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Au fil des pages avec La longue marche des dindes (BD)

Pouvant le consulter en ligne grâce à ma médiathèque, j’ai lu La longue marche des dindes de Léonie Bischoff, d’après Kathleen Karr (éd. Rue des Sèvres, septembre 2022, 144 pages), un roman graphique jeunesse à partir de 9/10 ans, joliment illustré et adoptant en BD le roman éponyme de Kathleen Karr paru pour la première fois aux États-Unis en 1998.

Dans le Missouri, à l’été 1860, après avoir été diplômé d’office par Miss Rogers, sa bienveillante maîtresse d’école, Simon Green, un jeune orphelin de 15 ans décide d’écouter son conseil et de « déployer ses ailes » en acheminant jusqu’à Denver, dans le Colorado, en chariot et à pieds avec l’aide de Mr. Peece, 1.000 dindons, pensant pouvoir faire fortune en les vendant 5 dollars chacun à l’arrivée. Un long périple de plus de 1.000 kilomètres l’attend, fait d’espoir en un avenir meilleur, de rencontres inattendues et de dangers, que ce soit une jeune esclave en fuite, son père qui l’a abandonné huit ans auparavant au décès de sa mère ou bien encore des Indiens, des soldats de la Cavalerie…

Il y est ainsi question de quête initiatique, de confiance en soi, d’esclavagisme, de la condition de la femme, du génocide des Amérindiens (ici les Potawatomis au Kansas), d’analphabétisme, d’accès à l’éducation, de pauvreté, d’amitié, d’entraide, des dures conditions de vie des fermiers avec le transport du bétail, d’ouverture aux autres, de deuil, d’abandon, de solitude, de liberté ou bien encoredu bien-être animal…

J’ai bien apprécié le groupe qui se forme au fur-et-à-mesure de cette traversée au cœur de l’Ouest américain, chacun trouvant sa place au sein de cet élevage de dindons ambulant. Ce groupe quoique hétéroclite se révèle, en effet, soudé, solidaire, humaniste et attachant, que ce soit Simon qui bien qu’il ait été mauvais à l’école se révèle très débrouillard, déterminé à croire en ses rêves, généreux, courageux, ouvert d’esprit et intelligent de cœur, Mr. Peece, un muletier alcoolique mais paternaliste avec son fidèle chien Emmett, Jo, une jeune esclave en fuite qui désire à tout prix connaître la liberté et Lizzie, une adolescente de 14 ans, orpheline et victime de « la folie de la Prairie ».

Même si des thèmes douloureux sont abordés, le propos en reste optimiste et bienveillant, renforcé par les dessins tout en douceur et aux couleurs pastel de Léonie Bischoff qui atténuent la dureté de ce long périple digne d’un western (traversée du Far West en chariot, Indiens, bandits…) et qui rendent les personnages très expressifs avec une physionomie rappelant leur caractère et leurs émotions (la candeur et générosité de Simon malgré les quolibets subis, la peur de Jo ou bien encore le visage marqué par le deuil et l’alcoolisme de Mr. Peece…).

J’ai enfin noté quelques passages gourmands pour le challenge Des livres (et des écrans) en cuisine avec le thé de Miss Rogers à Simon, les plats préparés par Mr. Peece tout au long de leur périple…

Un très bon moment de lecture jeunesse avec ce long périple plein de bons sentiments! Ce roman graphique fait d’ailleurs partie de l’abonnement Maximax 2023/2024 pour les 9/11 ans et a remporté le Prix Fauve Jeunesse lors du Festival d’Angoulême 2023. Je ne peux toutefois pas vous dire s’il est non fidèle au roman éponyme, ne l’ayant pas lu.

Pour d’autres avis sur ce roman graphique: Blandine, Nathalie et Mylène.

Challenge Petit Bac d’Enna #4 Catégorie Animal: « Dindes »

Participation #31 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Suisse (Scénariste/Dessinatrice) et États-Unis (Autrice)

Participation # Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2023 de Bidib et Fondant #Cuisine américaine du XIXe siècle

Au fil des pages avec Hansel et Gretel

Nous lisons Hansel et Gretel de Solène Gaynecoetche et Laurent Tardy (éd. Bilboquet, 2016), un album jeunesse à partir de 4 ans. En période de famine, un bûcheron et sa seconde femme décident d’abandonner dans la forêt leurs deux enfants, Hansel et Gretel. Leur première tentative échoue, Hansel se servant de petits cailloux blancs comme le Petit Poucet pour retrouver le chemin de la maison avec sa petite sœur Gretel. Mais bientôt la famine revient et la marâtre réussit à convaincre une seconde fois son mari d’abandonner les enfants dans la forêt. Cette fois, le jeune garçon utilise son morceau de pain en l’émiettant sur le chemin. Les oiseaux ayant mangé les miettes, Hansel et Gretel se perdent dans la forêt et arrive devant une maison en pain d’épices. Une vieille dame en sort et leur propose un goûter. Et si cette vieille dame était une sorcière?

Nous retrouvons le même procédé narratif que dans la version du Petit Chaperon rouge, Dans les yeux de Philippe Jalbert: à gauche, le point de vue des enfants et à droite celui de la vieille dame ayant confectionné une maison toute en sucreries et que l’on disait sorcière. Comme les deux enfants, nous nous attendons à être confrontés à une méchante sorcière. Mais au-fur-et-à-mesure de notre lecture, nous nous rendons compte de nos préjugés à l’égard de cette vieille dame qui tentait juste de rompre sa solitude en compagnie d’enfants. Ou était-ce bien une méchante sorcière qui aurait mangé les deux enfants s’ils n’avaient pas réussi à s’échapper à temps? Les illustrations de Laurent Tardy en vert et  en rouge nous interpellent également afin de savoir qui est finalement le plus innocent dans cette histoire – les enfants ou la vieille dame, le code couleur s’inversant en milieu de lecture. Un très bon moment de lecture avec cet album jeunesse à réserver à de jeunes lecteurs qui connaissent le conte originel pour mieux apprécier cette version revisitée!

Participation #43 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib #Conte revisité

Participation #52 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant

Participation #12 au challenge 2021, cette année sera classique de Blandine et Nathalie #Conte revisité

Challenge Petit Bac d’Enna #9 Catégorie Prénom: « Hansel »

Nos lectures « Hänsel et Gretel »

Je continue de compiler les contes traditionnels que nous lisons. Cette fois, il s’agit de différentes versions de Hänsel et Gretel. Ce conte traditionnel est paru pour la première fois dans Les Contes de l’enfance et du foyer des Frères Grimm, en 1812. Les Frères Grimm ont eu même modifié, à plusieurs reprises, leur conte. Ce conte fait d’ailleurs penser à celle du Petit Poucet et à Baba Yaga.

Des versions classiques:

  • Hänsel et Gretel de Lorenzo Mattotti, d’après les Frères Grimm (éd. Gallimard Jeunesse, 2009), un album jeunesse grand format à partir de 8 ans et recommandé par le Ministère de l’Éducation Nationale pour le cycle 2 de l’école primaire. L’album alterne texte et illustrations en noir et blanc faisant ressentir la peur ressentie par les deux enfants lorsqu’ils sont abandonnés dans la forêt ou lorsqu’ils sont capturés par la méchante sorcière. 
  • Hänsel et Gretel de Matteo Gaule (éd. Sassi Junior, 2017), un album jeunesse à découpes et à partir de 5 ans, une version avec un texte simplifiée et de fines illustrations au laser plus colorées et moins sombres malgré son propos que l’album illustré par Lorenzo Mattotti.
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Des versions détournées/revisitées du conte:

  • Hansel et Gretel de Solène Gaynecoetche et Laurent Tardy (éd. Bilboquet, 2016), un album jeunesse à partir de 5 ans et qui revisite le conte originel en alternant les points de vue entre à gauche, celui des enfants et à droite, celui de vieille dame ayant confectionné une maison toute en sucreries et que l’on disait sorcière.
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Des histoires reprenant le(s) personnage(s) du conte:

  • Dans la grande forêt de Jeanne Boyer et Caroline Hüe (éd. Milan, 2019), un album jeunesse à partir de 3 ans, Rosalie devant se défaire de la méchante sorcière de Hänsel et Gretel.

Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib

Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant

Challenge 2021, cette année sera classique de Blandine et Nathalie

Au fil des pages avec Le tout petit bébé de la rivière

J’emprunte à la médiathèque Le tout petit bébé de la rivière d’Armelle Modéré (éd. Albin Michel Jeunesse, 2017), un album jeunesse à partir de 5 ans (voire plus grand) et abordant l’abandon des petites filles en Inde. Un matin, au bord de la rivière, une vieille éléphante pauvre, Alhadita découvre un nourrisson abandonné, une petite fille qu’elle adopte et appelle Ambu. La petite fille grandit auprès d’elle. Mais un jour, Alhadita se blesse. Sur le chemin de l’hôpital, un autre nourrisson est trouvé et Ambu en apprend plus sur son passé.

Quel thème dur abordé avec beaucoup de douceur par Armelle Modéré! Le destin de nombreuses petites filles en Inde est tragique. Abandonnées dès la naissance, la mort attend la plupart d’entre elles. Celles qui survivent finissent dans des orphelinats et quelques-unes sont adoptées comme Ambu. Le fait que les personnages soient des animaux anthropomorphes atténue cette douloureuse réalité basée, comme le rappelle l’avant-propos, sur d’anciens préjugés et le coût de la dot à payer à la famille lors du mariage d’une fille qui ont malheureusement encore cours en Inde. Il y est aussi question de pauvreté et de l’accès à l’école. Un album jeunesse qui se veut malgré tout optimiste avec cette très jolie relation parent/enfant entre Alhadita et Ambu!

Participation #1 Les Étapes Indiennes 2021 de Hilde #6 Jeunesse indienne

Challenge Petit Bac d’Enna #6 Catégorie Lieu: « Rivière »

challenge 2021 lire au féminin

Participation #7 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Auteure européenne

Participation #24 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant #Thé

Au fil des pages avec Le Petit Poucet

J’emprunte à la médiathèque Le Petit Poucet de Charles Perrault et Jean-Marc Rochette (éd. Casterman, 2001), un album jeunesse à partir de 6 ans. Dernier né d’une fratrie de sept enfants d’un couple fort pauvre de bûcherons, le Petit Poucet est certes le plus chétif et souffre-douleurs de ses frères mais il se révèle aussi et surtout le plus rusé et espiègle. Arrivera-t-il à déjouer le plan de leurs parents de les abandonner dans la forêt?

Il s’agit d’une très jolie version illustrée du conte et qui reprend presque intégralement le texte original et sombre de Charles Perrault paru dans Les Contes de ma mère l’Oye en 1697, avec deux fins possibles et une morale finale. On y retrouve le Petit Poucet, les cailloux blancs, les miettes de pain et sa redoutable rencontre avec l’ogre et ses bottes de sept lieues. J’ai beaucoup apprécié les illustrations à la fois sombre et poétique, à l’image du texte. Le Petit Poucet est un petit garçon curieux, observateur et malin qui réussit à ne pas mourir de faim et à ne pas être dévoré par l’ogre contre toute attente, malgré sa condition.

Challenge Halloween de Hilde et Lou

Participation #52 Contes & Légendes 2020 de Bidib #Au pays des Ogres

année

Participation #12 au Challenge « Cette année, je (re)lis des classiques » de Nathalie et Blandine

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