Étiquette : sentiments (Page 1 of 2)

Au fil des pages avec L’écureuil et le printemps

En ce 20 mars 2023, nous avons lu L’écureuil et le printemps de Sebastian Meschenmoser (éd. Minedition, 2009, 64 pages), un album jeunesse à partir de 3/4 ans et joliment illustré. Nous avions laissé l’écureuil, le hérisson et l’ours en pleine hibernation après leur découverte de la neige et nous les retrouvons se réveillant aux premières heures du printemps. Après avoir aperçu une jolie hérissonne, le hérisson se sent amoureux et suit les conseils de son ami l’écureuil afin de prouver sa bravoure pendant que l’ours profite de son côté des plaisirs et bienfaits de la Nature printanière. Le hérisson arrivera-t-il à conquérir le cœur de sa belle?

Il y est question du printemps, du sentiment amoureux et d’amitié. Comme dans L’écureuil et la première neige, l’auteur fait reposer une partie de son intrigue sur la pollution dans la forêt, ce qui nous a rendu bien triste pour l’hérisson. Les illustrations alternant double page sans texte et crayonnés apportent humour et tendresse dans la quête de séduction du hérisson et dans la recherche du parfait déguisement par l’écureuil, très inventif et qui renvoie à Don Quichotte de Cervantes. Encore un bon moment de lecture avec ce trio d’amis à l’innocence touchante!

Participation #17 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Allemagne

Au fil des pages avec La grande fabrique de mots

J’ai lu La grande fabrique de mots d’Agnès de Lestrade et Valeria Docampo (éd. Alice Jeunesse, 2007), un album jeunesse à partir de 6 ans. Dans un monde dystopique où il faut acheter des mots pour les prononcer, il est bien difficile au pauvre Philéas d’ouvrir son cœur à la jolie Cybelle, surtout face au riche Oscar qui a suffisamment d’argent pour parler. Mais une belle déclaration d’amour tient-elle au nombre de mots prononcés?

Le monde dépeint dans cette histoire est bien sombre, la population ne parlant presque pas, les mots étant très chers, renforçant les discriminations sociales entre les pauvres et les riches, ces derniers portant des vêtements avec plein de lettres. Et pourtant, il est encore possible d’aimer sincèrement, par un regard, par un baiser et par quelques petits mots rares mais si précieux qui feront avoir des papillons dans le ventre. Les illustrations de Valeria Docampo complètent à merveille le texte d’Agnès de Lestrade, le rouge (de l’amour) effaçant page après page le marron fade. Un très bon moment de lecture tout en tendresse et en poésie avec cet album jeunesse qui réchauffera le cœur du lecteur avec les premiers émois amoureux de Philéas et Cybelle, malgré la noirceur de leur quotidien!

Challenge Petit Bac d’Enna #2 Catégorie Bâtiment: « Fabrique »

Participation #10 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Argentine (illustratrice)

Au fil des pages avec Un Amour Américain

J’ai lu Un Amour Américain de Daniela Volpari (éd. Marmaille & Compagnie, 2015, 56 pages), un album jeunesse à partir de 6 ans selon l’éditeur. Marqué par son premier amour Laura dont il conserve précieusement une photo, James recherche toute sa vie cette femme aimée le temps d’un après-midi et qu’il ne peut oublier malgré les années, ce qui le ramènera aux États-Unis, après avoir parcouru le monde. En effet, après une carrière de musicien, James finit sa vie dans le Sud des États-Unis. Le fera-t-il en compagnie de Laura?

Les illustrations sont magnifiques et poétiques, nous immergeant dans la vie de James et de ses souvenirs, que ce soit à Shanghaï (et sa rencontre avec le magicien Go), à New York (et la jazz des années 30/40, ayant en tête alors les mélodies de Billie Holliday) ou dans le Sud des États-Unis en compagnie des lucioles dans les champs de coton et de maïs (et le passage gourmand avec le popcorn). Un très bon moment de lecture empreinte de mélancolie et d’une douce nostalgie qui parlera sans doute plus aux lecteurs adultes qu’aux jeunes enfants! L’histoire est finalement bien triste, celle d’un homme perdu dans son passé amoureux.

Participation #87 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #Italie

Participation #40 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2022 de Bidib et Fondant #Maïs/Popcorn

Nos lectures « La Belle et la Bête »

Après avoir lu La Belle et Ganesh lors du RAT des Contes et légendes d’Inde le mois dernier, j’ai eu envie de rédiger un billet thématique sur La Belle et la Bête, le thème du mois d’août du Challenge 2021, cette année sera classique étant « L’Amour ». Finalement je ne fais ce billet qu’en septembre autour de ce conte dont la version la plus connue est celle de Marie-Jeanne Leprince de Beaumont et parue en 1756.

Des versions classiques (texte intégral ou abrégé/adapté):

  • (Recueil de contes) La Belle et la Bête et autres contes

J’ai lu La Belle et la Bête et autres contes (éd. Librio, diff. Flammrion, 2016, 79 pages), un recueil de contes courts et reprenant le texte intégral en commençant par le plus connu de ces contes, La Belle et la Bête.

Un riche marchand, père de six enfants perd toutes ses richesses et part vivre avec eux à la campagne. Un jour, il retourne en ville. Mais en revenant, il se perd et trouve refuge dans un château. Se souvenant que sa fille cadette, Belle lui avait demandé une rose, il en cueille une dans le jardin du château, provoquant la colère de son propriétaire, la Bête. Le marchand l’implore de revoir une dernière fois ses enfants. Pour sauver son père, Belle accepte de vivre auprès de la Bête, malgré sa peur et le dégoût ressenti à la vue de ce monstre. Et si les apparences étaient trompeuses?

Mêlant ambiance surnaturelle et parcours didactique/initiatique d’une jeune femme préparée au mariage, l’autrice apporte une réflexion sur l’Amour, qu’il soit paternel, filial ou marital et partant sur le bonheur et sur ce qu’est une richesse ou bien encore la monstruosité. Elle aborde aussi les thèmes des apparences trompeuses, du mariage, du bonheur et de jalousie (avec les deux sœurs de Belle).

Les contes qui suivent reprennent les mêmes thématiques, en particulier l’éducation de la Vertu au sens du XVIIIe siècle. Étymologiquement associée à des qualités viriles comme le courage et la force morale, la Vertu glisse sémantiquement pour signifier une disposition à faire constamment le bien puis est associée à la femme qui doit être fidèle et chaste au XVIIIe siècle. Elle est le contraire du Vice qui est à proscrire dès le plus jeune âge, dans l’éducation des enfants.

L’autrice était également gouvernante d’enfants de la haute société anglaise. Ce sont des contes moraux où il est question d’éducation des jeunes enfants – fille ou garçon – pour les instruire au mieux selon leur tempérament. Plusieurs des contes mettent scène des jumelles comme dans Belote et Laidronette, la première est si belle qu’elle en oublie de cultiver son esprit et sera aidée par sa sœur pour reconquérir le cœur de son époux. Il est aussi question de distinguer l’amour-passion de l’amour-amitié, la seconde étant à privilégier pour un mariage réussi, la beauté se fanant et l’esprit perdurant. D’autres mettent en scène des jumeaux comme dans Le prince Fatal et le prince Fortuné, les corrections/malheurs subis par le premier afin de remédier à son mauvais caractère de naissance tandis que le second, gâté par la flatterie est devenu méchant alors qu’il était né bon.

  • (Album jeunesse) La belle et la bête de Madame Leprince de Beaumont et Annette Marnat

Après avoir lu La Belle et la Bête et autres contes de Madame Leprince de Beaumont, j’ai enchaîné avec cette version illustrée par Annette Marnat (éd. Flammarion Jeunesse, Père Castor, 2017), un album jeunesse à partir de 5 ans et aux magnifiques illustrations. Le trait délicat et doux d’Annette Marnat accompagne le texte merveilleux où il est question de malédiction, d’amour, de vertu, de jalousie et d’apparences trompeuses. Un très bon moment de lecture!

  • (BD jeunesse) La Belle et la Bête d’Hélène Beney et Dawid

Nous avons également lu La Belle et la Bête d’Hélène Beney et Dawid (éd. Bamboo, 2020) dans la collection « Ma première BD » à partir de 3 ans presque sans texte (à l’exception d’un titre par planche) et qui contient également un petit dossier pour apprendre à dessiner les personnages principaux de l’histoire ainsi qu’une version contée. Les émotions ressenties par Belle qui évoluent au-fur-et-à-mesure de sa relation avec la Bête sont bien rendues, comme celles de la Bête qui se font écho de celles de la jeune femme. Une jolie version pour se replonger dans le conte originel et initiée les plus jeunes lecteurs au format BD!

Des versions revisitées/détournées du conte:

  • (Album jeunesse) La Belle et Ganesh de La Luciole Masquée et Joël Cimarrón

J’avais également lu La Belle et Ganesh de La Luciole Masquée et Joël Cimarrón (éd. Karibencyla, 2009), un album jeunesse à partir de 6 ans et qui est une version revisitée du conte, la Bête étant ici le dieu Ganesh, dieu de la Sagesse et de l’Intelligence accompagné de sa petite souris blanche, Mûshika et le lilas blanc ayant remplacé la rose. J’y retrouve les mêmes thèmes que dans le conte originel, même s’il s’agit avant tout d’amitié que d’amour. Alors que dans l’histoire originelle, les deux méchantes sœurs de Belle font des mariages ratés. Ici, la punition est toute autre et renvoie au folklore hindou. Un bon moment de lecture avec cet album jeunesse aux très jolies illustrations à l’huile! Pour un autre avis sur cet album: Blandine.

Participation #56 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib #Conte classique

Participation #22 au challenge 2021, cette année sera classique de Blandine et Nathalie #Conte classique

challenge 2021 lire au féminin

Participation #56 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice/illustratrice françaises

Participation #7 aux Étapes Indiennes de Hilde et Blandine #Étapes n°6 et 8

Au fil des pages avec Cœur de pierre

Dans le cadre du Halloween Challenge 2019 organisé par Hilde et Lou en duo avec Bidib de Ma Petite Médiathèque les 17 et 27 octobre 2019 pour le Challenge Contes et Légendes au pays d’Halloween 2019, je lis Cœur de pierre de Séverine Gauthier et Jérémie Almanza (éd. Delcourt, 2013), une BD jeunesse à partir de 11 ans.

 Dès l’illustration de couverture, je pense à Tim Burton et Dyonisos. Que de poésie dans le texte en alexandrins et dans les illustrations magnifiques! Mais aussi que de pincements au cœur à la lecture de cette histoire qui parlera à toute personne ayant vécu un chagrin d’amour! Nous suivons un garçon au cœur de pierre dont s’est épris une fille au cœur d’artichaut. Mais cet amour n’est pas réciproque. La petite fille n’a pourtant d’yeux que pour lui, ignorant elle-aussi un autre garçon secrètement amoureux d’elle. De ce trio, qui sortira indemne?

A l’image des illustrations, tour à tour très sombres côté cœur de pierre ou très lumineuses et colorées côté cœur d’artichaut, ce conte onirique est bouleversant. Les plus jeunes lecteurs se feront ainsi une idée du sentiment amoureux et des émotions qui peuvent être ressenties (joie ou souffrance par exemple). Pour les plus grands, cela pourra les renvoyer à leur propre vécu comme, par exemple, à une occasion manquée, lorsque l’un est prêt à aimer mais pas l’autre. Un gros coup de cœur (si je puis dire) pour cette bande dessinée!

Challenge Halloween 2019 de Hilde et Lou

Challenge Petit Bac d’Enna – #10 catégorie Partie du corps: « Cœur »

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