Étiquette : Challenge Contes et Légendes 2021 (Page 4 of 15)

Au fil des pages avec Le grand papa et sa toute petite fille

Après l’avoir découvert lors du week-end de la Fête des Pères, nous relisons Le grand papa et sa toute petite fille de Cathy Hors et Samuel Ribeyron (éd. Milan, 2011), un album jeunesse grand format à partir de 5 ans et qui a fait partie de la sélection Maternelle du 24e Prix des Incos en 2013. Il était une fois un géant qui rêvait d’être père pour faire partager à son futur enfant son expérience du monde, de l’immensément grand comme croquer les pommes en haut des arbres ou avoir la tête dans les nuages… Il se projette déjà dans sa vie avec un enfant aussi grand que lui. Mais il devient père d’une toute petite fille qui est sujette au vertige. Reviendra-t-il sur ses envies et désir pour se mettra à sa hauteur, dans l’immensément petit?

Les douces et grandes illustrations sont remplies de petits détails à observer à hauteur d’enfant comme le fait le duo père/fille de l’histoire, l’illustrateur ayant mélangé de la faune et de flore réelle et imaginaire (comme par exemple un artichaut géant ou un papillon avec des ailes en feuilles). Le grand papa découvre tout en l’appréciant le monde minuscule de sa toute petite fille, en laissant sans regrets derrière lui ce qui l’avait projeté de faire avec elle et en partageant d’autres activités comme observer les fourmis.

Au fil des pages, chacun apprenant de l’autre, leur complicité s’épanouit pour leur plus grande joie commune dans l’observation de la Nature. L’histoire fera écho à tout parent en le renvoyant à l’arrivée d’un enfant et sera sans doute plus attendrissante et poétique pour lui que pour le jeune lecteur. Un très bon moment de lecture avec cet album contant de façon poétique la relation entre un père et sa fille et plus largement la parentalité imaginée puis vécue!

Participation #52 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib #Conte moderne

Participation #17 au Challenge Cottagecore 2021 de MissyCornish #Retour aux sources

Challenge Petit Bac d’Enna #11 Catégorie Être humain: « Fille »

RAT Contes et Légendes d’Inde 2021

Du 2 au 4 juillet 2021, Bidib, Hilde et Blandine coorganisent un marathon de lectures (read-a-thon) autour des Contes et Légendes d’Inde, à la croisée de leurs challenges respectifs, celui des Contes et Légendes et des Étapes Indiennes. Encore de chouettes moments de lecture et d’échange au fil du week-end à venir avec les autres participants!

L’objectif de ce RAT? Lire au moins une lecture en rapport avec des contes et légendes d’Inde. J’en ai déjà emprunté deux à la médiathèque et je vais en récupérer d’autres que j’ai réservés cet après-midi ou demain. Mais pas que. Ce sera aussi l’occasion de partager des gourmandises comme dimanche avec Syl et ses marmitonnes et bien sûr échanger avec les autres participants.

Alors que vais-je lire pendant ce RAT? J’ai prévu de lire des albums jeunesse de contes et légendes d’Inde que j’avais repérés l’année dernière et/ou en début d’année chez Bidib, Blandine et Hilde. Mais avant je vais terminer De l’autre côté du miroir de Lewis Carroll et peut-être continuer le tome 6 des Détectives du Yorkshire, Rendez-vous avec la ruse de Julia Chapman.

  • Contes et récits de l’Inde d’Anna Milbourne et Linda Edwards (éd. Usborne, 2005), un recueil d’histoires jeunesse
  • La Belle et Ganesh de La Luciole Masquée et Joël Cimarrón (éd. Karibencyla, 2009), un album jeunesse à partir de 6 ans (LU)
  • La souris de Vishnou de Muriel Carminati et Frédérick Mansot (éd. Picquier Jeunesse, 2009), un album jeunesse à partir de 6 ans (LU)
  • Savitri la Vaillante, conte de l’Inde de Béatrice Tanaka (éd. Messidor/La Farandole, 1985), un album jeunesse
  • Comptines de Roses & et de Safran de Chantal Grosléziat, Jean-Christophe Hoarau, Aurélia Fronty et Valérie Voyer (éd. Didier Jeunesse, 2011), un album jeunesse accompagné d’un CD avec 28 comptines, berceuses, chants et jeux de doigts d’Inde, du Pakistan et du Sri Lanka
  • Le Livre de la Jungle de Rudyard Kipling et Quentin Gréban (éd. Mijade, 2016, rééd. 2017), un album jeunesse grand format adaptant et abrégeant le roman originel
  • Les veuves de Malabar Hill de Sujata Massey (éd. Charleston, 2020), une aventure de Perveen Mistry, un roman pour la lecture commune du 18 juillet 2021 des Étapes Indiennes (EN COURS DE LECTURE)
  • Le jardin secret, T1 de Maud Begon, d’après Frances H. Burnett (éd. Dargaud, 2021), une BD jeunesse adaptant en diptyque le roman éponyme (LU)

Pour d’autres idées autour de l’Inde (lectures, recettes et autres activités), les autres participantes: Bidib, Hilde, Blandine, Nathalie et Ninijolivre.

Vendredi 2 juillet 2021, je commence la journée en rédigeant mon billet de suivi du RAT et en faisant un petit tour sur les blogs des coorganisatrices (et déjà des lectures qui donnent envie chez elles) puis poursuis de 3 chapitres ma lecture de De l’autre côté du miroir de Lewis Carroll et illustré par Benjamin Lacombe, Alice étant plongée dans une partie d’échec ayant des règles logiques bien fantaisistes.

Dans l’après-midi, je passe récupérer mes réservations dans deux annexes différentes de notre médiathèque et en rajoutant (puisqu’il me restait encore une place sur ma carte et qui me fait de l’œil depuis un moment) Le livre de la Jungle illustré par un Quentin Gréban (un illustrateur que nous apprécions beaucoup). Pendant le trajet de retour en tram, je lis le premier chapitre des Veuves de Malabar Hill de Sujata Massey avec la première Avocate d’Inde, Perveen Mistry qui travaille dans le cabinet de son père dans les années 20.

Plus tard, dans l’après-midi, après l’école et puis après le repas, pour les histoires, nous (re)lisons des albums et BD jeunesse hors thème: Mon bus de Byron Barton (éd. L’école des loisirs, 2014) avec la tournée d’un chauffeur de bus qui voient des chiens et des chats monter et descendre de son bus, le tome 9 de Petit Poilu, Le trésor de Coconut de Pierre Bailly et Céline Fraipont (éd. Dupuis, 2011)…

Vers 23h, je vais dormir après avoir lu deux histoires mettant en scène des dieux hindous et des souris: La souris de Vishnou de Muriel Carminati et Frédérick Mansot que Bidib avait lu et apprécié l’année dernière et La Belle et Ganesh de La Luciole Masquée et Joël Cimarrón que Blandine avait aussi lu et apprécié l’année dernière. Deux bien jolies histoires! Dans la première, il y est question d’un puissant Maharajah indigne de sa fonction et passant tout son temps sur un superbe train électrique offert par les Anglais plutôt que de s’occuper des affaires de son royaume ni même de sa nièce et de son neveu. Les deux enfants rejetés et bien seuls demandent de l’aide à Vishnou, dieu protecteur et bienveillant. De petites souris espiègles redonneront-elles le sourire aux deux enfants? Je retrouve tous les ingrédients d’un conte traditionnel dans un décor indien et de biens jolis passages gourmands. De même dans la seconde qui est une revisite du conte La Belle et la Bête, la Bête étant ici le dieu Ganesh, dieu de la Sagesse et de l’Intelligence.

Samedi 3 juillet 2021, après le petit déjeuner, je lis le tome 1 du Jardin secret de Maud Begon, d’après Frances H. Burnett (éd. Dargaud, 2021), une BD jeunesse que Blandine a lu également récemment. Pendant ce temps-là, un mini lutin pourtant pas encore en vacances est allé chiper son cahier de vacances Pat’Patrouille et a déjà fait bien trop de pages pour la journée. Un bon moment de lecture qui s’ouvre avec le décès des parents de la jeune Mary Lennox du choléra aux Indes britanniques puis son départ en Angleterre chez son oncle vivant dans un manoir au fin fond des landes anglaises et entourés de jardins!

Comme dans le roman éponyme, je retrouve une petite fille qui s’épanouit au contact de la Nature, se faisant des amis avec qui elle partage l’existence d’un jardin secret. Le printemps arrive avec toute la magie enfantine qui l’entoure. J’ai hâte de lire le second tome. Les illustrations de Maud Begon témoignent de la transformation physique de Mary qui rajeunit et devient plus rayonnante au fil des pages. J’en reparlerai dans les jours à venir.

Après le déjeuner, petit tour chez les autres participantes, Ninijolivre nous ayant rejointes ce samedi sur Insta. De chouettes et jolies lectures autour des contes d’Inde aussi chez elles! Contrairement à Hilde et Bidib, nous n’avons pas de pluie propice à la lecture et c’est une belle journée très ensoleillée.

Pendant le dernier cours de l’année de baby tennis pour mon mini tennisman, je reprends ma lecture du tome 6 des Détectives du Yorkshire de Julia Chapman commencé en début de semaine. Je passerai également ma soirée en compagnie de Samson et Delilah (en mode infiltration, alias Denise) qui se retrouvent à enquêter sur le maire lors d’une partie de chasse organisée par Rick Procter et le maire de Bruntcliffe. Et pour une fois, pas de vol de moutons pour le moment. Mais le danger guette toujours nos deux détectives.

Entretemps, en fin d’après-midi et pour les histoires du soir, ce sera des relectures d’albums jeunesse très hétéroclites: Papa coin coin! de Rosalinde Bonnet (éd. Circonflexe, 2018), une histoire choupinou avec Apout, un renard polaire adoptant un oison et qui demande conseille aux autres animaux pour devenir un bon père, Mon bus de Byron Barton, Les chiens pirates à la rescousse (éd. Hachette Jeunesse, 2018), une histoire de la Pat’Patrouille reprenant un des épisodes de la série, Drôle de coccinelle d’Alissia Waeles et Angie Aubert (éd. Ebla Jeunesse, 2021), Brindille, une coccinelle pas tout à fait comme les autres partant à la recherche d’une coccinelle comme elle…

Dimanche 4 juillet 2021, je reprends ma lecture au chapitre 12 de Rendez-vous avec la ruse. Une matinée semblable à celle d’hier, mon mini lutin continuant son cahier de vacances, si ce n’est que le temps est grisâtre et même pluvieux.

En fin de matinée, je mets à jour ce billet, réponds à tous vos chouettes commentaires et là catastrophe, bug de mon site suite à une mise à jour d’un plugin… Ouf, me voici de retour pour rajouter quelques photos des lectures d’hier après un déjeuner à base de saucisses mais pas empoisonnées comme dans le tome 4 des Détectives du Yorkshire (poke Hilde).

Finalement, à part quelques chapitres lus ce matin (jusqu’au chapitre 17) et des albums jeunesse en fin d’après-midi, peu de place à la lecture ce dimanche. Nous avons joué un peu à Stardew Valley et le soir, un film pour finir le week-end. Après un petit tour chez les autres participantes, j’ai toutefois noter des idées de lecture. Encore merci pour ce RAT aux coorganisatrices!

Participation #51 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib

Participation #3 aux Étapes Indiennes de Hilde et Blandine #RAT

Au fil des pages avec L’anniversaire

En ce 19 juin 2021, je continue en lecture commune avec Blandine notre plongée dans l’univers fascinant d’Alice au pays des merveilles. Outre les nombreuses versions du texte originel de Lewis Carroll (tant des traductions que des illustrations), cet univers a inspiré aussi tout un tas d’auteurs/illustrateurs. Nous avons donc choisi de lire une histoire qui rappelle les aventures oniriques d’Alice avec L’anniversaire de Pierre Mornet (éd. Autrement, 2013), un album jeunesse à partir de 8 ans et qui me replonge dans le monde de l’enfance avec une petite fille qui rencontre le jour de son anniversaire celle qui deviendra sa meilleure amie.

Parmi des coquelicots, une jeune femme brune s’endort et comme Alice, retombe dans les souvenirs de son enfance, en rêvant du jour d’anniversaire au cours duquel elle a rencontré dans une forêt son double blond, une petite fille de son âge qu’elle veut sauver de la Reine de la Nuit. La petite fille brune sera-t-elle suffisamment courageuse pour la défier au nom de l’amitié?

Les illustrations d’un classicisme envoûtant de Pierre Mornet sont magnifiques et participent à entretenir le mystère de cette rencontre contée dans un texte épuré, poétique et avec une logique irréelle propre aux rêves. Les animaux croisés sont à cet égard très réalistes. Il s’y mêle un doux parfum de magie et de nostalgie dans ce rêve dans un rêve, où chaque jour d’anniversaire de la jeune fille la renvoie à cette première rencontre. Ne s’agit-il alors que de la retranscription enfantine d’une amitié naissante? Ou la petite fille blonde est-elle l’incarnation du moi profond de la jeune femme brune qui se rappelle à elle à chaque anniversaire, bravant ainsi le temps qui passe? Un très bon moment de lecture!

Pour un autre avis: Blandine.

Participation #50 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib

Participation #9 au Challenge Cottagecore 2021 de MissyCornish

Pause ciné: L’ogre de la Taïga

La semaine dernière, la classe de mon mini lutin est allée à la cinémathèque voir L’ogre de la Taïga sorti en France en 2013 et composé de 4 courts métrages d’animation russes (Studio Pilot) à partir de 4 ans mettant en scène, dans des styles différents, des contes slaves indépendants les uns des autres. Les techniques d’animation traditionnelles et le rythme lent peuvent dérouter. Mais les thèmes abordés captent l’attention (la ruse, le mensonge ou encore de la quête du bonheur…).

C’est aussi l’occasion de faire découvrir la culture russe aux plus jeunes. En effet, entre chaque intermède, le narrateur donne des informations rapides sur la Russie et la région dont est issu le conte (drapeau, folkore russe, texte en cyrillique…). D’ailleurs, L’ogre de la Taïga fait partie d’un projet plus vaste de « La montagne des joyaux ».

  • Le chat et la renarde de Konstantin Bronzik (2004)

Un chat fainéant et insupportable est abandonné par son maître dans la forêt. il y fait la connaissance d’une renarde à qui il prétend être le gouverneur de Sibérie. En retour, la renarde lui demande d’être sa femme, voyant en lui un moyen rusé pour mener une vie paisible, sans avoir à se soucier des grands prédateurs de la forêt. Son plan fonctionnera-t-il?

Le duo chat/renarde fonctionne bien. Le chat ne doit sa survie qu’à l’intelligence de la renarde qui arrive par la ruse et la manipulation à avoir de la nourriture de la part des grands prédateurs tels que le loup, l’ours et le sanglier. Cela me rappelle Gruffalo (l’album jeunesse ayant également été adapté en court métrage d’animation que nous avions aussi vu l’année dernière à la cinémathèque). Les mêmes thèmes sont d’ailleurs repris dans le quatrième conte, Gare aux loups!, le hasard (ou pas) du doublage du bouc faisant qu’il s’agit du même doubleur que celui de la souris dans Le Gruffalo, à savoir Pierre Lorgnay.

  • Les trois chasseurs de Sergueï Merinov (2010)

Le géant de la forêt attrape trois chasseurs et leur chien. Ils n’auront la vie sauve que s’ils arrivent, chacun leur tour, à raconter une histoire contenant un animal sans jamais prononcer le nom. Chacun à leur façon, les trois chasseurs parlent du même animal, un lièvre. Le géant le devinera-t-il?

Je crois que c’est le conte que j’ai le plus apprécié, même si les personnages les plus rusés sont les chasseurs. C’est avant tout le jeu des devinettes que j’ai trouvé très imaginatif et qui permet de faire comprendre aux jeunes spectateurs qu’il est possible de décrire un même animal de différentes façons (les dents, la queue ou les oreilles).

  • La petite Khavroshka d’Inga Korjnera (2007)

Après la mort de ses parents, Khavroshka, une petite fille est recueillie avec sa vache par une vieille femme-sorcière qui vit avec ses trois filles. La petite fille devient très vite une domestique maltraitée et jalousée pour sa beauté. Chaque soir, elle se réfugie auprès de sa vache magique, seule véritable amie qui la rattache à ses parents et qui lui permet de faire les dures corvées dont certaines sont irréalisables. Mais la vieille femme se doute de quelque chose et envoie ses filles espionner Khavroshka qui arrive à déjouer la surveillance de deux des trois sœurs, mais pas la dernière, oubliant de lui fermer son troisième œil. 

Ce conte m’a fait penser à Cendrillon. Comme elle, Khavroshka est une souillon orpheline qui deviendra princesse, la fée étant ici la vache protectrice. Il est assez sombre et dur, malgré la fin heureuse, surtout pour les jeunes spectateurs puisqu’on voit la mort des parents de la petite fille emportés dans l’autre monde et que la vache est tuée puis mangée avant de revivre sous la forme d’un pommier. Nous en avions déjà lu une autre version de ce conte, Févronia la douce dans Contes de Russie de Robert Giraud et Sébastien Pelon (éd. Flammarion Jeunesse, coll. Père Castor, 2013) avec la vache magique mais en rendant moins omniprésente la mort des parents de la petite fille.

  • Gare aux loups! de Natalia Berezovaya (2005)

Un bouc se sauve avec un bélier qui était sur le point d’être tué par leur propriétaire pour être mangé. Alors qu’ils cherchent un endroit pour la nuit, ils aperçoivent un feu de camp entretenu par des loups. Finiront-ils manger? Ou arriveront-ils à vivre paisiblement avec leurs prédateurs?

Comme dans Le chat et la renarde, nous retrouvons la même mécanique comique autour d’un duo cette fois bouc/bélier, le bouc faisant preuve de beaucoup de ruse et de courage, rattrapant même la niaiserie du bélier, pour finir plus fort que les loups et même que l’ours appelé en renfort par ces derniers. Une histoire rigolote qui renverse les codes établis entre prédateur/proie!

Pour en savoir plus, n’hésitez pas à aller sur le site des Films du Préau (extraits/photos, jeux et activités…).

Participation #49 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib

Au fil des pages avec Alice au pays des merveilles

Cette semaine, je continue mon aventure onirique et de non-sense en compagnie d’Alice au pays des merveilles avec cette fois la version magnifiquement illustrée par Benjamin Lacombe et traduite dans sa version intégrale par Henri Parisot (éd. Soleil, 2016), un roman jeunesse pour les adolescents, à partir de 13 ans et qui reprend les 12 chapitres du roman originel datant de 1865, grand classique de la littérature jeunesse.

Après avoir suivi par curiosité un lapin blanc dans son terrier, Alice une petite fille se retrouve plongée dans des aventures extraordinaires au pays des merveilles. Comme dans un rêve, l’histoire est faite d’étrangetés, passant d’une scène à l’autre en jouant sur la logique et les sens, avec des personnages plus farfelus les uns que les autres. Il y est question du sens de l’existence, en particulier le délicat passage de l’enfance à l’adolescence (appréhension de son corps, de son être et du monde environnant) mais aussi de la nostalgie de l’enfance et de toute l’imagination propre à cet âge, comme en témoignent les dernières pages du roman avec les réflexions de la grande sœur d’Alice.

J’ai trouvé la traduction d’Henri Parisot plus fluide et moins confuse que celles d’autres traducteurs. D’ailleurs, à la fin du livre, tout un chapitre est consacré au travail de traduction pour rendre lisible les jeux de mots, les homophonies, les mots-valise et devinettes qui certaines resteront à jamais sans réponse, quelle que soit la langue ou bien encore les détournements de comptines enfantines anglaises.

A l’instar d’Alice qui varie dans sa taille tout au long de son aventure onirique et qui l’empêche de se sentir à sa place, il en va de même pour le texte et les illustrations avec une mise en page dynamique et créative avec des changements de police et de taille d’écriture et encore de rabats. Je retrouve alors une mise en page déjà utilisée par Benjamin Lacombe dans Blanche-Neige mais ici de façon plus aboutie. Les illustrations sont de toute taille avec de magnifiques portraits des différents personnages ou en double-page voire même « quatre-page » tout en couleurs ou intégrées dans le texte, de plus petite taille et en noir et blanc et rouge.

Graphiquement, les illustrations de Benjamin Lacombe ont un aspect tout à la fois gothique, surréaliste, enfantin et inquiétant voire même dérangeant et qui accompagnent à merveille (si je puis dire) l’histoire en se focalisant avant tout sur le personnage d’Alice. Alice est représentée à un âge intermédiaire entre l’enfance et l’adolescence, pas toute petite fille comme dans la version de Paku ni tout à fait adolescente. En cela, l’illustrateur s’est appuyé sur l’apparence choisie par John Tenniel dans le roman originel qui lui-même s’est servi d’une photo de référence donnée par Lewis Carroll.

En effet, dans cette édition du conte d’Alice, il est rappelé la genèse du roman, Lewis Carroll ayant inventé les aventures d’Alice pour faire plaisir à une petite fille, Alice Liddell lors d’une sortie en barque sur la Tamise le 4  juillet 1862 et sur le choix de l’apparence de sa petite héroïne, non brune comme Alice Liddell mais blonde comme une autre petite fille de sa connaissance, Béatrice Henley. J’ai, d’ailleurs, trouvé ces rappels historiques fort à propos quand on sait le passé ambigü et malsain qu’a pu entretenir Lewis Carroll avec de toutes jeunes filles qu’il considérait comme des « filles-amies » entretenant avec elles une correspondance riche en jeux de langage et de logique ou en les faisant poser nues dans des séries photos (les plus jeunes ayant à peine 7 ans). L’ouvrage se finit avec des lettres et photos de Lewis Carroll.

Pour une autre version illustrée de ce conte: Blandine avec celle de Valeria Docampo. Et une recette de gâteau « Eat Me » chez Isabelle.

Participation #9 au Mois Anglais de Lou, Titine et Cryssilda #LC / Alice au Pays des Merveilles

Participation #26 Challenge A year in England pour les 10 ans du Mois Anglais de Lou, Titine et Cryssilda #Roman jeunesse

Participation #18 au challenge 2021, cette année sera classique de Blandine et Nathalie #Classique jeunesse

Participation #48 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib

Participation #59 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant #Tea-party

Participation #8 au Challenge Cottagecore 2021 de MissyCornish #Jardin

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