Auteur/autrice : Jojo (Page 2 of 312)

Au fil des pages avec L’enfant et le bonsaï

Lors du RAT du Mois au Japon 2024, nous avons lu L’enfant et le bonsaï de José Campanari et Luciano Lozano (éd. Belin Jeunesse, octobre 2016, 48 pages), un album jeunesse pour les 3/5 ans selon l’éditeur et qui a été classé parmi les albums illustrés du rayon « adolescents » par ma médiathèque.

Yoshi, un petit garçon laisse sa mère s’occuper de lui pour tous les actes de la vie courante, comme se nourrir, se laver ou se couper les ongles. Chaque jour, il grandit tout en observant son voisin qui s’occupe d’un bonsaï. Prenant conscience qu’il ne veut pas être comme le bonsaï de son voisin, parviendra-t-il à gagner en autonomie!

Les illustrations donnent l’impression que l’histoire se passe dans un Japon ancien et suranné alors que quelques détails, comme la tétine du petit garçon, l’ancre dans une époque moderne. J’ai trouvé l’idée rigolote de comparer la croissance du petit garçon à un bonsaï (entraînant une angoisse et une prise de conscience chez lui). Un bon moment de lecture avec cette jolie histoire, non dénuée d’humour, sur le fait de grandir avec Yoshi, un petit garçon qui était aussi petit qu’un bonsaï et qui apprend à être autonome, sous le regard de son chat!

Participation #4 Un Mois au Japon 2024 de Hilde et Lou #Album jeunesse

Challenge Petit Bac d’Enna #3 Catégorie Personne humaine: « Enfant »

Participation #8 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2024 de Bidib et Fondant #Cuisine japonaise

Participation #6 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2024 de Bidib #Argentine (auteur) et Espagne (illustrateur)

Le temps d’une visite à l’Espace Lympia: l’exposition « Hergé & l’Art »

Nous sommes allés voir mercredi après-midi, entre deux averses, l’exposition « Hergé et l’Art » à l’Espace Lympia, ce espace culturel étant celui de l’ancien bagne de Nice, à l’entrée du port. Pour plus d’infos: ici.

Nous avons commencé notre visite en nous rendant directement sur la terrasse afin de voir la fusée telle qu’on la retrouve dans Objectif Lune. Puis nous avons continué l’exposition par l’étage avec des photographies, des éléments biographiques, planches originales de la BD… puis en redescendant au rez-de-chaussée, la salle étant autrefois les cellules des bagnards et dans laquelle sont exposées des peintures de Hergé ou d’artistes qu’il collectionnait. Tout au fond, nous finissons avec une première sculpture de Tintin et Milou, une première ébauche des deux personnages qui ont bien évolué au fil des décennies. Une bien chouette expo, avec un accueil très chaleureux, qui permet un autre regard sur Hergé, amateur d’art avant d’être le dessinateur de la bande dessinée Tintin!

Cette exposition est organisée par le Musée Hergé de Louvain-la-Neuve, en Belgique, en association avec le Département des Alpes-Maritimes. Il nous restera à découvrir, avant le 30 juin 2024, la seconde exposition « Tintin et Tchang » au Musée des Arts asiatiques (pour plus d’infos: ici).

Au fil des pages avec Radium girls

J’ai lu Radium girls de Cy (éd. Glénat, coll. Karma, août 2020, 136 pages), une BD adulte à la couverture phosphorescente et que j’avais repérée depuis très longtemps mais que je n’avais pas pu encore emprunter à la médiathèque, trouvant très intéressant le sujet abordé mais pas le graphisme. Ma lecture a confirmé ma première impression. J’ai, en effet, apprécié l’histoire tirée de faits réels, moins les illustrations aux crayons de couleur.

En 1918, New Jersey, des femmes travaillent comme ouvrières à l’United State Radium Corporation, une usine fabriquant des montres à cadran en utilisant de la peinture au radium, la peinture Undark. Insouciantes et non averties du danger mortel du radium, elles travaillent sans protection et s’amusent de son effet phosphorescent, surnommées alors les « Ghost Girls ». Mais bientôt la réalité les rattrape, lorsque certaines d’entre elles tombent malades et décèdent. Le radium était-il si inoffensif pour leur santé?

L’histoire de ces ouvrières américaines victimes de la radioactivité au radium m’a fait penser, plus récemment, au scandale de l’amiante, en France. La BD reprend l’insouciance de ces salariées qui utilisent chaque jour, sans le savoir, une peinture toxique, leur employeur connaissant pourtant les risques encourus. Les contremaîtres les formaient d’ailleurs à la technique « lip – dip – paint », chaque salariée lissant le pinceau à la bouche tandis que les chimistes utilisaient de nombreuses protections pour éviter tout contact avec le radium.

Puis, lorsque les premiers décès surviennent, des ouvrières malades portent difficilement l’affaire en justice. Arriveront-elles à faire reconnaître leurs pathologies comme maladies professionnelles, et non, comme si cela était lié par exemple à la syphilis, maladie mettant à mal leur réputation? On suit alors la dégradation de leur état de santé et le début de leur long combat judiciaire en vue de la reconnaissance professionnelle de leurs pathologies et de leur indemnisation par leur employeur. Cette affaire a ainsi permis d’améliorer les conditions et les normes de sécurité industrielle et les droits des salariés en permettant d’agir à l’encontre de son employeur en cas de manquement à leurs obligations (comme par exemple, en France, l’obligation de santé et de sécurité aujourd’hui).

Une BD adulte qui rentre dans la thématique 2024 du challenge proposé par Ingannmic « Monde ouvrier & mondes du travail »! En effet, derrière ce scandale industriel, j’ai surtout vu des ouvrières avant de voir des femmes victimes de la radioactivité au radium, dont la santé importait peu pour la société qui les employait et qui faisait peu cas de leurs droits.

Pour d’autres avis sur cette BD: Nathalie et Enna.

Challenge Petit Bac d’Enna #2 Catégorie Personne humaine: « Girls »

Au fil des pages avec Nipponia Nippon

Dimanche dernier, pendant le RAT du Mois au Japon 2024, j’ai lu Nipponia Nippon d’Abe Kazushige (éd. Philippe Picquier, mai 2016, 143 pages), un court roman qui suit Haruo Tôya, un adolescent de 17 ans qui a un projet lié à l’ibis japonais, oiseau en voie d’extinction et symbole de la Nation japonaise, les derniers spécimens ayant été réintroduits grâce à la coopération du Japon avec la Chine, sur l’île de Sadô, centre de sauvegarde. Son projet est-il de les libérer ou de les tuer?

Reclus seul dans un appartement de Tokyo, loin de sa famille et sans travail comme peut l’être un hikikomori, il prépare mois après mois son projet, grâce à de nombreuses recherches et achats sur Internet. Il y est ainsi question du poids de la solitude, du passage à l’âge adulte, de l’éveil à la sexualité, de harcèlement scolaire, de la condition de la jeunesse dans la société japonaise… 

Ce récit a une certaine « étrangeté » que j’ai pu constater dans d’autres livres d’auteurs japonais, entretenant une part de malaise, les pensées de Haruo étant troublantes, agressives voire dérangeantes, ce dernier, pathologiquement instable, liant son destin à celui des ibis qui l’obsèdent comme une adolescente Sakura dont il est épris et dont il a été séparé. Rien ne semble pouvoir le tirer de cette spirale obsessionnelle, pas même ses parents. Tout cela ne peut que mal finir, le style d’écriture renforçant le mal-être et le passage à l’acte inéluctable. Un roman un brin insolite qui permet de rentrer dans la peau d’un adolescent japonais perturbé et qui se termine sur une fin ouverte et quelque pessimiste, son cas ne semblant pas isolé!

Participation #3 Un Mois au Japon 2024 de Hilde et Lou #Roman court

Participation #7 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2024 de Bidib #Japon

 

Throwback Thursday Livresque: Personnage amoureux de la nature

Ce jeudi 4 avril 2024, je participe au Throwback Thursday Livresque, un rendez-vous livresque initialement chez Bettie Rose Books et repris depuis par Carole, les liens étant à déposer chez My-Bo0ks. Le principe est de partager chaque jeudi un livre en fonction d’un thème donné. Cette semaine, le thème est « Personnage amoureux de la nature ». Cela m’a immédiatement fait penser à un classique de la littérature jeunesse anglaise: Le jardin secret de Frances H. Burnett, un roman d’apprentissage, ode à la Nature et à l’enfance.

Orpheline renfermée et solitaire de 10 ans, Mary Lennox part des Indes britanniques, après le décès de ses parents pour être confié à son oncle, Archibald Craven, un vieil homme riche, bossu et malheureux depuis le décès de sa femme dix ans auparavant et qui vit dans un manoir en Angleterre, dans la lande du Yorkshire. La jeune fille va s’éveiller au contact de la Nature (et des amitiés qu’elle engendre) en arrivant à vivre pleinement son enfance et à s’épanouir à l’instar de la Nature au printemps, en s’ouvrant aux autres, en se laissant aimer et aimer en retour, que ce soit auprès de son ami Dickon ou de son cousin Colin.

  • Le jardin secret de Frances H. Burnett (éd. Gallimard Jeunesse, coll. Folio Junior, rééd. 2010, 319 pages), un roman jeunesse à partir de 10 ans et qui fut publié pour la première fois en 1911
  • sa jolie adaptation en BD jeunesse avec le diptyque Le Jardin secret de Maud Begon, d’après Frances H. Burnett (éd. Dargaud, 2021 (T1)  et septembre 2022 (T2))
  • et une version adaptée pour les plus jeunes lecteurs, Le jardin secret de Brigitte Barrager, d’après Frances H. Burnett (éd. Deux Coqs d’Or, 2019), un album jeunesse à  partir de 3 ans.

J’ai également pensé à un autre roman plus sombre, Là où chantent les écrevisses de Delia Owens (éd. du Seuil, janvier 2020, 480 pages), Kya, une jeune fille blanche et pauvre ayant grandi seule, dans les années 50, dans les marais, après avoir été abandonnée par sa famille à 10 ans, à côté de la petite ville ségrégationniste de Barkley Cove, en Caroline du Nord.

Et vous, quel livre auriez-vous choisi pour cette thématique? La semaine prochaine, le thème sera: « – de 300 pages ».

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