Étiquette : relation parent-enfant (Page 6 of 11)

Au fil des pages avec Chaque jour Dracula

Je lis Chaque jour Dracula de Loïc Clément et Clément Lefèvre (éd. Delcourt Jeunesse, 2018), une BD jeunesse à partir de 9 ans avec un jeune Dracula victime de harcèlement scolaire avant de devenir le célèbre vampire sanguinaire. Chaque jour, à l’école, Dracula subit les brimades et moqueries de certains camarades de classe qui le harcèlent du fait de ses différences: le jeune garçon ne peut faire du sport en extérieur, il ne peut pas manger d’ail et est un très bon élève, parlant plusieurs langues anciennes… Aucun adulte de l’école ne semble remarquer ce harcèlement et de plus en plus meurtri, Dracula ne sait pas comment aborder le sujet avec son père Vlad. Honte, déni et culpabilité le submergent. Parviendra-t-il à faire stopper ce harcèlement? Son père aimant réussira-t-il à trouver les bons mots pour l’aider et alerter l’école?

Les illustrations sont tout en émotion et en délicatesse. On ressent le mal-être de Dracula, un enfant qui est victime de moqueries et agressions, de plus en plus dures et blessantes.  Les traits du vampire me rappelle ceux d’Épiphanie dans le tome 1 de L’épouvantable peur d’Épiphanie Frayeur également illustrée par Clément Lefèvre. La relation père/fils est également bien mise en valeur avec Vlad un père un peu dépassé par la situation et qui apporte au départ des solutions maladroites mais qui finira par rendre son fils plus confiant de lui-même.

Un bon moment de lecture dont le propos est atténué par des références rigolotes au folklore vampirique (avec en fin d’album une galerie revisitée d’illustres vampires)! Une BD jeunesse à conseiller aux jeunes lecteurs (qu’ils puissent être auteur, victime ou témoin) pour lutter contre le harcèlement scolaire tant celui-ci est malheureusement encore actuel et peut commencer parfois dès l’école maternelle, sans que cela soit repéré par l’entourage familial ou scolaire. Au passage, je coche la case 5 « Vampire » du bingo.

Pour un autre avis sur cette BD jeunesse: Syl.

Participation #17 au Challenge Halloween 2021 de Hilde et Lou #Vampire et Case 5 du bingo

Au fil des pages avec le tome 2 des Croques

Après avoir lu le tome 1 pendant le Halloween cosy RAT, je continue le triptyque Les Croques en lecture commune avec Syl. Je lis le tome 2, Oiseaux de malheur de Léa Mazé (éd. de la Gouttière, 2019), une BD jeunesse à partir de 9 ans.

Après leur macabre découverte déguisée en mauvaise blague dans le cimetière, Céline et Colin ne peuvent compter que sur eux-mêmes pour découvrir au plus vite la vérité, d’autant que Poussin a mystérieusement disparu. La situation est encore plus grave que le harcèlement scolaire subi au quotidien. Leur vie est menacée. Une fois encore, leurs parents réagissent en les punissant.

Léa Mazé construit son intrigue entre fausses pistes et faux-semblants pour le plus grand plaisir frissonnant des lecteurs. La fin de tome finit une nouvelle fois sur une scène qui fait frémir. La tension monte encore d’un cran pour nos apprentis enquêteurs pas vraiment discrets. A force de fréquenter le cimetière, les jumeaux vont-ils être rattrapés par la mort?

D’autre part, les relations parents/adolescents déjà tendues dans le premier tome se dégradent encore plus. Les parents des jumeaux se sentent complètement dépassés et Céline et Colin complètement incompris. Cela m’a fait penser à des affaires où un adolescent bascule pour la première fois dans la délinquance et l’entourage doit y faire face, entre déni, incompréhension, tristesse et culpabilité du ou des parents. J’ai trouvé ce tome encore plus réussi que le précédent.

A l’instar de la couverture de ce deuxième tome, les illustrations bleutées renforcent l’atmosphère plus glaciale et tendue de l’intrigue, même si les jumeaux restent des adolescents de leur âge qui arrivent à s’amuser et à rire, comme par exemple avec leurs cahiers remplis de dessins et de fautes d’orthographe ou lorsqu’ils imaginent les coupables.

Un très bon moment de lecture prenante avec ce deuxième tome toujours aussi bien illustré! Que nous réserve le dernier tome, Bouquet final? Réponse pour une LC commune avec Syl le 1er novembre 2021.

Pour un autre avis sur le tome 2: Bidib, Blandine et Syl.

Participation #16 au Challenge Halloween 2021 de Hilde et Lou #Case 7 du bingo

Participation #66 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice française

Challenge Petit Bac d’Enna #13 Catégorie Animal: « Oiseaux »

Au fil des pages avec Tous les câlins du monde

En cette journée pluvieuse, nous relisons Tous les câlins du monde de Manuela Monari et Evelyn Daviddi (éd. Rue du Monde, 2016), un album jeunesse à partir de 3 ans. Dans la forêt, Papa Ours et Petit Ours se promènent dans une douce et paisible ambiance automnale. Le petit ourson s’émerveille sur tout ce qu’il voit et s’exclame alors que tout semble lié par le miel. Son père lui répond qu’en réalité tout se fait des câlins dans l’univers. Il énumère de façon poétique et rassurante tous les câlins qui forment la vie et le monde: les câlins des abeilles aux fleurs, ceux des nuages aux montagnes, ceux du soleil à la nuit…

Un très bon moment de lecture avec cet album aux jolies illustrations chaleureuses et au texte très poétique et qui se finit bien évidemment en câlins! C’est certain que nous la relirons également cet automne.

Challenge Petit Bac d’Enna #12 Catégorie Lieu: « Monde »

challenge 2021 lire au féminin

Participation #47 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice et illustratrice italiennes

Au fil des pages avec Le grand papa et sa toute petite fille

Après l’avoir découvert lors du week-end de la Fête des Pères, nous relisons Le grand papa et sa toute petite fille de Cathy Hors et Samuel Ribeyron (éd. Milan, 2011), un album jeunesse grand format à partir de 5 ans et qui a fait partie de la sélection Maternelle du 24e Prix des Incos en 2013. Il était une fois un géant qui rêvait d’être père pour faire partager à son futur enfant son expérience du monde, de l’immensément grand comme croquer les pommes en haut des arbres ou avoir la tête dans les nuages… Il se projette déjà dans sa vie avec un enfant aussi grand que lui. Mais il devient père d’une toute petite fille qui est sujette au vertige. Reviendra-t-il sur ses envies et désir pour se mettra à sa hauteur, dans l’immensément petit?

Les douces et grandes illustrations sont remplies de petits détails à observer à hauteur d’enfant comme le fait le duo père/fille de l’histoire, l’illustrateur ayant mélangé de la faune et de flore réelle et imaginaire (comme par exemple un artichaut géant ou un papillon avec des ailes en feuilles). Le grand papa découvre tout en l’appréciant le monde minuscule de sa toute petite fille, en laissant sans regrets derrière lui ce qui l’avait projeté de faire avec elle et en partageant d’autres activités comme observer les fourmis.

Au fil des pages, chacun apprenant de l’autre, leur complicité s’épanouit pour leur plus grande joie commune dans l’observation de la Nature. L’histoire fera écho à tout parent en le renvoyant à l’arrivée d’un enfant et sera sans doute plus attendrissante et poétique pour lui que pour le jeune lecteur. Un très bon moment de lecture avec cet album contant de façon poétique la relation entre un père et sa fille et plus largement la parentalité imaginée puis vécue!

Participation #52 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib #Conte moderne

Participation #17 au Challenge Cottagecore 2021 de MissyCornish #Retour aux sources

Challenge Petit Bac d’Enna #11 Catégorie Être humain: « Fille »

Au fil des pages avec Le restaurant de l’amour retrouvé

Début mai 2021, pour prolonger le Mois au Japon, je lis Le restaurant de l’amour retrouvé d’Ito Ogawa (éd. Picquier, 2015, 254 pages), un court roman japonais. Rinco, une jeune femme de 25 ans retourne, après une rupture amoureuse, dans son village natal où vit sa mère qu’elle n’a pas revu depuis 10 ans. Le choc de la rupture lui en a fait perdre de la voix, son ex petit-ami ayant vidé tout l’appartement, y compris les ustensiles de cuisine et à l’exception de la jatte de saumure héritée de sa grand-mère maternelle.

Sa mère accepte qu’elle reste à condition de s’occuper de son cochon femelle apprivoisé, Hermès. Aidé d’un ami de la famille Kuma, Rinco se reconstruit petit à petit en faisant le métier qu’elle aime, cuisiner dans son propre restaurant, « L’Escargot ». Les relations avec sa mère restent tendues, entre non-dits, rancunes et secret familial. Parviendra-t-elle à se remettre de son chagrin amoureux et à renouer avec sa mère grâce à son art culinaire?

Ce roman court au style simple est porté par la cuisine gastronomique de Rinco qui vit délicatement et lentement au rythme des saisons et des plats qu’elle prépare minutieusement et avec beaucoup d’amour, avec des ingrédients locaux et de saison et de générosité aux personnes qui viennent manger dans son restaurant. Sa cuisine, héritée de sa grand-mère maternelle, devient thérapie et réconfort pour elle et pour les autres. Ses plats deviennent sa voix. Chaque plat qu’elle prépare est en effet unique et raffiné et contribue à rendre heureux celui ou celle qui le savoure; ce qui fait bientôt la réputation du restaurant de Rinco.

S’éloignant des rapports conflictuels mère/fille, le texte est un vrai plaisir pour les papilles jusqu’à ce que la mère de Rinco reprenne une place dramatique dans l’histoire (la fin étant un peu abrupte avec en particulier le sort réservé au cochon et (trop) longuement décrit mais qui fait sens dans la reconstruction de Rinco). Avec une touche toute personnelle, la jeune femme crée des plats japonais qui donne envie d’être savourés.

Il y est ainsi question de cuisine comme art-thérapie, de générosité, d’amitié, d’amour (filial, maternel et envers soi-même), de partage mais aussi de Nature avec une montagne généreuse et accueillante au bord d’une source thermale. Un bon moment de lecture feel good dans une atmosphère typiquement japonaise (avec les plats japonais ou les statues de jizô au bord des routes)!

Pour un autre avis: Katell.

Participation #25 Un mois au Japon 2021 de Hilde et Lou #Roman

Participation #3 au Challenge Cottagecore 2021 de MissyCornish #Retour aux sources

challenge 2021 lire au féminin

Participation #36 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice japonaise

Participation #55 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant #Cuisine japonaise

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