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Point lecture hebdomadaire 2023 #12

En ce début de semaine, voici notre point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures de la semaine dernière (mais pas nos relectures).

Nos lectures du 20 au 26 mars 2023:

Des lectures jeunesse:

  • (Album jeunesse) L’écureuil et le printemps de Sebastian Meschenmoser

Nous avons lu L’écureuil et le printemps de Sebastian Meschenmoser (éd. Minedition, 2009, 64 pages), un album jeunesse à partir de 3/4 ans et joliment illustré. Après avoir découvert la neige en hiver, le trio d’amis (l’écureuil, le hérisson et l’ours) se réveillent aux premiers jours du printemps. Il y est question du printemps, du sentiment amoureux et d’amitié. Encore un bon moment de lecture!

  • (BD jeunesse) Le loup en slip passe un froc de Wilfrid Lupano, Mayanna Itoïz et Paul Cauuet (T5)

Nous avons lu le tome 5 du Loup en slip, Le loup en slip passe un froc de Wilfrid Lupano, Mayanna Itoïz et Paul Cauuet (éd. Dargaud, 2020, 40 pages), une BD jeunesse à partir de 5 ans et qui peut être lu seul par des jeunes lecteurs sachant lire en écritures majuscules et qui n’en oublie pas le lecteur adulte avec un clin d’œil à la fin aux Vieux Fourneaux. De retour de vacances, le loup en slip découvre avec stupeur que tous les habitants de la forêt ont succombé à la mode de porter le slip Dulou®, un slip identique au sien. Il décide de ne plus mettre le sien devant cette atteinte à son identité. Est-il encore le loup en slip sans slip? Avec beaucoup d’humour et à hauteur d’enfant, il est question dans ce tome de publicité, des dérives de la société de consommation, du sentiment d’appartenance, de conformisme et du développement de la personnalité. Encore un très bon moment de lecture avec ce tome!

  • (Album jeunesse) La robe rouge de Nonna de Michel Piquemal et Justine Brax

J’ai lu La robe rouge de Nonna de Michel Piquemal et Justine Brax (éd. Albin Michel Jeunesse, 2013), un album jeunesse à partir de 6 ans selon l’éditeur mais je dirai plutôt à partir de 10/11 ans et qui a fait partie de la sélection CM2/6ème du 26ème Prix des Incos en 2015. Une petite fille interroge sa grand-mère italienne sur son enfance, dans les années 20 en Italie. Inspirée de la vie de la grand-mère d’Isabelle Chatellard, l’histoire aborde la montée du fascisme en Italie dans les années 20 avec l’arrivée au pouvoir de Mussolini et des chemises noires par les yeux d’une jeune fille, Nonna. Il y est aussi question de famille et d’amour liant une petite fille à sa grand-mère.  Un bon moment de lecture avec cet album jeunesse joliment illustré et rythmée par la chanson populaire italienne Bella ciao, ode à la liberté et à la lutte contre le fascisme!

  • (Roman premières lectures) Vlad, arrête tes salades! de Mr. Tan et Aurore Damant (T3)

J’ai lu avec mon mini lecteur Vlad, arrête tes salades! de Mr. Tan et Aurore Damant (éd. Bayard Jeunesse, 2016, 27 pages), un roman jeunesse premières lectures à lire à deux et qui est le tome 3 de la série « Les filous du CP » et de collection « Tu lis, je lis » (CP, niveau 1). Nous retrouvons les personnages de Oh crotte, encore des carottes! avec cette fois l’histoire de Vlad, une tortue qui dit beaucoup de mensonges, que ce soit parce qu’il n’a pas fait ses devoirs en classe ou parce qu’il veut jouer avec ses amis, au point d’énerver son entourage. Mais est-ce la bonne attitude à avoir? Une histoire tendre et rigolote qui permet au jeune lecteur d’apprendre à lire mais aussi à se questionner sur le mensonge!

  • (Roman jeunesse) Chien Pourri de Colas Gutman et Marc Boutavant (T1)

Nous avons lu le tome 1 de Chien Pourri de Colas Gutman et Marc Boutavant (éd. L’école des loisirs, coll. Mouche, 2013, 54 pages), un roman jeunesse premières lectures pour les 6/8 ans. Chien pourri, un chien errant vivant dans une poubelle décide de chercher un maître après avoir discuté avec son meilleur ami, le chat Chaplapla. Mais aussi bête qu’il est laid, Chien pourri se retrouve confronter à de dangereuses personnes, que ce soit des cambrioleurs ou des empailleurs. Même si j’apprécie d’ordinaire cet illustrateur, je n’ai pas du tout accroché à cette histoire ni à son humour.

  • (Album jeunesse) Le chat botté de Camille Laurans et Marie Caillou, d’après Charles Perrault

Nous avons lu Le chat botté de Camille Laurans et Marie Caillou, d’après Charles Perrault (éd. Milan Jeunesse, coll. Mes p’tits contes, 2013, rééd. 2021), un album jeunesse pour les 3-6 ans  et joliment illustré. À sa mort, un meunier laisse à son plus jeune fils un chat qui se révèle si rusé qu’il permet au jeune homme de vivre riche et heureux. Nous apprécions toujours autant cette collection de contes. Un très bon moment de lecture!

Des lectures adulte:

Parmi les romans adultes que j’ai lus cette semaine, je ne parlerai dans ce billet que de certains.

  • (Romance dystopique YA) I’m not your solmate, The perfect match de Lyla Mars (T2)

J’ai lu le second tome de la duologie I’m not your solmate, The perfect match de Lyla Mars (éd. HarperCollins, 2023, 432 pages), une romance dystopique et young adult se déroulant au XXIIe siècle, la Science choisissant à la majorité de chaque individu, à 21 ans, son âme sœur, l’idée étant que la stabilité de la société passe par la stabilité des couples hétérosexuels reproductifs. L’intrigue reprend là où elle s’était arrêtée dans le tome 1, le petit groupe de résistants dont Elliotte et Isaak s’échappant des États-Unis afin de poursuivre leur lutte contre le gouverneur Meeka, le père d’Isaak. Je m’attendais à autre chose avec ce second tome, en particulier à ce que l’autrice développe plus les rouages de sa société dystopique, ce qui n’a pas été le cas, l’intrigue se concentrant sur la relation Elliotte/Isaak, ce dernier retrouvant son amour de jeunesse qui lui avait caché qu’ils avaient eu un fils. Je n’ai pas été emballée par ce second tome qui se lit vite, trop convenu et sans réel souffle épique, laissant beaucoup de questions en suspens.

  • (Roman choral) Le réseau Jane d’Heather Marshall

J’ai lu Le réseau Jane d’Heather Marshall (éd. Charleston, 2023, 593 pages), un roman choral qui suit à trois époques différentes la vie de trois femmes, celle d’Evelyn Taylor dans les années 60, celle de Nancy Mitchell dans les années 90 et celle d’Angela dans les années 2010 au Canada. À travers le destin lié de ces femmes, il y est question des droits des femmes à disposer de leur corps (avortement, maternité…) mais aussi d’homosexualité, de sororité, de famille… Le sort réservé aux « filles perdues » dans les années 60 était malheureusement une vérité dans de nombreux pays, ce qui m’a renvoyé à une de mes lectures de début d’année, Ce genre de petites choses de Claire Keegan. Un bon moment de lecture avec ce roman à la construction narrative classique et au style simple, avant tout pour le sujet abordé, même si j’ai trouvé que le retournement de situation final que j’avais vu venir était de trop!

Pause ciné: Le Conte de la princesse Kaguya

Pour la journée dédiée à  Isao Takahata du Mois au Japon 2021, j’avais regardé, sans le chroniquer, Le conte de la princesse Kaguya d’Isao Takahata, film d’animation japonais de 2013 du Studio Ghibli, à partir de 10 ans et s’inspirant d’un conte traditionnel japonais, Le conte du coupeur de bambou datant sans doute du IXe ou Xe siècle.

Alors qu’il est en train de travailler dans une bambouseraie, un vieux et pauvre paysan découvre dans un bambou lumineux une toute petite princesse magique. Il l’emmène chez lui la montrer à sa femme. La petite princesse se transforme alors en un bébé que le couple élève avec beaucoup d’amour.

La jeune fille grandit de façon spectaculaire et est surnommée « Pousse de bambou » par les autres enfants. Pleine d’insouciance, elle s’éveille à la vie et ressent ses premiers émois amoureux.

De son côté, son père adoptif découvre également, au fil des ans, de l’or et des habits précieux et décide de préparer, avec sa femme, un bel avenir à la petite fille en lui achetant une grande et honorable maison en ville. Un soir, la jeune fille part suivre l’instruction réservée aux familles aisées en ville, laissant derrière elle ses amis et sa douce enfance à la campagne. Pour échapper à ce destin, la jeune femme devra-t-elle demander l’aide des siens sur la Lune?

Une fois en ville, la jeune fille continue sa croissance de manière plus normale et se plie, plus ou moins, aux exigences dues à son nouveau rang de princesse. Ses parents, surtout son père, pensent lui apporter le bonheur en lui trouvant un bon parti parmi les hauts responsables du pays. Sa beauté semble sans égale au point d’attirer l’attention de l’Empereur lui-même. Mais sa part d’innocence et de joie part d’elle de façon inéluctable.

Il y est ainsi question de la condition de la femme au temps du Japon médiéval, soumise aux coutumes et traditions ancestrales qui enferme les filles dans un destin tout tracé pour elles et qui les dépossèdent de leur corps et de leurs pensées même si Pousse de bambou tente d’y résister comme lorsqu’il sera l’heure d’être mariée et qu’elle se souviendra de son amour de jeunesse.

Il s’agit également d’une quête d’identité, Pousse de bambou n’étant pas une fille ordinaire mais une petite princesse magique qui commence à se rappeler petit à petit son passé et éprise de liberté. Après avoir connu une enfance heureuse dans la simplicité et entourée d’amis et une adolescence solitaire aux règles strictes et codifiées pour devenir une femme honorable, Pousse de bambou tente de trouver sa place.

Aux premières minutes de visionnage de ce film d’animation, j’ai été déstabilisée par le choix de la technique d’animation étant plus habituée aux films d’animation de Myasaki, cofondateur avec Tahakata du studio Ghibli. Puis je me suis laissée porter par l’histoire au rythme lent et qui commence un peu comme La petite Poucette d’Hans Christian Andersen (1835) mais sans sa fin joyeuse.

Pour poursuivre la découverte de cette légende japonaise, j’avais également lu une autre version: Kaguya, Princesse au clair de lune d’Alice Brière-Haquet et Shiitake (éd. Nobi! Nobi!, coll. Soleil Flottant, 2016), un album jeunesse à partir de 6 ans. J’ai ainsi pu constater des différences notables, l’accent étant mis sur l’histoire d’amour tragique entre la jeune femme et l’Empereur et offrant également une origine légendaire au Mont Fuji.

Pour illustrer ce billet, j’ai pris des images libres de droits que le Studio Ghibli a rendu disponibles sur son site. N’hésitez pas à y aller si l’univers Ghibli vous plaît car il y plusieurs centaines d’images issues du Conte de la princesse Kaguya et de leurs autres films d’animation.

Pour un autre avis: Kiona.

Participation #3 Un Mois au Japon 2022 d’Hilde et Lou #Film d’animation

Participation #11 Challenge Contes & Légendes 2022 de Bidib #Conte japonais

Participation #26 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #France (autrice) et Japon (illustratrice)

Participation #4 Challenge 2022 en classiques de Blandine et Nathalie #Conte traditionnel japonais

Nos lectures « La moufle »

Bien que nous possédons déjà deux autres versions de La moufle, conte traditionnel que nous relisons régulièrement et pas seulement en hiver, j’en ai emprunté à nouveau une autre à la médiathèque et ai acheté d’autres versions qui reprennent plutôt la version ukrainienne que russe puisque l’objet qui deviendra un abri aux animaux est une moufle. La version russe « Teremok » (La Maisonnette) mettant en scène une mouche a été repris dans les Contes populaires russes d’Alexandre Afanassiev, un recueil de contes paru en  1873.

  • (Album jeunesse) La moufle de Florence Desnouveaux et Cécile Hudrisier

La moufle de Florence Desnouveaux et Cécile Hudrisier (éd. Didier Jeunesse, coll. A petits petons, 2017), un album jeunesse à partir de 3 ans. Une souris, un lièvre, un renard, un sanglier et un ours vont chercher à se réchauffer dans une moufle rouge déposée par le vent sur la neige du chemin. Mais y aura-t-il de la place pour tout ce petit monde? Fous-rires garantis! Les illustrations sont aussi attachantes que le texte est drôle.

  • (Album jeunesse) La moufle de Chloé Chauveau et Céline Bielak

La moufle de Chloé Chauveau et Céline Bielak (éd. Lito, 2018), un album jeunesse à partir de 3 ans. Une souris, un lapin, un renard, un sanglier, un ours et une fourmi vont chercher à se réchauffer dans une moufle perdue par un petit garçon. Cette version est tout aussi rigolote que la précédente. Les illustrations remplies de tendresse nous ont aussi beaucoup plu. La répétition du texte sert également à entretenir le rire à l’arrivée de chaque personnage.

  • (Album jeunesse) La moufle d’Elisa Paganelli

Nous découvrons également une nouvelle version de La moufle avec celle d’Elisa Paganelli (éd. Fleurus, 2021), un album jeunesse à partir de 3 ans qui met en scène d’autres animaux. C’est un lapin qui découvre la moufle, la souris n’apparaissant qu’en toute fin de l’histoire dans le rôle dévolu d’habitude à la fourmi qui n’est pas présente ici. La moufle est présentée comme un véritable petit logis où il fait bon se réchauffer et partager un bon thé. Une bien jolie version colorée de ce conte-randonnée!

  • (Album jeunesse) La moufle de Robert Giraud et Olivier Latyk

Après l’avoir emprunté les années précédentes à la médiathèque, j’ai fini par acheter en format poche La moufle de Robert Giraud et Olivier Latyk (éd. Flammarion Jeunesse, coll. Père Castor, 2000, rééd. 2020), un album jeunesse à partir de 3 ans, d’après un conte traditionnel russe. De toutes les versions que nous avons pu lire, celle-ci est celle à l’ambiance russe puisqu’elle met en scène un paysan russe qui en allant couper du bois perd une de ses moufles qui va devenir un abri pour différents de la forêt. Une bien jolie version également avec les illustrations épurées d’Olivier Latyk que nous avons encore pris plaisir à relire!

  • (Album jeunesse) La moufle de Céline Alvarez, Karine Michel et Julie Machado

Nous lisons La moufle de Céline Alvarez, Karine Michel et Julie Machado (éd. Les Arènes, 2020, rééd. 2021), un album jeunesse « premières lectures » aux jolies illustrations et à partir de 4/5 ans pour apprendre à lire seul, le texte étant en lettres majuscules (diagrammes en vert et lettres muettes en gris). Il y a trois niveaux de lectures avec à chaque double page une courte phrase, des bulles et des onomatopées. Une jolie version également!

  • (Album jeunesse) La moufle de Bernard Villiot et Antoine Guilloppé

Nous lisons enfin La moufle de Bernard Villiot et Antoine Guilloppé (éd. L’élan vert, 2012), un album jeunesse à partir de 4/5 ans. La moufle égarée est découverte par un petit rat. Puis d’autres animaux viennent s’y blottir jusqu’à l’explosion de la moufle. Mais l’histoire ne s’arrête pas là dans cette version, une araignée tissant un petit nid douillet avec le reste de la moufle. Les illustrations d’Antoine Guilloppé contrastent avec les versions précédemment lues, l’illustrateur s’étant surtout servi de trois couleurs (le noir, le blanc et le rouge), dans un jeu d’ombre et de lumière, les animaux étant à la fois représentés en gros plan ou en silhouettes comme des ombres chinoises.

Participation #5 Challenge Contes & Légendes 2022 de Bidib #Conte ukrainien/russe

Participation #1 Challenge 2022 en classiques de Blandine et Nathalie #Conte traditionnel

Nos lectures « La petite fille aux allumettes »

Pour la semaine 2 du challenge Il était 9 fois Noël, « Si Noël m’était conté », j’ai eu envie de relire différentes versions de La petite fille aux allumettes de Hans Christian Andersen, un conte poétique et terriblement triste paru pour la première fois en 1845.

  • (Recueil de contes) La petite fille aux allumettes dans Contes de Hans Christian Andersen

Je commence par relire le conte originel dans Contes de Hans Christian Andersen (éd. Le Livre de Poche, coll. Classique de Poche, n°16113, rééd. 2006, 4 pages). La veille du Nouvel An, une petite fille très pauvre n’a pas vendu une seule allumette. Pour éviter d’être frappée par son père, elle se réfugie dans un coin, entre deux maisons et tente de survivre à la nuit froide qui s’annonce en utilisant les invendus d’allumettes. A chaque fois qu’elle craque une allumette, elle s’imagine près d’un grand poêle de fer puis devant un bon repas puis devant un immense sapin puis enfin dans les bras de sa grand-mère aimante et décédée. Au matin, la petite fille est retrouvée morte de froid, le sourire aux lèvres, dans l’indifférence générale et l’anonymat.

La fin inéluctable de ce conte est cruellement réaliste, personne ne venant en aide à la petite fille qui ne peut trouver de réconfort éphémère qu’en elle-même et dans la mort. Elle ne peut compter ni sur sa propre famille maltraitante ni sur des passants indifférents ou égoïstes qui rentrent chez eux. Andersen dépeint un tableau bien sombre de l’Humanité tout en l’entourant d’une dimension religieuse qui apporterait une issue heureuse pour qui croit en Dieu (la triste et dure vie terrestre étant compensée par l’espoir d’une béatitude éternelle au Paradis).

  • (Album jeunesse) La petite fille aux allumettes illustré par Mayalen Goust, d’après Andersen

Je lis ensuite La petite fille aux allumettes illustré par Mayalen Goust, d’après Andersen (éd. Flammarion Jeunesse, Père Castor, 2005), un album jeunesse pour les 3/6 ans selon l’éditeur mais au vu de l’histoire qui reprend le texte originel, je dirai pour des enfants plus grands (je ne l’ai d’ailleurs pas encore lu à mon mini lutin). Les illustrations de Mayalen Goust apportent une douceur onirique qui contraste avec la dureté du texte, même si chaque fois que l’allumette s’éteint, l’instant enchanteur s’arrête pour replonger la petite fille dans le froid et la faim de la nuit. Une très jolie version!

  • (Album jeunesse) La petite fille aux allumettes de Natacha Godeau et George Ermos

Je lis également La petite fille aux allumettes de Natacha Godeau et George Ermos (éd. Auzou, coll. Les p’tits classiques, 2016), un album jeunesse pour les 3/6 ans selon l’éditeur. C’est une version adaptée du texte d’Andersen qui met l’accent sur la magie entourant le craquage des allumettes. Il n’est pas fait mention de la mort ni au fait qu’une fois l’allumette consumée, la petite fille est renvoyée à sa triste condition. Les illustrations rappellent une époque lointaine, celle où le conte originel a été écrit au milieu du XIXe siècle et mettent en opposition les conditions d’existence de la pauvre petite fille avec des habitants plus riches. Une version sans doute plus accessible aux plus petits même si je ne l’ai pas non plus lu à mon mini lutin!

Participation #7 Challenge Il était 9 fois Noël de Chicky Poo et Samarian #Album jeunesse

Participation #7 Challenge Christmas Time 2021 de MyaRosa #Album jeunesse

Participation #67 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib #Conte de Noël

Challenge Petit Bac d’Enna #13 et #14 Catégorie Être humain: « Fille »

Participation #24 au challenge 2021, cette année sera classique de Blandine et Nathalie #Classique jeunesse

Nos lectures « La Belle et la Bête »

Après avoir lu La Belle et Ganesh lors du RAT des Contes et légendes d’Inde le mois dernier, j’ai eu envie de rédiger un billet thématique sur La Belle et la Bête, le thème du mois d’août du Challenge 2021, cette année sera classique étant « L’Amour ». Finalement je ne fais ce billet qu’en septembre autour de ce conte dont la version la plus connue est celle de Marie-Jeanne Leprince de Beaumont et parue en 1756.

Des versions classiques (texte intégral ou abrégé/adapté):

  • (Recueil de contes) La Belle et la Bête et autres contes

J’ai lu La Belle et la Bête et autres contes (éd. Librio, diff. Flammrion, 2016, 79 pages), un recueil de contes courts et reprenant le texte intégral en commençant par le plus connu de ces contes, La Belle et la Bête.

Un riche marchand, père de six enfants perd toutes ses richesses et part vivre avec eux à la campagne. Un jour, il retourne en ville. Mais en revenant, il se perd et trouve refuge dans un château. Se souvenant que sa fille cadette, Belle lui avait demandé une rose, il en cueille une dans le jardin du château, provoquant la colère de son propriétaire, la Bête. Le marchand l’implore de revoir une dernière fois ses enfants. Pour sauver son père, Belle accepte de vivre auprès de la Bête, malgré sa peur et le dégoût ressenti à la vue de ce monstre. Et si les apparences étaient trompeuses?

Mêlant ambiance surnaturelle et parcours didactique/initiatique d’une jeune femme préparée au mariage, l’autrice apporte une réflexion sur l’Amour, qu’il soit paternel, filial ou marital et partant sur le bonheur et sur ce qu’est une richesse ou bien encore la monstruosité. Elle aborde aussi les thèmes des apparences trompeuses, du mariage, du bonheur et de jalousie (avec les deux sœurs de Belle).

Les contes qui suivent reprennent les mêmes thématiques, en particulier l’éducation de la Vertu au sens du XVIIIe siècle. Étymologiquement associée à des qualités viriles comme le courage et la force morale, la Vertu glisse sémantiquement pour signifier une disposition à faire constamment le bien puis est associée à la femme qui doit être fidèle et chaste au XVIIIe siècle. Elle est le contraire du Vice qui est à proscrire dès le plus jeune âge, dans l’éducation des enfants.

L’autrice était également gouvernante d’enfants de la haute société anglaise. Ce sont des contes moraux où il est question d’éducation des jeunes enfants – fille ou garçon – pour les instruire au mieux selon leur tempérament. Plusieurs des contes mettent scène des jumelles comme dans Belote et Laidronette, la première est si belle qu’elle en oublie de cultiver son esprit et sera aidée par sa sœur pour reconquérir le cœur de son époux. Il est aussi question de distinguer l’amour-passion de l’amour-amitié, la seconde étant à privilégier pour un mariage réussi, la beauté se fanant et l’esprit perdurant. D’autres mettent en scène des jumeaux comme dans Le prince Fatal et le prince Fortuné, les corrections/malheurs subis par le premier afin de remédier à son mauvais caractère de naissance tandis que le second, gâté par la flatterie est devenu méchant alors qu’il était né bon.

  • (Album jeunesse) La belle et la bête de Madame Leprince de Beaumont et Annette Marnat

Après avoir lu La Belle et la Bête et autres contes de Madame Leprince de Beaumont, j’ai enchaîné avec cette version illustrée par Annette Marnat (éd. Flammarion Jeunesse, Père Castor, 2017), un album jeunesse à partir de 5 ans et aux magnifiques illustrations. Le trait délicat et doux d’Annette Marnat accompagne le texte merveilleux où il est question de malédiction, d’amour, de vertu, de jalousie et d’apparences trompeuses. Un très bon moment de lecture!

  • (BD jeunesse) La Belle et la Bête d’Hélène Beney et Dawid

Nous avons également lu La Belle et la Bête d’Hélène Beney et Dawid (éd. Bamboo, 2020) dans la collection « Ma première BD » à partir de 3 ans presque sans texte (à l’exception d’un titre par planche) et qui contient également un petit dossier pour apprendre à dessiner les personnages principaux de l’histoire ainsi qu’une version contée. Les émotions ressenties par Belle qui évoluent au-fur-et-à-mesure de sa relation avec la Bête sont bien rendues, comme celles de la Bête qui se font écho de celles de la jeune femme. Une jolie version pour se replonger dans le conte originel et initiée les plus jeunes lecteurs au format BD!

Des versions revisitées/détournées du conte:

  • (Album jeunesse) La Belle et Ganesh de La Luciole Masquée et Joël Cimarrón

J’avais également lu La Belle et Ganesh de La Luciole Masquée et Joël Cimarrón (éd. Karibencyla, 2009), un album jeunesse à partir de 6 ans et qui est une version revisitée du conte, la Bête étant ici le dieu Ganesh, dieu de la Sagesse et de l’Intelligence accompagné de sa petite souris blanche, Mûshika et le lilas blanc ayant remplacé la rose. J’y retrouve les mêmes thèmes que dans le conte originel, même s’il s’agit avant tout d’amitié que d’amour. Alors que dans l’histoire originelle, les deux méchantes sœurs de Belle font des mariages ratés. Ici, la punition est toute autre et renvoie au folklore hindou. Un bon moment de lecture avec cet album jeunesse aux très jolies illustrations à l’huile! Pour un autre avis sur cet album: Blandine.

Participation #56 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib #Conte classique

Participation #22 au challenge 2021, cette année sera classique de Blandine et Nathalie #Conte classique

challenge 2021 lire au féminin

Participation #56 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice/illustratrice françaises

Participation #7 aux Étapes Indiennes de Hilde et Blandine #Étapes n°6 et 8

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