Étiquette : arbre (Page 1 of 2)

Au fil des pages avec L’arbre-lit

Nous lisons L’arbre-lit de Silène Edgar et Gilles Freluche (éd. La Cabane bleue, 2020), un album jeunesse à partir de 3 ans. Ayant grandi, il est temps pour Valentine de changer de lit. Son père lui en fabrique un nouveau avec les branches d’un vieux poirier de leur jardin. L’arbre devenu lit devient conteur d’histoires tirées ou non de ses souvenirs pour la petite fille mais les jours passant, il devient bien triste en constatant qu’il n’a pas été remplacé par un nouvel arbre.

Il se dégage beaucoup de douceur des illustrations. Elles apportent également une touche poétique et imaginaire à travers les petits personnages des histoires racontées par l’arbre-lit. Nous prenons le temps d’identifier les personnages des contes ou classiques de littérature jeunesse. Il y a même des pirates pour le plus grand plaisir du mini lutin. Un bien joli conte écologique sur la transmission et le cycle de la vie sans oublier le plaisir de lire et d’écouter des histoires! En effet, la petite fille grandit avec le soutien de son père et du vieux poirier pour devenir elle-même un maillon actif du respect de la Nature.

Participation #4 Challenge Contes & Légendes 2022 de Bidib #Conte écologique

Participation #13 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #France

Au fil des pages avec Il était un arbre

Cet automne, nous empruntons à nouveau à la médiathèque Il était un arbre d’Émilie Vast (éd. MeMo, 2012), un album jeunesse à découpes, à partir de 2 ans et dans lequel on peut observer un arbre au fil des saisons et ses interactions avec les animaux qui vivent autour de lui.

Comme toujours chez cette autrice, les jolies illustrations sont épurées et poétiques avec trois couleurs utilisées et pleins de détails à observer. Avec un texte minimaliste, nous passons avec enchantement d’une saison à l’autre en suivant les changements de saison qui s’opèrent sur l’arbre et dans le comportement des animaux qui chacun à leur façon dépendent de l’arbre (le cerf qui orne ses bois de fleurs au printemps, les écureuils qui mangent ses fruits en été…). Un très bon moment de lecture en suivant les trous et les empreintes qui nous plongent dans le cycle de la Nature!

Participation #67 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice française

Au fil des pages avec Un peu beaucoup

Après avoir lu C’est mon arbre, nous lisons Un peu beaucoup d’Olivier Tallec (éd. L’école des loisirs, 2020), un album jeunesse à partir de 3 ans. J’ai d’ailleurs préféré cette suite. Nous retrouvons le petit écureuil roux possessif qui se délecte de ses pommes de pin. Il ne cesse de répéter qu’il fait attention à ne pas trop en manger mais sa gourmandise est plus grande au point de détruire son habitat et de compromettre l’équilibre naturel.

Après les thèmes du partage et de la propriété, Olivier Tallec aborde avec toujours le même humour, le respect de l’environnement et la surconsommation. L’écureuil roux est toujours aussi expressif. Un très bon moment de lecture avec cet album jeunesse à la chute hilarante bien que grinçante!

Au fil des pages avec C’est mon arbre

Nous lisons C’est mon arbre d’Olivier Tallec (éd. L’école des loisirs, 2019), un album jeunesse à partir de 3 ans et sa suite, Un peu beaucoup (éd. L’école des loisirs, 2020). Dans une forêt aux couleurs automnales, un écureuil roux égoïste et possessif s’est octroyé un arbre avec ses pommes de pin. Il entend bien protéger son bien de toute convoitise jusqu’à construire un mur protecteur. Et pourtant, cela ne lui suffit pas, l’écureuil commençant à envier ce qui pourrait être au-delà du mur dans lequel il s’est isolé.

Les illustrations de l’écureuil sont très expressives, les mimiques montrant toutes les émotions ressenties: la peur de perdre son arbre, l’égoïsme, l’envie et la jalousie de ce que pourrait avoir les autres… Le texte répétitif et rempli d’humour appuie sur l’attitude complètement loufoque et irrationnelle de l’écureuil qui ne veut rien partager. Il est ainsi question du vivre ensemble, des bienfaits du partage et des travers de l’individualisme et de la propriété. Un bon moment de lecture avec cet album jeunesse à la chute très ironique!

Pause ciné: Mon voisin Totoro

Pendant Un Mois au Japon 2021, nous avons regardé en famille, dimanche dernier, Mon voisin Totoro de Hayao Miyazaki, un film d’animation japonais du Studio Ghibli sorti en 1988 au Japon et en 1999 en France (86 minutes), conseillé à partir de 4 ans.

Deux sœurs, Satsuki et Mei, respectivement âgées de 10 ans et 4 ans, partent s’installer à la campagne avec leur père afin de se rapprocher de leur mère dont la maladie l’oblige à rester à l’hôpital. Leur nouvelle maison est bien délabrée, voire même hantée aux dires d’un petit voisin timide. Les deux sœurs ont peur dans un premier temps des noireaudes – des boules de suie magiques qu’elles sont seules à voir se cacher dans les murs de la maison. Mais très vite elles apprivoisent les lieux et la campagne environnante jusqu’à se lier d’amitié avec d’étranges créatures, les Totoros. Serait-ce une façon pour les deux sœurs de surmonter leur chagrin et leurs craintes vis-à-vis de la maladie de leur mère? En effet, leur mère tarde à revenir à la maison.

L’histoire est une ode au monde de l’enfance, à la Nature et à l’imaginaire. Totoro peut être perçu comme un esprit protecteur de la Nature ou bien comme un ami imaginaire des deux sœurs venant les rassurer alors qu’elles sont seules dans la maison, leur père se plongeant dans son travail ou allant rendre visite à leur mère à l’hôpital. Cette étrange créature bienveillante apparaît souvent à la nuit tombée et les réconforte, toujours à propos, comme par exemple lorsque les deux petites filles attendent sous la pluie, à l’arrêt de bus, leur père tardant de revenir de son travail.

De par cette imaginaire fécond des deux filles, certains passages de l’histoire me font penser aussi à Peter Pan, sans le côté sombre du personnage inventé par James Matthew Barrie en 1911 ou bien encore à Mary Poppins de Pamela Lyndon Travers paru en 1934 lorsque par exemple Totoro s’envole avec son parapluie avec les enfants. Totoro semble alors faire plus partie des rêves des jeunes filles.

Il y est ainsi question d’un Japon rural d’avant – que nous pourrions dater d’après-guerre, dans les années 50, un monde idéalisé et renvoyant aux souvenirs d’enfance du réalisateur (comme la maladie de sa propre mère). Les deux filles sont souvent livrées à elles-mêmes, même si leur père confie Mei à une voisine âgée, Grand-Mère pendant que Satsuki est à l’école. Elles peuvent gambader librement dans la campagne, sans que cela n’alerte plus que cela les adultes, comme par exemple lorsque Mei fugue pour rendre visite à sa mère à l’hôpital. D’ailleurs, cela me fait penser à mes réflexions après la lecture du Japon d’Anno d’Anno Mitsumana, avec ce Japon rural de « Quand il n’y avait pas d’électricité ».

La vie semble douce et tranquille, faite de petits bonheurs simples dans une nature nourricière. En effet, la campagne est un immense terrain de jeux pour les deux filles, laissant libre cours à leur imagination mais aussi un endroit à préserver, avec une dimension magique et onirique comme peuvent l’être chez les enfants les activités de jardinage. Cela se traduit par exemple dans l’impatience des deux filles à voir pousser en une nuit leurs graines. Totoro reprend alors sa dimension d’esprit protecteur, gentil et mignon yokaï de la Nature.

Il y a également de nombreuses références à Alice au pays des Merveilles de Lewis Carroll paru en 1865 et à son adaptation par Disney en 1951. La découverte des Totoros par la plus jeune sœur Mei fait immédiatement penser à Alice suivant le lapin blanc et qui tombe dans le terrier. En effet, Mei court après un petit Totoro blanc et tombe au creux de l’immense camphrier d’une façon très similaire.

La ressemblance est également frappante entre le chat-bus et le chat Cheshire dans Alice, même si Hayao Miyazaki a réfuté cette influence, le chat-bus faisant référence à un Yokaï, le  bakeneko – un chat japonais qui peut changer de forme.

Mais et surtout Hayao Miyazaki a développé un univers propre et typiquement japonais avec des figures et des thématiques que l’on retrouve dans d’autres de ses films comme par exemple l’enfance, la famille, le respect de l’environnement et les noireaudes – des boules de suie magiques – que nous avions également vues dans Le Voyage de Chihiro sorti en 2001. Ici, les noireaudes permettent de créer une passerelle avec le monde imaginaire des Totoros, ces dernières se réfugiant dans le camphrier. Quant au thème de la famille, l’histoire nous montre une famille soudée malgré les épreuves, les deux sœurs pouvant compter l’une sur l’autre, même si comme dans toute fratrie, elles peuvent se chamailler.

J’ai enfin repéré des passages gourmands pour le challenge Des livres (et des écrans) en cuisine: des bentos préparés par Satsuki avant de partir à l’école ou encore les légumes croqués à pleines dents et tout juste cueillis dans les champs par les deux jeunes filles et Grand-Mère.

Nous avons beaucoup apprécié de regarder Mon voisin Totoro. Un très beau film d’animation, poétique et touchant tant pour les petits que pour les grands, chacun pouvant faire sa propre interprétation des Totoros!

Pour illustrer ce billet, j’ai pris des images libres de droits que le Studio Ghibli a rendu disponibles sur son site. N’hésitez pas à y aller si l’univers Ghibli vous plaît car il y plusieurs centaines d’images issues de Mon voisin Totoro et de leurs autres films d’animation.

Pour un autre avis: MissyCornish.

Participation #10 Un mois au Japon 2021 de Hilde et Lou #Film d’animation

Participation #42 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant #Bento

« Older posts

© 2023 JOJO EN HERBE

Theme by Anders NorenUp ↑