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Au fil des pages avec Les 4 filles du Docteur March

Dans le cadre du challenge 2023 sera classique, le mois de septembre est consacré, comme les années précédentes, à un classique de la littérature américaine. Nathalie a proposé une lecture commune des Quatre filles du Docteur March. Je me suis jointe à elle avec cette relecture tout comme Isabelle. J’ai donc lu Les quatre filles du Docteur March de Louisa May Alcott et illustré par Thomas Gilbert (éd. L’école des loisirs, coll. Illustres classiques, novembre 2019, 208 pages), un roman jeunesse pour les 8/11 ans selon l’éditeur et qui est une version traduite et abrégée par Malika Ferdjoukh du texte originel, Little Women paru pour la première fois aux États-Unis en 1868 pour le premier volume et en 1869 pour le second (partie qui n’est pas dans ma version abrégée, Good WivesLes filles du Docteur March se marient). Il existe également deux autres romans: Le Rêve de Jo March en 1871 et Jo et sa tribu en 1886.

Mais revenons-en à l’histoire qui suit, pendant un année (d’un Noël à l’autre), la vie quotidienne de 4 sœurs March – Margaret « Meg » une jolie brune âgée de 16 ans, presque 17 qui tient son rôle de grande sœur au sérieux, Joséphine « Jo », âgée de 15 ans, le garçon manqué un brin colérique, la timide et musicienne Beth âgée de 13 ans, presque 14 et l’orgueilleuse Amy âgée de 12 ans – auprès de leur mère et de leur vieille domestique, Hannah pendant que leur père, pasteur nordiste (et non médecin) s’est engagé comme aumônier pendant la Guerre de Sécession.

Elles font très vite connaissance du petit-fils de M. Laurence, leur voisin et qui fut l’ami de leur grand-père maternel. Âgé de 15 ans, presque 16 et timide, Théodore « Laurie » Laurence est venu vivre chez son grand-père paternel, après le récent décès de ses parents et avoir passé une grande partie de sa scolarité dans un pensionnat en Suisse. Son grand-père voudrait le voir aller à l’université et reprendre ses affaires commerciales et a engagé, à cette fin, un précepteur, John Brooke. Il est alors intégré comme membre à part entière du groupe, faisant fi des conventions sociales.

À l’aube de l’âge adulte pour Meg, Jo et Laurie, chacun aspire à un riche et célèbre futur, à l’exception du désir plus modeste de Beth. Meg se voit en femme accomplie au sein d’un foyer riche et chaleureux, Jo en tant qu’écrivain célèbre et indépendante de tout mari, Laurie en tant que musicien célèbre, Beth vivant humblement auprès de sa famille, avec son piano, où tous seraient en bonne santé et Amy en vivant de sa peinture à Rome. Mais qu’est-il attendu d’une jeune femme du XIXe siècle? L’argent fait-il le bonheur, aux dires de Tante March ou est-ce de vivre au sein d’une famille unie et aimante?

Dans un style simple, la narratrice omnisciente passe d’un protagoniste à un autre, que ce soit les 4 sœurs, leur mère, Laurie ou son grand-père, pour nous décrire leur quotidien. Alter ego de l’autrice, Jo apparaît comme une adolescente au discours très moderne et féministe, qui, aurait bien voulu être un garçon afin de gagner sa vie comme elle l’entend et d’être indépendante. Contrairement à sa sœur Meg qui rêve de belles toilettes et qui se rapproche de M. Brooke (un jeune homme aux beaux yeux bruns et instruit), elle n’aspire à aucune histoire amoureuse et ne voit pas les signes de l’amour naissant que lui voue Laurie, le considérant comme un frère.

On est loin de l’imagination débordante d’une Anne Shirley ou d’une Sara Crewe. Mais les 4 sœurs ont en commun leur bonté et leur générosité, leur famille autrefois riche ayant été ruinée lorsque leur père est venu en aide à un ami et continuant à aider les plus pauvres qu’eux comme Mme Hummel, une veuve avec ses enfants en bas-âge ou en tricotant des chaussettes aux soldats…

D’ailleurs, l’attitude des 4 sœurs à être des jeunes femmes modèles, en particulier de l’orgueilleuse Amy qui tente de s’améliorer, m’a fait à plusieurs reprises penser à Sophie, la petite fille qui enchaînent bêtises et maladresses, n’en faisant qu’à sa tête dans Les Malheurs de Sophie de la Comtesse de Ségur, roman pour enfants paru pour la première fois en 1858 et que j’ai fait découvrir cet été à mon mini lutin dans une version illustrée.

Surnommées par leur père « petites femmes », on n’en oublierait presque leur jeune âge tant elles font des efforts pour être de petites femmes modèles, travaillant pour les deux aînées (Meg étant préceptrice des enfants Walch et Jo dame de compagnie de Tante March) et chacune participant aux travaux de couture pour Tante March et pour les dons aux soldats. A l’image du livre offert par leur mère, Le voyage du Pélerin de John Bunyan (1678), elles tentent de faire de leur mieux en se comportant comme des adultes qu’elles ne sont pas encore.

La famille tient une place importante dans ce roman initiatique, que ce soit celle des March ou des Laurence. Les 4 sœurs apprennent à prendre la vie du bon côté et surmontent ensemble les épreuves de la vie, que ce soit les difficultés financières, les  châtiments corporels subis à l’école par Amy ou la maladie, comme lorsque Beth tombe très malade à cause de la scarlatine… L’amour qu’elle se porte leur permet de dépasser leurs désaccords et animosités. Les 4 sœurs apparaissent finalement très bien élevées, gentilles et très soudées.

Je ne sais pas si c’est dû à la version abrégée mais je m’attendais à avoir plus de passages religieux (présent à travers les sermons de Meg par exemple ou lorsque les filles s’inspirent dans leur quotidien du Voyage du Pélerin…) et j’ai trouvé parfois le langage de Jo un peu trop contemporain dans son argot alors que le roman a été écrit en 1867, soit peu après la Guerre de Sécession.

Il  y est ainsi question de famille, de condition de la femme au XIXe siècle, d’inégalités sociales, de sororité, d’amitié,  de premiers émois amoureux, du passage de l’adolescence à l’âge adulte, d’entraide, de pauvreté, de bonté, de générosité, de quête identitaire ou de désir de bonheur…

Un bon moment de lecture plein de bons sentiments, parfois un peu trop moralisateur et puritain (notamment s’agissant du péché d’orgueil), avec ce roman d’apprentissage aux personnages attachants et qui donne envie de connaître la suite de la vie des 4 sœurs March et de Laurie, l’histoire s’arrêtant sur les fiançailles de Meg! Leur vie d’adultes sera-t-elle à l’image de leurs rêves et aspirations adolescentes? Auront-ils leur château en Espagne tant de fois rêvé? J’ai d’ailleurs repéré une version intégrale regroupant les deux volumes et traduite par Janique Jouin-de Laurens: Les Quatre filles du Docteur March (éd. Gallmeister, Totem n°166, septembre 2020, 640 pages).

J’ai également noté quelques passages gourmands pour le challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2023 avec le repas de Noël, les tourtes réconfortantes de la vieille Hannah, les citrons confits qu’apporte Amy à l’école… Et aussi un clin d’œil au Challenge Halloween 2023, la représentation de Noël de la pièce de théâtre, « Malédiction de la sorcière », écrite par Jo et jouée par les quatre sœurs mettant en scène une sorcière, Hagar (p.12/13).

Petit aparté ciné: J’avais vu il y a longtemps à la télévision Les Quatre filles du Docteur March, un film américain de Gillian Armstrong  réalisé en 1994 avec dans les rôles-titres Wynona Ryder (Jo) et Christian Bale (Laurie) et qui m’avait donné envie de lire le roman éponyme. J’en garde un très bon souvenir. Cet été, j’ai regardé une nouvelle version cinématographique qui m’a moins plu même si elle laisse une place plus grande aux 4 sœurs comme dans le roman, Les filles du Docteur March, film américain de Greta Gerwig réalisé en 2019 et diffusé sur Netflix, avec dans les rôles-titres Saoirse Ronan (Jo) et Timothée Chalamet (Laurie), l’histoire démarrant une fois les 4 sœurs adultes, Jo vendant sa première histoire à un journal et Amy en Italie avec Tante March et y retrouvant Laurie puis remontant dans le passé par flash-back.

Pour d’autres avis sur ce roman jeunesse: Isabelle pour le 1er volume (éd. Gallimard, collection 1000 soleils, 1988) et Nathalie dans une nouvelle traduction et illustrée par Nathalie Novi regroupant les 2 volumes (éd. Tibert, septembre 2022, 700 pages).

Participation # Challenge 2023 sera classique de Blandine et Nathalie #Classique jeunesse américain

Challenge Petit Bac d’Enna #4 Catégorie Maladie/Mort: « Docteur »

Participation #32 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #États-Unis

Participation # Challenge Halloween 2023 de Hilde et Lou #Sorcière

Participation #23 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2023 de Bidib et Fondant #Cuisine américaine

Au fil des pages avec La longue marche des dindes (BD)

Pouvant le consulter en ligne grâce à ma médiathèque, j’ai lu La longue marche des dindes de Léonie Bischoff, d’après Kathleen Karr (éd. Rue des Sèvres, septembre 2022, 144 pages), un roman graphique jeunesse à partir de 9/10 ans, joliment illustré et adoptant en BD le roman éponyme de Kathleen Karr paru pour la première fois aux États-Unis en 1998.

Dans le Missouri, à l’été 1860, après avoir été diplômé d’office par Miss Rogers, sa bienveillante maîtresse d’école, Simon Green, un jeune orphelin de 15 ans décide d’écouter son conseil et de « déployer ses ailes » en acheminant jusqu’à Denver, dans le Colorado, en chariot et à pieds avec l’aide de Mr. Peece, 1.000 dindons, pensant pouvoir faire fortune en les vendant 5 dollars chacun à l’arrivée. Un long périple de plus de 1.000 kilomètres l’attend, fait d’espoir en un avenir meilleur, de rencontres inattendues et de dangers, que ce soit une jeune esclave en fuite, son père qui l’a abandonné huit ans auparavant au décès de sa mère ou bien encore des Indiens, des soldats de la Cavalerie…

Il y est ainsi question de quête initiatique, de confiance en soi, d’esclavagisme, de la condition de la femme, du génocide des Amérindiens (ici les Potawatomis au Kansas), d’analphabétisme, d’accès à l’éducation, de pauvreté, d’amitié, d’entraide, des dures conditions de vie des fermiers avec le transport du bétail, d’ouverture aux autres, de deuil, d’abandon, de solitude, de liberté ou bien encoredu bien-être animal…

J’ai bien apprécié le groupe qui se forme au fur-et-à-mesure de cette traversée au cœur de l’Ouest américain, chacun trouvant sa place au sein de cet élevage de dindons ambulant. Ce groupe quoique hétéroclite se révèle, en effet, soudé, solidaire, humaniste et attachant, que ce soit Simon qui bien qu’il ait été mauvais à l’école se révèle très débrouillard, déterminé à croire en ses rêves, généreux, courageux, ouvert d’esprit et intelligent de cœur, Mr. Peece, un muletier alcoolique mais paternaliste avec son fidèle chien Emmett, Jo, une jeune esclave en fuite qui désire à tout prix connaître la liberté et Lizzie, une adolescente de 14 ans, orpheline et victime de « la folie de la Prairie ».

Même si des thèmes douloureux sont abordés, le propos en reste optimiste et bienveillant, renforcé par les dessins tout en douceur et aux couleurs pastel de Léonie Bischoff qui atténuent la dureté de ce long périple digne d’un western (traversée du Far West en chariot, Indiens, bandits…) et qui rendent les personnages très expressifs avec une physionomie rappelant leur caractère et leurs émotions (la candeur et générosité de Simon malgré les quolibets subis, la peur de Jo ou bien encore le visage marqué par le deuil et l’alcoolisme de Mr. Peece…).

J’ai enfin noté quelques passages gourmands pour le challenge Des livres (et des écrans) en cuisine avec le thé de Miss Rogers à Simon, les plats préparés par Mr. Peece tout au long de leur périple…

Un très bon moment de lecture jeunesse avec ce long périple plein de bons sentiments! Ce roman graphique fait d’ailleurs partie de l’abonnement Maximax 2023/2024 pour les 9/11 ans et a remporté le Prix Fauve Jeunesse lors du Festival d’Angoulême 2023. Je ne peux toutefois pas vous dire s’il est non fidèle au roman éponyme, ne l’ayant pas lu.

Pour d’autres avis sur ce roman graphique: Blandine, Nathalie et Mylène.

Challenge Petit Bac d’Enna #4 Catégorie Animal: « Dindes »

Participation #31 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Suisse (Scénariste/Dessinatrice) et États-Unis (Autrice)

Participation # Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2023 de Bidib et Fondant #Cuisine américaine du XIXe siècle

Point lecture hebdomadaire 2023 #36

En ce début de semaine, voici notre point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures de la semaine dernière (mais pas nos relectures).

Nos lectures du 4 au 10 septembre 2023:

Des lectures jeunesse:

Cette semaine, mon mini sorcier a encore voulu relire, pour les histoires du soir, des Ana Ana, le tome 2 des Chiens Pirates ainsi que Les Quiquoi et l’étrange attaque du coup de soleil géant. Mais nous avons aussi « pioché » dans nos derniers achats livresques.

(Albums jeunesse) Les Chatvaliers, À la recherche du Grrrall! et Les Chatvaliers contre les Ratons baveurs! de Charles Falque-Pierrotin et Oriana Berthomieu (T1&2)

Nous avons lu les deux tomes des Chatvaliers de Charles Falque-Pierrotin et Oriana Berthomieu: À la recherche du Grrrall! (éd. Gründ, 2022, 40 pages) et Les Chatvaliers contre les Ratons baveurs! (éd. Gründ, 2023, 40 pages), des albums jeunesse à partir de 4 ans selon l’éditeur. Outre les références au Roi Arthur, Excalibur et les chevaliers de la Table Ronde, il y a de nombreux jeux de mots, des références à la pop culture, à l’Art ou bien encore à la mythologie grecque… Les illustrations colorées sont pleines de pep’s et les personnages très expressifs, participant au rythme des histoires. Une bien chouette manière de revisiter les légendes arthuriennes avec des chats comme personnages principaux!

Des lectures adulte:

  • (Global manga/Roman graphique) Sans forme et Sans honte, Une aventure d’Alexia Tarabotti de Gail Carriger et REM  (T2&3)

J’ai lu les deux autres tomes adaptant en mangas les 2e et 3e romans éponymes du Protectorat de l’ombrelle. J’ai ainsi lu le tome 2, Sans forme, Une aventure d’Alexia Tarabotti de Gail Carriger et REM (éd. 2014, Pika, coll. Black Moon Graphics, 233 pages) puis le tome 3, Sans honte (éd. 2014, Pika, coll. Black Moon Graphics, 207 pages), une romantasy steampunk à partir de 14 ans selon l’éditeur mais que je conseillerai plutôt pour des lecteurs plus âgés. Je ne les avais pas lu en romans car seul le tome 2 est disponible en e-book et j’avais lu qu’il se finissait en cliffhanger nécessitant de pouvoir enchaîner avec le tome 3. Je pense que l’adaptation est fidèle aux romans, comme l’était déjà le tome 1. L’action se focalise sur Alexia Tarabotti, jeune mariée qui doit défendre sur tous les fronts, que ce soit vis-à-vis de sa nature de Paranaturelle (une épidémie rendant loups-garous et vampires humains, en particulier dans la meute écossaise de Conall),  son statut de Muhjah au sein du Cabinet Fantôme de la Reine Victoria ou bien encore vis-à-vis de son mariage (partant allant en Italie, chez les Templiers lorsqu’elle apprend qu’elle est enceinte). Un bon moment de lecture même si j’aurai préféré que Lord Conall Maccon soit plus présent!

  • (Romantasy) Les Joyaux d’Ombre et de Lumière, D’ambre et d’obsidienne d’E.J. Jann (T1)

J’ai lu, en e-book, le tome 1 de la trilogie Les Joyaux d’Ombre et de Lumière, D’ambre et d’obsidienne d’E.J. Jann (éd. Autoédition, août 2023, 627 pages), une romantasy décrite comme une dark romance par l’autrice et que je qualifierai plutôt de sombre. L’histoire se déroule dans un monde divisé en 4 royaumes – Nautiléa, Crystalia, Cérésen et séparés des 3 premiers, Abadonne – et où la magie existe. Malgré l’Éveil qui confère à chaque siècle le pouvoir à l’un des royaumes, la paix reste précaire et les jalousies et animosités perdurent entre les royaumes, surtout de la part du couple royal d’Abadonne. C’est ainsi que le Servus Mortis – Kalhan accepte le contrat de tuer Neysa, la princesse héritière de Crystalia âgée de 23 ans. Mais au dernier mot, il y renonce. Après avoir conclu tous les deux un pacte d’âmes, ils se retrouvent liés malgré eux et entendent bien mener chacun leur propre vengeance, en particulier Neysa à l’égard des souverains d’Abadonne. Nous sommes dans un schéma classique de slow burn ennemies to lovers, un trope que j’apprécie, avec une intrigue qui se lit vite mais dont j’avais repéré le principal plot twist final et avec un duo Neysa/Kahlan qui s’attirent autant qu’il se repoussent (et dont la première rencontre 10 ans auparavant me semble de trop). Je continuerai de lire les tomes suivants.

  • (Roman historique) Une Sorcière à la Cour de Philippe Madral

J’ai lu, pour une lecture commune avec Isabelle, Une Sorcière à la Cour de Philippe Madral (éd. du Masque, 2019, rééd. 2021, 500 pages), un roman historique relatant l’Affaire des Poisons, sous le règne de Louis XIV, entre 1678 et 1682, sous le point de vue romancé des mémoires de La Reynie, lieutenant de police chargé par Louis XIV d’enquêter et de poursuivre devant la Chambre ardente les coupables, qu’ils soient issus du peuple ou de la Noblesse. J’en reparle très vite lors du Challenge Halloween.

  • (BD adulte/Roman graphique) Bleu à la lumière du jour de Borja Gonzalez

Pouvant consulter en ligne des BD/romans graphiques grâce à ma médiathèque, j’ai lu Bleu à la lumière du jour de Borja Gonzalez (éd. Dargaud, coll. Hors Collection Dargaud, août 2023, 184 pages), un roman graphique se déroulant à une époque indéterminée ressemblant au Moyen-Âge, décrit par la maison d’édition comme « un conte noir, entremêlant récit d’horreur et dénonciation de l’oppression féminine et relevé d’une touche de fantastique » et qui m’avait intriguée à sa parution. 

Dans un château délabré envahi par la Nature, les femmes et enfants attendent le retour des hommes de la chasse, non sans animosités et rancœurs familiales entre eux, en particulier à l’égard de Mathilde dont la vie semble sur le point d’être sacrifiée, malgré la présence de sa sœur Teresa et le fait qu’un mystérieux oiseau bleu ait pris possession de son esprit. Que se passe-t-il donc au sein de ce château?

Déroutée par ma lecture et après avoir pris connaissance du postface de l’auteur, j’ai voulu en savoir plus et me suis aperçue que c’était son 3e roman graphique et qu’il rentrait dans l’univers des deux premiers, The Black Holes (janvier 2019, 128 pages) et Nuit couleur larme (mai 2021, 144 pages), le personnage de Teresa semblant récurrent. Également accessibles en ligne via ma médiathèque, je les lirai la semaine prochaine en même temps que celui-ci et en reparlerai très certainement dans le cadre du Challenge Halloween. 

En effet, bien que parfois perdue dans l’intrigue, j’ai bien apprécié les illustrations de Borja Gonzalez dont il se dégage un certain onirisme, ésotérisme avec ces personnages sans visage ni mains et l’ambiance oppressante et angoissante qui se referme, inéluctablement sur Mathilde, même si j’ai été déstabilisée par le langage cru et vulgaire de certains protagonistes qui dénote avec le décor médiéval.

Notre lecture en cours:

(Roman jeunesse) Les Lapins de la Couronne d’Angleterre, Le complot de Santa & Simon S. Montefiore et Kate Hindley (T1)

Après avoir lu avec mon mini sorcier Hôtel Heartwood les années précédentes et avec la rentrée des classes, nous commençons une nouvelle série livresque (4 tomes parus) que nous lirons surtout pendant nos trajets en tram, à savoir le tome 1 des Lapins de la Couronne d’Angleterre, Le complot de Santa & Simon S. Montefiore et Kate Hindley (éd. Little Urban, 2020, 208 pages), un roman jeunesse pour les 9/12 ans. Nous avons ainsi fait connaissance avec Timmy Poil-Fauve (1er chapitre lu).

Point lecture hebdomadaire 2023 #35

En ce début de semaine, voici notre point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures de la semaine dernière (mais pas nos relectures).

Nos lectures du 28 août au 3 septembre 2023:

Des lectures jeunesse:

Mon mini sorcier a cette fois voulu, presque tous les soirs avant de dormir, de nombreux tomes d’Ana Ana, ce qui nous a permis de s’apercevoir que nous n’avions pas le dernier tome paru en mars 2023. Un passage en librairie s’imposait pour avoir notre exemplaire. Il a également choisi des relectures halloweenesques comme Julia et les monstres perdus de Ben Hatke (éd. Dargaud Jeunesse, 2017).

  • (BD jeunesse) Ana Ana, Comment bien dormir avec six doudous de Dominique Roques et Alexis Dormal  (T21)

Nous avons lu et relu depuis jeudi après-midi le tome 21 d’Ana Ana, Comment bien dormir avec six doudous de Dominique Roques et Alexis Dormal (éd. Dargaud, 2023, 28 pages), une bande dessinée pour les 3-6 ans au format à l’italienne et joliment illustré. Un soir, les doudous voudraient bien dormir différemment que les autres soirs, au point de mettre le lit sans dessus dessous. Arriveront-ils finalement à s’endormir avec la petite fille? Nous apprécions toujours autant cette petite fille pleine de pep’s et partageant de nombreuses aventures avec ses doudous qui ont chacun leur personnalité propre. Encore un bon moment de lecture tendre, rigolo et cosy idéal en lecture du soir! Nous avons d’ores et déjà noté que le prochain tome, Joyeux Noël paraîtra le 13 octobre 2023. Mon mini sorcier aimerait bien lire les BD du grand frère d’Ana Ana, Pico Bogue qui sont, selon l’éditeur, à partir de 9 ans.

  • (Roman jeunesse) Oscar et Carrosse, La question de Ludovic Lecomte et Irène Bonacina (T5)

Nous avons lu Oscar et Carrosse, La question de Ludovic Lecomte et Irène Bonacina (éd. L’école des loisirs, coll. Moucheron, 2023, 48 pages), un roman jeunesse à partir de 6 ans. Oscar et Carrosse chantent sur la plage. Sous l’eau, leur amie Manon, le poisson rouge, les entend-elle? Carrosse est bien décidée à percer ce mystère. Mais comment doit-il s’y prendre? Mon mini sorcier a bien ri en la lisant et en découvrant les différentes tentatives du petit chien pour transmettre son message, que ce soit en jetant une bouteille à la mer comme les pirates ou en prenant des coquillages qui finissent par se carapater… Encore un très bon moment de lecture tendre et rigolo avec ce dernier tome paru et qui fait la transition entre l’été et Halloween! J’en reparlerai bientôt pour le Challenge Halloween 2023.

Des lectures adulte:

Parmi les romans adultes que j’ai lus cette semaine, je ne parlerai dans ce billet que de certains.

  • (Romance historique à suspense) Pandore de Susan Stokes-Chapman

J’ai fini de lire Pandore de Susan Stokes-Chapman (éd. Michel Lafon, 2022, 415 pages), un roman se déroulant à l’époque géorgienne et présenté en quatrième de couverture comme une réécriture du mythe de Pandore. Pandora « Dora » Blake vit à Londres, en 1799, avec son oncle dans une boutique d’antiquités et qui rentre en possession, sans doute de façon illégale, d’un mystérieux et immense vase d’argile antique, recouvert de scènes de dieux et héros grecs (Zeus, Prométhée, Athéna, Pandore…) – un pithos. Elle fait la connaissance d’Edward Lawrence qui pense pouvoir enfin réussir à être membre  de la Société des Antiquaires en se rapprochant de la jeune femme. Mais les deux jeunes gens ne mettent-ils pas leur vie en danger en tentant de remonter aux origines du vase et de trouver les membres du trafic d’antiquités? Ce vase sera-t-il aussi maudit que sa légende?

Alternant les points de vue (Dora, Edward et un peu Hezekiah), l’intrigue, au rythme lent, aborde, au-delà des mystères entourant le vase antique grec, la pauvreté du peuple londonien à l’époque géorgienne, la condition de la femme, les secrets de famille, le trafic d’antiquités, la résilience, des quêtes initiatiques… En effet, le mythe de la boîte de Pandore n’est pas le cœur de roman mais est prétexte à suivre la vie de personnages qui seront liés, de près ou de loin, au pithos. Un bon moment de lecture avec ce premier roman de l’autrice qui mélange les genres (historique, suspense, romance…)!

  • (Global manga/Roman graphique) Sans âme, Une aventure d’Alexia Tarabotti de Gail Carriger et  (T1)

J’ai enfin réussi à emprunter à la médiathèque les 3 tomes adaptant en mangas les 3 premiers romans éponymes du Protectorat de l’ombrelle. J’ai ainsi lu le tome 1, Sans âme, Une aventure d’Alexia Tarabotti de Gail Carriger et REM (éd. Pika, coll. Black Moon Graphics, 224 pages), une romantasy steampunk à partir de 14 ans selon l’éditeur mais que je conseillerai plutôt pour des lecteurs plus âgés. J’ai apprécié découvrir cette adaptation en retrouvant, avec plaisir, les personnages d’Alexia Tarabotti, une paranaturelle, au fort tempérament, de Lord Conall Maccon, comte de Woolsey et loup-garou écossais centenaire, Alpha de sa meute et chef de la BUR ainsi que Lord Akeldama, un vampire gay.

J’ai retrouvé l’humour si présent dans le roman originel, tant dans les dialogues, les situations que dans la mise en scène graphique avec l’alternance entre des cases « réalistes » et des cases « cartoonesques » si je puis dire, plus grossières et japonisantes, révélant les émotions intenses des personnages. Mon seul petit bémol est dans la morphologie des personnages un peu trop cliché à mon goût (les gros seins d’Alexia par exemple).  Un bon voire très bon moment de lecture avec ce premier tome réussi et adaptant fidèlement le premier roman éponyme que je vous conseille de lire avant! J’ai d’ailleurs aussi apprécié que les premières pages soient en couleurs avant de basculer dans le style en noir et blanc si caractéristique des mangas.

  • (Romantasy) Brumes, La brume et les flammes de Laura Collins  (T2)

J’ai lu, en e-book, le tome 2 de la duologie Brumes, La brume et les flammes de Laura Collins (éd. Alter Real Éditions, 2023, 512 pages), une romantasy dans laquelle le Pacte des Brumes conclu entre Humains, Loups-garous et Faës se fissure. Avec l’aide de Shane, Hazel parviendra-t-elle à sauver son royaume et son peuple de la menace faë? La Dame des Brumes continuera-t-elle à protéger les Humains? Un bon moment de lecture dans l’ensemble, ayant apprécié de retrouver le duo Hazel/Shane, même si je m’attendais à une plus grande confrontation avec les Faës qui finalement restent bien en retrait dans la guerre interne entre Loups-garous!

  • (Romance historique) Le Défi du marquis de Zoé Murat

J’ai lu, en e-book, Le Défi du marquis de Zoé Murat (éd. Addictives, 2022, 347 pages), une romance historique. À peine revenu d’Amérique après 4 ans d’absence, le marquis de Riverdale, Edward est fermement invité par la Reine Charlotte à se marier avec une des débutantes de la nouvelle saison. Comment ne pas se mettre à dos la reine tout en faisant en sorte de ne pas finir marié en humiliant toute prétendante? Et si sa rencontre avec Elizabeth, unique héritière du duc et de la duchesse de Lovehill, allait bouleverser ses plans? Était-elle la prétendante de trop à ne pas rabaisser en plein bal? Il y est question de séduction, de manipulation, de trahisons et secret de famille autour du marquis (mais que j’avais vite deviné) apportant une touche de suspense à l’intrigue au-delà de la romance… Une lecture légère et plaisante même si je m’attendais à un peu plus de piquant dans leurs joutes verbales au vu du trope « ennemies to lovers » et malgré quelques longueurs!

  • (Romance paranormale) La dernière Élite, Les Ailes de Sang  de Galli May (T1)

J’ai lu, en e-book, le premier tome de la trilogie La dernière Élite, Les Ailes de Sang de Galli May (éd. Autoédition, 2023, 581 pages), une romane paranormale se déroulant à New York, où cohabitent les créatures surnaturelles, que ce soient les « démons » et les « anges » ou bien encore les vampires, les métamorphes et même un esprit comme majordome du manoir new-yorkais d’Arakan. Témoin du meurtre de sa mère par Cassiel lorsqu’elle était enfant, Lyrine est déterminée à mener à bien sa vengeance en le tuant, quitte à mettre en danger sa nouvelle identité et même sa vie et celle de ses amis.

J’ai mis un peu de temps, quelques chapitres, avant de rentrer dans l’intrigue, plus ou moins jusqu’à ce qu’Azariel commence sa mission auprès de Lyrine. Puis plus le roman avançait, plus je l’ai trouvé intéressant avec son lot d’actions et de révélations jusqu’au cliffhanger final qui donne envie de connaître la suite, appréciant tout particulièrement le trope « ennemies to lovers ». Il y est question de vengeance, de secrets de famille, de complots politiques, de trahison et de quête de vérité…Un bon moment de lecture, même si l’histoire est assez classique et malgré un peu trop de fautes d’orthographe ou de coquilles comme « quarantenaire » au lieu de quadragénaire! Le prochain tome, Les Ailes de Cendres est prévu pour le 23 février 2024, voire même avant. Entretemps, il me restera à découvrir le quatrième et dernier tome de Gyara de la même autrice qui paraîtra le 24 novembre 2023.

Point lecture hebdomadaire 2023 #33

En ce début de semaine, voici notre point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures de la semaine dernière (mais pas nos relectures).

Nos lectures du 14 au 20 août 2023:

Des lectures jeunesse:

  • (Roman jeunesse) Vol d’été de Marie-Anne Abesdris

Nous avons lu Vol d’été de Marie-Anne Abesdris (éd. L’école des loisirs, coll. Moucheron, 2020, 40 pages), un roman jeunesse « premières lectures » pour les 6/8 ans et joliment illustré. C’est le dernier jour d’école avant le départ en vacances à la campagne. Un long trajet en voiture attend le narrateur, un jeune garçon citadin qui, le temps du trajet, se remémore l’année scolaire écoulée. Le texte épuré est facile à lire pour un jeune lecteur. Un bon voire très bon moment de lecture tout en douceur et en nostalgie avec ce roman jeunesse!

Des lectures adulte:

Parmi les 6 romans adultes que j’ai lus cette semaine, je ne parlerai dans ce billet que de certains.

  • (Cosy Mystery) Un pique-nique presque parfait, une enquête de Loveday & Ryder de Faith Martin (T2)

J’ai lu , en e-book, Un pique-nique presque parfait, une enquête de Loveday & Ryder de Faith Martin (éd. Harper Collins, 2020, 281 pages), le tome 2 d’une série livresque « cosy mystery » qui se passe dans les années 60, à Oxford.  À la mi-juin 1960, le corps de Derek Chadworth est retrouvé mort sur les berges dune rivière, aux abords du Port Meadow, l’endroit même ou des étudiants huppés de St Bede’s College ont fêté la fin d’année.  Le duo Loveday & Ryder parviendra-t-il à résoudre l’enquête? Il y est ainsi question de la condition de la femme dans les années 60, d’inégalités sociales et de corruption politico-judiciaire. J’ai trouvé que l’enquête était mieux construite que dans le premier tome. De quoi rendre la jeune stagiaire aussi cynique que son mentor? Un bon voire très bon moment de lecture en compagnie de ce duo d’enquêteurs dans une société anglaise 60’s sexiste et socialement inégalitaire. Ayant déjà lu le tome 3, Meurtre en coulisse (éd. Harper Collins, 2020, 284 pages) en août 2021, j’ai d’ores et déjà repéré que le tome 4,  Le secret de Briar’s Hall (éd. Harper Collins, 2021, 348 pages) était disponible à ma médiathèque.

Ma lecture en cours:

(Romance contemporaine) Puffin Island, À l’horizon, l’Amour de Sarah Morgan (T1)

Ayant bien apprécié il y a quelques années sa trilogie Snow Crystal et Les vœux secrets des sœurs McBride, j’ai commencé à lire, en e-book, jusqu’au chapitre 5 (108 pages lues) le tome 1 de la trilogie Puffin Island parue pour la première fois aux États-Unis en 2015, À l’horizon, l’Amour de Sarah Morgan (éd. HarperCollins, 2023, 403 pages), une romance contemporaine se déroulant sur l’île de Puffin Island, au large de New York. Suite au décès de sa sœur cadette, Emily se voit confier la garde soudaine de sa nièce de 6 ans qu’elle ne connaissait pas, Juliette, appelée Lizzy afin d’éviter les journalistes people et paparazzis. Il lui est bien difficile de devenir mère du jour au lendemain et de s’occuper de la fillette d’autant qu’elle s’est réfugiée sur une île, elle qui a peur de l’eau et qui n’entend s’attacher à personne. Emily réussira-t-elle à surmonter ses peurs en trouvant refuge à Castaway Cottage et en acceptant l’aide de Ryan Cooper, un ami de Brittany qui lui a demandé de veiller sur elle? Pour le moment, l’histoire avance peu et est focalisée sur les états d’âmes et peur d’Emily, de façon un peu trop grossière et trop prononcée à mon goût. J’espère que ce sera plus intéressant pour la suite.

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