Étiquette : triangle amoureux

Au fil des pages avec Scandale à Bath

J’ai lu Scandale à Bath de Sophie Irwin (éd. Calmann-Lévy, janvier 2024, 380 pages), ayant apprécié le premier tome, Recherche gentleman fortuné même si ce tome est totalement indépendant du précédent. Cette fois, la romance historique s’intéresse à une jeune veuve de 27 ans, Eliza Somerset, son vieil époux lui laissant un héritage conséquent à condition d’éviter tout scandale. Faisant fi de sa timidité et de sa propension à rester discrète et obéissante, elle se rend avec sa cousine Margaret à Bath. Face à la liberté qui s’offre à elle, elle ne sait que décider ni à qui offrir son cœur. Serait-ce pour le nouveau comte, Lord Oliver Somerset, désormais héritier du titre de son oncle qu’elle a toujours aimé et qui est revenu des Amériques après 10 ans d’absence ou un autre comte, Lord Max Melville, un lord poète à la réputation de libertin rencontré en chemin pour Bath et qu’elle recroise avec sa sœur Caroline?

Il y est question également de la condition de la femme, d’émancipation féminine, de relation lesbienne, de la place des Anglo-indiens dans la société anglaise comme le sont les frère et sœur Melville, de l’Art, que ce soit la peinture avec Eliza, son grand-père l’ayant initié à la peinture à l’huile ou l’écriture avec Lors Melville et sa sœur Caroline.

Même s’il s’agit d’un triangle amoureux, trope que j’apprécie moins d’habitude, j’ai passé un bon moment de lecture, ayant trouvé que l’autrice amenait bien les hésitations de l’héroïne. J’ai également apprécié le chemin parcouru par l’héroïne vers la liberté et l’indépendance et qui a passé sa vie à respecter l’étiquette, les choix de sa famille et l’honneur, même si les péripéties vers la fin à Londres m’ont semblé de trop et certains évènements trop modernes pour l’époque, l’histoire se déroulant en 1819.

Participation #2 Le Mois Anglais 2024 de Lou et Titine #Romance historique

Participation #16 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2024 de Bidib #Royaume-Uni (Angleterre)

 

Au fil des pages avec Noël, avalanche et hésitations

J’ai lu, en e-book, Noël, avalanche et hésitations de Rose Mia (éd. Hugo Poche, octobre 2021, 357 pages), une romance contemporaine de Noël se déroulant dans un petit village des Alpes, en bas d’une station de ski. En ce soir de réveillon de Noël, Lila a hâte de finir sa journée de travail de caissière du magasin d’altitude d’Avoriaz, Tip Top Shop, pour passer la soirée en famille, en fan de Noël mais c’est sans compter sur un dernier client de dernière minute, Mathieu, un médecin urgentiste tatoué fraîchement arrivé dans l’hôpital local et qui se serait bien passé de Noël. Mais soudain, les voilà tous les deux victimes d’une avalanche qui les piège dans la supérette en partie détruite en attendant l’arrivée des secours, l’un des secouristes n’étant que l’ami d’enfance de Lila, Julien avec qui elle entretient une relation adultérine, celui-ci étant déjà fiancé. Cette nuit passée dans la salle de repos de la supérette ne sera-t-elle qu’une parenthèse enchantée pour ces deux cœurs en souffrance?

J’ai bien plus apprécié la première partie, lorsque les deux sont bloqués par l’avalanche que la seconde (à partir du chapitre 15), se déroulant sur les semaines suivantes, moins fluide et linéaire, avec des longueurs et ellipses temporelles tout en étant en même trop rapide. Cette romance de Noël aurait pu être une simple nouvelle, s’arrêtant à la fin de cette première partie, avec une fin ouverte sur l’après-sauvetage, laissant libre cours à l’imagination du lecteur sur ce rapprochement inattendu. Cela m’a donné l’impression que l’autrice ne savait pas trop comment faire repartir son histoire.

Le temps de l’avalanche, leur rapprochement se fait en douceur et est tout mignon, entre la pétillante Lila et le solitaire grognon Mathieu, sur le trope « sunshine/grumpy ». Tout semble alors pouvoir être possible jusqu’à ce que les secours arrivent et que la vie reprenne son cours. Mais est-ce possible pour chacun des deux de reprendre leur vie telle qu’elle était? Elle en étant la seconde femme, celle cachée et qui végète dans un poste de caissière au lieu de développer sa chaîne YouTube d’influenceuse « Kitchen Desastre » et lui en fuyant, sans cesse, toute relation, passant d’un hôpital à un autre et d’une femme à une autre?

Les péripéties de la seconde partie (qui correspondent bien aux « hésitations » du titre) ne m’ont pas plus emballées que cela, un peu trop convenues et décousues à mon goût. Certes, c’est sans doute dû au fait qu’il y ait un triangle amoureux, trope dont je ne raffole pas, même si la jeune femme va très (trop) vite faire son choix, se révélant bien plus entreprenante et déterminée qu’auparavant tandis que le jeune homme a bien du mal à tisser des liens sociaux et amicaux comme avec son collègue de travail, Thomas. Il y est ainsi question de choix de vie tant dans sa vie personnelle que professionnelle, de passé familial douloureux, d’apparence trompeuse, de droit de vivre et d’aimer… Un moment de lecture plaisant, bien qu’inégal, avec sa dose d’humour et de feel-good!

Participation #18 Challenge Il était 11 fois Noël de Chicky Poo et Samarian #Romance de Noël

Participation #17 Challenge Christmas Time 2023 de MyaRosa #Romance de Noël

Au fil des pages avec L’hiver n’est jamais froid au café de l’amour

J’ai lu, en e-book, L’hiver n’est jamais froid au café de l’amour de Julia Nole (éd. HarperCollins Poche, octobre 2021, 304 pages), une romance contemporaine de Noël sous fond d’enquête policière se déroulant dans le village de Saint-Martin, près d’Albertville, en Savoie. L’histoire est plus un feel-good qu’une romance, cette dernière passant en second plan. Il s’agit avant tout d’un amour familial, celui à l’égard de la grand-mère paternelle, Madie atteinte de la maladie d’Alzheimer et qui a été placée dans un EPHAD, mettant à mal l’équilibre familial dont elle faisait le lien. Aurélie « Lili » décide de sauver le café de sa grand-mère, laissé à l’abandon depuis le départ du dernier gérant quelques mois auparavant. Elle a un mois pour éviter sa vente. Mais n’est-ce pas un projet insensé? Pourra-t-elle compter sur son entourage, en particulier son meilleur ennemi d’enfance, Thomas devenu un officier de police très séduisant?

La jeune femme va ainsi découvrir qu’elle n’est pas la seule à souffrir de la maladie de sa grand-mère, que ce soit son père qui cache sa souffrance, son frère cadet qui se réfugie dans l’alcool ou sa sœur, mère célibataire qui a déjà bien à faire avec sa fille adolescente. Au fil des jours, elle va également remettre en question ses choix de vie et revoir ses priorités, que ce soit sa promotion attendue dans le cabinet-comptable ou son incapacité à mettre fin à une relation pourtant finie depuis un an. J’ai apprécié l’évolution de la jeune femme, son ancrage familial et sa volonté de vouloir faire vivre, peut-être la dernière fois, un merveilleux Noël à sa grand-mère malade mais aussi sa romance slow burn toute douce avec Thomas, ce dernier étant une présence réconfortante pour elle sans pour autant s’imposer. 

Un bon moment de lecture douce, réconfortante et plein de bons sentiments dans l’esprit de Noël! Sans oublier des passages gourmands que ce soit dans le pub et le café désormais tenu par Lili, comme les délicieux gâteaux de Monique.

Participation #17 Challenge Il était 11 fois Noël de Chicky Poo et Samarian #Romance de Noël

Participation #16 Challenge Christmas Time 2023 de MyaRosa #Romance de Noël

Challenge Petit Bac d’Enna #5 Catégorie Maladie/Mort: « Amour »

Participation # Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2023 de Bidib et Fondant#Gourmandises

Au fil des pages avec Persuasion

Pour la journée « Romantisme » du Mois Anglais 2023, j’ai eu envie de relire Persuasion de Jane Austen (éd. Plume en vol, 2021, 153 pages), roman posthume publié pour la première fois en Angleterre en 1818. Anne Elliot (qui est appelée dans ma version « Anna », ce qui était dérangeant dans ma lecture), désormais une vieille fille âgée de 27 ans, vit paisiblement auprès de son père, un orgueilleux et endetté baronnet et sa sœur aînée tout en se languissant d’un amour passé, celui qu’elle continue de chérir à l’égard de Frederick Wentworth, alors jeune officier de la marine sans fortune et à l’avenir incertain. Elle avait, en effet, 8 ans plus tôt, rompu leurs fiançailles sur les conseils d’une amie de la famille, Lady Russell. En raison d’un travers de fortune, le père d’Anne loue le domaine familial à l’amiral Croft dont l’épouse n’est autre que la sœur de Frederick et se retire à Bath avec sa fille aînée, Elizabeth tandis qu’Anne va chez leur sœur cadette, Mary afin de l’aider dans ses tâches quotidiennes. Frederick revient dans le même temps désormais capitaine, fortuné et à la recherche d’une épouse. Leur amour va-t-il avoir une chance de renaître?

L’histoire fait la part belle à la romance avec Anne, une jeune femme gentille, fidèle, sensible et bien plus intelligente et déterminée qu’il n’y paraît et Frederick qui voudrait bien se convaincre qu’il n’est plus amoureux mais qui ne cesse de rechercher son contact à la moindre occasion. Leur romance « Seconde chance » est douce amère et il est bien sûr question de persuasion dans les choix de vie, en particulier dans le choix d’un mari pour une jeune lady, la force de caractère de tout à chacun, les apparences trompeuses… Est-il possible de faire un mariage d’amour alors qu’à l’époque pullulent les mariages arrangés pour conserver titres et fortune? Le triangle amoureux n’en est pas vraiment un, tant Anne espère – désespère – de pouvoir retenter sa chance avec le capitaine. Elle reste tout au long du roman fidèle à elle-même et à son amour de jeunesse.

D’autre part, derrière la romance, Jane Austen dresse un portrait sarcastique de la vie quotidienne de l’aristocratie et de la bourgeoisie avec leurs vanités, hypocrisies et codes sociaux sous la Régence anglaise, notamment à travers les personnages du père d’Anne, Walter Elliot et sa sœur aînée Elizabeth qui, bien vaniteux, dénigrent les nouveaux riches au nom de l’étiquette et de la supposée suprématie de la noblesse anglaise ou bien lorsqu’elle décrit la vie mondaine bien superficielle à Bath… Le snobisme de la sœur cadette, Mary n’est pas en reste non plus. Il y est question également de la marine britannique – la Royal Navy, l’histoire se déroulant après la défaite de Napoléon.

Le style d’écriture est vif et enjoué, la narratrice omnisciente ajoutant par-ci par-là des petites incursions sarcastiques voire mes cyniques sur les personnages, leurs pensées et leurs modes de vie. Un très bon moment de lecture même si mon préféré de l’autrice reste Orgueil et préjugés!

Petit aparté ciné: J’avais vu il y a longtemps à la télévision le téléfilm britannique d’Adrian Shergold diffusé sur la BBC en 2007. J’ai eu envie de le revoir, étant actuellement en streaming sur Arte avec dans les rôles principaux Sally Hawkins et Rupert Penry-Jones, après avoir été déçu de la dernière adaptation en date, le film de Carrie Cracknell diffusé depuis 2022 sur Netflix avec dans les rôles principaux Dakota Johnson et Cosmo Jarvis. À choisir, il vaut mieux le téléfilm. Malgré un rythme lent et une mise en scène très académique, il est bien plus fidèle au roman et le charme opère entre les deux. Le film est bien trop moderne pour l’époque, Cosmo Jarvis est bien fade dans le rôle du capitaine Wentworth, même si Dakota Johnson tire son épingle du jeu dans un registre plus proche d’une autre héroïne austenienne, Emma. Aucune alchimie ne se dégage du duo. Dans les deux cas, le quatrième mur est régulièrement brisé mais il passe mieux dans le téléfilm car s’appuyant sur des regards de l’actrice et non sur des dialogues simplistes ou bien trop modernes pour une jeune Lady vivant sous la Régence anglaise.

Participation # Le Mois Anglais 2023 de Lou et Titine #Romantisme/Classique anglais

Participation #2 Challenge 2023 sera classique de Blandine et Nathalie #Classique anglais

Participation #7 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Royaume-Uni/Angleterre

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