Étiquette : Contes (Page 6 of 32)

Au fil des pages avec Le royaume assassiné

Je lis Le royaume assassiné d’Alexandra Christo (éd. De Saxus, 2020, 500 pages), un roman fantasy young adult à partir de 16 ans avec quelques jolies illustrations en noir et blanc, sous fond de romance « ennemies to lovers ». Fille aînée de la Reine des Mers, Lira  a été élevée pour être la sirène la plus meurtrière du royaume de Diávolos et n’avoir plus une once d’humanité en elle, malgré le lien l’unissant à sa jeune cousine Kahlia. Surnommée la Dévoreuse de Princes, elle récupère un dix-huitième cœur d’un jeune prince quinze jours avant ses 18 ans en aidant sa cousine à en prendre un. Elle déclenche alors l’ire de sa mère. Pour se racheter auprès de cette dernière, Lira décide de prendre le cœur du prince doré Elian mais est prise de court par une femme-poisson qu’elle tue, sauvant alors le prince. En punition, elle est transformée en humaine.  Sa mère lui donne jusqu’au solstice d’hiver pour récupérer le cœur du prince et ainsi redevenir sirène. 

De son côté, Elian, prince héritier du royaume de Midas et capitaine du bateau pirate Le Saad s’est donné pour mission d’anéantir toutes les sirènes plutôt que d’être roi et pense qu’il pourra y parvenir en récupérant le cristal de Keto, se fiant à des contes de fée anciens. Quand il apprend que son ami a été tué par la Dévoreuse des Princes, il n’a plus qu’une idée en tête: la tuer. Pourtant, sans le savoir, Elian sauve des eaux Lira devenue humaine. Peut-il faire confiance à cette jeune femme mystérieuse et qui semble connaître bien des secrets qui lui permettraient de récupérer le cristal?  Et si Lira, en côtoyant le prince et les membres de son équipage remettait en question l’ordre de sa mère? De Lira ou Elian, qui aura le cœur de l’autre? La guerre entre sirènes et humains est-elle si inéluctable? À quel sacrifice chacun d’eux est-il prêt?

Décrit comme une réinterprétation très sombre de La Petite Sirène, ce premier roman d’Alexandra Christo ne m’a pas paru si sombre que cela au regard de la fin du roman et du conte originel d’Hans Christian Andersen paru en 1837, un conte tragique d’un amour impossible d’une jeune sirène se laissant mourir à défaut de pouvoir être aimé par le prince qu’elle a sauvé de la noyade.

J’ai apprécié l’univers fantastique inventé par l’autrice avec de nombreux royaumes visités par le prince et son équipage, en particulier celui gourmand d’Eidýllio avec « des rues entières de boulangeries, avec à chaque coin de rue des cœurs en chocolat qui dégoulinent de caramel mou » (p. 204). Dans toute cette cité, il y a une « odeur de sucreries et de menthe poivrée », l’air caramélisant la langue (p. 211). Alexandra Christo s’amuse à mélanger les époques, un peu comme dans un steampunk sans en reprendre le style permettant aux personnages d’accéder à des technologies modernes.

L’autrice prend d’ailleurs son temps pour le décrire et mettre en place la quête du Cristal de Keto à venir. Puis l’intrigue s’accélère, Elian se rapprochant sans trop de difficultés du cristal pourtant bien caché depuis très longtemps et se montrant parfois bien naïf et vulnérable mais pouvant compter sur ses loyaux amis. Ne dit-on pas que la chance sourit aux audacieux?

Mais j’ai trouvé que l’âge de Lira et Elian, respectivement 17 ans et 19 ans, n’était pas en adéquation avec le parcours de vie annoncé, Lira étant décrite comme une sirène aguerrie, meurtrière de princes et Elian comme un prince pirate tueur de sirènes ayant écumé les mers et océans. Ils auraient gagné en profondeur et en maturité en ayant été plus âgés (autour de la trentaine peut-être) que ce soit dans leur quête d’identité que dans leur romance et leur soif de liberté.

Derrière l’aventure et la romance, il est beaucoup question de liberté, de libre arbitre et d’humanité, tant Elian que Lira devant faire face à leur destinée et leur devoir dû à leur rang royal. Peuvent-ils aller à l’encontre de ce qu’il est attendu d’eux, chacun ayant grandi en écoutant préjugés et contes les modelant pour se haïr et découvrant l’autre bien différent de ce que leur légende colporte? Un bon moment de lecture qui me donne envie de relire le conte originel et de faire un billet thématique sur La petite sirène!

Participation #8 Challenge Contes & Légendes 2022 de Bidib #Conte revisité

Participation #7 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2022 de Bidib et Fondant #Chocolat

Participation #15 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #Royaume-Uni

Participation #2 Challenge 2022 en classiques de Blandine et Nathalie #Conte revisité

Au fil des pages avec L’arbre-lit

Nous lisons L’arbre-lit de Silène Edgar et Gilles Freluche (éd. La Cabane bleue, 2020), un album jeunesse à partir de 3 ans. Ayant grandi, il est temps pour Valentine de changer de lit. Son père lui en fabrique un nouveau avec les branches d’un vieux poirier de leur jardin. L’arbre devenu lit devient conteur d’histoires tirées ou non de ses souvenirs pour la petite fille mais les jours passant, il devient bien triste en constatant qu’il n’a pas été remplacé par un nouvel arbre.

Il se dégage beaucoup de douceur des illustrations. Elles apportent également une touche poétique et imaginaire à travers les petits personnages des histoires racontées par l’arbre-lit. Nous prenons le temps d’identifier les personnages des contes ou classiques de littérature jeunesse. Il y a même des pirates pour le plus grand plaisir du mini lutin. Un bien joli conte écologique sur la transmission et le cycle de la vie sans oublier le plaisir de lire et d’écouter des histoires! En effet, la petite fille grandit avec le soutien de son père et du vieux poirier pour devenir elle-même un maillon actif du respect de la Nature.

Participation #4 Challenge Contes & Légendes 2022 de Bidib #Conte écologique

Participation #13 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #France

Billet de suivi: Challenge Contes et Légendes 2022

Cette année, je participe à nouveau au challenge Contes et Légendes de Bidib et qui se déroule aussi du 1er janvier au 31 décembre 2022. Pour cette nouvelle édition, Bidib propose 10 thèmes à explorer toutes l’année, suivant nos envies. Pour plus d’infos, n’hésitez pas à aller sur son blog.

Ce billet sera actualisé au fil du challenge tout en faisant un billet séparé pour chaque participation, sans tenir compte des autres lectures hors thème de contes et légendes.

Thème 1: Japon et Extrême-Orient (Asie de l’Est et du Sud-Est)

  • (Manga) le tome 1 de Kamisama, La mélodie du vent de Keisuke Kotobuki (éd. Ki-oon, 2014, rééd. 2021, 136 pages), un manga entièrement en couleurs à partir de 6 ans
  • (Film d’animation) Le conte de la princesse Kaguya d’Isao Takahata, film d’animation japonais de 2013 du Studio Ghibli, à partir de 10 ans et s’inspirant d’un conte traditionnel japonais, Le conte du coupeur de bambou datant sans doute du IXe ou Xe siècle.
  • (Album jeunesse) La neige en été de Régine Joséphine et Bing Liu (éd. Anna Chanel, 2010), un album jeunesse à partir de 6 ans se passant en Chine et mettant en scène la déesse chinoise de la miséricorde, Kuan Yin.

Thème 2: Inde et Asie du Sud, Tibet

  • Mahakapi, le singe roi de Patrice Favaro et Muriel Kerba (éd. Albin Michel Jeunesse, coll. Petits contes de sagesse, 2001), un album jeunesse à partir de 4/5 ans et s’inspirant d’un conte traditionnel bouddhiste.
  • Contes du Vampire, contes de l’Inde de Catherine Zarcate et Rémi Saillard (éd. Syros Jeunesse, 2005).

Thème 3 : Antiquité

  • (BD ado/adulte) Le dieu vagabond de Fabrizio Dori (éd. Sarbacane, 2019), une BD tout public selon l’éditeur mais plutôt à partir de 16 ans selon moi avec la descente aux Enfers d’Eustis le Satyre qui vivant dans le monde moderne part à la recherche de Pan.
  • (Roman jeunesse) le tome 6, Moi, Charybde, piégée avec Scylla de Sylvie Baussier (éd. Scrineo, coll. Mythologie, 2022, 111 pages), un court roman jeunesse à partir de 10 ans avec dans les premières pages de jolies illustrations en noir et blanc de Tristan Gian et qui se place du point de vue des monstres de la mythologie grecque et non des héros.

Thème 4 : Amériques et ses peuples autochtones

Thème 5: Afriques

Thème 6: Océanie

Thème 7/La Mort

  • (Album jeunesse – légende britannique) La légende du chien noir de Levi Pinfold (éd. Little Urban, 2015), un album jeunesse à partir de 3 ans selon l’éditeur voire plutôt de 4/5 ans et qui renvoie à une légende britannique, le spectre d’un chien noir étant synonyme de mort ou de dépression même si dans cette histoire, le chien noir personnifie la peur de l’inconnu ou la rumeur qui enfle au sein d’une famille.

Thème 8: Mer et océans

  • (Roman fantasy) Le royaume assassiné d’Alexandra Christo (éd. De Saxus, 2020, 500 pages), un roman fantasy young adult (à partir de 16 ans) avec quelques illustrations en noir et blanc et qui est un conte revisité de La Petite Sirène d’Hans Christian Andersen. Il est question d’aventures avec la quête du Cristal de Keto, de liberté et de romance entre Lira, une sirène tueuse de princes surnommée la Dévoreuse de princes et Elian, le prince héritier de Midas et capitaine du bateau pirate Le Saad qui s’est donné pour mission de tuer toutes les sirènes.
  • (Album-jeunesse) Cap sur le trésor de Z la terreur! de Sylvie Misslin et Amandine Piu (éd. Amaterra, 2020), un album jeunesse grand format à partir de 4 ans sous forme de livre-jeu avec les aventures de Mary et Jack partis à la recherche du mystérieux trésor de Z la terreur sur l’île des Perroquets et qui croisent sur leur route des sirènes.
  • (Album jeunesse) Mon amie la sirène de Nathalie Minne  (éd. Casterman, 2016), un album jeunesse grand format à partir de 3 ans et très joliment illustré avec l’amitié entre un petit garçon Malo et une sirène qui font fi des préjugés des adultes pour découvrir le monde de l’autre sans en avoir peur.

Thème 9: Anges et démons

  • (Romance surnaturelle) le tome 1 de la trilogie Les Anges d’Elysium, Plume d’Olivia Wildenstein  (éd. Autédition, 2020, 454 pages), une romance surnaturelle avec l’amour impossible entre Leigh, une jeune plumarde de 20 ans et Jarod Adler, un chef de la mafia parisienne de 25 ans et considéré comme un Triple. Leigh va tenter de faire faire à Jarod une bonne action afin d’obtenir 100 plumes et ainsi compléter ses ailes pour monter à Elysium et permettre à Jarod de sauver son âme.

Thème 10: Les plantes dans les contes et légendes

Nos lectures « La petite fille aux allumettes »

Pour la semaine 2 du challenge Il était 9 fois Noël, « Si Noël m’était conté », j’ai eu envie de relire différentes versions de La petite fille aux allumettes de Hans Christian Andersen, un conte poétique et terriblement triste paru pour la première fois en 1845.

  • (Recueil de contes) La petite fille aux allumettes dans Contes de Hans Christian Andersen

Je commence par relire le conte originel dans Contes de Hans Christian Andersen (éd. Le Livre de Poche, coll. Classique de Poche, n°16113, rééd. 2006, 4 pages). La veille du Nouvel An, une petite fille très pauvre n’a pas vendu une seule allumette. Pour éviter d’être frappée par son père, elle se réfugie dans un coin, entre deux maisons et tente de survivre à la nuit froide qui s’annonce en utilisant les invendus d’allumettes. A chaque fois qu’elle craque une allumette, elle s’imagine près d’un grand poêle de fer puis devant un bon repas puis devant un immense sapin puis enfin dans les bras de sa grand-mère aimante et décédée. Au matin, la petite fille est retrouvée morte de froid, le sourire aux lèvres, dans l’indifférence générale et l’anonymat.

La fin inéluctable de ce conte est cruellement réaliste, personne ne venant en aide à la petite fille qui ne peut trouver de réconfort éphémère qu’en elle-même et dans la mort. Elle ne peut compter ni sur sa propre famille maltraitante ni sur des passants indifférents ou égoïstes qui rentrent chez eux. Andersen dépeint un tableau bien sombre de l’Humanité tout en l’entourant d’une dimension religieuse qui apporterait une issue heureuse pour qui croit en Dieu (la triste et dure vie terrestre étant compensée par l’espoir d’une béatitude éternelle au Paradis).

  • (Album jeunesse) La petite fille aux allumettes illustré par Mayalen Goust, d’après Andersen

Je lis ensuite La petite fille aux allumettes illustré par Mayalen Goust, d’après Andersen (éd. Flammarion Jeunesse, Père Castor, 2005), un album jeunesse pour les 3/6 ans selon l’éditeur mais au vu de l’histoire qui reprend le texte originel, je dirai pour des enfants plus grands (je ne l’ai d’ailleurs pas encore lu à mon mini lutin). Les illustrations de Mayalen Goust apportent une douceur onirique qui contraste avec la dureté du texte, même si chaque fois que l’allumette s’éteint, l’instant enchanteur s’arrête pour replonger la petite fille dans le froid et la faim de la nuit. Une très jolie version!

  • (Album jeunesse) La petite fille aux allumettes de Natacha Godeau et George Ermos

Je lis également La petite fille aux allumettes de Natacha Godeau et George Ermos (éd. Auzou, coll. Les p’tits classiques, 2016), un album jeunesse pour les 3/6 ans selon l’éditeur. C’est une version adaptée du texte d’Andersen qui met l’accent sur la magie entourant le craquage des allumettes. Il n’est pas fait mention de la mort ni au fait qu’une fois l’allumette consumée, la petite fille est renvoyée à sa triste condition. Les illustrations rappellent une époque lointaine, celle où le conte originel a été écrit au milieu du XIXe siècle et mettent en opposition les conditions d’existence de la pauvre petite fille avec des habitants plus riches. Une version sans doute plus accessible aux plus petits même si je ne l’ai pas non plus lu à mon mini lutin!

Participation #7 Challenge Il était 9 fois Noël de Chicky Poo et Samarian #Album jeunesse

Participation #7 Challenge Christmas Time 2021 de MyaRosa #Album jeunesse

Participation #67 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib #Conte de Noël

Challenge Petit Bac d’Enna #13 et #14 Catégorie Être humain: « Fille »

Participation #24 au challenge 2021, cette année sera classique de Blandine et Nathalie #Classique jeunesse

Au fil des pages avec le tome 3 de Spooky, Les contes de travers

Comme l’année dernière avec le tome 2, nous faisons à nouveau une lecture commune avec Hilde du tome 3 de Spooky, Les contes de travers, Malices de princesse de Carine-M et Élian Black’mor (éd. Glénat Jeunesse, 2017), une BD jeunesse à partir de 9 ans. C’est avec plaisir que je retrouve l’univers déjanté et creepy de Spooky, une jeune princesse qui est, dans ce tome, dans les préparatifs de sa fête d’anniversaire d’Halloween, étant née un 31 octobre.

Mais les 7 Nains débarquent à la pension londonienne des oncles de Spooky, les Trois petits cochons vampires et interdisent à la jeune princesse d’accéder au royaume des contes de fées gouverné par ses parents. Spooky entend bien y retourner grâce à l’aide de sa marraine poule-fée qui lui offre un sac à malices. Elle apprend également que ses parents sont partis très loin en voyage et ont pendant leur absence été remplacés par un despote qui met tout sens dessus dessous. Encore une nouvelle enquête pour Spooky semée d’embûches ou plutôt de petits cailloux! Spooky arrivera-t-elle à arrêter la panique qui secoue le royaume?

J’ai bien évidemment su très vite qui se cachait derrière la personne à l’origine de ces nouveaux méfaits (un personnage que j’adore mais chut je n’en dirai pas plus). Une fois encore, les auteurs de cette BD jeunesse s’amusent à détourner et retourner les contes traditionnels tout en y ajoutant de nombreuses références et clins d’œil à la pop culture  avec cette fois Blanche-Neige ou Le Petit Poucet prenant les traits de Malcolm McDowell dans Orange mécanique de Stanley Kubrick (1971) et dont les cailloux blancs font s’égarer Spooky dans la forêt.

Tout en évoluant dans un univers de contes de fées creepy, Spooky est également une jeune fille moderne et hyperconnectée. Encore un bon moment de lecture en compagnie de Spooky! J’ai encore une fois beaucoup apprécié les magnifiques illustrations qui vont dans tous les sens, même si l’intrigue est un peu en-deça des précédentes. Dommage qu’il n’existe pas de tome 4 comme pourtant annoncé à la fin de la BD, je me serai plongée sans hésitation dans de nouvelles pages du journal intime de Spooky… « Keep calm and love creepy! »

Enfin, au fil de ma lecture, j’ai noté des passages gourmands avec par exemple: de la cervelle de citrouille en gelée, des petits biscuits en pyjama de squelette, bol de céréales aux choco-crocos acidulés, un marécage au beurre salé…

Pour un autre avis sur ce tome 3: Hilde.

Participation #8 au Challenge Halloween 2021 de Hilde et Lou #BD jeunesse et Case 23 du bingo

Participation #62 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib #Contes détournés

Challenge Petit Bac d’Enna #13 Catégorie Prénom: « Spooky »

Participation #64 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant

« Older posts Newer posts »

© 2025 JOJO EN HERBE

Theme by Anders NorenUp ↑