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Au fil des pages avec La mort en face

J’ai lu, en e-book, La mort en face d’Antonio Lanzetta (éd. Mera Editions, novembre 2024, 262 pages), un roman policier contemporain avec une touche de paranormal se déroulant à Salerne et sous-titré « La folie cache parfois de sombres vérités », pour une lecture commune facultative proposée par Eimelle dans le cadre d’Un mois en Italie 2025. Le corps sans vie d’Elena, une étudiante de 19 ans, est retrouvée sur une plage de Salerne. Le commissaire Massimo Trotta est chargé de l’enquête. Il fait appel à Lidia Basso, psychologue, professeure de psychologie à l’université et consultante auprès de la police. Les deux se considèrent comme frère et sœur depuis qu’ils ont été confiés enfants à la même famille d’accueil. Leur enquête les conduit auprès d’un adolescent de 17 ans, Matteo, placé dans un établissement pédopsychiatrique depuis 10 ans, après avoir survécu à la « ferme de l’horreur » et qui dessine, depuis le soir du meurtre, la jeune femme assassinée. Les deux affaires seraient-elles liées?

Je ne m’attendais pas à l’aspect paranormal de l’enquête qui apparaît pourtant dès le premier chapitre et qui m’a fait penser à un mélange entre Sixième Sens et Le Silence des Agneaux. Le roman alterne les points de vue entre le garçon (réalité ou cauchemars?) et Lidia. Les courts chapitres addictifs s’enchaînent, nous plongeant dans le passé sombre, violent, douloureux et traumatique de chacun des protagonistes.  Il y est ainsi question de maladies mentales, de violences intrafamiliales, de résilience, de maltraitance… Un bon moment de lecture dans l’ensemble sous fond de parapsychologie même si j’ai trouvé que la fin ouverte ne répondait pas à toutes les questions laissées en suspens et était un peu précipitée! Peut-être le début d’une nouvelle série policière avec ce duo d’enquêteurs.

Pour d’autres avis sur ce roman policier: Eimelle.

Participation #4 Le Mois Italien 2025 d’Eimelle #LC

Participation # (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2025 de Bidib #Italie

Challenge Petit Bac d’Enna #4 Catégorie Crimes et Justice: « Mort »

Au fil des pages avec Moi, Méduse

J’avais lu le 5e tome de cette collection mythologique: Moi, Méduse de Sylvie Baussier (éd. Scrineo, coll. Mythologie, janvier 2021, 112 pages), un court roman jeunesse à partir de 10 ans avec dans les premières pages de jolies illustrations en noir et blanc de Tristan Gian et qui se place du point de vue des monstres de la mythologie grecque et non des héros mais ne prends le temps de le chroniquer que ce mois-ci.

Très belle jeune fille dont on loue la beauté de la longue chevelure brune ondulée, Méduse ne se sent pas prête à se marier et refuse tout demande au point d’être considérée comme une humaine orgueilleuse, rendant fou de désir Poséidon, un de ses nombreux prétendants dont elle repousse, comme elle peut, les avances et provoquant la jalousie d’Athéna. Mais alors qu’elle est violée par Poséidon dans un temple dédié à Athéna, cette dernière punit Méduse en la transformant en un monstre hideux, sa chevelure devenant des serpents et pouvant transformer en statue quiconque croise son regard.

Comme lors de ma lecture de Moi, Charybde, piégée avec Scylla (éd. Scrineo, coll. Mythologie, février 2022, 111 pages), j’ai, une nouvelle fois, apprécié le parti pris de l’autrice qui se place du point de vue de Méduse, bien plus victime du Destin, des manigances et jalousies des Dieux et Déesses (ici la jalousie d’Athéna et le désir non réciproque de Poséidon) que « monstre » qui pétrifie les hommes de son regard, surtout au regard de la mythologie grecque et des droits de la femme. Persée est son pendant masculin qui, lui en tant que « héros », a le soutien et la protection des divinités, en particulier d’Athéna. Comme dans les autres tomes de cette collection, il y a la fin un petit dossier documentaire sur le mythe de Méduse ainsi qu’un cahier de jeux sur la compréhension de l’histoire. Un bon moment de lecture instructif et qui questionne sur la condition de la femme dans la Grèce antique!

Participation #8 Challenge Contes & Légendes 2025 de Bidib#Mythologie grecque

Challenge Petit Bac d’Enna #2 Catégorie Animal: « Méduse »

Au fil des pages avec Vocation fatale

Avant de commencer à lire le tome suivant et quelques jours après les 50 ans de la Loi Veil du 17 janvier 1975 relative à l’IVG, j’ai eu envie de chroniquer le tome 4 de Monk que j’ai lu il y a déjà plusieurs mois, Vocation fatale d’Anne Perry (éd. 10/18, coll. Grands Détectives, janvier 2000, 509 pages), un roman policier se déroulant à Londres, à la fin des années 1850, quelques mois après le tome précédent.

Monk vient de terminer une affaire bien délicate d’une cliente adressée par Lady Callandra, Mrs Julia Penrose dont la sœur cadette, Marianne Gillepsi a occulté le traumatisme de son viol dont elle a été victime dans le pavillon du jardin de leur demeure. Très vite, l’inévitable conclusion s’impose à Monk. Mais que faire compte-tenu de son impact sur la vie de ces deux femmes qui dépendent du mari de l’aînée?

Là en est son enquête que le détective privé classe à regret lorsque le corps d’une ancienne infirmière de Crimée, Prudence Barrymore est retrouvée au sein du Royal Free Hospital. Qui a bien pu l’étrangler? Lady Callandra qui est une des administratives bénévoles de l’hôpital et qui n’a pas confiance dans l’inspecteur en charge de l’enquête, engage, en effet, Monk. Ce dernier peut rapidement s’appuyer sur Esther Latterly qui va remplacer l’infirmière décédée et ainsi pouvoir enquêter en toute discrétion, au cœur même de l’hôpital. Le groupe s’entraide alors, rejoint un peu plus tard par l’avocat Oliver Rathbone, Esther lui demandant conseil. Et si l’affaire Gillepsi étant liée à la nouvelle?

J’ai, une nouvelle fois, apprécié cette enquête malgré les thèmes lourds abordés et retrouvé le quatuor, en particulier la relation qui se noue entre Monk et Esther, tout en tension et respect réciproque, sous l’œil non dupe de Lady Callandra qui elle-même est sous le charme d’un des médecins mariés de l’hôpital, d’origine étrangère (de Bohême) qui en fait un coupable tout désigné et qu’elle entend innocenter, le Dr. Kristian Beck.

Il y est ainsi encore une fois question de la condition de la femme à l’époque victorienne, que ce soit dans la sphère privée, celle-ci étant dépendante du bon vouloir de son époux et piégée, parfois (ce qui est déjà trop) dans des violences intrafamiliales ou des grossesses non désirées, n’étant pas libre de leur choix, même sur leur propre corps, ou dans la sphère professionnelle, l’accès au métier de médecin étant encore prohibé pour les femmes, ce qui m’a fait penser à la vie du Dr. James Barry, une femme s’étant fait passer toute sa vie pour un homme afin d’exercer le métier de médecin chirurgien dans l’armée britannique au XIXe siècle.

Il y est également question du métier d’infirmière, de la modernisation de la médecine en particulier en chirurgie, avec l’arrivée de nouveaux traitements spécifiques en matière d’anesthésie par exemple et nouvelles pratiques sanitaires qui prennent leur temps pour être généralisés et qui font face à la réticence de certains praticiens, comme ici l’infirmière en chef qui ne voit pas d’un bon œil les nouvelles règles en matière d’hygiène ou le médecin chef Sir Herbert Stanhope, chirurgien réputé mais misogyne ou à la volonté d’autres de se rendre plus humains et modernes comme le Dr. Kristian Beck ou l’infirmière Florence Nightingale… Encore un très bon moment de lecture avec une enquête bien menée et un quatuor toujours aussi perspicace!

Pour d’autres avis sur ce tome 4: Syl.

Participation #1 Challenge British Mysteries 2025 de Lou et Hilde #Roman policier historique

Participation #2 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2025 de Bidib #Royaume-Uni

Au fil des pages avec Désenchantées

Ayant apprécié un de ses romans précédents, Ainsi gèlent les bulles de savon, j’ai lu cet été, en e-book, Désenchantées de Marie Vareille (éd. Charleston, mars 2023, 312 pages), un roman à suspense contemporain se déroulant dans les années 2010, 20 ans après la disparition inquiétante de Sarah Leroy, alors âgée de 15 ans, une des 4 adolescentes surnommées les « Désenchantées » avec Angélique, Morgane et Jasmine.

Au décès de sa mère, Fanny, la sœur d’Angélique, retourne dans son village natal, Bouville-sur-Mer, dans le Pas-de-Calais, sa responsable lui confiant une enquête journalistique sur l’affaire Sarah Leroy, le coupable devant être libéré prochainement. C’est bien à contrecœur que la jeune femme se retrouve à enquêter, accompagnée de sa belle-fille, Lilou qui s’est imposée comme stagiaire lycéenne et dont les rapports avec elle sont conflictuels. Son passé s’entrechoque avec sa vie actuelle. Qu’a-t-elle caché lors la disparition de Sarah pour protéger sa sœur Angélique de poursuites judiciaires?

Ce qui est arrivé à Sarah était-ce une fugue? Un suicide? Un meurtre? Que pouvait cacher cette adolescente timide et sans histoires qui en-dehors du lycée passaient son temps à la piscine, au sein d’une famille recomposée, son père s’étant très vite remariée au décès de sa mère avec Iris qui avait elle-même deux garçons, Eric, de 5 ans son aîné et Benjamin du même âge qu’elle? Ayant perdu tout espoir et n’obtenant le soutien d’aucun adulte qui ne voit pas sa souffrance vécue ou ne veut pas l’entendre, comme sa belle-mère qui la maltraite, pouvait-elle se confier à ses amies? Devant l’insoutenable, comment y survivre et ne pas laisser son agresseur impuni?

Il y est question d’adolescence dans les années 90 (ce qui a donné un côté nostalgique à cette lecture), d’amitié, de deuil, de famille recomposée, de maternité, de résilience sous fond de thriller… La structure du roman est similaire à celui que j’avais précédemment lu de l’autrice, donnant la voix à chacune des Désenchantées et également à la sœur aînée d’Angélique, Fanny et entrecoupées des documents de travail de l’affaire Sarah Leroy de 1992 à 1995. Les allers-retours entre passé et présent accentuent les répercussions sur la vie de celles qui ont « survécu » à l’affaire Sarah Leroy. Très vite, on est pris dans l’engrenage sans espoir dans lequel se sont enfermées les adolescentes.

Tout au long de ma lecture j’ai d’ailleurs eu en tête la chanson de Mylène Farmer même si la fin de ce roman n’est pas aussi sombre que celui du clip-vidéo. Un bon voire très bon moment de lecture même si j’avais repéré bien vite le twist final et que cela aurait sans doute été plus percutant avec une fin moins feel-good au vu des thèmes abordés!

Challenge Petit Bac d’Enna #5 Catégorie Adjectif: « Désenchantées »

Au fil des pages avec Défense et trahison

J’ai lu, fin mars 2024, le tome 3 de Monk, Défense et trahison d’Anne Perry (éd. 10/18, coll. Grands Détectives, 1999, 476 pages), un roman policier se déroulant à Londres, à partir d’avril 1857. Hester Latterly, infirmière personnelle pour quelques semaines du major Tiplady, revoit une amie, Édith, jeune veuve sans fortune qui a dû regagner la demeure familiale, dont le frère aîné, le général Thaddeus Carlyon vient de mourir, tué par sa femme, Alexandra lors d’une soirée chez des amis de longue date, les époux Furnivals, leur fils adolescent étant resté dans sa chambre. Lors de cette soirée à l’ambiance particulièrement tendue et animée, étaient également présents trois autres couples: la sœur cadette de Thaddeus et Édith, Damaris très agitée et son époux Peverell Erskine, le Docteur Hargrave et sa femme ainsi que leur fille Sabella et son mari Fenton Pole.

Mais quel peut être le mobile d’un tel meurtre? Celui avancé ne convainc personne, Alexandra n’ayant pu tuer son mari par jalousie, son époux ayant depuis longtemps une relation adultérine avec Louisa Furnivals sans que cela l’ait insupporté au point de le tuer.

Une nouvelle fois, Esther Latterly, engagée auprès de la mère d’Edith, peut compter sur William Monk, désormais détective privé grâce au soutien de Lady Callandra et sur Oliver Rathbone qui accepte d’assurer la défense de Lady Alexandra Carlyon. J’ai également apprécié que comme dans le premier tome, l’amnésie de Monk joue un rôle dans le déroulé dans l’enquête, Monk recherchant une jeune femme dont il semble épris et qui lui permet d’en découvrir un peu plus sur son passé et celui qu’il est à présent. Le procès tient également une place importante dans ce tome, comme le laissait supposer le titre. Même si j’avais compris le mobile, j’ai apprécié découvrir la façon dont Oliver Rathbone mène le procès et arrive à la même conclusion que moi. 

Il y est ainsi question de la condition de la femme, en particulier des veuves et des enfants, de violences intrafamiliales, de la société victorienne tout en inégalités sociales et apparences de façade au cœur de la haute aristocratie et au sein même du cercle familial, au point de taire l’insoutenable et même d’en être le complice afin d’éviter tout scandale… Encore un très bon moment de lecture avec cette nouvelle enquête qui aborde des thèmes bien sombres et montrant la noirceur de la nature humaine!

Pour d’autres avis sur ce tome 3: Syl.

Participation # Challenge British Mysteries 2024 de Lou et Hilde #Roman policier historique

Participation # (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2024 de Bidib #Royaume-Uni

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