Étiquette : relation mère-fille

Au fil des pages avec Le tout petit bébé de la rivière

J’emprunte à la médiathèque Le tout petit bébé de la rivière d’Armelle Modéré (éd. Albin Michel Jeunesse, 2017), un album jeunesse à partir de 5 ans (voire plus grand) et abordant l’abandon des petites filles en Inde. Un matin, au bord de la rivière, une vieille éléphante pauvre, Alhadita découvre un nourrisson abandonné, une petite fille qu’elle adopte et appelle Ambu. La petite fille grandit auprès d’elle. Mais un jour, Alhadita se blesse. Sur le chemin de l’hôpital, un autre nourrisson est trouvé et Ambu en apprend plus sur son passé.

Quel thème dur abordé avec beaucoup de douceur par Armelle Modéré! Le destin de nombreuses petites filles en Inde est tragique. Abandonnées dès la naissance, la mort attend la plupart d’entre elles. Celles qui survivent finissent dans des orphelinats et quelques-unes sont adoptées comme Ambu. Le fait que les personnages soient des animaux anthropomorphes atténue cette douloureuse réalité basée, comme le rappelle l’avant-propos, sur d’anciens préjugés et le coût de la dot à payer à la famille lors du mariage d’une fille qui ont malheureusement encore cours en Inde. Il y est aussi question de pauvreté et de l’accès à l’école. Un album jeunesse qui se veut malgré tout optimiste avec cette très jolie relation parent/enfant entre Alhadita et Ambu!

Participation #1 Les Étapes Indiennes 2021 de Hilde #6 Jeunesse indienne

Challenge Petit Bac d’Enna #6 Catégorie Lieu: « Rivière »

challenge 2021 lire au féminin

Participation #7 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Auteure européenne

Participation #24 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant #Thé

Au fil des pages avec Verte

Pour le mercredi BD du Challenge Halloween du 21 octobre 2020, c’est une lecture commune avec Hilde et Blandine avec Verte, l’adaptation de son roman éponyme.

Lors du RAT gourmand d’Halloween, j’ai commencé par Verte de Marie Desplechin (éd. L’école des loisirs, 1996, rééd. 2003), un roman jeunesse à partir de 9 ans. Verte est une jeune fille de 11 ans qui rêve de normalité auprès de ses amis, d’amourette avec Soufi – qui n’est pas non plus insensible et qui ne cesse de lui dire qu’elle lui fait penser à quelqu’un – et d’en savoir plus sur son père qu’elle n’a jamais connu. Mais sa mère, Ursule désespère que Verte n’ait pas encore développé ses capacités de sorcière et s’en plaint régulièrement, dans des échanges tendus au téléphone, avec sa propre mère, Anastabotte. Il est alors décidé qu’Anastabotte initierait Verte tous les mercredis à la sorcellerie. Mais dès le premier mercredi, tout ne se passe pas comme prévu, Anastabotte invitant Soufi pour le goûter.

L’histoire plaisante et rigolote aborde, derrière un fond fantastique et magique, des thèmes qui peuvent interroger de jeunes lecteurs pré-adolescents ou adolescents comme les relations parent-enfant, quête et/ou acceptation de soi, affirmation de personnalité, amitié, premiers émois amoureux… L’originalité de l’écriture tient dans sa construction en roman choral, chaque chapitre étant dédié à un personnage de l’histoire et à son point de vue, sans que cela soit redondant mais valorisant les attentes des uns et des autres (par exemple s’agissant de la famille monoparentale: difficulté d’être mère célibataire, recherche du père inconnu et secrets de famille). La fin de l’histoire peut même se suffire à elle-même. Mais j’enchaîne avec les tomes suivants, Pome et Mauve et son adaptation en BD jeunesse. Un très bon moment de lecture en compagnie de Verte, de sa famille et de ses amis, avec une préférence pour le roman.

Puis je lis son adaptation en BD jeunesse, Verte de Marie Desplechin et Magali Le Huche (éd. Rue de Sèvres, 2017). L’histoire est fidèle au roman même si je ne retrouve pas cette écriture chorale, la BD retraçant l’intrigue sous le seul point de vue de Verte.

Même si les personnages sont différents de ce que j’avais imaginé, surtout la grand-mère (où sont passés sa tenue extravagante et son rouge à lèvres bien voyant?), j’ai bien apprécié la version BD d’Ursule tellement impatiente de voir sa fille devenir sorcière.

Pour d’autres avis sur le roman jeunesse: Blandine et Lou et sur la BD jeunesse: Hilde et Blandine.

Logo, Challenge Halloween 2020, sorcières

Challenge Halloween de Hilde et Lou #BD Jeunesse-Sorcière

Challenge Petit Bac d’Enna #12 Catégories Prénom et Couleur: « Verte »

Participation #15 au challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant

Au fil des pages avec La tresse

Lors du RAT des Étapes Indiennes du premier week-end de juillet 2020, j’ai lu l’adaptation par l’autrice elle-même, Laetitia Colombani, en album jeunesse de son roman La tresse. Il s’agit de La tresse ou le voyage de Lalita de Laetitia Colombani et illustrée par Clémence Pollet (éd. Grasset Jeunesse, 2018), un album jeunesse à partir de 6 ans.

Dans cette adaptation pour les jeunes lecteurs, l’histoire reprend la partie indienne du roman tout en la développant avec une fin heureuse, à savoir l’histoire de Smita et de sa petite fille âgée de 6 ans, Lalita pour peut-être, au bout, briser la chaîne de leur statut de Dalits – d’Intouchables et de vivre dans de meilleurs conditions de vie comme le droit pour la fillette d’aller à l’école.

En effet, Smita refuse que sa fille subisse les mêmes discriminations et injustices qu’elle et son mari. Elle persuade ce dernier de demander à l’instituteur du village, un Brahmane, d’accepter leur fille dans sa classe. Mais malheureusement Lalita est rabaissée par l’instituteur à son rang d’Intouchable. La seule issue que Smita voit: la fuite sous la protection de Vishnou avec sa fille vers une autre ville du pays où une école pour tous les enfants a été ouverte. Arrivera-t-elle à briser le sort d’ordinaire réservé aux Intouchables, femmes de surcroît? Son mari viendra-t-il les rejoindre?

Les illustrations douces et très colorées tempèrent la dureté de la vie de la famille de Lalita, même si son histoire est moins sombre et plus optimiste que dans le roman puisqu’elle est adaptée pour de jeunes lecteurs. Dans le roman, l’intrigue se termine à la sortie de l’offrande au temple de Vishnou sur une fin ouverte, laissant leur sort entre les mains du lecteur. Du haut de ses 6 ans, Lalita est le personnage qui m’a le plus touché. Battue par l’instituteur pour qui elle n’avait pas sa place à l’école en tant qu’Intouchable, elle donne ses cheveux – cheveux considérés comme sa seule richesse – pour une divinité ou plutôt pour l’amour de sa mère qu’elle suit inconditionnellement malgré sa peur et le silence de cette dernière tout aussi inquiète mais déterminée à lui offrir une vie meilleure.

Cette adaptation permet ainsi d’aborder le système des castes en Inde qui perdure malgré son abolition il y a déjà une cinquantaine d’années et la difficulté que rencontre encore aujourd’hui un trop grand nombre d’enfants dans l’accès à l’instruction et à l’école.

Puis quelques jours plus tard, j’emprunte le roman court, La tresse de Laetitia Colombani (éd. Librairie Générale Française, coll. Livre de Poche, rééd. 2018), son premier roman classé comme roman Feel Good. Il s’agit des destins croisés – qui s’entrelacent comme une tresse – de trois femmes:

  • en Inde, dans le village de Badlapur : Smita (et sa petite fille Lalita), une Dalit – une Intouchable trentenaire et mariée vivant dans la misère et les discriminations subies au quotidien par sa caste inférieure
  • en Sicile, à Palerme : Guilia, célibataire vivant son premier grand amour avec Kamaljit récemment régularisé, la vingtaine et qui travaille dans l’atelier familial, au bord de la faillite, de perruques fabriquées à partir de cheveux humains
  • et au Canada, à Montréal : Sarah, mère divorcée de trois enfants, avocate quadragénaire sur le point d’obtenir une promotion au sein d’un prestigieux cabinet et qui cache à son entourage son cancer du sein.

Pour chaque parcours de vie, il est question de la condition de la femme et plus largement d’une quête de liberté, entre espoirs et incertitudes. Malgré leurs conditions sociales fort différentes, chacune doit faire preuve de courage, de dignité et d’adversité envers les discriminations subies, que ce soit des discriminations dues à leur origine, à leur sexe ou à la maladie. Ce roman se lit facilement, en quelques heures, passant d’une vie à l’autre à chaque chapitre, sans pour autant qu’aucune ne se croise. Un lien unit pourtant ces trois femmes, un lien qui était résumé par une carte du monde dans la dernière page de l’album jeunesse et qui se lit en filigrane dans le résumé de la quatrième de couverture.

L’écriture est simple comme dans un Feel Good, l’autrice forçant sur certains caractères des personnages de façon parfois trop répétitive voire même caricaturale. Je pourrai même y voir du cynisme puisque derrière l’offrande payante de Smita et Lalita, le Temple de Vishnou tire profit des cheveux en en faisant commerce.

Ces lectures font partie de l’Étape Indienne n°6 « Politique sociale (corruption, critique de la société…) » et plus précisément n°6.1 « Les Intouchables ». Pour d’autres avis sur le roman: Hilde, Blandine et Nath Sci et pour un autre avis sur l’album jeunesse: Mya Rosa.

étapes indiennes, inde, lectures

Participation #3 aux Étapes Indiennes de Hilde #RAT et #Étape n°6.1

Challenge Petit Bac d’Enna #8 et 9 Catégorie Objet: « Tresse »

Au fil des pages avec J’aime pas les bisous

Nous empruntons à la médiathèque J’aime pas les bisous de Nadine Monfils et Claude K. Dubois (éd. Mijade, 2010), un album jeunesse à partir de 3 ans dont l’illustration de couverture est toute adorable. Une petite fille ne supporte plus les bisous incessant de sa mère et se demande bien qui en voudrait à volonté. Et pourquoi pas adopter un chien?

La première partie de l’histoire nous rappelle de façon simple et rigolote le fait que chaque enfant, même tout-petit, est maître de son corps et que c’est son choix de faire ou non – ou de recevoir ou non – des bisous. Les illustrations pastel de Claude K. Dubois sont toujours aussi jolies que dans les autres albums jeunesse que nous avions pu lire. Un bon moment de lecture même si nous nous attendions pas à une telle chute quelque peu déroutante!

Participation #154 Je lis aussi des albums

Challenge Petit Bac d’Enna #4 Catégorie Mot au pluriel: « Bisous »

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