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Au fil des pages avec Ada

J’ai lu Ada de Barbara Baldi (éd. Ici Même, février 2019, 120 pages), un roman graphique pour adultes que j’avais repéré en mai dernier chez Nathalie. En 1917, en Autriche, dans la forêt de Gablitz, près de Vienne, Ada grandit auprès d’un père bûcheron maltraitant, à tout instant colérique, tyrannique et méprisant à son égard. Afin d’échapper à son quotidien étouffant, elle se réfugie, une fois ses nombreuses tâches accomplies, dans une cabane abritant son atelier secret au fond des bois et se laisse emporter pendant des heures dans la peinture. Outre cette passion, elle peut trouver du réconfort auprès de sa petite chienne, Gertha. Mais pourra-t-elle réussir à s’émanciper de cette triste vie?

J’ai apprécié cette héroïne déterminée, combative, autodidacte, audacieuse. Faisant preuve de résistance passive et de courage, elle se révolte comme elle peut contre un père tyrannique qui lui fait payer le départ de sa femme qui l’a quittée quelques années auparavant. Le temps d’une année, nous vivons dans la solitude et les non-dits de la jeune femme qui, avec le retour d’un nouveau Noël sans joie, rêve d’émancipation et de liberté.

Graphiquement, l’atmosphère étouffante est palpable à chaque case, sauf lorsque la jeune femme s’épanouit dans la Nature avec sa chienne ou en peignant. Barbara Baldi mélange les genres: aquarelles (avec de magnifiques cases de paysages au fil des saisons qui n’appellent finalement pas à beaucoup de texte mais à la contemplation), collages (comme lorsqu’Ada fait la connaissance des peintres de l’Art nouveau comme Egon Schiele et Gustav Klimt et leurs modèles dans l’atelier de Vienne – les cases donnant l’impression de donner vie à leurs célèbres tableaux)…Un bon voire très bon moment de lecture qui se termine sur une note d’espoir et qui me donne envie de découvrir sa BD précédente, La partition de Flintham dont j’ai vu qu’un exemplaire était disponible à ma médiathèque!

En toile de fond, une autre guerre fait rage, celle de la Première Guerre Mondiale, l’histoire l’évoquant puisqu’elle se déroule sur une année à peu près (1917/1918). 

Pour un autre avis sur ce roman graphique: Nathalie.

Participation #40 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Italie

Participation #2 Challenge De 14-18 à Nous – Challenge Première Guerre Mondiale 2023 de Blandine #BD qui se déroule pendant la Guerre

Challenge Petit Bac d’Enna #6 Catégorie Prénom: « Ada »

Participation #3 Challenge Il était 11 fois Noël de Chicky Poo et Samarian #BD évoquant Noël

Participation #3 Challenge Christmas Time 2023 de MyaRosa #BD évoquant Noël

Au fil des pages avec Lubie

Attirée par la magnifique illustration de couverture, j’ai emprunté à la médiathèque Lubie de Frédéric Clément (éd. Albin Michel Jeunesse, 2012), un album jeunesse à partir de 8 ans et sous-titré Le peintre des fleurs et son grain de folie. L’auteur-illustrateur s’inspire de la vie du peintre flamand, Jan Brueghel (1568/1625).

 Orphelin depuis ses 10 ans et élevé par sa grand-mère qui l’initie à l’aquarelle, le jeune peintre arrive enfin, en ce début du XVIIe siècle, à vivre de son art, son talent désormais reconnu comme ce fut le cas auparavant pour son père, l’illustre peintre Pieter Brueghel. Il se remémore alors les années passées au cours desquelles il n’arrivait pas à vendre ses peintures et à trouver les bons pigments de couleur à utiliser pour ses natures mortes, en particulier le rouge.

En effet, chaque année, à son anniversaire et aux premiers coquelicots de l’été, Lubie, une petite démone revient le hanter et le pousse à utiliser le pot de peinture rouge « sang-dragon » offert par son défunt père. Mais à chaque fois, Jan utilise un autre rouge, bien trop fade, acheté auprès de la petite marchande de couleurs du tableau de son père, Jeux d’enfants (1560). Et si seul le rouge « sang-dragon » permettait de faire exploser le talent du peintre – son petit grain de folie?

 Il y est question de création artistique, de tâtonnement et de persévérance du peintre dans son processus créatif, en particulier du choix de la couleur utilisée et de la difficulté de Jan Brueghel de trouver sa propre cohérence artistique et de se démarquer de son héritage paternel. Lubie, la petite démone, personnifie à merveille ce souffle créatif en murmurant à l’oreille du peintre et en le poussant dans ses derniers retranchements pour produire une œuvre d’art.

J’ai bien apprécié les illustrations – mélange de photographies de Vincent Tessier, de peintures à l’huile et de mises en scène avec des petits objets comme des fleurs ou fruits séchés, insectes morts ou bien encore pigments de couleur… Frédéric Clément a reproduit avec poésie et minutie la peinture baroque flamande, en particulier les natures mortes de fleurs du XVIIe siècle. Il se dégage des illustrations à la fois une austérité et une poésie fantasque dans un jeu d’ombres et de lumières captivant. Un très bon moment de lecture!

Participation #82 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #France

Du muguet pour le 1er mai

En ce 1er mai 2020 – Fête du Travail confinée, nous faisons un petit brin de muguet en peinture à partir d’un rouleau de papier toilette. Je découpe dans un rouleau des morceaux en leur donnant la forme de feuilles et de fleurs. Puis nous les déposons sur une feuille cartonnée verte. Nous peignons ensuite en vert les feuilles et en blanc les fleurs. Je termine en faisant les tiges. Et voilà un joli brin de muguet pour porter bonheur dans les semaines à venir! Bon premier mai à tous!

Petit dessin printanier

Ce 25 mars 2020 après-midi – jour 3 de la semaine 2 de confinement, nous faisons venir à nous, à notre façon, les parcs et jardins à l’intérieur. Pour ce faire, nous commençons par les fleurs. Sur une feuille blanche, je dessine des cercles en pointillés et tout autour des points qui permettront de dessiner les pétales des fleurs. Avec un feutre, nous faisons le contour des pétales puis pour le remplissage, nous utilisons des crayons de couleur.

Nous passons ensuite à la partie peinture. Pour le fond du décor, nous utilisons une fourchette et de la peinture verte pour faire l’herbe. Puis pour l’oiseau, nous faisons l’empreinte d’une main à la peinture rouge. Pendant que la peinture sèche, je découpe les fleurs et l’oiseau. Puis nous collons les fleurs sur l’herbe. Nous rajoutons ensuite les yeux mobiles, un petit morceau de papier cartonné noir en forme de triangle pour le bec de l’oiseau. Nous finissons en collant les plumes. Et voici notre petit dessin printanier et qui nous a permis d’utiliser plusieurs techniques artistiques!

Une taupinière pour Petite Taupe

Pour prolonger la lecture du dernier album étudié en classe et que nous lisons également régulièrement à la maison, Petite Taupe, ouvre-moi ta porte! d’Orianne Lallemand et Claire Frossard, nous avons fabriqué hier et encore ce matin une taupinière pour Petite Taupe pour raconter l’histoire à la façon Narramus.

Pour ce faire, j’ai commencé par découper dans des cartons usagés ce qui constituera la taupinière. Sur un côté, j’ai utilisé un cutter pour faire la porte. Nous avons peint en bleu la porte en même temps qu’un autre petit morceau pour la cuisinière. Nous avons également collé sur un morceau de carton plus fin les figurines des différents animaux de l’histoire que j’avais redimensionnés à partir d’une activité trouvée sur le blog de La maternelle de Vivi.

Le temps que cela sèche, j’ai découpé d’autres morceaux de carton pour fabriquer le canapé et le lit. Nous avons collé et scotché les différents morceaux, en rajoutant deux bâtonnets en bois pour des étagères et un autre bâtonnet pour soutenir le lit. Nous faisons également l’échelle à partir de brochettes en bois dont j’ai ôté les parties pointues (et qui serviront pour faire les bâtons de la grenouille et une cuillère en bois pour la soupe).

Pendant la sieste de l’après-midi, j’en ai profité pour coudre les petits coussins et la couverture. J’ai cousu à chaque à l’envers deux morceaux identiques, les ai retournés une fois presque cousus et les ai rembourrés avec des nicofibres. Puis j’ai coupé un dernier bout de tissu pour le rideau de la porte comme dans l’histoire et fait des trous pour y passer une brochette en bois.  Je découpe également tous les personnages en laissant un petit bout à replier en bas pour les maintenir debout.

Plus tard dans l’après-midi, nous reprenons la fabrication de la taupinière: nous collons des boutons de récup’ sur la cuisinière pour les plaques. Nous rajoutons des tiroirs et un four sur la cuisinière, après les avoir peint en bleu et rajouté des traits au feutre gris à la règle. Nous collons sur le sol deux morceaux de feutrine pour les tapis de Petite Taupe. Je fais une petite caisse en carton pour le cageot d’oignons. Nous utilisons pour la marmite un de nos légos.

Et mine de rien, cela permet à l’enfant d’apprendre en s’amusant puisque la fabrication du décor a mobilisé plein de compétences: observation des détails des illustrations, repérage des formes, couleurs et quantités, développement du vocabulaire et du langage pour nommer les objets et animaux, motricité fine pour couper, coller, peindre ou colorier, etc… Et surtout un très bon moment ensemble!

Ce matin, je reprends les personnages car ils ne tenaient pas vraiment lorsque nous racontions l’histoire. Nous utilisons pour chaque deux petits morceaux de cartons que nous collons sur la « languette » ce qui stabilise nos figurines fait maison.

Nous continuons à faire les petits livres de Petite taupe car nous avions repéré que Petite Taupe avait 5 livres posés sur une petite table: un bleu, deux rouges et deux verts. Nous en colorions un en bleu et les autres en peinture. Je rajoute à l’intérieur des petites feuilles blanches que j’agrafe et colle. Puis nous fixons des petits bouts de ruban auto-aggripant adhésif. Je refais également un autre cageot pour les pommes de terre et nous y mettons des perles (comme pour les oignons qui sont en réalité des perles oranges).

Nous faisons également une décoration avec des bougies que nous peignons en blanc et jaune. Nous faisons ensuite la fenêtre en peignant un morceau de carton arrondi en bleu et une fois sec, en faisant des flocons de neige avec un coton tige. Nous collons dessus deux autres bouts de carton colorié en marron. Et maintenant il est temps de s’amuser et de raconter l’histoire de Petite Taupe (avec le loup bien sûr!).

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