Catégorie : Mini lecteur (Page 1 of 261)

RAT des Étapes Indiennes 2025

Dans le cadre de son challenge Les Étapes Indiennes, Hilde nous propose ce week-end, du 1er au 3 août 2025, un read-a-thon avec au moins une lecture indienne ou un petit clin d’œil indien. Ce sera l’occasion de s’évader livresquement en Inde, de relever des passages gourmands dans nos lectures afin de se donner des idées pour cuisiner avec la Brigade des Marmitonnes ou de visionner un film ou une série… Pour plus d’infos, n’hésitez pas à aller sur son blog ou sur Instagram (avec le fil de discussion des Étapes Indiennes). 

Alors que vais-je lire pendant ce RAT? J’ai déjà prévu deux lectures: le tome 1 de Folklore, La mécanique des rêves de Loïc Clément, Anne Montel et Maud Begon (éd. Dargaud, mai 2025, 56 pages), une BD jeunesse à partir de 9 ans et qui a bien plu à Hilde et Cueilleuse de thé de Jeanne-Marie Sauvage-Avit (éd. Charleston, mars 2021, 321 pages), un roman adulte repéré chez Isabelle

Ce billet de suivi sera actualisé tout le long du marathon et sera ponctué aussi par les passages sur les blogs et/ou réseaux sociaux des autres participantes.

Pour d’autres idées autour de l’Inde, les autres participantes: Hilde, Nathalie (IG), Chicky Poo, Isabelle, L’Orouge (IG), Books&City (IG)..

Vendredi 1er août 2025

Mes heures de travail de la journée étant finies, enfin le week-end après une semaine de reprise surchargée! Je commence par aller voir qui y participe et récupérer les liens comme celui de Chicky Poo qui a prévu de lire La tresse, l’album jeunesse adaptant le roman originel et de visionner le film éponyme réalisée par l’autrice elle-même, Laetitia Colombani et sorti en 2023, sans oublier une belle pile de BD très tentantes. De son côté, Hilde a commencé dès ce matin à relire Le Cheval en feu d’Anuradha Roy.

Bon week-end et à plus tard!

Finalement, plutôt que lire, Chicky Poo m’a donné envie de regarder en cette fin d’après-midi le film La tresse qui reprend la structure narrative du roman en alternant entre le destin des 3 femmes interprétées par Mia Maelzer, Fotini Peluso et Kim Raver: Smita (et sa petite fille Lalita) en Inde, Guilia en Italie et Sarah au Canada et une mise en scène classique, pour ne pas dire plate et une musique un peu trop appuyée à mon goût dans le côté dramatique. Le récit est pourtant en lui-même suffisamment touchant. Comme pour le roman feel good dans lequel j’avais retrouvé les mêmes défauts, j’ai été bien plus sensible à la situation de Lalita et de sa mère. Je suis curieuse d’avoir l’avis de Chicky Poo. 

Puis nous partons pour une soirée-plage à Villefranche-sur-Mer et pendant que mon mini lutin et son père vont dans l’eau, je commence à lire Cueilleuse de thé de Jeanne-Marie Sauvage-Avit (éd. Charleston, mars 2021, 321 pages) tout en grignotant notre pique-nique. A la nuit tombée, j’en profite pour faire une photo pour le thème de demain du Projet 52-2025 de Ma’ qui est « Soirée ».

Samedi 2 août 2025

Réveillée tôt, j’ai continué à lire ce matin Cueilleuse de thé de Jeanne-Marie Sauvage-Avit, un roman dans lequel je suis pour le moment, Shemlaheila, une jeune femme âgée de 20 ans dont la mère vient de décéder et qui, après près de 10 ans, arrive à quitter le Sri Lanka et la plantation de thé de Ceylan où elle travaillait pour rejoindre sa terre natale, l’Inde pour un nouveau départ, d’abord auprès de sa tante Jarulpa, dans le village de Ramyallu.

Je fais également un tour sur les blogs des autres participantes et sur Instagram, L’Orouge et Books&City nous ayant rejointes. Isabelle, Hilde (et Mr. Hilde) et Chicky Poo sont passés en cuisine avec des préparations aux saveurs indiennes et gourmandes: Un shaak de petits pois au lait de coco chez Isabelle, un plat de poulet aux épices et au lait de coco et un lassi à la banane chez « les » Hilde et des cookies chez Chicky Poo (un incontournable des RAT!). Miam miam! Il est temps d’aller déjeuner un plat indien avec du poulet tandoori accompagné de riz basmati, noix de cajou et raisins blancs. Pour la recette du poulet, j’ai suivi celle que j’utilise à chaque fois: des blancs de poulet, un oignon, du lait de coco, un sachet d’épices tandoori et des noix de cajou non salées. A plus tard!

Avant de passer à table, un petit tour par ici pour actualiser mon billet et passer chez les copinautes et Instagram. Après une matinée à lire La cueilleuse de thé, nous avons lu avec mon mini lutin, en début d’après-midi le tome 1 de Folklore, La mécanique des rêves de Loïc Clément, Anne Montel et Maud Begon (éd. Dargaud, mai 2025, 56 pages), une BD jeunesse joliment illustrée et à partir de 9 ans dans laquelle on suit la quête initiatique d’une jeune adolescente, Gayatri qui vient de recevoir sa clé pour Babel et qui devra choisir entre son rêve d’être réparatrice ou se conformer à son destin tout tracé d’héritière en succédant, le moment venu, à son père à la tête d’une famille noble du Jaipura, la terre des panthères. Un très bon moment de lecture avec cette BD! De leur côté, Hilde a commencé à lire un roman jeunesse, Le Courage d’Amal après avoir fait des biscuits, Chicky Poo après son travail a continué à lire des BD et l’album jeunesse La tresse avant de regarder ce soir le film, tandis qu’Isabelle est repartie derrière les fourneaux pour une crème de pommes de terre à la cardamome et des roulés à la cannelle.

Bonne soirée à tous! A demain!

Dimanche 3 août 2025

Participation #7 Challenge Les Étapes Indiennes 2025 de Hilde #RAT

 

 

Bilan de lecture: juillet 2025

Illustration Marie Savart (IG)

En ce 1er août, voici mon bilan de lectures de juillet 2025 qui ont été bien moindre que d’habitude compte-tenu de nos 15 jours de congés qui nous ont entraîné sur les routes de France et même une petite échappée sur une île anglo-normande, Guernesey. Mais revenons-en à nos lectures, surtout sur la première quinzaine, avec une canicule qui a persisté en début du mois. J’ai continué des escales livresques en Angleterre, au Japon, en Italie ou bien encore en Inde. Côté jeunesse, avec mon mini lutin, nous avons fini de lire une trilogie fantasy qui nous a tenu en haleine sur quelques semaines: La légende de Podkin le Brave de Kieran Larwood.

Il y avait également un Week-end à 1000 du 4 au 6 juillet 2025, une semaine à 1000 du 18 au 25 juillet 2025 ainsi qu’une semaine à 1000 pages du Pingouin Vert du 7 au 13 juillet 2025.

Voici d’ailleurs mon tout petit bilan de participations pour ce mois de juillet 2025:

  • Challenge Petit Bac 2025 d’Enna: 2 lignes terminées et 3e et 4e lignes en cours
  • Challenge Contes et Légendes 2025 de Bidib 
  • Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2025 de Bidib et Fondant: 1 participations gourmande
  • Challenge Le Tour du Monde en 80 livres 2025 de Bidib: 2 participations avec 2 pays pour le parcours littéraire (Inde et Japon) et 0 pays pour le parcours illustré
  • Challenge 2025 sera classique aussi! de Nathalie: 1 participation
  • Challenge Les Étapes Indiennes 2025 de Hilde: 1 participation
  • Challenge British Mysteries 2025 de Lou et Hilde
  • Challenge Pages de la Grande Guerre de Nathalie
  • AAHM Challenge 2025 d’Enna
  • Challenge Un Mois au Japon 2025 de Lou et Hilde: 1 participation 
  • Challenge Le Mois Italien 2025 d’Eimelle
  • Challenge Jules Verne 2025 de Ta de loi du cine, « squatter » chez Dasola
  • Challenge Le Mois Anglais 2025 de Lou et Titine

Illustration de Carine Hinder (IG)

Le mois prochain, est prévu un premier week-end de RAT avec Les Étapes Indiennes 2025. Je continuerai à piocher des romans dans ma liseuse côté adulte et à découvrir les derniers albums ou romans jeunesse qui ont rejoint nos bibliothèques avec mon mini lutin, celui-ci ayant pratiquement fini de lire Le Phénix et le Tapis volant d’Edith Nesbit (éd. Novel, mai 2025, 304 pages), un roman jeunesse qu’il avait pris dans ses bagages.  En août, se poursuit également le défi estival du challenge British Mysteries 2025, ayant bien envie de lire quelques cosy mystery ou même de me tourner dans ma PAL halloweenesque après avoir été à l’exposition sur Les Fantômes à l’HDE du Var, à Draguignan (déjà bien hâte de plonger dans la nouvelle édition du Challenge Halloween!), même s’il faudra attendre, avec mon mini lutin, le 1er octobre pour la parution du tome 4 de Brume, La Nouvelle Sorcière (éd. Glénat, octobre 2025, 72 pages), une BD jeunesse. Bon mois d’août, bonnes vacances pour ceux et celles qui en ont et bon courage aux autres!

Point lecture hebdomadaire 2025 #28

En ce début de semaine, voici mon point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures (mais pas nos relectures) de la semaine dernière, ayant également regardé la mini-série en 3-D réalisée en 2025 par Alain Chabat, Astérix et Obélix, Le combat des Chefs

Nos lectures du 7 au 13 juillet 2025:

Des lectures jeunesse:

  • (Roman jeunesse fantasy) La légende de Podkin le Brave, Le Monstre de Cœur Sombre de Kieran Larwood (T3)

Nous avons fini de lire, chaque soir, le tome 3 de La légende de Podkin le Brave, Le Monstre de Cœur Sombre de Kieran Larwood (éd. Gallimard Jeunesse, coll. Folio Junior, juin 2021, 304 pages), un roman jeunesse fantasy à partir de 9 ans et qui vient clore cette trilogie, Podkin, Paz et Pook affrontant une dernière fois les Gorm, leur légende étant racontée plusieurs décennies plus tard par un barde dont la vie est menacée. Comme dans les tomes précédents, les rebondissements s’enchaînent. Un très bon moment de lecture pour mon mini lutin même s’il a trouvé la fin un peu triste! J’en reparle très vite. 

  • (Roman jeunesse fantastique) Le Phénix et le Tapis volant d’Edith Nesbit

Mon mini lutin a commencé à lire Le Phénix et le Tapis volant d’Edith Nesbit (éd. Novel, mai 2025, 304 pages), un roman jeunesse fantastique à partir de 10 ans et paru pour la première fois en 1904 en Angleterre dans lequel il retrouve la fratrie de La dernière fée des sables, les quatre enfants, Anthéa, Cyril, Robert et Jane, découvrant un phénix qui parle et qui leur confie que le tapis du salon est magique. 

Des lectures adulte:

  • (Roman historique) Hollywoodland de Zoé Brisby

J’ai repris au chapitre 22 (p.149) et fini de lire, en e-book, Hollywoodland de Zoé Brisby (éd. Albin Michel, février 2025, 306 pages), un roman revenant sur les derniers mois Peg Entwistle, une jeune actrice avant son suicide du haut de la lettre « H » du célèbre panneau publicitaire dans la nuit du 16 septembre 1932. La jeune femme de 24 ans semble pourtant, quelques mois plus tôt, avoir un avenir prometteur, se liant d’amitié avec deux starlettes et aspirantes comédiennes comme elle: Maggy et Joyce et tombant amoureuse de Joe, un acteur de 30 ans qui commence à se faire un nom à Hollywood, après avoir tout perdu en Oklahoma. Malgré le décompte fatal, je me suis attachée à la courte vie de la jeune femme et de son entourage. En s’inspirant de ce fait divers, l’autrice dresse un portrait sans concessions de Hollywood. Il y est question de l’industrie cinématographique aspirant les rêves et espoirs, de la condition de la femme dans les années 30 et de leur difficile émancipation, de soif de liberté, de seconde chance… Un très bon moment de lecture!

  • (Romance contemporaine) Aristo Clash d’Émilie Parizot

J’ai lu, en e-book, Aristo Clash d’Émilie Parizot (éd. Autoédition, mai 2025, 322 pages), une romance contemporaine « enemies to lovers » entre Vivienne Montgomery, héritière londonienne de 24 ans d’une maison de joaillerie réputée et Ruben Hale, nouveau responsable de la communication digitale de 26 ans qui vient d’être recruté pour moderniser la marque. Mais chacun cache des secrets. Et si les apparences étaient trompeuses? J’ai bien apprécié les joutes verbales entre les deux personnages ainsi que leur caractère respectif, que ce soit la jeune femme et son autodérision, en faisant incognito du stand-up dans les bars branchés de Camden ou le jeune homme qui tente de cacher ses origines sociales. Leurs secrets respectifs amènent une tension tant dans leur relation très complémentaire que dans l’avenir de la société familiale. Un bon voire très bon moment de lecture avec cette romance très drôle et rafraîchissante! Vu les rapports houleux entre Victor, le frère aîné de Vivienne et Eleonor, autre riche héritière et meilleure amie de Vivienne, je vois bien un prochain tome sur eux deux. 

  • (Court Roman contemporain) Trois jours en juin d’Anne Tyler

J’ai lu, en e-book, Trois jours en juin d’Anne Tyler (éd. Phébus, mai 2025, 240 pages), un court roman contemporain qui se déroule, comme son titre l’indique, sur trois jours, à Baltimore, en juin 2020. On y suit Gail, une sexagénaire divorcée depuis de nombreuses années et dont le mariage de son unique fille, Debbie, est sur ce point d’avoir lieu. Le temps d’un week-end (la veille, le jour même et le lendemain du mariage), sa solitude qui lui pèse plus qu’elle n’en dit est mise à mal par l’arrivée inopportune de son ex-époux, Max qui débarque chez elle, avec une vieille chatte, ne pouvant aller, comme initialement prévu, chez leur fille dont le futur gendre, Kenneth est sévèrement allergique aux chats. Alors que Debbie apprend la veille du mariage que son fiancé lui a été infidèle, elle accepte de se marier quand même, créant de la colère chez Gail et une réponse bien différente de la part de Max qui l’encourage à lui pardonner. Mais Gail est-elle en droit de réagir ainsi quand on sait les raisons de son divorce? Et si une seconde chance était possible, tant pour leur fille Debbie en tout début de mariage mais également pour ses parents, après leur divorce? Cette tranche de vie décortique les états d’âme de ce couple divorcé, surtout ceux de Gail, entre regrets, remords, non-dits, doutes et difficile équilibre à trouver dans le mariage. La sexagénaire se révèle bien indécise et peu sûre d’elle, malgré son âge, que ce soit dans sa vie privée ou sa vie professionnelle. Il ne se passe finalement pas grand chose dans ce roman au propos assez banal et au style d’écriture qui ne m’a pas emballée plus que cela. 

  • (Roman graphique) Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur de Fred Fordham, d’après Harper Lee

J’ai lu Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur de Fred Fordham, d’après Harper Lee (éd. Grasset, novembre 2018, 288 pages), un roman graphique adaptant et illustrant le roman éponyme d’Harper Lee. On y retrouve l’ambiance du roman, la relation fraternelle de la jeune fille Scout avec son frère aîné Jem et Dill, le mystère inquiétant entourant l’énigmatique voisin Arthur « Boo » Radley qui vit reclus, l’amour filial/paternel avec leur père veuf, Atticus Flinch un Avocat qui va défendre Tom Robinson, un Noir accusé du viol d’une jeune femme blanche pauvre, Mayella Ewell, ce qui va ébranler leur famille face à la haine et au racisme, dans la petite ville ségrégationniste de Maycomb, en Alabama, dans les années 30, pendant la Grande dépression. Une adaptation réussie du roman éponyme et dont j’ai apprécié le graphisme classique, même si je conseille de lire le roman originel avant! J’en reparle très vite.

  • (Roman historique) Les filles de la chocolaterie de Giacinta Cavagna Di Gualdana

J’ai lu, en e-book, Les filles de la chocolaterie de Giacinta Cavagna Di Gualdana (éd. HarperCollins, avril 2025, 480 pages), une saga familiale se déroulant des années 20 à la fin des années 40, en deux parties, avant et après le décès du fondateur de la chocolaterie Zaini, Luigi Zaini en 1938. Historienne de formation, l’autrice s’est richement documenté pour écrire son premier roman mais son style d’écriture est lent et manque de souffle épique. J’ai eu du mal à me plonger dans cette saga qui avait pourtant tout pour me plaire, ayant trouvé le roman laborieux dans sa construction narrative, avec des longueurs ou des répétitions inutiles pour décrire une même scène ou multipliant les (trop nombreux) protagonistes afin d’appuyer le contexte historique, l’Italie fasciste de Mussoloni. Une lecture mitigée, ayant surtout apprécié son côté très gourmand au cœur d’une chocolaterie réputée de Milan et son contexte social et historique!

Cette semaine c’était une Semaine à mille pages organisée par Le pingouin vert sur IG chaque mois tout au long de l’année 2025. Alors combien ai-je lu de pages cette semaine? 1.487 pages lues sans compter les pages jeunesse lues avec mon mini lutin.

 

 

Au fil des pages avec Chârulatâ

Pour une lecture commune proposée par Hilde dans le cadre de son challenge Les Étapes Indiennes 2025, j’ai lu Chârulatâ de Rabindranath Tagoré (éd. Zulma, février 2009, 128 pages), un court roman paru pour la première fois en 1901 sous le titre Le Nid gâché, l’auteur bengali ayant reçu le Prix Nobel de littérature en 1913. Le titre actuel choisi par la maison d’édition est celui repris du film indien de Satyajit Ray sorti en 1964 mais je préfère le titre originel.

Cette courte histoire se déroule dans une riche demeure bengali disposant d’un gynécée, réservée aux femmes. Chârulatâ est une jeune femme mariée, très jeune, depuis de nombreuses années avec Bhupati qui la délaisse pour son travail. Ce couple dont le mariage a été arrangé est sans enfants. Face à l’ennui de son épouse, Bhupati fait venir chez eux son cousin Amal, un jeune étudiant qui rêve d’une carrière littéraire et Mandakini, la femme du frère de Chârulatâ. Très vite, une complicité se crée entre Chârulatâ et Amal qui se retrouvent dans le jardin autour d’un projet d’écriture. L’attirance intellectuelle se transforme alors en passion amoureuse pour la jeune femme. Le drame est-il inéluctable? Une seconde chance est-elle possible pour les époux?

L’auteur dépeint, avec une certaine ironie, l’évolution des sentiments au sein de ce triangle amoureux, au cœur d’une famille élargie, ce qui fit scandale lors de sa parution, même si tout est bien chaste et tout en retenue. Chârulatâ semble acculée, face à un époux distrait, naïf et absorbé dans son travail au sein du journal de langue anglaise qu’il a fondé et à un cousin qui lui témoigne un peu d’attention dont elle n’est pas coutumière et une passion commune pour la littérature. Il y est ainsi question de relation de couple au sein d’un mariage arrangé, de passion, de désespoir amoureux, de jalousie, de la condition de femme à l’époque du Raj britannique, son époux étant plus tourné vers l’Occident – l’Angleterre alors qu’elle, est confinée aux traditions et habitudes culturelles indiennes qui la cantonnent à un rôle d’épouse soumise et qui tente pourtant, au contact du cousin de son mari, de s’émanciper à travers la littérature et l’écriture en se découvrant un certain talent dans la composition de textes, bien plus qu’Amal…

Malgré des réactions souvent exagérées voire théâtrales, la jeune femme se révèle plus attachante qu’il n’y paraît dans une société indienne de la fin du XIXe siècle qui la cantonne à un rôle d’épouse soumise. Elle ne sait pas gérer ses émotions, ses premiers émois amoureux non partagés, entre complicités, malentendus et trahisons. De son côté, Bhupati est très paternaliste plutôt qu’époux, réalisant trop tard que son épouse est devenue une femme. Peut-être qu’in fine cela dénonce les mariages arrangés où aucun ne peut s’épanouir. Certains biographes de l’auteur ont vu des éléments autobiographiques dans ce roman, ce dernier ayant été proche de l’une de ses belles-sœurs plus âgées que lui et qui partageait ses goûts littéraires et qui s’était suicidée, à 25 ans, peu de temps après son mariage arrangé avec Mrinalini Devi une fillette de 10 ans alors qu’il avait 22 ans.

Cette lecture m’a permis de découvrir cet auteur dont ce roman est à remettre dans le contexte de l’époque même si malheureusement, en Inde, comme dans d’autre pays, le mariage arrangé des enfants est toujours une triste réalité. J’ai également apprécié le rapprochement intellectuel via le goût de la littérature et de l’écriture et la tentative d’émancipation féminine avant que tout bascule. Pour prolonger ma lecture, j’ai prévu de regarder le film de 1964.

C’est également une participation pour le Challenge 2025 sera classique, le thème de juillet étant les classiques indiens.

Pour d’autres avis sur ce roman: Hilde (IG), Lou, Ewa (IG) et Books&City (IG).

Participation #6 Challenge Les Étapes Indiennes 2025 de Hilde #LC

Participation #8 Challenge 2025 sera classique aussi! de Nathalie #Roman indien

Participation #21 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2025 de Bidib #Inde

 

Point lecture hebdomadaire 2025 #27

En cette fin de semaine, voici mon point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures (mais pas nos relectures) de la semaine dernière qui s’est terminée sur un Week-end à mille.

Nos lectures du 30 juin au 6 juillet 2025:

Des lectures jeunesse:

Nous avons continué de lire, chaque soir, le tome 3 de La légende de Podkin le Brave, Le Monstre de Cœur Sombre de Kieran Larwood (éd. Gallimard Jeunesse, coll. Folio Junior, juin 2021, 304 pages), un roman jeunesse fantasy à partir de 9 ans et qui vient clore cette trilogie, la lutte contre les Gorm n’étant pas finie et la vie du barde est entre les mains des Danseuses d’Os, un contrat ayant mis sur sa tête. Son récit sera-t-il assez convaincant pour rester en vie? L’histoire est toujours aussi addictive et appréciée par mon mini lutin.

Des lectures adulte:

  • (Romance historique) Les Sœurs Beaunier, La rancœur de Charlotte d’Andréa Gray (T3)

J’ai lu, en e-book, le tome 3 des Sœurs Beaunier, La rancœur de Charlotte d’Andréa Gray (éd. Autoédition, avril 2025, 312 pages), une romance historique se déroulant en 1840, en Angleterre. Souhaitant contrecarrer tous les projets d’un mariage prestigieux dont rêve sa mère qui l’a trahie en lui mentant, pendant 8 ans, sur le sort échu à sa sœur aînée Suzanne passée pour morte, Charlotte Beaunier, désormais âgée de 22 ans, n’a désormais qu’un seul objectif pour retrouver sa liberté: ruiner sa réputation. Mais elle est loin de se douter que son premier choix pour y arriver va l’amener à croiser le chemin du scandaleux et dépravé marquis d’Alton, lorsqu’elle s’introduit dans son club le plus sulfureux et libertin de Londres. Ce dernier, âgé de 30 ans, ne vit que pour la vengeance à l’égard de son défunt père et est également prêt à tout pour ruiner son nom, en projetant un mariage avec la plus célèbre des courtisanes de Londres. La rivalité est-elle la seule option possible entre eux deux? Au vu des tomes précédents, je ne m’attendais pas à une romance aussi spicy. Il est question d’émancipation féminine, de séduction et de jeux de pouvoir entre deux personnages qui ne sont pas prêts à s’avouer vaincus. Un bon moment de lecture!

  • (Roman court SF) Sweet Harmony de Claire North

J’ai lu, en e-book, Sweet Harmony de Claire North (éd. Bélial, janvier 2024, 160 pages), un roman court de science-fiction se déroulant dans un futur proche. Harmony Meads tient sa réussite de l’usage des nanotechnologies, ayant souscrit de nombreux abonnements à Fullife, son fournisseur de santé et ses nombreuses extensions onéreuses, tant dans sa vie personnelle, en couple avec Jiannis que dans sa vie professionnelle, agent immobilière à Londres. Mais un matin, l’impensable se produit: elle se réveille avec un bouton sur le visage. Serait-ce le début de la fin? Ce court roman m’a fait penser à un des épisodes de la série Black Mirror. La spirale infernale dans laquelle plonge la jeune femme endettée est bien amenée. Dans cette satire sociétale, il y est ainsi question de la marchandisation de la santé. Un bon moment de lecture!

  • (Romance cosy fantasy historique) Des oiseaux fabuleux dans un ciel victorien d’India Holton

J’ai lu, en e-book, le tome 1 de Love’s Academic, Des oiseaux fabuleux dans un ciel victorien d’India Holton (éd. J’ai lu, mars 2025, 416 pages), un cosy fantasy historique comme le décrit l’autrice se déroulant, en 1890 entre l’Espagne, la France et l’Angleterre. Un concours dont le prix est une chaire est organisé en Angleterre pour capturer un caladrius, un oiseau fabuleux en voie d’extinction qui y aurait été aperçu et mettant en émoi les ornithologues. Parmi eux, Beth Pickering, professeure d’ornithologie à la faculté d’Oxford de 24 ans compte bien réussir à le retrouver la première, si elle arrive à précéder un rival fort agaçant et si séduisant, Devon Lockley, professeur d’ornithologie à l’université de Cambridge. J’ai retrouvé avec plaisir le style d’écriture et l’humour de cette autrice dont j’ai déjà lu sa trilogie Dangereuses Demoiselles. Ici, pas de pirates ni de sorcières mais des ornithologues tout aussi loufoques et impitoyables évoluant à l’époque victorienne, où les bonnes manières (réputation, ombrelles et tasses de thé) sont de mises, tout en devant faire face à des oiseaux fabuleux aussi rares que dangereux et des manigances de la presse et de la SIO. Un très bon moment de lecture! J’en reparle très vite.

Ma lecture en cours

(Roman historique) Hollywoodland de Zoé Brisby

J’ai lu, en e-book, jusqu’au chapitre 22, Hollywoodland de Zoé Brisby (éd. Albin Michel, février 2025, 306 pages), un roman revenant sur les derniers mois Peg Entwistle, une jeune actrice avant son suicide du haut de la lettre « H » du célèbre panneau publicitaire dans la nuit du 16 septembre 1932. La jeune femme de 24 ans semble pourtant, quelques mois plus tôt, avoir un avenir prometteur, se liant d’amitié avec deux starlettes et aspirantes comédiennes comme elle: Maggy et Joyce et tombant amoureuse de Joe, un acteur de 30 ans qui commence à se faire un nom à Hollywood, après avoir tout perdu en Oklahoma. J’apprécie ma lecture même si l’histoire ne peut pas bien se terminer. Il y est question de l’industrie cinématographique, très patriarcal aspirant les rêves et espoirs, de la condition de la femme dans les années 30… 

 

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