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Point lecture hebdomadaire #38

En cette fin de semaine, voici notre point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures de la semaine dernière (mais pas nos relectures) et ma lecture en cours.

Nos lectures du  18 au 24 avril 2022:

Des lectures jeunesse:

  • (BD jeunesse) Sous les arbres, Le premier printemps de Dav (T4)

J’avais oublié de parler la semaine dernière du dernier tome paru de Sous les arbres, le tome 4: Le premier printemps de Dav (éd. de la Gouttière, 2022), une BD jeunesse joliment illustrée à partir de 5 ans et au format à l’italienne. Pour son premier printemps, un petit marcassin tente, malgré son allergie au pollen, à cueillir avec son père un bouquet pour sa mère. Les illustrations sont toujours aussi réussies que dans les tomes précédents. Encore un coup de cœur pour ce nouveau tome qui aborde avec beaucoup de pudeur et de délicatesse le thème du deuil!

  • (Album jeunesse) Un amour d’ami de Daniel Pinkwater et Will Hillenbrand

Nous lisons Un amour d’ami de Daniel Pinkwater et Will Hillenbrand (éd. L’école des loisirs, 2013), un album jeunesse à partir de 3 ans dont l’illustration de couverture m’a attirée dans les rayonnages de la médiathèque. Un matin, un ours trouve devant sa grotte une carotte puis les jours suivants de plus en plus de carottes. En remerciement, il laisse à son tour à son mystérieux donateur des présents. Et si de cet échange inattendu se nouait une belle amitié? L’histoire est tendre et douce comme les illustrations à l’aquarelle. Un très bon moment de lecture avec cet album joliment illustré!

  • (Album jeunesse) Je ne sais pas comment appeler mon chat de Simon Philip et Ella Bailey

Nous lisons également Je ne sais pas comment appeler mon chat de Simon Philip et Ella Bailey (éd. Little Urban, 2016), un album jeunesse à partir de 3 ans. Une petite fille adopte une chatte mais ne sait comment l’appeler. En réalité il s’agit d’un chat. Une fois le chat disparu, il est amusant de le repérer dissimuler dans les pages en train d’observer la petite fille. Reviendra-t-il chez elle? Aura-t-il finalement un nom? Un bon moment de lecture rigolo avec cet album jeunesse qui a beaucoup plu à mon mini lutin!

  • (Album jeunesse) Le jardin de Basilic, Les fleurs tombent-elles amoureuses? de Sébastien Perez et Annelore Parot (T2)

Nous lisons le tome 2 du Jardin de Basilic, Les fleurs tombent-elles amoureuses? de Sébastien Perez et Annelore Parot (éd. Flammarion Jeunesse, 2021), un album jeunesse à partir de 3 ans autour de la pollinisation. Avec son chat, Basilic est un petit garçon qui adore s’amuser dans son jardin. Un jour, il découvre le jardin recouvert de « neige » toute jaune. Sa mamie Carotte lui explique alors de façon poétique puis plus naturaliste la pollinisation. Un très bon moment de lecture!

  • (Album jeunesse) Le grand changement de François Roussel

Nous lisons Le grand changement de François Roussel (éd. Glénat Jeunesse, 2020), un album jeunesse à partir de 3 ans avec la transformation d’une petite chenille manquant d’estime de soi en papillon. Grâce à ce grand changement qui l’attend et une nouvelle amitié, arrivera-t-elle à s’aimer et ne plus être affectée par les remarques blessantes d’une autre chenille qui n’arrête pas de lui dire qu’elle est moche? Un bon moment de lecture!

Des lectures adultes:

  • (Roman adulte) La saison des roses de Victoria Connelly

J’ai fini de lire La saison des roses de Victoria Connelly (éd. Amazoncrossing, 2017, 344 pages), un roman qui se déroule quelques semaines après le décès de la mère de trois sœurs, Céleste, Évelyne et Gertrude Hamilton. Alors qu’elle ne pensait plus y mettre les pieds, après s’être fâchée trois ans auparavant avec sa mère, Céleste, désormais âgée de 30 ans et récemment divorcée revient dans le manoir de son enfance en bien mauvais état et la roseraie familiale auprès de ses deux sœurs cadettes Évelyne et Gertrude, respectivement âgées de 26 ans et 21 ans. Les trois sœurs parviendront-elles à prendre les difficiles décisions qui leur permettront de conserver le manoir qui a besoin de lourds travaux de rénovation?

Entre souvenirs, rancœurs  et non-dits sur la relation pesante qu’entretenait chaque sœur avec leur mère décédée et qui les a éloignées les unes des autres, l’histoire avance lentement et s’entremêle à des romances pour chacune des trois sœurs. Un moment de lecture agréable avant tout pour cette immersion dans la roseraie familiale et son côté feel-good (comment se construire dans l’ombre d’une mère narcissique et toxique qui même décédée continue de blesser et retrouver son estime de soi) mais moins pour les romances un peu trop lisses et convenues voire mièvres à mon goût (premiers amours, adultère, seconde chance)!

  • (Romans courts adulte) A l’ombre du chardon d’Aki Shimazaki (Cycle 3)

Pendant le week-end, j’ai lu Azami (éd. Actes Sud, 2015, 134 pages), Suisen (éd. Actes Sud, 2017, 162 pages) et Fuki-no-tô (éd. Actes Sud, 2018, 146 pages) à savoir 3 des 5 romans courts composant la troisième pentalogie d’Aki Shimazaki, L’Ombre du chardon, ayant pu en emprunter 4 à la médiathèque à l’exception du deuxième, Hôzuki. J’ai également commencé le dernier tome de cette pentalogie: Maïmaï.

(Roman adulte) Azami d’Aki Shimazaki (T1 du cycle 3)

Dans ce premier tome, il s’agit de l’histoire de Mitsuo Kawano, rédacteur dans une revue culturelle et âgé de 36 ans qui vit à Nagoya avec sa femme Atsuko et leurs deux enfants. Un jour, il croise par hasard (ou non) un ancien camarade de classe qu’il n’avait pas revu depuis 24 ans, Gorô Kida qui lui permet de revoir Mitsuko Tsuji dont il était amoureux lorsqu’il avait 11 ans et qui est devenue une troublante et belle entraîneuse dans un bar le soir en même temps que serveuse dans un café la journée. Bien que formant depuis quelques années un couple sexless avec sa femme, Mitsuo ne l’avait jamais trompée jusqu’à ses retrouvailles avec Mitsuko qui ravivent en lui des désirs et des rêves de jeunesse. Mitsuo choisira-t-il de sauver son mariage ou se laissera-t-il emporter dans la passion avec Mitsuko?

(Roman adulte) Suisen d’Aki Shimazaki (T3 du cycle 3)

Dans Suisen, l’histoire se focalise sur Gorô Kida, désormais âgé de la cinquantaine et qui voit peu à peu sa vie basculer. Fier d’être président de sakaya Kida, une société familiale et prospère d’importation d’alcools et de whisky et d’entretenir des maîtresses à l’insu de tous, il pense avoir bien mené sa vie tant professionnelle que privée. Mais ce qu’il pensait comme acquis se désagrège petit à petit: ses maîtresses le quittent, sa femme et ses enfants se détournent de lui et même son poste de président est sur le point de lui être retiré. Arrogant, égoïste, fainéant et narcissique, Gorô en vient alors à se rappeler une de ses jeunes maîtresses, Sayoko qu’il avait fréquenté jusqu’à la veille de son mariage arrangé et qui l’avait mis face à ses blessures d’enfance. Parviendra-t-il à donner à nouveau souffle à sa vie loin de son arrogance et de ses excès?

(Roman adulte) Fuki-no-tô d’Aki Shimazaki (T4 du cycle 3)

Dans Fuki-no-tô, je retrouve Atsuko Kawano désormais âgée de 40 ans, quelques années après les évènements du premier tome, sa petite ferme biologique ayant pris de l’ampleur. Débordée de travail, elle décide d’engager une assistante et porte son choix sur Madame Enju qui se révèle être Fukiko Yada avec laquelle elle avait entretenu une relation amicale très spéciale lorsqu’elles avaient 17 ans, n’échangeant que par écrit, en se remettant chaque semaine un cahier. Ses retrouvailles lui permettront-elles de comprendre l’infidélité de Mitsuo dont elle avait vu la maîtresse? Se laissera-t-elle à nouveau emportée par ses sentiments amoureux à l’égard de Fukiko? 

J’ai une nouvelle fois bien apprécié le style épuré, délicat et pourtant riche en émotions contenues, retrouvant des thèmes déjà présents dans Tsubaki (T1 du cycle 1, Le poids des secrets), même si cette fois les histoires de famille ne sont pas entremêlées avec la grande Histoire. Dans ce cycle, se dessinent et se révèlent certains secrets qui nouent des personnes de même famille ou qui se sont perdues de vue ou retrouvées mais dont un refrain du passé ressurgi brusquement (une berceuse de sa grand-mère pour Mitsuo, une cravate aux motifs enfantins pour Gorô ou bien encore un poème de sa mère pour Tarô). Il y est question de famille au sens large (que ce soit celle de sang ou celle du cœur…), la relation de couple, la sexualité au Japon encore bien régi par le poids des traditions familiales (mariage arrangé, adultère, homosexualité), de choix de vie entre désirs, rêves et blessures de l’enfance confrontés à la réalité présente et la routine quotidienne…

Ma lecture en cours:

(Roman adulte) Maïmaï d’Aki Shimazaki (T5 du cycle 3)

J’ai également commencé à lire Maïmaï d’Aki Shimazaki (éd. Actes Sud, 2019, 174 pages), un roman court qui se focalise cette fois sur Tarô, désormais âgé de 26 ans, sa mère, Mitsuko venant de décéder. Il découvre alors des secrets de famille tout en renouant avec une amie de jeunesse, Hanako les deux tombant amoureux l’un de l’autre.

Au fil des pages avec Diane

L’été dernier, lors du RAT gourmand d’août 2020, j’avais lu Les gens heureux lisent et boivent du café d’Agnès Martin-Lugand (éd. Michel Lafon, éd. Pocket, n°15716, 2014), le premier roman court de l’autrice. Un an après le terrible accident de la circulation qui a emporté son mari Colin et sa fille Clara, Diane part seule s’enterrer – se reconstruire – en Irlande, à Mulranny, se raccrochant au fait que son défunt mari adorait la guiness. Elle quitte Paris, son meilleur ami et employé Félix à qui elle confie la gestion du café littéraire nommé « Les gens heureux lisent et boivent du café ». Elle loue un cottage à un couple âgé, Abby et Jack dont le neveu, Andrew, un photographe solitaire et bourru vivant avec son chien, vit dans la maison voisine. Rien ne semble pouvoir les rapprocher. Et pourtant?

Cette petite romance se laisse facilement lire, l’histoire changeant très vite de style dès la rencontre entre Diane et Andrew, le deuil de son mari et de sa petite fille passant en second plan. J’avais été un peu déçue de ma lecture, tant dans le style d’écriture que dans une romance du type Harlequin, surtout après avoir lu sur le même thème, Des vents contraires d’Olivier Adam.

Pourtant, cette semaine, en me rendant à la médiathèque, j’ai vu l’adaptation en roman graphique de ce roman, Les gens heureux lisent et boivent du café de Véronique Grisseaux et Cécile Bidault, d’après Agnès Martin-Lugand (éd. Michel Lafon, 2019). Je l’ai empruntée avec la suite de ce roman, La vie est facile, ne t’inquiète pas d’Agnès Martin Lugand (éd. Michel Lafon, éd. Pocket, n°16442, 2016).

S’agissant du roman graphique, je l’ai trouvé fidèle au roman d’autant que certains traits caricaturaux des personnages, comme Félix, ont été atténués. Même la question du deuil est plus présente, l’évolution physique de Diane dans les illustrations y contribuant largement. Je pense qu’il est préférable de lire le roman avant pour comprendre certaines ellipses ou raccourcis de l’adaptation due à son format.

Puis je lis la suite, La vie est facile, ne t’inquiète pas. L’histoire reprend un an après le départ de Diane de Mulranny. Elle semble avoir repris sa vie en main, à Paris, avec son fidèle ami, Félix, même si la douleur est encore bien présente, surtout la perte de sa fille Clara l’empêchant tout contact avec un enfant. Elle est sur le point de racheter les parts de ses parents du café littéraire et vient de rencontrer Olivier, un homme éperdument amoureux d’elle. Mais alors que tout semble aller pour le mieux, elle revoit Andrew, lors d’une exposition de ses photos, qui lui apprend qu’Abby est très malade. Ni une ni deux, elle retourne à Mulranny où elle doit aussi faire face à une rencontre inattendue et déstabilisante. Arrivera-t-elle à surmonter un nouveau décès?

J’ai bien apprécié cette suite, un court roman feel good que j’ai trouvé mieux construit et mieux écrit que Les gens heureux lisent et boivent du café. En retrouvant sa « seconde » famille irlandaise si soudée malgré les blessures enfouies ou non de chacun des membres, Diane sera plus forte qu’elle ne le pense, parvenant malgré ses hésitations et ses angoisses, à vivre avec le décès de sa fille. La romance accompagne bien mieux la vie d’après la perte. Il y a même un peu plus de références au paysage irlandais et à ses plats typiques (et non plus que la guiness) comme le pain noir, l’irish stew et l’irish breakfeast (« ça sentait le bacon, les œufs, les toasts grillés »). Un bon moment de lecture avec cette suite!

Challenge Petit Bac d’Enna #2 Catégories Être humain: « Gens », Adjectif: « Facile » et Aliment/Boisson: « Café »

Participation #6 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant #Cuisine irlandaise

Au fil des pages avec Des vents contraires

Je viens de terminer de lire l’un de mes derniers emprunts à la médiathèque, Des vents contraires d’Olivier Adam (éd. Points, 2008, rééd. 2010, 288 pages), un roman court que j’ai bien apprécié et qui est le premier lu de cet auteur. Ce roman décrit une famille à la dérive après le départ inattendu de la mère.

Il y a un an déjà, Sarah est partie du jour au lendemain en laissant tout derrière elle et sans plus jamais donner le moindre signe de vie. Elle laisse derrière elle son mari, Paul Anderen et leurs deux jeunes enfants, Clément et Manon, respectivement âgés de 9 et 4 ans. Quittant sa maison dans la banlieue parisienne lui rappelant bien trop la disparue, Paul repart vivre avec les deux enfants auprès de son frère Alex et de son femme, Nadine à Saint-Malo, ville de son enfance. Que la vie est dure pour cette famille qui tente malgré tout de se reconstruire et de vivre! Chacun attend à sa façon le retour de Sarah, que ce soit Paul ou ses enfants si attachants, ayant grandi trop vite par ce départ. Saint-Malo leur sera-t-il salutaire?

J’ai mis quelques pages pour m’imprégner du style d’écriture d’Olivier Adam: des phrases longues, sans vraiment de ponctuation, mélangeant style direct parfois cru et indirect… Puis une fois adopté, ce style particulier donne son tempo à la lecture, me plongeant dans les états d’âme du narrateur, cet homme ayant perdu pied et sombré dans l’alcoolisme (incompréhension, tristesse, colère, résignation, bonheur, espoir se mélangeant inlassablement), raccroché à la vie par l’amour inconditionnel qu’il porte à ses enfants. Et cette question qui revient sans cesse: pourquoi est-elle partie comme ça? Et comme les flots de la mer et le tourbillon du vent, il y a l’alternance de noirceur et d’espoir avec des destins mêlés de personnes de tout âge aussi malmenées par la vie que lui et ses enfants, chacun portant son lot de souffrances : un père séparé de son fils, un mari trompé, des enfants projetés bien trop tôt dans des préoccupations d’adulte, etc. Sans oublier Saint-Malo et la mer, bien plus que le cadre de vie de l’histoire, des personnages à part entière. Il y a une omniprésence charnelle de cette mer comme de Sarah, la mère absente.

C’est une histoire touchante qui reflète pourtant la vie réelle de bien des familles, en cas de disparition/séparation comme en témoignent le flux continu d’affaires devant les Juge aux Affaires Familiales, Tribunaux pour Enfants ou dans le pire des cas, les Tribunaux correctionnels ou Cours d’Assises… Un bon moment de lecture malgré parfois des facilités dans l’histoire (des rencontres de Paul qui arrivent bien trop à propos) ou des erreurs commises dans la procédure pénale (et non, en France, le retrait par la victime de sa plainte en matière familiale n’entraîne pas son classement, le Procureur de la République étant détenteur de l’opportunité des poursuites)! Il ne me reste plus qu’à voir le film adapté de cette histoire mais aussi à lire d’autres romans de cet auteur comme par exemple Je vais bien, ne t’en fais pas (déjà vu en film).

Challenge Petit Bac d’Enna #7 Catégorie Son: « Vents »

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