde, de façon pudique et délicate, des thèmes graves et douloureux à travers une histoire de famille centrée sur le père d’Yukiko qui se mélange à la grande Histoire: deuil, poids pesant des traditions familiales dans le Japon du début du XXe siècle et ses conséquences sur la relation de couple (mariage arrangé, adultère…), conditions de vie pendant la Seconde Guerre mondiale (travail des enfants dans l’effort de guerre, difficulté pour se nourrir, cruauté des soldats japonais, racisme à l’égard des Coréens, prisonniers américains, bombe atomique des Américains…), etc.

Un très bon moment de lecture avec Tsubaki qui signifie camélia, la fleur préférée d’Yukiko qui voulait mourir de la même façon que le camélia rouge et qui était l’emblème des Samouraïs! J’ai hâte de pouvoir lire les tomes suivants de ce premier cycle qui permettent d’en découvrir un peu plus sur les personnages et les faits évoqués dans ce premier tome ainsi que les cycles suivants.

Pour le challenge Des livres (et des écrans) en cuisine, j’ai enfin noté quelques passages gourmands comme par exemple un repas du matin japonais (p.65): « du riz, de la soupe miso, des œufs et des nori », le petit déjeuner des parents de Namiko, cette dernière préférant « manger du pain avec de la confiture et du lait ».

Pour d’autres avis avec cette LC autour d’un livre d’Ari Shimazaki: Hilde avec Sémi (tome 2 du cycle 4) et qui avait aussi lu Tsubaki comme Lou, Maggie avec Mitsuba (le tome 1 du cycle 2, Au cœur du Yamato) et Katell avec Azami (tome 1 du cycle 3, L’ombre du chardon).

Participation #2 Un Mois au Japon 2022 d’Hilde et Lou #LC autour d’un livre d’Ari Shimazaki

Participation #10 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2022 de Bidib et Fondant #Cuisine japonaise

Participation #24 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #Japon

Pause ciné: L’ogre de la Taïga

La semaine dernière, la classe de mon mini lutin est allée à la cinémathèque voir L’ogre de la Taïga sorti en France en 2013 et composé de 4 courts métrages d’animation russes (Studio Pilot) à partir de 4 ans mettant en scène, dans des styles différents, des contes slaves indépendants les uns des autres. Les techniques d’animation traditionnelles et le rythme lent peuvent dérouter. Mais les thèmes abordés captent l’attention (la ruse, le mensonge ou encore de la quête du bonheur…).

C’est aussi l’occasion de faire découvrir la culture russe aux plus jeunes. En effet, entre chaque intermède, le narrateur donne des informations rapides sur la Russie et la région dont est issu le conte (drapeau, folkore russe, texte en cyrillique…). D’ailleurs, L’ogre de la Taïga fait partie d’un projet plus vaste de « La montagne des joyaux ».

  • Le chat et la renarde de Konstantin Bronzik (2004)

Un chat fainéant et insupportable est abandonné par son maître dans la forêt. il y fait la connaissance d’une renarde à qui il prétend être le gouverneur de Sibérie. En retour, la renarde lui demande d’être sa femme, voyant en lui un moyen rusé pour mener une vie paisible, sans avoir à se soucier des grands prédateurs de la forêt. Son plan fonctionnera-t-il?

Le duo chat/renarde fonctionne bien. Le chat ne doit sa survie qu’à l’intelligence de la renarde qui arrive par la ruse et la manipulation à avoir de la nourriture de la part des grands prédateurs tels que le loup, l’ours et le sanglier. Cela me rappelle Gruffalo (l’album jeunesse ayant également été adapté en court métrage d’animation que nous avions aussi vu l’année dernière à la cinémathèque). Les mêmes thèmes sont d’ailleurs repris dans le quatrième conte, Gare aux loups!, le hasard (ou pas) du doublage du bouc faisant qu’il s’agit du même doubleur que celui de la souris dans Le Gruffalo, à savoir Pierre Lorgnay.

  • Les trois chasseurs de Sergueï Merinov (2010)

Le géant de la forêt attrape trois chasseurs et leur chien. Ils n’auront la vie sauve que s’ils arrivent, chacun leur tour, à raconter une histoire contenant un animal sans jamais prononcer le nom. Chacun à leur façon, les trois chasseurs parlent du même animal, un lièvre. Le géant le devinera-t-il?

Je crois que c’est le conte que j’ai le plus apprécié, même si les personnages les plus rusés sont les chasseurs. C’est avant tout le jeu des devinettes que j’ai trouvé très imaginatif et qui permet de faire comprendre aux jeunes spectateurs qu’il est possible de décrire un même animal de différentes façons (les dents, la queue ou les oreilles).

  • La petite Khavroshka d’Inga Korjnera (2007)

Après la mort de ses parents, Khavroshka, une petite fille est recueillie avec sa vache par une vieille femme-sorcière qui vit avec ses trois filles. La petite fille devient très vite une domestique maltraitée et jalousée pour sa beauté. Chaque soir, elle se réfugie auprès de sa vache magique, seule véritable amie qui la rattache à ses parents et qui lui permet de faire les dures corvées dont certaines sont irréalisables. Mais la vieille femme se doute de quelque chose et envoie ses filles espionner Khavroshka qui arrive à déjouer la surveillance de deux des trois sœurs, mais pas la dernière, oubliant de lui fermer son troisième œil. 

Ce conte m’a fait penser à Cendrillon. Comme elle, Khavroshka est une souillon orpheline qui deviendra princesse, la fée étant ici la vache protectrice. Il est assez sombre et dur, malgré la fin heureuse, surtout pour les jeunes spectateurs puisqu’on voit la mort des parents de la petite fille emportés dans l’autre monde et que la vache est tuée puis mangée avant de revivre sous la forme d’un pommier. Nous en avions déjà lu une autre version de ce conte, Févronia la douce dans Contes de Russie de Robert Giraud et Sébastien Pelon (éd. Flammarion Jeunesse, coll. Père Castor, 2013) avec la vache magique mais en rendant moins omniprésente la mort des parents de la petite fille.

  • Gare aux loups! de Natalia Berezovaya (2005)

Un bouc se sauve avec un bélier qui était sur le point d’être tué par leur propriétaire pour être mangé. Alors qu’ils cherchent un endroit pour la nuit, ils aperçoivent un feu de camp entretenu par des loups. Finiront-ils manger? Ou arriveront-ils à vivre paisiblement avec leurs prédateurs?

Comme dans Le chat et la renarde, nous retrouvons la même mécanique comique autour d’un duo cette fois bouc/bélier, le bouc faisant preuve de beaucoup de ruse et de courage, rattrapant même la niaiserie du bélier, pour finir plus fort que les loups et même que l’ours appelé en renfort par ces derniers. Une histoire rigolote qui renverse les codes établis entre prédateur/proie!

Pour en savoir plus, n’hésitez pas à aller sur le site des Films du Préau (extraits/photos, jeux et activités…).

Participation #49 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib

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