Étiquette : vivre ensemble (Page 1 of 8)

Au fil des pages avec le tome 1 des Cœurs de Ferraille

Venant de lire le tome 3, je me suis rendue compte que je n’avais pas chroniqué les deux premiers. En effet, après l’avoir repéré chez Bidib en février 2023, j’avais pu lire plusieurs mois après, en version numérique puis en version papier via ma médiathèque lors du AAHM Challenge 2024, le tome 1 des Cœurs de Ferraille, Debry, Cyrano et moi de Béka (alias du couple Bertrand Escaich et Caroline Rosque) et Jose Luis Munuera (éd. Dupuis, juin 2022, 72 pages), une BD à partir de 9 ans selon l’éditeur mais classée en adulte par ma médiathèque.

Iséa est une jeune fille solitaire, se plongeant dès qu’elle le peut dans Cyrano de Bergerac, film que lui a conseillé sa seule amie, Tal qu’elle ne rencontre que par écran interposé. Elle a  également reporté son amour filial sur sa nounou-robot, Debry, à défaut d’une mère aimante. Lorsque sa mère renvoie Debry, la jeune fille décide de s’enfuir pour la retrouver, avec l’aide d’un camarade de classe, Tilio. Les deux enfants arriveront-ils à se rendre dans la ville de Tulpia et à y retrouver Debry avant que des limiers ne les retrouvent?

J’ai apprécié me plonger dans ce monde rétrofuturiste et à l’ambiance sombre dans lequel les robots rappellent la condition des Afro-américains avant l’abolition de l’esclavage. La fugue des deux enfants fait immédiatement penser à celle des esclaves dans les les plantations de coton des États du Sud des États-Unis, avant la guerre de Sécession, certains réussissant à fuir en empruntant le chemin de fer souterrain.

Il y est ainsi question de l’amour maternel ou filial, des rapports entre mère et fille, d’amitié, d’inégalités sociales, de nature humaine, de vivre ensemble… Qui se révèle finalement le plus humain entre être organique et être mécanique et la plus représentative d’une mère aimante? Les sentiments tels que l’amour maternel ne sont-ils que l’apanage de l’être humain? Un très bon moment de lecture avec ce premier tome!

J’ai depuis lu, en version numérique via ma médiathèque, le tome 2, L’inspiration (éd. Dupuis, juin 2023, 72 pages) qui met en scène d’autres personnages comme Eva, une adolescente orpheline et vagabonde, accompagnée de son chien, qui va mettre sa vie en danger après avoir découvert un livre écrit par un robot, tout en poursuivant la thématique de la nature humaine via l’inspiration et la création artistique, ce qui fait écho aux débats actuels autour de l’intelligence artificielle ainsi que le tome 3, Sans penser à demain (éd. Dupuis, juin 2024, 72 pages) avec l’amour interdit entre Naïad, fille d’un riche industriel qui après une émeute entre humains et « robots » dans l’usine de son père, tombe amoureuse du Limier venu rétablir l’ordre.

Pour d’autres avis sur cette BD: Bidib (T1) et Nathalie (T1 et T2).

Challenge Petit Bac d’Enna #4 Catégorie Partie du corps: « Cœurs »

Participation # (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2024 de Bidib #Espagne (dessinateur)

Au fil des pages avec Comme un grand

Nous avions lu, en août 2021, Comme un grand de Rachel Bright et Jim Field (éd. Deux coqs d’or, septembre 2018, 32 pages), un album jeunesse à partir de 3 ans sans prendre le temps de le chroniquer, ce que je fais cet hiver. Petit Loup se sent fort et grand et veut être le chef de la meute. Il pense pouvoir tout faire tout seul. Mais lorsque la meute part chercher un nouvel abri, le louveteau se perd. Parviendra-t-il à se débrouiller comme un grand et retrouver les siens?

Il est ainsi question d’autonomie, d’entraide, d’amitié, de famille et de vivre ensemble. Grandir c’est aussi compter sur ses amis et sa famille. L’histoire est construite un peu comme un conte-randonnée avec une touche de suspense, Petit Loup faisant la rencontre de plusieurs animaux qui viennent l’aider dans son long trajet pour retrouver les siens, dans un paysage qui rappelle le Grand Nord Canadien (ours polaire, bœuf musqué, loup, oie…). Les jolies illustrations dynamiques et expressives participent à ce suspense et à la tension est palpable face aux dangers auxquels est confronté le louveteau, très expressif dont on ressent les émotions (peur, froid, courage, solitude…). On y croise même un macareux. Le louveteau apparaît tout petit face à l’immensité neigeuse des paysages qui l’entourent. Un très bon moment de lecture avec cette jolie leçon de vie qui parlera aux jeunes lecteurs qui peuvent facilement identifier à ce louveteau courageux et qui a hâte de grandir!

Au fil des pages avec le tome 1 de Mortelle Adèle

Bien avant que mon mini lutin s’intéresse à Mortelle Adèle avec ses copains de classe, j’avais lu, en 2021, le tome 1 de cette BD jeunesse, ayant à l’époque l’idée d’offrir une de ses histoires à l’une de mes nièces. J’avais donc emprunté à la médiathèque, Adèle, Tout ça finira mal de Mr Tan et Miss Prickly (éd. Tourbillon, février 2012, 92 pages), une BD jeunesse à partir de 7/8 ans.

Adèle est une petite fille de 8 ans au sacré tempérament, un « brin » insolente et qui voit ses journées bien remplies, entre Ajax, son bébé lion que tout le monde prend pour un chaton, son ami imaginaire Magnus, ses parents qui passeraient leur temps, sans elle, à manger des légumes et à travailler ou bien encore ses camarades de classe, Geoffroy qui voudrait être son amoureux et Miranda et Jade, deux filles accrocs à la mode et bien trop « filles » pour Adèle qui ne les supportent pas. De gags en gags, entre ironie, humour second degré et même humour noir (qui parlera parfois plus à l’adulte qu’au jeune lecteur), on se demande bien qui sera destinataire des piques et « expériences » plus farfelues et loufoques les unes que les autres de la petite fille, tant que ce n’est pas nous lecteur!

Depuis, le coup de crayon a bien évolué, Diane Le Freyer ayant pris la relève de Miss Prickly mais l’humour est resté le même, Mortelle Adèle n’étant pas encore arriver à court de bêtises et d’imagination! Au fil des tomes, l’univers si apprécié des enfants s’est étoffée avec d’autres personnages on fait leur apparition, comme d’autres membres de la famille d’Adèle, Owen le zombie créé par la petite fille, Ludovic dont Adèle est amoureuse… Les répliques et punchlines de la petite fille sont devenues cultes dans les cours de récréation, comme « poussez-vous les moches », « bande de nazebroques! » ou bien encore « je te zut »… Mortelle Adèle est également une enfant de son temps, du XXIe siècle, préoccupée par le bien-être, le droit d’être enfant et le réchauffement climatique par exemple… Je pense d’ailleurs faire dans les semaines à venir un billet spécial sur les tomes lus et/ou qui ont rejoint nos bibliothèques.

Challenge Petit Bac d’Enna #1 Catégorie Prénom: « Adèle »

Au fil des pages avec Un monstre très spécial

Fin novembre 2023, dans nos dernières lectures halloweenesques, nous avons lu et relu Un monstre très spécial de Patrick McDonnell (éd. Circonflexe, septembre 2023, 32 pages), un album jeunesse joliment illustré et à partir de 3 ans. Bougon, Grognon et Ronchon passent leur temps à se disputer pour savoir quel est le plus méchant d’entre eux jusqu’au jour où ils décident de créer le plus grand méchant monstre. Mais si ce dernier se révélait gentil?

L’histoire est toute mignonne avec ce gentil monstre qui prend les traits si familiers et connus de celui du Dr. Frankenstein. Il y est ainsi question d’amitié, de chamailleries enfantines, de vivre ensemble, de politesse, de gentillesse et de savoir profiter de l’instant présent. Un très bon moment de lecture rigolo entre les onomatopées, comique de répétition et petits monstres pas si méchants si expressifs! Sans oublier un passage gourmand avec des beignets à la confiture tout chauds.

Participation # Challenge Halloween 2023 de Hilde et Lou #Album jeunesse

Participation # Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2023 de Bidib et Fondant #Beignet à la confiture

Participation #39 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #États-Unis

Au fil des pages avec Maya l’abeille

J’ai lu Maya l’abeille de Waldemar Bonsels (éd. Ynnis Editions, 2022, 221 pages), un roman jeunesse initiatique à partir de 9/10 ans et paru pour la première fois en Allemagne en 1912. Quand je l’ai vu à la fin de l’été dans les nouveautés de ma médiathèque, je ne savais pas que l’histoire était si ancienne, ne connaissant que le dessin animé de la fin des années 70 avec son emblématique chanson du générique.

Toute jeune abeille élevée par sa nourrice Cassandre, Maya sort pour la première fois de la ruche par une belle journée d’été. Curieuse et intrépide, elle décide de partir à la découverte du monde et non de devenir une ouvrière récoltant et rapportant chaque jour le pollen à la ruche. La petite abeille est très vite émerveillée par la beauté estivale et impressionnée par ce qui l’entoure, inconsciente des dangers qui la guettent, comme par exemple des prédateurs. Elle rencontre de nombreux insectes et autres petits animaux (bousier, libellule, araignée, punaise, papillon…), parfois amicaux parfois hostiles ainsi qu’un elfe des fleurs. De discussion en discussion, elle désire de plus en plus rencontrer un être humain bon.  Parviendra-t-elle à réaliser son rêve, trouver sa place parmi les abeilles, forte désormais de son expérience?

À chaque rencontre éphémère (à peu près un chapitre à chaque fois, l’animal se faisant dévorer ou disparaissant purement et simplement), la petite abeille mûrit tout comme le jeune lecteur, le narrateur omniscient, profondément humain l’interpellant par des petites phrases en italique qui vont bien au-delà des aventures de la petite abeille. Il y est ainsi question de la vie humaine, du vivre ensemble, d’apprendre de ses erreurs et de ses préjugés, de ne pas se fier aux apparences qui peuvent être trompeuses, de beauté, de mort, de douleurs et de souffrance, du système naturel proie/prédateur, d’un peu de magie avec l’elfe des fleurs ou bien encore d’amour entre insectes d’espèce différente…

D’autre part, je n’ai pu laisser de côté tout au long de ma lecture que l’histoire a été écrite et publiée quelques années avant la Première Guerre Mondiale, surtout à la lecture de la confrontation finale abeilles/frelons, l’auteur apparaissant humaniste et pacifiste, bien que patriotique (vivre pour la reine de la ruche avant sa propre vie d’abeille).

J’ai ainsi apprécié découvrir la véritable histoire de Maya l’abeille, loin de mes souvenirs d’enfance, même si j’ai regretté qu’il n’y ait pas quelques illustrations des différents animaux croisés, anthropomorphisés ou non, comme ce peut être le cas par exemple chez Beatrix Potter. Un bon moment de lecture avec ce roman d’apprentissage à la fois poétique et philosophique, un classique jeunesse allemand qui interroge la nature humaine!

Pour le plaisir, je vous mets le lien du générique de Maya l’abeille:

Participation # Challenge 2023 sera classique de Blandine et Nathalie #Classique jeunesse allemand

Participation # Challenge Contes & Légendes 2023 de Bidib #Elfe des fleurs

Challenge Petit Bac d’Enna #5 Catégorie Prénom: « Maya »

Participation #12 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib#Allemagne

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