Étiquette : meurtre (Page 1 of 11)

Au fil des pages avec Vocation fatale

Avant de commencer à lire le tome suivant et quelques jours après les 50 ans de la Loi Veil du 17 janvier 1975 relative à l’IVG, j’ai eu envie de chroniquer le tome 4 de Monk que j’ai lu il y a déjà plusieurs mois, Vocation fatale d’Anne Perry (éd. 10/18, coll. Grands Détectives, janvier 2000, 509 pages), un roman policier se déroulant à Londres, à la fin des années 1850, quelques mois après le tome précédent.

Monk vient de terminer une affaire bien délicate d’une cliente adressée par Lady Callandra, Mrs Julia Penrose dont la sœur cadette, Marianne Gillepsi a occulté le traumatisme de son viol dont elle a été victime dans le pavillon du jardin de leur demeure. Très vite, l’inévitable conclusion s’impose à Monk. Mais que faire compte-tenu de son impact sur la vie de ces deux femmes qui dépendent du mari de l’aînée?

Là en est son enquête que le détective privé classe à regret lorsque le corps d’une ancienne infirmière de Crimée, Prudence Barrymore est retrouvée au sein du Royal Free Hospital. Qui a bien pu l’étrangler? Lady Callandra qui est une des administratives bénévoles de l’hôpital et qui n’a pas confiance dans l’inspecteur en charge de l’enquête, engage, en effet, Monk. Ce dernier peut rapidement s’appuyer sur Esther Latterly qui va remplacer l’infirmière décédée et ainsi pouvoir enquêter en toute discrétion, au cœur même de l’hôpital. Le groupe s’entraide alors, rejoint un peu plus tard par l’avocat Oliver Rathbone, Esther lui demandant conseil. Et si l’affaire Gillepsi étant liée à la nouvelle?

J’ai, une nouvelle fois, apprécié cette enquête malgré les thèmes lourds abordés et retrouvé le quatuor, en particulier la relation qui se noue entre Monk et Esther, tout en tension et respect réciproque, sous l’œil non dupe de Lady Callandra qui elle-même est sous le charme d’un des médecins mariés de l’hôpital, d’origine étrangère (de Bohême) qui en fait un coupable tout désigné et qu’elle entend innocenter, le Dr. Kristian Beck.

Il y est ainsi encore une fois question de la condition de la femme à l’époque victorienne, que ce soit dans la sphère privée, celle-ci étant dépendante du bon vouloir de son époux et piégée, parfois (ce qui est déjà trop) dans des violences intrafamiliales ou des grossesses non désirées, n’étant pas libre de leur choix, même sur leur propre corps, ou dans la sphère professionnelle, l’accès au métier de médecin étant encore prohibé pour les femmes, ce qui m’a fait penser à la vie du Dr. James Barry, une femme s’étant fait passer toute sa vie pour un homme afin d’exercer le métier de médecin chirurgien dans l’armée britannique au XIXe siècle.

Il y est également question du métier d’infirmière, de la modernisation de la médecine en particulier en chirurgie, avec l’arrivée de nouveaux traitements spécifiques en matière d’anesthésie par exemple et nouvelles pratiques sanitaires qui prennent leur temps pour être généralisés et qui font face à la réticence de certains praticiens, comme ici l’infirmière en chef qui ne voit pas d’un bon œil les nouvelles règles en matière d’hygiène ou le médecin chef Sir Herbert Stanhope, chirurgien réputé mais misogyne ou à la volonté d’autres de se rendre plus humains et modernes comme le Dr. Kristian Beck ou l’infirmière Florence Nightingale… Encore un très bon moment de lecture avec une enquête bien menée et un quatuor toujours aussi perspicace!

Pour d’autres avis sur ce tome 4: Syl.

Participation #1 Challenge British Mysteries 2025 de Lou et Hilde #Roman policier historique

Participation #2 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2025 de Bidib #Royaume-Uni

Au fil des pages avec La femme de ménage

J’ai lu La femme de ménage de Freida McFadden (éd. City Editions, janvier 2023, 304 pages), un thriller psychologique contemporain qui avait été choisie comme lecture commune lors de la Semaine à 1000 du 12 au 18 août 2024 et dont le prologue débute par un drame, une jeune femme étant sur le point d’être menottée par la police, un corps étant retrouvé à l’étage. Que s’est-il passé?

On remonte alors le temps pour découvrir Millie, une jeune femme en liberté conditionnelle et qui vient d’être embauchée, contre toute attente, par Nina Winchester pour s’occuper des tâches ménagères et de la jeune fille du couple, Cecelia. Elle doit trouver ses marques au sein de cette riche famille new-yorkaise, vivant à demeure, dans une petite chambre aménagée au grenier. Mais très vite, l’ambiance au sein de cette famille devient pesante et dérangeante, surtout lorsqu’elle se rend compte que sa porte de chambre ne ferme que de l’extérieur. Parviendra-t-elle à garder sa place de femme de ménage face au comportement étrange et instable de l’épouse? Peut-elle se fier à la gentillesse du mari, Andrew? Et si les apparences étaient trompeuses? Millie peut-elle tout accepter de la part de Nina de peur de retourner en prison?

L’autrice s’amuse à jouer avec les apparences des uns et des autres, au point de brouiller les pistes. Qui est finalement la personne arrêtée pour meurtre? Et qui a été tué? Il y est ainsi question de secrets de famille, d’apparences trompeuses, de mensonges et de manipulations, de relations toxiques… Qui est la véritable victime de ce drame domestique?

Certes, j’ai enchaîné les pages pour savoir si mon hypothèse se confirmait (ce qui a été le cas), ayant accroché au prologue qui donne le ton mais dont le souffle dramatique s’étiole au fil des pages et qui a très bien fait son office de lecture estivale. Mais je ne lirai pas les tomes suivants de peur d’être déçue, le secret sur lequel repose toute la tension dramatique ayant été dévoilé et surtout s’ils sont construits sur le même schéma narratif. 

J’ai également trouvé le personnage de la fille ratée et pas en adéquation avec son jeune âge tout comme le rapport de l’héroïne avec son entourage masculin basé sur le physique (que de fois, pour mon plus grand agacement, il est rappelé la beauté parfaite du mari et même du jardinier Enzo!). Une des relations amoureuses que noue l’héroïne n’apporte d’ailleurs pas grand chose à l’intrigue et la dessert même, une simple amitié ayant largement suffi à mon sens. Un bon moment de lecture dans l’ensemble avec ce turn-over addictif et sans temps mort même si certains personnages et rebondissements ne m’ont pas du tout convaincue, un brin trop caricatural ou tombant dans la facilité scénaristique!

Pour d’autres avis sur ce tome 1: Audrey et MyaRosa.

Challenge Petit Bac d’Enna #1 Catégorie Métier: « Femme de ménage »

Participation #1 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2025 de Bidib #États-Unis

Au fil des pages avec Cosy Christmas Mystery, Retour à St Mary Hill

J’ai lu le tome 1 de Cosy Christmas Mystery, Retour à St Mary Hill de Carine Pitocchi (éd. Robert Laffont, coll. La Bête noire, octobre 2023, 342 pages), une romance contemporaine cosy mystery à la jolie illustration de couverture et se déroulant au moment de Noël. Après avoir quitté son conjoint qui l’a trompée et producteur de la série à succès dont elle est scénariste et étant ruinée, Jo-Ann Brown se réfugie loin de la presse à scandale et de son ex dans le cottage dont elle a hérité avec son frère de leur grand-tante Gladys à St Mary Hill, village anglais dans lequel vit aussi son meilleur ami, Lawrie qui suite à son veuvage, à quitter son métier d’avocat pour devenir pasteur. Elle est bientôt rejointe par son neveu Alex âgé de 14 ans, youtubeur et qui s’est fait exclure de son pensionnat ainsi que par son ancienne assistante et amie, Daisy. Alors qu’elle tente de remettre un sens à sa vie, des décès inquiétant s’enchaînent et remettent en cause le décès de sa propre grand-tante. Serait-ce l’œuvre d’un tueur en série? Jo-Ann et Lawrie décident de mener leur propre enquête. 

Cela s’annonçait comme une enquête façon Agatha Christie avec le « couple » emblématique Jo et Laurie des Quatre filles du Docteur March de Louisa May Alcott. Mais je n’ai pas accroché au style d’écriture de l’autrice que j’ai trouvé un peu trop familier et issu du langage parlé ni le jeu du chat et de la souris entre les deux personnages principaux qui m’a paru un peu trop répétitif et bien long et qui n’a même pas avancé d’un pouce à la fin du tome, Lawrie étant l’amoureux transi de Jo-Ann mais celle-ci, de peur de perdre leur amitié, refuse de ressentir le moindre sentiment amoureux, seulement amical envers lui.

Il y est ainsi question de famille, de la difficulté à concilier vie professionnelle et vie privée, d’amitié qui perdure au-delà des années ou intergénérationnelle, d’amour de jeunesse ou de premiers émois amoureux, de secrets de famille, de solitude, de deuil…

Ce roman m’est apparu avant tout comme un tome introductif, l’enquête qui avance d’elle-même, sans véritables enjeux dramatiques et qui sert surtout de prétexte pour  présenter Jo-Ann et la galerie de personnages l’entourant, animaux domestiques compris. Il m’a manqué un peu plus de profondeur dans l’enquête et un peu plus de consistance dans des personnages maintes fois vus et revus, la jeune femme trompée et qui regrette de ne pas avoir passé plus de temps auprès de ceux qu’elle aime vraiment, le neveu geek, le meilleur ami amoureux transi et veuf qui met en émoi les paroissiennes de son presbytère, les deux vieilles filles commères et entremetteuses, les policiers incompétents de Scotland Yard…

Une lecture rigolote mais mitigée! J’ai été bien moins emballée que Chicky Poo et Hilde qui l’avaient lu l’année dernière. J’ai toutefois bien apprécié les personnages secondaires comme Alex, le neveu de l’héroïne et les deux sœurs McPherson, voisines et commères septuagénaires du village. Je tenterai toutefois de lire le tome suivant, Murder Party au manoir, le pitch me plaisant, sans doute pour Noëlloween prochain.

Pour d’autres avis: Chicky Poo, Hilde, Samarian, Bianca, Belette

Participation #8 Challenge Il était 12 fois Noël de Chicky Poo et Samarian #Romance cosy mystery de Noël

Participation #6 Challenge Christmas Time 2024 de MyaRosa #Romance cosy mystery de Noël

Participation #1 Challenge British Mysteries 2025 de Lou et Hilde #Romance cosy mystery de Noël

Challenge Petit Bac d’Enna #1 Catégorie Lieu: « St Mary Hill »

Au fil des pages avec Défense et trahison

J’ai lu, fin mars 2024, le tome 3 de Monk, Défense et trahison d’Anne Perry (éd. 10/18, coll. Grands Détectives, 1999, 476 pages), un roman policier se déroulant à Londres, à partir d’avril 1857. Hester Latterly, infirmière personnelle pour quelques semaines du major Tiplady, revoit une amie, Édith, jeune veuve sans fortune qui a dû regagner la demeure familiale, dont le frère aîné, le général Thaddeus Carlyon vient de mourir, tué par sa femme, Alexandra lors d’une soirée chez des amis de longue date, les époux Furnivals, leur fils adolescent étant resté dans sa chambre. Lors de cette soirée à l’ambiance particulièrement tendue et animée, étaient également présents trois autres couples: la sœur cadette de Thaddeus et Édith, Damaris très agitée et son époux Peverell Erskine, le Docteur Hargrave et sa femme ainsi que leur fille Sabella et son mari Fenton Pole.

Mais quel peut être le mobile d’un tel meurtre? Celui avancé ne convainc personne, Alexandra n’ayant pu tuer son mari par jalousie, son époux ayant depuis longtemps une relation adultérine avec Louisa Furnivals sans que cela l’ait insupporté au point de le tuer.

Une nouvelle fois, Esther Latterly, engagée auprès de la mère d’Edith, peut compter sur William Monk, désormais détective privé grâce au soutien de Lady Callandra et sur Oliver Rathbone qui accepte d’assurer la défense de Lady Alexandra Carlyon. J’ai également apprécié que comme dans le premier tome, l’amnésie de Monk joue un rôle dans le déroulé dans l’enquête, Monk recherchant une jeune femme dont il semble épris et qui lui permet d’en découvrir un peu plus sur son passé et celui qu’il est à présent. Le procès tient également une place importante dans ce tome, comme le laissait supposer le titre. Même si j’avais compris le mobile, j’ai apprécié découvrir la façon dont Oliver Rathbone mène le procès et arrive à la même conclusion que moi. 

Il y est ainsi question de la condition de la femme, en particulier des veuves et des enfants, de violences intrafamiliales, de la société victorienne tout en inégalités sociales et apparences de façade au cœur de la haute aristocratie et au sein même du cercle familial, au point de taire l’insoutenable et même d’en être le complice afin d’éviter tout scandale… Encore un très bon moment de lecture avec cette nouvelle enquête qui aborde des thèmes bien sombres et montrant la noirceur de la nature humaine!

Pour d’autres avis sur ce tome 3: Syl.

Participation # Challenge British Mysteries 2024 de Lou et Hilde #Roman policier historique

Participation # (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2024 de Bidib #Royaume-Uni

Au fil des pages avec le tome 9 de Son espionne royale

J’ai lu, en février dernier, le tome 9 de Son espionne royale et les conspirations du palais de Rhys Bowen (éd. Robert Laffont, avril 2022, 378 pages), un cosy mystery qui reprend quelques semaines après le retour de Lady Georgiana des États-Unis, en novembre 1934, la jeune femme étant toujours sans le sou et sans toit fixe tandis que sa mère, fraîchement divorcée de son époux américain est repartie en Allemagne et que Belinda est restée à Hollywood tenter sa chance de percer en tant que couturière. La jeune femme se voit confier une nouvelle mission par la Reine, prendre en charge la princesse Marina de Grèce, la fiancée du prince George, duc de Kent et lui faire découvrir la vie mondaine des jeunes aristocrates de leur âge.

Mais à peine a-t-elle commencé sa mission informelle qu’elle découvre le corps sans vie de Coco Barrington, l’une des anciennes maîtresses du prince George dans la cour de Kensington Palace. Parviendra-t-elle à sauver le mariage princier sans que la princesse n’apprenne le passé dissolu du prince George et malgré ses inquiétudes à l’égard de Belinda qui semble avoir disparu?

Dans ce nouvel opus, désormais bien rodée à enquêter sur les meurtres, lady Georgiana en vient à aider Sir Jeremy, haut responsable des services secrets britanniques afin d’enquêter sur le meurtre de Coco Barrington, afin de disculper son cousin, le prince George, aux yeux de la police et d’éviter Britun énième scandale. Cette fois, la jeune femme est mieux lotie puisque le temps des préparatifs du mariage, elle loge au palais de Kensington Palace, bien que ce palais dans lequel sont logées des membres âgées de la Couronne, ses grandes-tantes célibataires soit vétuste et rempli de fantômes.

Rhys Bowen a apporté un peu de nouveautés dans ce tome. Je trouvais, en effet que la série commençait à s’essouffler car de tome en tome, contrairement aux Détectives du Yorkshire par exemple, l’autrice ne se renouvelait guère, que ce soit la relation Georgiana/Darcy qui en devient presque ennuyeuse, les arrivées inopinées de son entourage ou l’attitude de sa femme de chambre. Cette fois, Queenie est moins présente mais avec son lots de gaffes et sa peur des fantômes, son personnage faisant place à la cousine de Marina, la comtesse Irmtraut qui, du fait de la barrière de la langue, ne comprend pas les expressions anglaises ni l’humour british (ressort comique auquel je n’ai pas du tout accroché). De même pour le prince héritier David et sa relation avec Mme Simpsons que l’on croise un court instant, ce tome étant centré sur son frère cadet, le prince George.

Pour autant, je vais continuer cette série livresque, appréciant les talents de plus en plus aboutis de détective amatrice de la jeune femme, bien plus perspicace que son fiancé pourtant espion auprès de la Couronne et le fait de mélanger la petite histoire fictive avec la grande Histoire de la famille royale britannique, cette fois le mariage du prince George qui a collectionné les conquêtes, tant des hommes que des femmes. Le personnage de Coco est d’ailleurs inspirée, comme l’écrit l’autrice à la fin, du personnage Kiki Preston.

Un moment de lecture plaisant, bien mieux en tout cas que le tome précédent qui m’avait déçue et que j’aurai pu garder pour Halloween au vu de la fin un peu trop précipitée! Sans oublier de nombreux passages gourmands, lady Georginia partageant de nombreux repas bien plus copieux et appétissants pour une fois, que ce soit avec sa famille royale ou en compagnie des soirées auprès de la princesse Marina ou aux casinos.

Pour d’autres avis sur ce tome 9: Pedro Pan Rabbit.

Participation #5 Challenge British Mysteries 2024 de Lou et Hilde #Cosy mystery historique

Participation # Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2024 Bidib et Fondant #Cuisine anglaise

Participation # Le Mois Anglais 2024 de Lou et Titine #Cosy mystery historique

Participation # (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2024 de Bidib#Royaume-Uni (Angleterre)  

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