Étiquette : albums jeunesse (Page 86 of 143)

Au fil des pages avec Wanted, Un crime insoutenable

Ce matin, nous relisons Wanted, Un crime insoutenable d’Olivier Dupin et Séverine Duchesne (éd. Frimousse, 2019), un album jeunesse à partir de 6 ans. Quel chouette album gagné début juin grâce à un concours organisé par Bidib du blog Ma petite médiathèque.

Je ne chronique que maintenant cet album jeunesse car je voulais le faire découvrir à la fois à mon fils et mes nièces au terme d’une chasse au trésor, ce que je n’ai pu faire que le week-end dernier. Alors qu’ils jouaient à cacher et trouver un trésor légo dans la maison, quelle ne fut pas leur surprise de découvrir à la place un « vrai » trésor avec des friandises et une affiche de l’album à retrouver dans la maison. Ni une ni deux, ils se sont précipités à l’étage à la recherche de l’album que je leur ai ensuite lu. Puis l’aînée de mes nièces, la seule – pour le moment – à savoir lire, a relu à plusieurs reprises le long de l’après-midi l’album aux deux plus jeunes. Que j’ai aimé les voir s’arrêter sur les illustrations pour en voir les petits détails ou se raconter l’histoire. Un grand succès! Merci encore Bidib!

Mais revenons-en à l’album sans trop en raconter pour ne pas vous gâcher la chute hilarante. Le shérif d’une petite ville du Grand Ouest, Bill Mac Dubois est appelé pour enquêter sur un crime insoutenable pour une souris qui vient d’être commis par le redoutable coyote Bernard Jackson. Mais quel est donc ce crime? Rien ne semble arrêter le shérif monté sur son fidèle Ouragan et qui part en plein territoire des Peaux Roux sur la trace du criminel.

Les auteurs revisitent pour notre plus grand plaisir les codes du western et en y intégrant de nombreuses références contemporaines. En le lisant, je pense aux westerns spaghettis et aux Lucky Luke. Les plus jeunes rigolent des répliques percutantes du shérif et son « idée de génie » pour capturer Jackson. Ils s’arrêtent par exemple pour rechercher les Peaux Roux cachés à l’approche du shérif. Les illustrations sont en effet très expressives et colorées. Un très bon moment de lecture partagée!

Pour un autre avis sur cette BD jeunesse: Bidib.

RAT

RAT gourmand de Fondant et de Bidib

Challenge Petit Bac d’Enna #8 Catégorie Crimes et Justice: « Crime »

Un RAT gourmand 2020

De ce jour, 21 août au 23 août 2020 minuit, Bidib du blog « La Petite Médiathèque » et FondantGrignote du blog « Croquer des livres » organisent un RAT gourmand dans le cadre de leur challenge Des livres (et des écrans) en cuisine. Ce billet de suivi évoluera donc dans les jours à venir puisque je n’ai toujours pas préparé de PAL pour ce marathon de lectures (mais pas que). Pour y participer, rien de plus simple: il suffit d’une référence gourmande. Alors pour illustrer mes lectures (qui seront surtout des albums jeunesse), je publierai la couverture et une illustration ou une citation gourmande.

Nous commençons la journée par une mise en bouche sucrée avec Pomelo, le petit éléphant rose amateur de fraises (gourmand ou fin gourmet?!). Nous en avions pris plusieurs lors de notre dernier passage à la médiathèque. Nous lisons Pomelo se souvient de Ramona Bàdescu et Benjamin Chaud (éd. Albin Michel Jeunesse, 2017), un album jeunesse à partir de 3 ans.

Un petit tour chez les autres participants: Bidib, Fondant, Hilde, Myrtille, Sookee et Rachel. Fondant m’a déjà tenté pour faire à mon tour des crêpes. Un petit tour pour acheter des œufs s’impose (d’autant qu’il nous en faut aussi pour des mousses au chocolat). 

Nous lisons également Le dîner de Michel Van Zeveren (éd. L’école des loisirs, coll. Pastel, 2012), un album jeunesse à partir de 2/3 ans. C’est bientôt l’heure du dîner. En attendant, Petit Lapin va jouer dans les bois et se fait capturer par le loup. Il devient alors le dîner. Mais Petit Loup a faim. Résistera-t-il à la tentation d’aller manger le lapin mis dans le frigo? Coup de cœur pour cet album hilarant multipliant les rebondissements et les parallèles entre le comportement de Petit Lapin et du Petit Loup qui n’écoutent pas leur parent! L’auteur s’amuse autour de la thématique de la faim et de la petite enfance.

Et au passage, cela nous a donné envie de relire un autre album de notre bibliothèque, 1,2,3 petits chats qui savaient compter jusqu’à 3 du même auteur, Michel Van Zeveren (éd. L’école des loisirs, 2019). Et comme ils boivent du lait, ça rentre dans le thème aussi!

16h00, petite pause goûter à l’instar du moussaillon Guili et de sa sœur. Nous faisons un cake nature à quatre mains. Pendant que la pâte repose puis que le gâteau cuit, nous relisons Guili, pirate des mers de Fabien Robert et Léa Weber (éd. Milan Jeunesse, 2013).

Petit tour à nouveau chez les autres participantes en rajoutant Sookee et Rachel. Je voyage à travers les différentes étapes culinaires de chacune et me note des idées lecture et/ou recette… En attendant, notre cake est en train de refroidir. Une bonne odeur s’est répandue dans le salon.

Avant d’en manger une part, nous finissons de relire Snoopy, Le garçon à la tête ronde et moi de Charles M. Schulz (éd. Flammarion Jeunesse, 2000), un album BD jeunesse. Charly Brown décide de quitter l’école et de consacrer le reste de sa vie à rendre heureux son chien Snoopy, soit en lui donnant des tas de gâteaux. Serait-ce la recette du bonheur? Une chouette petite histoire gourmande!

Pour les histoires du soir, elles sont placées sous la thématique de la circulation routière avec quand même dans une des deux une référence gourmande mais peu ragoûtante: Rouge et Vert de Gabriel Gay (éd. L’école des Loisirs, coll. Les lutins, 2013, rééd. 2016) – Vert et le pigeon se nourrissant de déchets dont du plastique – et La moto de Marco d’Émilie Beaumont et Alexis Nesme (éd. Fleurus, 2007, rééd.2019).

Après un petit passage sur les blogs des autres participantes, il est déjà 21h30. Finalement, soirée télé avec quand même un petite lecture hors thème: le tome 1 de la BD jeunesse, Les Quatre de Baker Street, L’affaire du rideau bleu de J.B. Djian, Olivier Legrand et David Etien, d’après Arthur Conan Doyle (éd. Vents d’Ouest, 2009). Cela démarre fort avec l’enlèvement d’une jeune fleuriste des rues. Je me laisse plonger dans le Londres de Sherlock Holmes à l’époque victorienne. Hors thème? C’est vite dit vu qu’à la fin, les Quatre prennent le thé chez Sherlock Holmes.

Samedi 22 août 2020, petit déjeuner avec un café et du cake. Miam miam! Pas encore de lecture puisque les blogs des autres participantes ne comptent pas… Et L’Orouge nous rejoint ce samedi pour le marathon gourmand.

Nous relisons Wanted, Un crime insoutenable d’Olivier Dupin et Séverine Duchesne (éd. Frimousse, 2019), un album jeunesse à partir de 6 ans et qui rentre dans le thème gourmand mais chut, je n’en dirai pas plus pour ne pas gâcher le plaisir de la la chute hilarante.

Il est bientôt 20h30 et me voici de retour après un après-midi passé dehors. Petit retour en arrière de quelques heures pour vous en parler. Vers 14h00, nous sommes partis à la médiathèque. Et quelle fut ma surprise lorsque j’ai vu tout une vitrine sur le thème gourmand de notre marathon! Toujours avec mon sac de livres à rendre, j’ai feuilleté et pris quelques livres exposés et pouvant être empruntés:

  • Mes desserts de sorcière, Le grimoire enchanté de Brigitte Bulard-Cordeau (éd. du Chène, coll. Le grimoire enchanté, 2009)
  • Les gens heureux lisent et boivent du café d’Agnès Martin-Lugand (éd. Michel Lafon, 2013, rééd. 2016)
  • Désir de chocolat de Care Santos (éd. Michel Lafon, 2015)
  • La cuisine d’Alice au Pays des Merveilles de Christine Ferber, Philippe Model et Bernhard Winkelmann (éd. du Chêne, 2010).

J’ai également emprunté deux autres lectures gourmandes: Une saison au bord de l’eau de Jenny Colgan (éd. Prisma, 2018) et un album jeunesse, Un gâteau au goûter de Christian Voltz (éd. L’école des loisirs, 2019).

Nous avons ensuite fini l’après-midi au parc ombragé. De retour chez nous et comme à chaque fois que nous revenons de la médiathèque, nous allons lu quelques-uns de nos nouveaux emprunts: Protégeons la planète! de Jean-Michel Billioud et Didier Balicevic (éd. Nathan, coll. Kididoc, n°37, 2009), Pop et les méchants de Pierrick Bisinski et Alex Sanders (éd. L’école des loisirs, coll. Loulou & Cie, 2013).

Nous lisons également Un gâteau au goûter de Christian Voltz, un album jeunesse à partir de 3 ans. Monsieur Anatole a invité Mademoiselle Blanche pour le goûter. Mais catastrophe! L’heure approche et il n’a toujours pas réussi à préparer le moindre goûter. Aidé par des animaux marmitons aussi peu doués que lui, il avance dans sa recette. Le goûter plaira-t-il à son invitée? Un album très rigolo!

Puis après le repas, c’était l’heure des deux histoires du soir: Caroline à la mer de Pierre Probst (éd. Hachette Jeunesse, 1989, rééd. 2011) et Parce que de Mac Barnett et Isabelle Arsenault (éd. Little Urban, 2019). C’était rigolo de relire une histoire de Caroline que je n’avais pas relu depuis mon enfance et de la faire découvrir à mon fils. Pas dans le thème mais une histoire de vacances d’été!

Je peux désormais aller faire un petit tour chez les autres participantes dont le billet de suivi de L’Orouge. Entre les plats et les lectures des unes et des autres, c’est un vrai régal! Il est 22h00 passées et je vais commencer à lire Les gens heureux lisent et boivent du café d’Agnès Martin-Lugand (187 pages). Je m’endors peu après 1h30 en ayant terminé ce roman court. L’héroïne possédant un café littéraire parisien appelé « Les gens heureux lisent et boivent du café », je m’attendais à avoir de nombreuses références culinaires et littéraires. Mais non! Son départ dans une toute petite ville irlandaise, Mulranny pour faire le deuil de son mari et de sa petite fille ne nous montrera pas non plus de bons petits plats irlandais. Ce sera un enchaînement de cigarettes, de cafés et de Guiness!

p.72: « – Café? me demanda-t-il brutalement. – Oui, répondis-je en avançant vers lui. – Tu as faim? – Je mangerai plus tard, un café me suffit. Il remplit une assiette et la posa sur le bar. L’odeur des œufs brouillés me donna l’au à la bouche. (…) Je portai la fourchette à la bouche, j’ouvris les yeux en grand. À défaut d’être aimable, c’était un cordon-bleu des œufs brouillés ».

Un an après le terrible accident de la circulation qui a emporté son mari et sa fille, Diane part seule s’enterrer – se reconstruire – en Irlande. Elle loue un cottage à un couple âgé, Abby et Jack dont le neveu, Andrew vit dans la maison voisine. Rien ne semble pouvoir les rapprocher. Et pourtant? Une petite romance qui se laisse lire facilement et qui me permet de repenser à mon voyage en Irlande avec ses habitants accueillants et parlant bien plus le gaélique que l’anglais, surtout plus on descendait vers Cork.

Dimanche 23 août, après le petit déjeuner, je commence à lire Une saison au bord de l’eau de Jenny Colgan. A 9h30, une petite trentaine de pages lues entrecoupées de construction de maisons en légos. Je vais ensuite faire un petit passage chez les autres participantes où je me régale en voyant toutes les préparations réalisées hier.

Après le déjeuner, je prépare des mousses au chocolat noir. Et dans quelques instants, 13h30, je vais retourner dans ma lecture pendant que le père et le fils préparent des pana cotta à la vanille. Avec le confinement, nous avons pris l’habitude à faire nos propres desserts.

Bientôt 16h00. Et qui dit 16h00 dit pause goûter! Je m’arrête dans ma lecture d’Une saison au bord de l’eau pour aller faire un petit tour chez les autres participantes. Encore des lectures pleines de douceur aussi chez elles! Sans oublier le dépaysement pour mes papilles pour le choix de leur déjeuner… Il est vraiment temps d’aller goûter. De mon côté, j’ai également continué à feuilleter Mes desserts de sorcière, Le grimoire enchanté de Brigitte Bulard-Cordeau et La cuisine d’Alice au Pays des Merveilles de Christine Ferber, Philippe Model et Bernhard Winkelmann. Qui sait, je me laisserai peut-être tentée par réaliser certaines des recettes…

Comme Bidib n’a pas hésité à associer démons et cuisine, je vais lire Le loup-garou de Michel Ocelot (éd. Nathan, coll. « Dragons et Princesses », 2010), un album jeunesse à partir de 6 ans et emprunté hier à la médiathèque pour le thème de ce mois-ci du Challenge Contes et Légendes.

« À l’aide! Un malheur épouvantable est arrivé. Yann a été attaqué et dévoré par un loup! (…) Un chasseur s’étonne: – C’est étrange, car ce loup n’est pas un mangeur d’hommes ».

Comme dans Les Contes de la nuit, son film d’animation sorti en 2011, l’auteur raconte l’histoire de deux sœurs – l’Aînée et la Cadette – et d’un jeune homme loup-garou, Yann qui après avoir été longtemps emprisonné épouse l’aînée qu’il pense être à l’origine de sa libération. Mais est-ce vraiment la sœur qui l’a aidé et qui est éprise de lui? Les illustrations en papiers découpés et ombres chinoises apportent une touche féérique à l’histoire, alternant entre des fonds dorés et bleutés. À noter que le texte utilise la nouvelle orthographe et même si la réforme date de 1990, elle m’est toujours difficile à accepter notamment dans l’absence d’accent circonflexe et la présence d’une virgule avant une conjonction de coordination… Mais revenons à l’album qui débute par une scène de fiançailles, illustration qui me permet de rentrer dans le thème gourmand de ce week-end.

21h30, il est temps pour moi de terminer ce RAT gourmand en reprenant ma lecture d’Une saison au bord de l’eau. Mais avant cela et après le repas, il y a eu, comme chaque soir, nos deux histoires du soir: Rocky de La Pat’Patrouille (éd. Hachette Jeunesse, 2015), album jeunesse cartonné au petit format et reprenant un des épisodes du dessin animé et Faites la queue! de Tomoko Ohmura (éd. L’école des loisirs, 2011).

Bien qu’il ne soit pas encore minuit, j’ai d’ores et déjà passé un très bon RAT gourmand en compagnie de toutes les participantes. Un grand merci aux organisatrices, Bidib et Fondant pour ce chouette mélange de lectures et de gourmandises! Je ne pensais pas avoir autant de livres avec des références gourmandes et ne manquerai pas, dans mes prochains billets, de renvoyer au challenge « Des livres (et des écrans) en cuisine » lorsque nos lectures s’y prêteront. Bonne fin de soirée!

24 août 2020, petit retour sur ma soirée: j’ai passé la soirée à lire Une saison au bord de l’eau jusqu’au chapitre 19 (156 pages lues). Et ce matin, un dernier petit tour chez les autres participantes pour découvrir leur fin de RAT et voir la participation de PatiVore.

p.120: « Flora (…) se cala donc dans le fauteuil pour examiner le carnet, ce petit bout de sa mère, des années plus tard. // Il exhalait une légère odeur, un condensé de l’essence de la cuisine; un peu de graisse, de la farine, l’odeur de leur foyer, tout simplement, qui s’était formée comme une patine au fil des ans (…) ».

N’hésitez pas à aller vous régaler chez les autres participantes: Bidib, Fondant, Hilde, Myrtille, Sookee, Rachel, L’Orouge et PatiVore.

RAT

RAT gourmand de Fondant et de Bidib

Au fil des pages avec L’abécédaire à croquer

Nous réempruntons à la médiathèque L’abécédaire à croquer d’Agnès de Lestrade et Dankerleroux, sous-titré Manuel à l’usage des petits loups (éd. Milan Jeunesse, 2008), un album jeunesse à partir de 3 ans. L’alphabet se décline autour d’un petit loup qui apprend à devenir grand, les auteurs s’amusant autour de ce que représente le loup dans notre imaginaire notamment les contes traditionnels comme celui des Trois petits cochons. Par exemple, « D comme Dent » puisque les loups ont de grandes dents mais non car ils doivent aussi se brosser les dents! Le texte est décalé et rempli d’humour tout en permettant au jeune lecteur d’apprendre les lettres de l’alphabet. Il est accompagné par de très jolies illustrations tout aussi rigolotes. Coup de cœur pour cet album qui a été lauréat du Prix des Incorruptibles en 2010 dans la sélection Maternelle!

Participation #35 Contes & Légendes 2020 de Bidib

Au fil des pages avec La tresse

Lors du RAT des Étapes Indiennes du premier week-end de juillet 2020, j’ai lu l’adaptation par l’autrice elle-même, Laetitia Colombani, en album jeunesse de son roman La tresse. Il s’agit de La tresse ou le voyage de Lalita de Laetitia Colombani et illustrée par Clémence Pollet (éd. Grasset Jeunesse, 2018), un album jeunesse à partir de 6 ans.

Dans cette adaptation pour les jeunes lecteurs, l’histoire reprend la partie indienne du roman tout en la développant avec une fin heureuse, à savoir l’histoire de Smita et de sa petite fille âgée de 6 ans, Lalita pour peut-être, au bout, briser la chaîne de leur statut de Dalits – d’Intouchables et de vivre dans de meilleurs conditions de vie comme le droit pour la fillette d’aller à l’école.

En effet, Smita refuse que sa fille subisse les mêmes discriminations et injustices qu’elle et son mari. Elle persuade ce dernier de demander à l’instituteur du village, un Brahmane, d’accepter leur fille dans sa classe. Mais malheureusement Lalita est rabaissée par l’instituteur à son rang d’Intouchable. La seule issue que Smita voit: la fuite sous la protection de Vishnou avec sa fille vers une autre ville du pays où une école pour tous les enfants a été ouverte. Arrivera-t-elle à briser le sort d’ordinaire réservé aux Intouchables, femmes de surcroît? Son mari viendra-t-il les rejoindre?

Les illustrations douces et très colorées tempèrent la dureté de la vie de la famille de Lalita, même si son histoire est moins sombre et plus optimiste que dans le roman puisqu’elle est adaptée pour de jeunes lecteurs. Dans le roman, l’intrigue se termine à la sortie de l’offrande au temple de Vishnou sur une fin ouverte, laissant leur sort entre les mains du lecteur. Du haut de ses 6 ans, Lalita est le personnage qui m’a le plus touché. Battue par l’instituteur pour qui elle n’avait pas sa place à l’école en tant qu’Intouchable, elle donne ses cheveux – cheveux considérés comme sa seule richesse – pour une divinité ou plutôt pour l’amour de sa mère qu’elle suit inconditionnellement malgré sa peur et le silence de cette dernière tout aussi inquiète mais déterminée à lui offrir une vie meilleure.

Cette adaptation permet ainsi d’aborder le système des castes en Inde qui perdure malgré son abolition il y a déjà une cinquantaine d’années et la difficulté que rencontre encore aujourd’hui un trop grand nombre d’enfants dans l’accès à l’instruction et à l’école.

Puis quelques jours plus tard, j’emprunte le roman court, La tresse de Laetitia Colombani (éd. Librairie Générale Française, coll. Livre de Poche, mai 2017, rééd. mai 2018, 237 pages), son premier roman classé comme roman feel-good. Il s’agit des destins croisés – qui s’entrelacent comme une tresse – de trois femmes:

  • en Inde, dans le village de Badlapur : Smita (et sa petite fille Lalita), une Dalit – une Intouchable trentenaire et mariée vivant dans la misère et les discriminations subies au quotidien par sa caste inférieure
  • en Sicile, à Palerme : Guilia, célibataire vivant son premier grand amour avec Kamaljit récemment régularisé, la vingtaine et qui travaille dans l’atelier familial, au bord de la faillite, de perruques fabriquées à partir de cheveux humains
  • et au Canada, à Montréal : Sarah, mère divorcée de trois enfants, avocate quadragénaire sur le point d’obtenir une promotion au sein d’un prestigieux cabinet et qui cache à son entourage son cancer du sein.

Pour chaque parcours de vie, il est question de la condition de la femme et plus largement d’une quête de liberté, entre espoirs et incertitudes. Malgré leurs conditions sociales fort différentes, chacune doit faire preuve de courage, de dignité et d’adversité envers les discriminations subies, que ce soit des discriminations dues à leur origine, à leur sexe ou à la maladie. Ce roman se lit facilement, en quelques heures, passant d’une vie à l’autre à chaque chapitre, sans pour autant qu’aucune ne se croise. Un lien unit pourtant ces trois femmes, un lien qui était résumé par une carte du monde dans la dernière page de l’album jeunesse et qui se lit en filigrane dans le résumé de la quatrième de couverture.

L’écriture est simple comme dans un feel-good, l’autrice forçant sur certains caractères des personnages de façon parfois trop répétitive voire même caricaturale. Je pourrai même y voir du cynisme puisque derrière l’offrande payante de Smita et Lalita, le Temple de Vishnou tire profit des cheveux en en faisant commerce.

Ces lectures font partie de l’Étape Indienne n°6 « Politique sociale (corruption, critique de la société…) » et plus précisément n°6.1 « Les Intouchables ». Pour d’autres avis sur le roman: Hilde, Blandine et Nath Sci et pour un autre avis sur l’album jeunesse: Mya Rosa.

étapes indiennes, inde, lectures

Participation #3 aux Étapes Indiennes de Hilde #RAT et #Étape n°6.1

Challenge Petit Bac d’Enna #8 et 9 Catégorie Objet: « Tresse »

Au fil des pages avec Qui a peur du Renard dans la nuit noire?

Nous empruntons à la médiathèque Qui a peur du Renard dans la nuit noire? d’Alison Green et Deborah Allwright (éd. Larousse, 2010), un album jeunesse à partir de 3 ans. Dans la nuit noire, Petit Lapin se dépêche de rentrer chez lui de peur d’être mangé par un renard. Il est très vite rejoint par d’autres animaux qui ont également peur du renard dans la nuit noire. Mais est-il aussi effrayant qu’il y paraît ce renard?

Les illustrations de Deborah Allwright sont magnifiques dès la couverture avec ces étoiles et ce titre phosphorescents. Coup de cœur pour cet album jeunesse qui permet de dédramatiser chez les plus jeunes lecteurs la peur du noir! Il y est aussi question de peur de l’autre, d’entraide et d’hospitalité, Petit Lapin accueillant chez lui d’autres animaux apeurés. La chute de l’histoire en est d’autant plus adorable.

Challenge Petit Bac d’Enna #8 Catégorie Couleur: « Noire »

« Older posts Newer posts »

© 2025 JOJO EN HERBE

Theme by Anders NorenUp ↑