Étiquette : albums jeunesse (Page 43 of 143)

Au fil des pages avec Le grand papa et sa toute petite fille

Après l’avoir découvert lors du week-end de la Fête des Pères, nous relisons Le grand papa et sa toute petite fille de Cathy Hors et Samuel Ribeyron (éd. Milan, 2011), un album jeunesse grand format à partir de 5 ans et qui a fait partie de la sélection Maternelle du 24e Prix des Incos en 2013. Il était une fois un géant qui rêvait d’être père pour faire partager à son futur enfant son expérience du monde, de l’immensément grand comme croquer les pommes en haut des arbres ou avoir la tête dans les nuages… Il se projette déjà dans sa vie avec un enfant aussi grand que lui. Mais il devient père d’une toute petite fille qui est sujette au vertige. Reviendra-t-il sur ses envies et désir pour se mettra à sa hauteur, dans l’immensément petit?

Les douces et grandes illustrations sont remplies de petits détails à observer à hauteur d’enfant comme le fait le duo père/fille de l’histoire, l’illustrateur ayant mélangé de la faune et de flore réelle et imaginaire (comme par exemple un artichaut géant ou un papillon avec des ailes en feuilles). Le grand papa découvre tout en l’appréciant le monde minuscule de sa toute petite fille, en laissant sans regrets derrière lui ce qui l’avait projeté de faire avec elle et en partageant d’autres activités comme observer les fourmis.

Au fil des pages, chacun apprenant de l’autre, leur complicité s’épanouit pour leur plus grande joie commune dans l’observation de la Nature. L’histoire fera écho à tout parent en le renvoyant à l’arrivée d’un enfant et sera sans doute plus attendrissante et poétique pour lui que pour le jeune lecteur. Un très bon moment de lecture avec cet album contant de façon poétique la relation entre un père et sa fille et plus largement la parentalité imaginée puis vécue!

Participation #52 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib #Conte moderne

Participation #17 au Challenge Cottagecore 2021 de MissyCornish #Retour aux sources

Challenge Petit Bac d’Enna #11 Catégorie Être humain: « Fille »

Au fil des pages avec Le parfum des grandes vacances

Je lis Le parfum des grandes vacances de Thibault Prugne (éd. Margot, 2019), un album jeunesse grand format à partir de 6 ans.  Une petite fille, Louise passe l’été chez Pépé Léon son grand-père maternel, solitaire et excentrique, loin de la guerre. D’abord un peu intimidée par son grand-père, elle se laisse entraîner dans son univers enchanteur et bucolique, à l’écoute de la Nature et des oiseaux en particulier. Lors de son séjour, elle s’initie à la photographie, prenant en photos son quotidien et fait aussi la connaissance de Gaspard, un jeune garçon dont elle s’éprend et qui est venu avec son père qui travaille sur la construction d’un barrage.

Les illustrations sur des grandes doubles pages sont magnifiques et lumineuses et accompagnent à merveille un texte teinté de nostalgie, de poésie et au charme désuet, en pleine Seconde Guerre Mondiale et pourtant si éloignée d’elle, dans un havre de paix du Sud de la France où le temps semble s’être arrêté mais qui reste fragile et précaire. Portée par les souvenirs de Louise adulte, l’histoire est émouvante et pleine d’innocence et d’insouciance propre à l’enfance.

C’est une aussi une jolie ode à la Nature, Pépé Léon faisant tout pour vivre en harmonie avec elle et la préserver et en initiant sa petite fille à voir la beauté et la poésie que dégage la Nature. Il y est aussi question de romance avec un amour d’été qui marquera également Louise. Mais j’ai surtout été captée par le personnage du grand-père et de son propre combat, son excentricité prenant tout son sens à la fin de l’histoire et du lien qu’il tisse avec sa petite fille. D’ailleurs, cela m’a fait penser au lac de Castillon, dans le Verdon et à son barrage qui lors de sa mise à l’eau en 1948 a englouti le village de Castillon. Depuis, lorsque le niveau de l’eau est bas, on peut voir l’ancien pont Julien.

Coup de cœur pour cet album jeunesse au charme délicat et avec son lien intergénérationnel fort et émouvant! De cet auteur, j’avais également eu un coup de cœur pour Le souffleur de rêves qu’il avait illustré.

Pour d’autres avis sur cet album jeunesse: SorbetKiwi.

Participation #16 au Challenge Cottagecore 2021 de MissyCornish #Retour aux sources

Challenge Petit Bac d’Enna #11 Catégorie Voyage: « Vacances »

Au fil des pages avec Toc, toc, toc

Nous relisons Toc, toc, toc de Tan et Yasuko Koide (éd. L’école des loisirs, 1983, rééd. 1996), un album jeunesse à partir de 3 ans. Trois marmottes sont en train de randonner dans la forêt. Mais elles se perdent lorsque le brouillard se lève. Où vont-elles pouvoir passer la nuit en toute sécurité?

Les illustrations sont douces et accompagnent le texte répétitif avec la succession d’animaux qui viennent se réfugier dans la maisonnette avec les marmottes. La tension est palpable sur les traits des animaux qui a chaque coup porté à la porte ont peur de qui pourrait rentrer, bloquant même la porte avec des bûches. Le suspense est ainsi entretenu jusqu’à ce que nous découvrions le propriétaire des lieux. D’ailleurs, la découverte de la maisonnette en plein brouillard par les marmottes me fait penser à une de mes randonnées dans la vallée des Merveilles lorsque j’avais été prise avec des amis dans l »orage et la joie que nous avions ressenti une fois bien au chaud et en sécurité dans le refuge. Un très bon moment de lecture qui se finit sur une note gourmande et que nous avions déjà lu lors du Mois au Japon 2021!

Participation #54 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant

Au fil des pages avec l’ours, l’élan et le castor

Depuis le mois dernier, nous lisons très régulièrement une série livresque rigolote mettant en scène un ours, un élan et un castor de Nicholas Oldland, un auteur/illustrateur canadien. Nous en avons lu 4 de cette série d’albums jeunesse à partir de 3 ans.

  • Les rameurs

Nous avons commencé par Les rameurs de Nicholas Oldland (éd. Bayard Jeunesse, 2015), un album jeunesse à partir de 3 ans. Trois amis, un ours, un élan et un castor partent faire du canoë. Mais à force de se disputer, ils ne voient pas que la tranquille rivière se transforme en puissant torrent. Parviendront-ils à s’entendre et coopérer en une équipe soudée? Quelle aventure pour ce trio, chacun préférant dans un premier temps faire passer ses envies et intérêts avant ceux du groupe! Le jeune lecteur pourra facilement s’identifier dans leurs maladresses et bêtises qui peut le renvoyer dans son propre apprentissage de vivre en communauté comme à l’école.

  • Un castor très occupé

Nous en apprenons un peu plus sur le castor dans Un castor très occupé (éd. Bayard Jeunesse, 2016), un album jeunesse à partir de 3 ans. Ne prenant jamais le temps de réfléchir avant de se lancer dans ses activités quotidiennes comme couper des arbres ou fabriquer un barrage, le castor finit par commettre la catastrophe de trop: se blesser. Alors qu’il est en convalescence à l’hôpital, il se rend enfin compte qu’il a aussi blessé ses amis, l’élan et l’ours et mis sans dessus dessous la forêt. Parviendra-t-il à se faire pardonner et remettre de l’ordre dans tous les projets entamés? Il est ainsi question de vivre ensemble et de protection de l’environnement.

  • Gros câlin

Cette fois, nous comprenons mieux pourquoi l’ours serrait contre lui un arbre dans Un castor très occupé en lisant Gros câlin (éd. Bayard Jeunesse, 2014), un album jeunesse à partir de 3 ans. En effet, l’ours passe son temps à faire des câlins à tout le monde, même les lapins et surtout aux arbres qu’il affectionne par-dessus tout. Comment va-t-il réagir quand un bûcheron tente de couper le plus grand arbre de la forêt? Comme dans l’histoire précédente, l’auteur fait passer avec humour un message écologique en s’amusant à jouer sur le caractère attendu de l’ours qui se révèle être un animal doux et câlin.

  • À toute vitesse!

Nous finissons par À toute vitesse! (éd. Bayard Jeunesse, 2017). L’auteur reprend une trame identique à celle utilisée dans Les rameurs mais cette fois lors d’une randonnée à la montagne, l’esprit de compétition prenant le pas sur leur amitié jusqu’à ce que l’un d’eux fasse une chute. Il est ainsi question de partage et de vivre ensemble, prendre le temps de partager ensemble cette aventure leur apportant plus de joie que de finir le premier le sentier de randonnée.

A chaque histoire remplie de bons sentiments, il est amusant de retrouver le trio attachant – castor, ours et élan et même un quatrième animal, un petit oiseau qui n’est jamais loin d’eux. Les illustrations sont certes simples et colorées mais les personnages expressifs et nous emmenant au Canada comme lorsque nous avions lu La chasse au caribou de Céline Claire et Sébastien Chebret (éd. L’élan Vert, 2016). De bons moments de lectures accompagnés de rires! Il existe d’autres histoires de ce trio rigolo que j’espère pouvoir dénicher comme Le grand frisson (éd. Bayard Jeunesse, 2017).

Au fil des pages avec Sauvage

Nous lisons Sauvage d’Emily Hugues (éd. Autrement, 2014), un album jeunesse à partir de 5 ans et qui a fait partie de la sélection CP du du 28ème Prix des Incos en 2017. Une petite fille grandit en pleine nature, élevée par les animaux de la forêt qui la protègent. Un jour, des chasseurs la trouvent et la ramènent avec eux. L’enfant sauvage est confiée à un psychiatre et sa femme qui l’adoptent et qui tentent de la réadapter à la vie en société. Mais la petite fille ne rêve que de retourner chez elle. Ne serait-elle pas mieux dans la Nature, comme le chat domestique?

J’avais repéré cet album jeunesse à la médiathèque en ayant été captée par la frimousse de la petite fille sur la couverture. L’histoire se place de son point de vue, son quotidien étant totalement chamboulé par des « bizarreries » que tentent de lui imposer ses parents adoptifs. De petite fille épanouie et heureuse dans la forêt, elle devient apeurée, craintive et malheureuse voire même « monstrueuse ». Elle ne comprend pas ce qu’on attend d’elle. L’autrice interroge sur ce que peut ressentir un enfant en plein apprentissage entre nature/culture, inné/acquis et plus largement sur la question du bonheur, de liberté et du droit à être soi-même. Adulte, nous avons parfois oublié que des choses qui nous paraissent naturelles ont été apprises et répétées maintes fois avant d’être acquises. Un très bon moment de lecture avec cet album jeunesse aux illustrations un brin rétro et au texte court et qui renvoie au mythe de l’enfant sauvage comme Mowgli ou Tarzan ou bien encore d’enfants dits sauvages alors qu’ils étaient en réalité lourdement handicapés et/ou maltraités!

Pour un autre avis sur cet album jeunesse: Bidib.

challenge 2021 lire au féminin

Participation #46 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice britannique

Challenge Petit Bac d’Enna #11 Catégorie Adjectif: « Sauvage »

Participation #15 au Challenge Cottagecore 2021 de MissyCornish #Retour aux sources

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