Étiquette : 8-11 ans (Page 1 of 6)

Au fil des pages avec Grimelda Hauchecorne, La souris de Salem

Acheté après avoir succombé à l’illustration de couverture et lu à sa parution en 2022, ce n’est que cette année que j’ai relu avec mon mini sorcier Grimelda Hauchecorne, La souris de Salem de Cassandra O’Donnell et Jean-Mathias Xavier (éd. Flammarion Jeunesse, octobre 2022, 48 pages), un album jeunesse au format à l’italienne et à partir de 7/8 ans, les magnifiques illustrations au charme gothique romantique pouvant impressionner les plus jeunes.

A Salem, de puissantes et méchantes sorcières se réjouissent de la tenue du Sabbat, la fête de la lune de sang, leur permettant de jeter de nombreux sinistres sorts, sauf pour une petite souris, Grimelda Hauchecorne, qui, possédant un cœur, ne peut être leur égale et rivaliser en méchanceté. Parviendra-t-elle à trouver une solution à cette différence qui lui pèse, au cœur des bois entourant Salem? 

Le texte doux, poétique et construit sous forme de conte-randonnée vient atténuer la présence des personnages effrayants (le roi des cauchemars, la fille de l’eau et l’homme-arbre) que rencontrent la petite souris au cœur généreux qui, en tant que sorcière, n’en a pas peur et qui a peu de temps à perdre avec eux, tant elle est obnubilée par sa différence. Il y est ainsi question d’acceptation de soi et des autres, de différence qui devient une qualité et non plus une faiblesse… J’ai particulièrement apprécié les illustrations avec ce charme gothique et suranné, dans un style rappelant l’époque victorienne, Tim Burton ou la fantasy comme Tolkien… Un très bon moment de lecture avec ce conte gothique gentiment effrayant et se terminant sur une jolie morale sur ce que l’on peut faire ou non de son cœur!

Pour d’autres avis sur cet album jeunesse: Lou

Participation #2 Challenge Halloween 2025 de Hilde et Lou #Album jeunesse

Participation # Challenge Contes & Légendes 2025 de Bidib #Conte-randonnée

Au fil des pages avec Le Phare aux oiseaux

Nous avons lu Le Phare aux oiseaux de Michael Morpurgo et Benji Davies (éd. Gallimard Jeunesse, avril 2021, 104 pages), un roman jeunesse joliment illustré pour les 8/12 ans. A sa parution, j’avais immédiatement acheté ce roman d’apprentissage que j’avais gardé de côté afin de le découvrir, ensemble avec mon mini lutin, lorsqu’il serait plus grand. J’avoue que j’avais craqué sur la présence des macareux moine et les noms de l’auteur et l’illustrateur.

Le narrateur de l’histoire revient sur un événement qui a bouleversé sa vie. Une nuit de tempête, Allen, un jeune garçon de 5 ans et sa mère font partie des naufragés sauvés par Benjamin Postlethwaite, le gardien solitaire, bourru et taiseux du phare de l’île aux Macareux, dans les Cornouailles, en Angleterre. Leur goélette venait de New York à destination de Liverpool où vivent les grands-parents paternels du garçon dont le père est décédé. Allen grandit et repense souvent au gardien du phare qui lui avait offert un de ses tableaux de bateaux. Des années plus tard et même s’il n’a jamais eu de réponse aux lettres qu’il lui a envoyé, il décide de le remercier et se rend sur l’île aux Macareux. Y sera-t-il le bienvenu?

Même si l’histoire commence par un naufrage d’un bateau en 1926 et évoque, plus tard, la Seconde Guerre Mondiale, il est avant tout question d’une belle amitié intergénérationnelle entre Allen et Ben, les deux partageant la passion de la peinture et des macareux. Il y est ainsi question de transmission des savoirs (peinture, lecture…) de la  préservation de la Nature et de la protection des oiseaux mais aussi de la relation entre Allen et sa mère… L’histoire s’inspire de la vie d’Allen Williams Lane, le beau-père de l’auteur, qui a fondé la maison d’édition britannique, Penguin Books.

Nous avons également apprécié retrouver le coup de crayon de Benji Davies dont nous avions déjà lu et relu d’autres albums jeunesse quand mon mini lutin était plus jeune comme sa série L’enfant et la baleine ou Dis Ours (des incontournables de nos étagères). Les douces illustrations accompagnent à merveille le récit de retrouvailles en mettant en lumière la Nature sauvage de l’île, sa beauté comme ses dangers ainsi que les liens créés entre les personnages. J’y ai retrouvé les thèmes chers à l’auteur comme une réflexion sur la guerre, la Nature… Un très bon moment de lecture avec ce roman d’apprentissage!

J’ai également noté des passages gourmands, Ben partageant des thés avec les naufragés puis avec Allen lorsqu’il le retrouve adulte. Je coche au passage la case « A boire » de la grille 2025 du bingo du Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine.

Participation #8 Le Mois Anglais 2025 de Lou et Titine #Auteur et illustrateur anglais

Challenge Petit Bac d’Enna #4 Catégorie Animal: « Oiseaux »

Participation #23 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2025 de Bidib #Angleterre

Participation #19 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2025 de Bidib et Fondant #Thé – Bingo « A boire »

Au fil des pages avec L’Étoile du soir

J’ai lu L’Étoile du soir de Siècle Vaëlban (éd. Albin Michel Jeunesse, octobre 2023, 144 pages), un roman jeunesse à partir de 8 ans selon l’éditeur mais que je conseillerai pour les adolescents au vu des thèmes abordés. Chaque soir après l’école, Kinjal, une fillette de 9 ans rentre chez elle, auprès de ses parents et de sa sœur aînée Chadna,  en empruntant un périlleux chemin à travers la montagne qu’elle chérit tant, vivant sur le plateau d’Hemadri, en Inde. Mais son quotidien est bientôt bouleversé: Chadna, sur le point de se marier à 17 ans tombe soudainement malade des fleurs de chair, sa mort étant inéluctable. Comment Kinjal arrivera-t-elle à surmonter cette épreuve? Pourra-t-elle compter sur deux bébés panthères des neiges et une amitié inattendue à l’école?

Il y est ainsi question de quête initiatique, de deuil, de résilience, de famille, de jalousie, de religion à travers les esprits de la montagne, de Nature, de la portée symbolique des noms, de courage… Un très bon moment de lecture avec ce court roman poétique et touchant dont pour une fois je relèverai une citation: « Le vrai courage, c’est de dire au revoir. Si on ne sait pas dire au revoir, on n’ose jamais aimer »!

Enfin, malgré la frugalité de leurs repas en ce début de printemps, j’ai noté quelques passages gourmands lorsque Kinjal est obligée de travailler avec sa mère: pour le déjeuner, « en guise de repas, elles mangent des fruits sur l’étal. L’œuf de dragon, rose et cornu, est le préféré de Kinjal. Elle le colle contre son oreille pour entendre l’esprit de la bête siffler à l’intérieur. Leur cousine prépare du chaï: le lait danse d’une casserole à l’autre, les épices cuisent dans la mousse brune. Trois cuillères de sucre et elles peuvent déguster la boisson réconfortante dans de minuscules tasses en terre cuite » ainsi que les gourdes de lait de chèvre qu’utilise la fillette pour nourrir les bébés panthères des neiges.

Pour d’autres avis sur ce roman jeunesse: Fondant (qui l’a chroniqué comme roman young adult).

Participation #2 Challenge Les Étapes Indiennes 2025 de Hilde #Roman jeunesse

Challenge Petit Bac d’Enna #1 Catégorie Objet: « Étoile »

Participation #10 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2025 de Bidib et Fondant #Cuisine indienne

Au fil des pages avec Lettres d’amour de 0 à 10 (BD)

J’ai lu, en version numérique via ma médiathèque, Lettres d’amour de 0 à 10 de Susie Morgenstern et Thomas Baas (éd. Rue de Sèvres, octobre 2019, 88 pages), un BD jeunesse à la jolie illustration de couverture automnale et qui est une adaptation fidèle du roman éponyme de Susie Morgenstern (éd. L’école des loisirs, coll. Maximax, 1996, rééd. 1998, 210 pages), un roman jeunesse pour les 8/11 ans selon l’éditeur.

Ernest a 10 ans et vit avec Précieuse, sa grand-mère paternelle, après le décès de sa mère le jour sa naissance et le départ de son père 3 jours après. Sa vie est synonyme d’ennui, sans joie de vivre, chaque moment de ses journées suivant une routine bien établie. C’est un très bon élève solitaire et taciturne, parlant peu, lisant beaucoup et sans amis mais beau garçon. Puis un jour, à l’école, l’arrivée d’une nouvelle élève, Victoire, vient chambouler Ernest. Elle déborde d’énergie au sein d’une grande famille unie et bruyante de 14 enfants avec deux parents aimants et bienveillants. Et si le jeune garçon se donnait le droit de vivre pleinement?

J’ai trouvé cette adaptation réussie, retrouvant tous les ingrédients du roman, l’amitié entre Ernest et Victoire, aux antipodes l’un de l’autre et qui donne le coup de pouce au jeune garçon pour tenter de retrouver son père. Il y est question d’amitié, de recherche des origines et du père, d’abandon et de deuil, de relation intergénérationnelle entre un enfant et sa grand-mère, de quête d’identité, du poids des non-dits et et des secrets de famille… Les jolies illustrations de Thomas Baas apportent une touche surannée et survoltée dans les pas de la jeune fille.

Un bon moment de lecture initiatique, optimiste et « feel-good » avec un jeune garçon attachant qui s’ouvre à la vie, laissant derrière lui le poids du passé qui pèse depuis sa naissance sur lui! Comme à la lecture du roman, j’aurai vu la fin autrement, sans le happy end avec son père.

D’autre part, avec la lettre du grand-père de Précieuse écrite du Front que cette dernière ne cesse de lire alors qu’elle est indéchiffrable, il y est question de la Première Guerre Mondiale et du souvenir des êtres disparus. J’ai, enfin, noté de nombreux passages gourmands pour le challenge des Livres (et des écrans) en cuisine, l’éveil à la vie passant également par celui des papilles: fondue bourguignonne, croissants, couscous… 

Pour d’autres avis sur cette BD jeunesse: Enna (qui avait également lu auparavant le roman).

Challenge Petit Bac d’Enna #4 Catégorie Chiffre/Nombre: « 10 »

Participation # Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2024 Bidib et Fondant

Participation #3 Challenge Pages de la Grande Guerre de Nathalie #La fin et les suites de la guerre

Au fil des pages avec Freedom! L’incroyable histoire de l’Underground Railroad

Le mois dernier, dans le cadre de l’AAHM Challenge 2024, j’ai lu Freedom! L’incroyable histoire de l’Underground Railroad de Jennifer Dalrymphe et Justine Brax (éd. Albin Michel Jeunesse, septembre 2021, 91 pages), un documentaire jeunesse grand format à partir de 8 ans selon l’éditeur et qui retrace l’histoire de l’Underground Railroad – le chemin de fer clandestin – était une métaphore d’un chemin d’itinéraires et refuges sûrs emprunté par de nombreux esclaves pour gagner, au-delà de la ligne Mason-Dixon, les États du Nord voire même le Canada, les fugitifs étant aidés en dans leur fuite par d’anciens esclaves, d’Afro-américains libres ou affranchis ou des sympathisants abolitionnistes.

Le fil conducteur du documentaire est celui d’une des grandes figurines historiques de ce mouvement abolitionniste, Harriet Tubman, esclave née en 1820 ou 1822 qui a réussi à s’enfuir puis qui a aidé comme « conductrice » de nombreux esclaves et en étant espionne et infirmière pendant la Guerre de Sécession.

Il y est ainsi question de la construction du réseau, véritable organisation secrète et engagée permettant de venir en aide aux fuyards, de défendre leurs droits et de lutter pour l’abolition de l’esclavage, du gospel, de la loi du 18 septembre 1850 sur les esclaves fugitifs, de la guerre de Sécession et de la victoire des abolitionnistes en 1965 avec la fin de l’esclavage mais qui n’a pas pu empêcher les États esclavagistes d’être ségrégationnistes.

Au détour des pages, nous découvrons d’autres figures historiques qu’Harriet Tubman a ou non rencontrée, comme Mrs Withehall, William Still (fils d’esclaves né libre et gérant la Société contre l’esclavage de Pennsylvanie), Thomas Garrett (un quaker « conducteur » s’étant installé dans le Delaware, un État esclavagiste), des Amérindiens comme les Ottawas sur la route du Canada, Frédéric Douglass (militant abolitionniste), les sœurs Grimké ou bien encore William Lloyd Garrisson (propriétaire du journal The Liberator)…

J’ai beaucoup apprécié la mise en page de ce documentaire. Les illustrations de Justine Brax apportent, en effet, une touche poétique, émouvante et introspective, comme si l’on ouvrait un journal intime avec tout un tas de collages, entre récits s’inspirant essentiellement de la vie d’Harriet Tubman, témoignages et coupures de presse et invitant à poursuivre la réflexion avec les plus jeunes lecteurs.

J’ai également trouvé intéressante la réflexion d’Harriet Tubman sur le parti pris de l’autrice lors de la parution en 1852 de La Case de l’oncle Tom d’Harriet Beecher Stowe et l’impact sociétal que cela a eu dans l’opinion publique. Un documentaire très réussi! Si vous ne l’avez jamais lu, je vous le recommande vivement. De mon côté, j’ai noté les références bibliographiques mentionnées à la fin de l’ouvrage.

Pour d’autres avis: Blandine.

Participation #3 AAHM Challenge d’Enna #Documentaire jeunesse

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