Étiquette : lecture jeunesse (Page 82 of 193)

Au fil des pages avec Dis-Ours, tu rentres bientôt?

En ce début d’été, nous relisons Dis-Ours, tu rentres bientôt? de Jory John et Benji Davies (éd. Little Urban, 2018), un album jeunesse à partir de 3 ans. Ours est parti seul camper et pêcher, loin de son voisin Canard. A son réveil, lorsqu’il découvre l’absence d’Ours, Canard se sent perdu sans lui. Et hop, il décide d’aller le retrouver. Peut-être que son ami se sent seul aussi et a besoin d’aide.

Encore une histoire rigolote avec ce duo attachant et détonnant! Le duo auteur/illustrateur reprend le schéma narratif et comique de répétition des tomes précédents, même si Canard et Ours sont séparés sur la plus grande moitié de l’histoire. Et bien sûr, j’ai noté les passages gourmands dont les marshmallows. Déjà l’année dernière pour le Mois Anglais, j’avais parlé d’une autre histoire de cette série livresque, Dis Ours, tu dors?, Benji Davies, l’illustrateur, étant Anglais.

Participation #16 au Mois Anglais de Lou, Titine et Cryssilda #Album jeunesse

Participation #32 Challenge A year in England pour les 10 ans du Mois Anglais de Lou, Titine et Cryssilda #Album jeunesse

Challenge Petit Bac d’Enna #11 Catégorie Animal: « Ours »

Participation #62 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant

Au fil des pages avec le tome 1 de la BD Miss Charity

J’emprunte à nouveau à la médiathèque le tome 1 de Miss Charity, L’enfance de l’art de Loïc Clément et Anne Montel (éd. Rue de Sèvres, 2020), l’adaptation en BD du roman éponyme de Marie-Aude Murail, ayant déjà lu les deux l’année dernière.

Ce premier tome reprend la première partie du roman d’apprentissage jusqu’au départ de la gouvernante, la veille des 15 ans de l’héroïne, en ouvrant l’histoire non comme le roman aux 5 ans de Charity mais sur un événement survenu à Londres, en 1886. Alors qu’elle sort furieuse de chez Monsieur Dampf à qui elle a vendu des aquarelles, Miss Charity Tiddler évite de peu l’accident de la circulation et se replonge dans son passé, vers l’âge de 5 ans. C’est à cet âge qu’elle a commencé à élever sa première souris, Miss Petitpas pour rompre sa solitude de fille unique avant d’avoir une véritable ménagerie d’animaux blessés et/ou sauvés (ou non) des mains de la cuisinière. La petite fille est d’ailleurs couverte par sa bonne écossaise Tabitha puis aussi plus tard, à ses 10 ans, à la gouvernante française, Mademoiselle Blanche Legros.

Vivant librement son enfance dans la Nature et les livres, la petite fille grandit selon ses envies, loin des contraintes sociales imposées aux jeunes filles de la haute société victorienne et avec toute une ménagerie d’animaux qui inspireront plus tard ses aquarelles. Nous sommes loin de l’éducation rigoureuse imposée alors aux jeunes filles de son rang. Ici, il est question d’autonomie, de liberté et d’épanouissement personnel qui poseront les fondements de sa vie d’adulte, une jeune femme émancipée.

Comme dans le roman, le thème de la mort est présent et est partie prenante de la vie de l’héroïne et ce dès les premières pages avec une discussion sur la religion entre Charity alors âgée de 5 ans et sa mère. La petite fille a pour amies imaginaires ses petites sœurs décédées avant de les remplacer par sa ménagerie. Les morts nombreuses des animaux recueillis par Charity dans sa nursery sont traitées à hauteur d’enfant et comme objets d’expériences scientifiques, sans l’empathie qu’un adulte y mettrait et bien qu’elle soit effrayée par les histoires terrifiantes de sa bonne Tabitha.

Outre ses recherches scientifiques sur la faune et la flore de son jardin, Charity voue une autre passion aux oeuvres de Shakespeare, les apprenant par cœur.  Il est ainsi aussi question de théâtre, de vie et de passion amoureuse, comme par exemple lorsque Charity s’immisce dans la relation entre sa gouvernante et Herr. Schmal, le précepteur allemand de son cousin.

Je retrouve ainsi dans cette BD jeunesse toute l’espièglerie de la petite fille, sa candeur enfantine tout comme son imagination débordante qui rompe sa solitude et qui assouvit sa curiosité insatiable et sa soif de connaissance, comme cela ressort notamment de sa relation avec Kenneth Ashley qu’elle a rencontré un soir de Noël chez ses cousins et qu’elle croque dans ses dessins sous les traits d’un renard anthropomorphe. Ce n’est d’ailleurs pas le seul à être croqué sous forme d’animaux mais c’est celui qui accapare le plus les pensées de Charity, la relation Charity/Kenneth étant, je trouve, plus appuyée dans cette adaptation en BD.

Les illustrations à l’aquarelle, douces et colorées rappellent celles  naturalistes de Beatrix Potter qui a inspiré cette histoire à Marie-Aude Murail. La mise en page est aérée et dynamique, reproduisant le tourbillon des idées et pensées enfantines de Charity. J’ai trouvé cette adaptation fidèle et réussie au roman originel avec ce petit brin de fantaisie, d’insouciance et de fraîcheur propre au personnage de l’héroïne et aussi avec l’humour déjà présent dans le roman. Un bon moment de lecture avec cet ode à l’enfance, à la Nature et à la lecture et qui appelle à lire les deux tomes suivants, un triptyque étant prévu!

Pour d’autres avis sur ce premier tome: Bidib et Enna.

Participation #15 au Mois Anglais de Lou, Titine et Cryssilda #Adaptation en BD

Participation #31 Challenge A year in England pour les 10 ans du Mois Anglais de Lou, Titine et Cryssilda #Adaptation en BD

Participation #13 au Challenge Cottagecore 2021 de MissyCornish #Les propriétés et jardins dissimulés

Challenge Petit Bac d’Enna #9 Catégorie Être humain: « Miss »

Nos lectures estivales 2021

En ce 21 juin 2021 qui dit Fête de la Musique et aussi Été, nous remettons en avant de nos bibliothèques les lectures estivales. Il y a bien sûr des histoires déjà les années précédentes, d’autres que nous avons découvertes à la médiathèque avant qu’elles rejoignent ou non nos bibliothèques ou bien encore d’autres totalement inédites pour nous (même si déjà parues il y a quelques temps). Ce billet sera ainsi actualisé tout au long de ce printemps au gré de nos lectures sur ce thème. 

Des histoires de vacances à la mer

  • Les souris à la plage d’Haruo Yamashita et Kazuo Iwamura (éd. L’école des loisirs, 1986, rééd. 2020), un album jeunesse à partir de 2/3 ans avec la famille passant une journée à la plage, Papa Souris n’étant pas très rassuré.
  • Bloub bloub bloub d’Yuichi Kasano (éd. L’école des loisirs, 2007, rééd. 2020), un album jeunesse à partir de 2 ans construit en randonnée avec un petit garçon plein d’imagination jouant avec son père dans l’eau
  • La grande aventure d’Ekaterina Trukhan (éd. Marcel et Joachim, 2020), un album jeunesse à partir de 2 ans. Trois amis partent en vacances à la mer et découvrent une bouteille à la mer avec une carte au trésor. Quel trésor trouveront-ils? Une histoire toute mignonne sur l’amitié!
  • La vague de Suzy Lee (éd. L’école des loisirs, rééd. 2020), un album jeunesse sans textes et aux magnifiques illustrations à partir de 2/3 ans avec une petite fille au bord de la mer, jouant avec les vagues pour la première fois et passant par tout un tas d’émotions.
  • Caroline à la mer de de Pierre Probst (éd. Hachette Jeunesse, 1989, rééd. 2011), un album jeunesse à partir de 3 ans. Une aventure estivale drôle et mignonne en compagnie de la petite fille blonde Caroline et de ses amis chats et chiens!
  • Ciao et la mer de Sarah Khoury (éd. Père Fouettard, 2019), un album jeunesse pour les tout-petits, à partir de 2 ans. Ciao, un lapin doudou, part explorer les fonds marin.Un album jeunesse tout doux!
  • le tome 3 d’Ana Ana, Une virée à la mer d’Alexis Dormal et Dominique Roques (éd. Dargaud, 2014), une BD jeunesse pour les 3/6 ans. Ana Ana passe la journée à la mer avec ses doudous. Mais très vite, Baleineau s’éloigne du groupe, souhaitant rencontrer ses congénères.
  • Le bateau de fortune d’Olivier de Solminihac et Stéphane Poulin (éd. Sarbacane, 2017), un album jeunesse à partir de 5 ans et aux magnifiques illustrations à l’huile, avec le premier jour d’été à la mer d’un renardeau-narrateur, de Michao et Marguerite.
  • Graines de sable de Sibylle Delacroix (éd. Bayard Jeunesse, 2018), un album jeunesse magnifiquement illustré et à partir de 3 ans. De retour de vacances à la mer, une petite fille se les remémore avec bonheur et nostalgie en faisant revivre des grains de sable trouvés au fond de ses chaussures avec son frère. Une belle histoire pleine de rêverie enfantine et poétique!

Des histoires de vacances à la montagne

  • Edmond et ses amis, La grande aventure d’Astrid Desbordes et Marc Boutavant (éd. Nathan, 2017, rééd. 2020), un album jeunesse à partir de 3 ans dans lequel nous retrouvons tout l’univers d’Edmond et ses amis. Polka et Hortense, deux souris amies décident de gravir la montagne pour découvrir ce qu’il se cache de l’autre côté. Et en avant l’aventure!
  • Dis-Ours, tu rentres bientôt? de Jory John et Benji Davies (éd. Little Urban, 2018), un album jeunesse à partir de 3 ans, Ours étant parti seul camper, loin de son voisin Canard.
  • Nous avons rendez-vous de de Marie Dorléans (éd. Seuil Jeunesse, 2018), un album jeunesse grand format à partir de 3 ans. Par une belle nuit étoilée d’été, une famille part à travers la campagne puis la montagne pour un rendez-vous spectaculaire.
  • Les mûres d’Olivier de Solminihac et Stéphane Poulin (éd. Sarbacane, 2017), un album jeunesse à partir de 5 ans et dans lequel nous retrouvons les personnages de l’album jeunesse précédent, Le Bateau de fortune, à la fin de l’été, au moment du départ, se remémorant déjà les souvenirs passés de leurs vacances à la montagne. Un très joli album jeunesse!
  • Camping sauvage de Julia Woignier (éd. Seuil Jeunesse, 2019), un album jeunesse à partir de 3 ans. Les animaux de la forêt partent randonner, sacs-à-dos et tentes avec eux et ainsi découvrir la montagne. Mais surpris par la tempête, ils font une rencontre qui va donner un tournant à leurs vacances.

Des histoires de vacances avec les grands-parents

  • Le secret du potager de Luc Foccroulle et Annick Masson (éd. Mijade, rééd. 2018), un album jeunesse à partir de 3 ans. Lili passe ses vacances d’été à la campagne chez son grand-père passionné par son potager.
  • L’enfant et Grand-Mère de Benji Davies (éd. Milan Jeunesse, 2009, rééd. 2020), un album jeunesse à partir de 4 ans. Noé passe l’été avec sa grand-mère sur une île qu’il décide d’aller explorer. Mais un jour, il est pris dans la tempête.
  • La fête de la tomate de Satomi Ichikawa (éd. L’école des loisirs, 2012), un album jeunesse à partir de 3 ans, avec Hana, une petite fille qui cultive des plants de tomates dans le potager de sa grand-mère.
  • Le parfum des grandes vacances de Thibault Prugne (éd. Margot, 2019), un album jeunesse grand format à partir de 6 ans. Une petite fille, Louise passe l’été chez Léon son grand-père maternel, solitaire et excentrique, loin de la guerre.

Des histoires en colonie de vacances

  • La provision de bisous de Zou de Michel Gay (éd. L’école des loisirs, 2017), album jeunesse à partir de 3 ans. Zou, un petit zèbre part pour la première fois en colonie de vacances, loin de ses parents.
  • Pirateries de Frédéric Maupomé et Stéphane Sénégas (éd. L’école des loisirs, 2004), un album jeunesse à partir de 8 ans. Nicolas écrit dans son journal son quotidien un brin imagé et loufoque en colonie de vacances qui serait rempli de pirates.

Des histoires rafraîchissantes propices à des lectures estivales

  • La grande glissade de l’ours de Richard T. Morris et LeUyen Pham (éd. Albin Michel Jeunesse, 2020), un album jeunesse à partir de 3 ans et qui fera partie de la sélection Maternelle du 33e Prix des Incos en 2022. Au bord de la rivière, un ours tombe dans l’eau et le voilà entraîné dans une étonnante et rafraîchissante aventure.
  • Un orage d’été de Kazuo Iwamura (éd. Mijade, 2016), un album jeunesse à partir de 3 ans avec les trois écureuils, Nic, Nac et Noc surpris par l’orage. Ce sera l’occasion de nouer de nouvelles amitiés.

Au fil des pages avec Le brouillard

Nous lisons Le brouillard de Kyo Maclear et Kenard Pak (éd. La Pastèque, 2017), un album jeunesse à partir de 6 ans. Fauve, une petite fauvette jaune vit sur une île, son passe-temps favori étant d’observer la nature et les humains qui viennent visiter l’île. Mais brusquement, un profond brouillard se lève.  Seul le petit oiseau s’inquiète et alerte, le brouillard s’étendant de plus en plus en même temps que les visiteurs humains disparaissent. Mais un jour, Fauve voit une petite fille à capuchon rouge. Cette dernière verra-t-elle aussi ce brouillard inquiétant? Agira-t-elle avec l’oiseau pour le faire partir?

Les illustrations douces et épurées de Kenard Pak accompagnent avec simplicité et poésie le message écologique de cette histoire via un petit oiseau naturaliste. Il y est bien sûr question d’une amitié naissante entre un petit oiseau et une petite fille mais aussi une prise de conscience des changements climatiques et l’importance de protéger collectivement notre environnement, à l’heure où de nombreux espèces disparaissent. Nous y retrouvons les différents comportements humains: l’ignorance face au changement, l’adaptation sans chercher de solution durable, au point d’oublier ce qui existait avant et les actions communes possibles… Un très bon moment de lecture avec cette histoire philosophique et écologique!

Challenge Petit Bac d’Enna #10 Catégorie Météo: « Brouillard »

Au fil des pages avec Le grand voyage de Mademoiselle Prudence

Je lis Le grand voyage de Mademoiselle Prudence de Charlotte Gastaut (éd. Flammarion Jeunesse, coll. Père Castor, 2010), un album jeunesse grand format et avec des découpes à partir de 6 ans. Alors que sa mère la presse de ranger sa chambre et de mettre ses chaussures pour sortir, Prudence, une petite fille débordant d’imagination ne l’écoute pas, bien trop plongée dans un voyage imaginaire.

Et je m’évade avec elle dans son monde de rêves, chaque double page projetant la petite fille dans des aventures oniriques et grandioses, que ce soit une forêt ou au fond de l’eau par exemple. Prudence transforme les éléments de son quotidien pour les intégrer à ses rêveries, mettant en éveil tous ses sens comme par exemple en dégustant des cerises, en jouant sous la pluie, en écoutant non plus le discours de sa mère mais le sien. D’ailleurs, le texte mis en page de manière oppressante disparaît, la petite fille se sentant ainsi libérée du poids des ordres et réprimandes qui pèsent sur elle. Prudence se met dans sa bulle salvatrice peuplée de personnages fictifs avant de pouvoir affronter à nouveau la réalité et finir les préparatifs du voyage avec sa mère.

Charlotte Gastaut retranscrit à merveille ces moments de tension entre parent/enfant, cette histoire lui ayant été inspirée par sa fille. Dans des illustrations magnifiques, elle s’amuse avec des jeux de découpes et de transparence. Mention spéciale aux pages transparentes qui semblent se décalquer sur les suivantes dans le rêve d’eau de la petite fille.

Après Alice, c’est une bien jolie plongée poétique dans le monde de l’enfance en compagnie de Prudence qui suit non un lapin mais un oiseau rose. Il est rigolo de le repérer au fil des double-pages ainsi que les références aux classiques de la littérature jeunesse. D’ailleurs, Charlotte Gastaut cite dans sa dédicace Alice, Fifi, Max et Jean de la Lune entre autres et glisse également dans les pages de garde ses albums jeunesse précédents. Coup de cœur pour ce « livre-surprises » comme indiqué sur la quatrième de couverture qui plaira tout autant aux enfants qu’aux parents!

challenge 2021 lire au féminin

Participation #43 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice française

Challenge Petit Bac d’Enna #9 Catégorie Voyage: « Voyage »

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