Étiquette : Des livres (et des écrans) en cuisine 2025 (Page 1 of 4)

Au fil des pages avec le tome 1 de Bretzel & Beurre salé

J’ai lu, en e-book, le tome 1 de Bretzel & Beurre salé, Une enquête à Locmaria de Margot et Jean Le Moal (éd. Calmann-Lévy, mars 2021, 392 pages), un cosy mystery contemporain, se déroulant dans le petit village fictif de Locmaria, dans le Finistère, près de Quimper. Catherine Wald, divorcée et alsacienne âgée de 51 ans vient s’installer à Locmaria afin de prendre un nouveau départ et ouvrir un restaurant de spécialités alsaciennes qu’elle appelle « Bretzel & Beurre salé ». Mais bien vite, le village se divise autour de l’arrivée de cette étrangère qui a osé acheter un manoir qu’un riche exploitant agricole, Georges Lagadec convoitait depuis plusieurs années. Bon gré mal gré, elle tente de faire sa place, entre jalousies, ragots et animosités. 

Mais lors d’une soirée choucroute, une tablée composée de quatre notables du village est intoxiquée, Jean-Claude Quéré, ancien maire du village décédant le lendemain. Qui a bien pu les empoisonner? Était-ce bien lui la cible de cet empoisonnement ou les autres victimes comme Georges Lagadec et son fils aîné Mathieu? La quinquagénaire n’est pas prête à se laisser intimider et à quitter sa nouvelle ville d’adoption. Parviendra-t-elle à se disculper auprès des gendarmes qui mènent l’enquête? La liste des coupables est longue tant l’ancien maire était méprisable. Pourra-t-elle compter sur ses nouveaux amis, comme le séduisant anglais, Charles Highbury ou son cuisinier nouvellement embauché, Erwann Lagadec?

Cela faisait un moment que j’avais envie de lire ce cosy mystery se déroulant en Bretagne, pour changer de l’Angleterre. Le titre et le résumé du 4e de couverture m’avaient plu, même s’il me rappelait certaines enquêtes d’Agatha Raisin et m’attendant à une ambiance villageoise dans le style des Détectives du Yorkshire par exemple.

Mais malheureusement ma lecture a été très décevante, le récit étant très long à en venir à la partie meurtre (même si j’avais bien conscience qu’il s’agit d’une première enquête d’une série et m’attendant donc à un tome introductif) pour en arriver à une enquête cousue de fil blanc au point que je ne lirai pas les tomes suivants (peu m’importe de savoir l’origine de la richesse inexpliquée de l’héroïne ou le sort réservé à son employé, Erwann Lagadec). Et que dire de l’amateurisme des gendarmes qui ne mettent aucun suspect en garde à vue (pas même l’héroïne pour recel de criminel par exemple) et qui vont même révéler à des journalistes des éléments de l’enquête, faisant fi du principe du secret de l’enquête et de l’instruction! 

Je ne me suis pas attachée aux personnages, tous plus caricaturaux les uns que les autres dans leurs querelles de clocher sans humour ni à l’enquête sans originalité, ayant vu bien trop vite le coupable et même peu crédible (plutôt que d’aller dénoncer le coupable à la gendarmerie, Catherine va tranquillement se baigner dans une crique!). Même la romance naissante de Catherine ne m’a pas emballée, avec un triangle amoureux entre le séduisant anglais, Charles Highbury et le journaliste bourru, veuf et enfant du pays, Yann Lemeur. 

Au vu du titre, je m’attendais à bien plus de passages gourmands. J’en ai toutefois noté quelques très courts comme par exemple le menu unique de la pendaison de crémaillère de son restaurant: « charcuterie, parts de tartes flambées, tartes pour le dessert et bière, le tout à volonté » (p.93), des « kasslers » et « flammekueches », le repas préparé par Catherine: « une tourte à la viande et au riesling avec une salade » (p. 306) ou bien encore typiquement anglais, dans un pub londonien: « une gigantesque part de steak and kidney pie accompagnée d’une assiette de frites et d’une pinte de Bass ale » (p.312).

Pour d’autres avis sur ce premier tome bien plus enthousiastes que moi: MyaRosa et Fondant.

Challenge Petit Bac d’Enna #3 Catégorie Lettre isolée: « & »

Participation #17 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2025 de Bidib et Fondant

Au fil des pages avec Le Restaurant des recettes oubliées

J’ai lu, en e-book, Le Restaurant des recettes oubliées de Hisashi Kashiwai (éd. Nami, avril 2023, 256 pages), un roman contemporain très gourmand et paru pour la première fois au Japon en 2013 et qui avait été proposé, en avril dernier, comme lecture commune pour le challenge Un mois au Japon 2025. Nagare Kamogawa, un ancien policier veuf à la retraite et sa fille Koishi tiennent un restaurant discret, sans enseigne ni menu, à Kyoto mais avec un chat facétieux. Seuls les habitués et ceux qui arrivent à découvrir leur adresse en lisant un court encart publicitaire d’une ligne sibylline paru dans une revue culinaire viennent y déguster de savoureux repas faits maison ou les recruter afin de retrouver un plat qui a marqué intensément leur vie mais dont ils ignorent la recette. 

Ce qui est rare pour moi, je n’ai pas lu d’une traite ce roman mais sur plusieurs jours, l’ayant lu comme si chaque partie était une nouvelle indépendante dans le même univers. En effet, la structure narrative d’une partie à l’autre est similaire en deux temps (deux chapitres): on fait la connaissance d’un client qui se remémore difficilement un plat, d’après ses souvenirs et les émotions qu’il lui évoque encore, tant d’années après, mais sans pouvoir en donner la recette puis celui-ci revient, souvent 15 jours après, afin de déguster le plat ainsi retrouvé. Sera-t-il autant apprécié qu’autrefois? Quelle sera la répercussion future de cette nouvelle dégustation?

C’est ainsi que défilent dans leur bureau d’enquête: un ancien collègue de Nagare pour son plat préféré que lui préparait autrefois sa défunte épouse et que n’arrive pas à refaire sa nouvelle femme, une femme âgée dont la fille est sur le point de se marier pour un plat qu’elle avait mangé lors d’un dîner avec un homme dont elle avait rejeté sa demande en mariage, un homme politique pressé pour un plat ayant marqué son enfance solitaire, une femme de 50 ans pour un plat préparé par son ex-mari qui est gravement malade et dont la vie est comptée, une jeune étudiante de 19 ans pour partager une dernière fois un plat avec son grand-père atteint d’Alzheimer et qu’ils avaient tous les deux dégusté lors d’un voyage de jeunesse et un jeune entrepreneur trentenaire pour un plat cuisiné par sa mère avant qu’elle ne décède lorsqu’il est encore petit.

En lisant le 4e de couverture, j’avais trouvé l’idée intéressante, gourmande et nostalgique mais j’ai trouvé le roman un peu trop répétitif et finalement assez plat (sans mauvais jeu de mots). Il m’a manqué ce petit quelque chose qui fait le charme et la délicatesse de la littérature japonaise. J’ai eu du mal à m’attacher à Nagare Kamogawa et à sa fille Koishi, le premier veuf et dont le deuil perdure malgré les années, la seconde, la trentaine semblant éprise de Hiroshi, un des clients réguliers du restaurant et qui tient lui-même un restaurant de sushis. Derrière leurs gestuels et chamailleries, on ressent pourtant bien l’amour paternel/filial qu’il se voue l’un à l’autre tout comme leur volonté de retrouver les plats si fort émotionnellement pour leurs clients. Mais je n’ai pas trouvé leur présence plus marquante que cela, surtout que tout ce qui aurait pu être vraiment intéressant, à savoir l’enquête culinaire menée par le père est juste rapportée et finalement peu détaillée.

Quant aux clients, j’en ai trouvé certains fort égoïstes, en particulier l’ancien collègue de Nagare (et in fine la condition précaire et peu enviable de la femme japonaise). Il y est ainsi question de non-dits, de solitudes, de malentendus irréparables, de choix de vie déterminée par un plat du passé, de regrets, de remords, de veuvage, de maladie, du poids de la famille, d’épiphanie lors de la redécouverte du plat ainsi retrouvé… 

J’aurai également apprécié découvrir en fin d’ouvrage la recette de ces plats. Une lecture fort gourmande mais qui ne m’a pas plus emballée que cela! Cela ne m’a pas donné envie de lire les suites qui sont depuis parues: Deuxième service et A la carte. Sur un procédé narratif similaire, j’avais lu récemment La Petite Confiserie de l’allée nocturne de Hiyoko Kurisu et dont j’ai bien plus apprécié l’histoire du personnage servant de fil conducteur, Kogetsu. Mais il y a également, par exemple, un autre roman que j’avais repéré il y a un moment mais que je n’ai toujours pas lu avec la possibilité de voyager dans le passé le temps d’un café: Tant que le café est encore chaud de Toshikazu Kawaguchi. 

Pour d’autres avis plus enthousiastes sur ce roman: Nathalie et Hilde.

Participation #8 Un Mois au Japon 2025 de Lou et Hilde #LC

Participation #20 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2025 de Bidib #Japon

Participation #16 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2025 de Bidib et Fondant #Cuisine japonaise

Au fil des pages avec Globe-trotteuses, Le tour du monde de Nellie Bly et Elizabeth Bisland

J’ai lu, en version numérique via ma médiathèque, Globe-trotteuses, Le tour du monde de Nellie Bly et Elizabeth Bisland de Julian Voloj et Julie Rocheleau (éd. Dargaud, octobre 2024, 184 pages), un roman graphique dans lequel Nellie Bly, âgée de 25 ans, décide, en 1889/1890 de battre le record fictif de Phileas Fogg et de faire en moins de 80 jours le tour du monde. Mais elle n’est pas la seule, le patron d’un journal concurrent engage une autre journaliste, Elizabeth Bisland, âgée de 28 ans, en en faire tout autant, mais dans le sens inverse au sien. Qui des deux arrivera à terminer en première ce tour du monde? Et en combien de jours?

Graphiquement, je l’ai trouvé réussi avec une mise en page dynamique et expressive, avec un côté cartoonesque (que ce soit dans le découpage des planches ou l’emploi de caractères différents dans le lettrage…) et accentuant la course contre la montre des deux journalistes et leur détermination à finir la première cet exploit. La construction narrative est très addictive, les étapes de leur parcours respectifs étant parfaitement détaillés, entre avancées et contretemps ainsi que leurs ressentiments. Les deux jeunes femmes poursuivent alors le même objectif, malgré des personnalités fort différentes et face au sexisme et aux enjeux financiers (avec des interventions, parfois malhonnêtes, de leurs employeurs qui ne se contentent pas d’être simples spectateurs, leur facilitant par exemple les passages à la douane ou affrétant des moyens de locomotion…). Même si je sais qui allait l’emporter, j’espérais que les deux arrivent en même temps, Elizabeth Bisland battant elle-aussi le record fictif imaginé par Jules Verne. Un bon voire très bon moment de lecture avec cette BD s’inspirant de faits réels!

Participation #2 Challenge Jules Verne 2025 de de Ta de loi du cine, « squatter » chez Dasola

Participation #15 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2025 de Bidib et Fondant #Cuisines du monde

Pour le Challenge Jules Verne 2025, si ce n’est le pari en lui-même, j’ai noté des bulles avec la rencontre entre Nellie Bly et Jules Verne, à Amiens, lors d’une courte escale en France. J’ai également noté de nombreuses bulles gourmandes, même si parfois, les deux héroïnes avaient l’appétit coupé par les éléments déchaînés ou le stress subi. Malgré le timing serré et parfois l’impossibilité de manger entre deux changements de train, elles ont pu découvrir des spécialités de nombreux pays, sans oublier le café ou du thé comme par exemple le curry en Inde, des mets continentaux ou anglais à bord des paquebots… 

Pour d’autres avis sur ce roman graphique: Eimelle.

La BD de la semaine chez Noukette pour cette semaine

Challenge Petit Bac d’Enna #3 Catégorie Personnes célèbres: « Nellie Bly / Elizabeth Bisland »

Participation #5 Challenge Les Étapes Indiennes 2025 de Hilde #Indes britanniques

Participation #4 Le Mois Anglais 2025 de Lou et Titine #Roman graphique

Participation #5 Le Mois Italien 2025 d’Eimelle #Escale italienne

Participation #18 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2025 de Bidib #Allemagne (scénariste) et Canada (dessinatrice)

Au fil des pages avec Les Souris du Buisson-aux-Mûres, Le Printemps

Nous avons lu Les Souris du Buisson-aux-Mûres, Le Printemps de Jill Barklem (éd. Qilinn Éditions, mars 2024, 32 pages), un album jeunesse à partir de 3 ans et paru pour la première fois au Royaume-Uni en 1980. Dans ce tome, les souris organisent un pique-nique surprise pour l’anniversaire du petit Wilfred Toadflax. Le jeune souriceau se sent délaissé depuis qu’il s’est levé et découvert parmi ses cadeaux une flûte.

Je pense qu’il vaut mieux commencer par ce tome car il présente les différentes familles de souris vivant au Buisson-aux-Mûres et qu’on avait découvert avec le tome automnal. C’est tout aussi mignon et gourmand que les autres histoires saisonnières. Les illustrations alternent en effet avec des passages à l’intérieur des foyers des souris, la nourriture n’étant jamais loin ou en pleine nature ici printanière. Nous avons d’ailleurs depuis découvert un autre tome, celui sur La Mer (éd. Qilinn Éditions, avril 2025, 32 pages).

Pour d’autres avis sur ce tome printanier: Syl.

Participation #1 Le Mois Anglais 2025 de Lou et Titine #Album jeunesse

Participation #11 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2025 de Bidib #Royaume-Uni (Angleterre)

Challenge Petit Bac d’Enna #3 Catégorie Animal: « Souris »

Participation #14 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2025 de Bidib et Fondant #Goûter d’anniversaire

Au fil des pages avec Mamma Maria

L’été dernier, j’ai lu, en e-book, Mamma Maria de Serena Giuliano (éd. Cherche Midi, mars 2020, 224 pages),  un roman contemporain feel-good qui se déroule en Italie du Sud, sur la côte amalfitaine. Je profite du Mois Italien 2025 pour le chroniquer.

Après une rupture sentimentale dont elle ne semble pas se remettre, Sofia quitte Paris et revient chez elle, dans le petit village côtier italien dans lequel elle a grandi afin de terminer, pour son travail dans une maison d’édition parisienne, la traduction d’un manuscrit. Elle se rend ainsi, chaque jour, dans le petit café tenue par Maria, une veuve âgée. Bientôt, la monotonie du village est secouée par l’arrivée de migrants, au début tenu secrète, Souma, une mère enceinte libyenne et son très jeune fils, Mustafa trouvant refuge chez Franco qui trouvent refuge chez Franco, un veuf retraité sans enfants qui retrouve goût à la vie. Ce secret sera pourtant très vite éventée. Cela fera-t-il évoluer les mentalités au sein du village et créer un élan de solidarité, à l’image de Maria qui va remettre en cause ses préjugés racistes?

Le récit alterne les points de vue entre Sofia et Maria. Il y est ainsi question d’amitiés intergénérationnelles, de tranches de vie familiales, d’entraide, de racisme, de seconde chance, du statut des migrants, de deuil… Certes cela fleure bon l’été avec la vie de village du Sud de l’Italie, avec le point de rassemblement dans le café de Maria, entre bons petits plats, parties de scopa… Mais j’ai trouvé ma lecture bien trop convenue et stéréotypée. Une lecture agréable mais sans plus! Cela m’a surtout donné envie de réécouter Abba et sa chanson « Mamma mia ».

Pour d’autres avis (bien plus enthousiastes que moi): Fondant, Blandine et L’Orouge.

Participation #2 Le Mois Italien 2025 d’Eimelle #Roman contemporain

Challenge Petit Bac d’Enna #3 Catégorie Prénom: « Maria »

Participation #10 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2025 de Bidib #Italie

Participation #13 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2025 de Bidib et Fondant #Cuisine italienne

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