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Au fil des pages avec le tome 1 d’Elizabeth et Diego

J’ai lu le tome 1 d’Elizabeth et Diego, Une vampire dans mon placard de Swann Méralli et Arthur du Coteau (éd. Dargaud, janvier 2023, 52 pages), une BD jeunesse à partir de 9/10 ans que j’ai pu d’abord consulter en ligne grâce à ma médiathèque puis, quelques jours plus tard, emprunter aussi en version papier. Elizabeth, une vampire qui aimerait avoir à Noël un poney-licorne se lie d’amitié avec Diego, un petit garçon peureux qui a une main droite artificielle depuis un accident de voiture lorsqu’il était petit et qui a coûté la vie de son père.

J’ai apprécié l’amitié improbable et pleine de pep’s entre Elizabeth et Diego. Chacun a son petit caractère, l’une très têtue et l’autre peureux et capricieux mais sont pourtant complémentaires et complices surtout dans les bêtises et chamailleries ou bien vis-à-vis du « pôvre » chat de Diego, Ronchon qui est entraîné bien malgré lui dans les péripéties et aventures que seule l’imagination enfantine peut inventer.

Il y est ainsi question d’amitié, d’imagination enfantine, de résilience, de relation mère/fils, la mère de Diego aimante mais totalement dépassée dans l’éducation de son fils, de charge mentale…  Un bon moment de lecture avec cette histoire complètement loufoque (parfois teintée d’humour noir) et qui rentre pile poil dans le thème « Noëlloween », l’histoire se passant à Noël et mettant en scène une « jeune » vampire!

Participation #1 Noëlloween 2023 avec Hilde, Lou, Chicky Poo et Samarian

Participation #1 Challenge Christmas Time 2023 de MyaRosa #BD jeunesse

Challenge Petit Bac d’Enna #6 Catégorie Objet: « Placard »

Au fil des pages avec le tome 3 du Loup en slip

Nous avons continué à découvrir la série du Loup en slip avec le tome 3: Le loup en slip, Slip hip hip! de Wilfrid Lupano, Mayanna Itoïz et Paul Cauuet (éd. Dargaud, 2018, 40 pages), une BD jeunesse à partir de 5 ans. Dans la forêt, tout le monde se prépare avec effervescence et enthousiasme pour la course annuelle « Rapide et furieux! ». Mais quelqu’un vandalise toutes les affiches de la course. Serait-ce l’œuvre  d’une bête féroce mécontente? Le loup parviendra-t-il à apaiser sa colère en découvrant l’identité du malotrus?

En menant l’enquête, le loup en slip apporte conseil et bienveillance à un jeune oiseau ado parlant verlan souffrant tellement de sa différence lui permettant d’accepter qui il est. Il est ainsi question de compétition, de course, d’acceptation de soi, de tolérance et de différence. Encore un très bon moment de lecture avec ce tome toujours aussi rigolo et dans lequel le slip du loup a un rôle important à jouer!

Challenge Petit Bac d’Enna #4 Catégorie Objet: « Slip »

Participation #63 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #France

Au fil des pages avec Pax et le petit soldat

J’ai lu, fin octobre, Pax et le petit soldat de Sara Pennypacker et illustré par Jon Klassen (éd. Gallimard Jeunesse, 2017, 318 pages), un roman jeunesse à partir de 10 ans et qui a reçu le Prix Sorcières 2018 dans la catégorie « Carrément passionnant mini ». Au vu de l’illustration de couverture, je pensais que l’histoire se déroulait en automne or elle se passe au printemps, lors d’un mois d’avril, une guerre étant sur le point d’éclater.

Orphelin de mère, Peter, un jeune garçon âgé de 12 ans abandonne en pleurs et à contrecœur dans un bois Pax, son renard apprivoisé pour aller vivre, très loin de chez lui, chez son grand-père paternel, son père s’étant enrôlé. Mais dès la première nuit, regrettant son geste, le jeune garçon s’enfuit pour retrouver son renard. Après une mauvaise blessure, il trouve refuge chez Vola, une ancienne militaire vivant dans une ferme isolée, encore traumatisée d’avoir perdu une jambe au combat et qui accepte de le soigner. De son côté, le renard attend le retour de son petit garçon si différent des autres hommes et fait connaissance de renards sauvages, Hérissée et son petit frère Avorton qui l’aideront à survivre dans la nature et ses dangers. Peter retrouvera-t-il à temps et en vie Pax avant le début de la bataille?

Accompagnée de jolies illustrations en noir et blanc, l’histoire alterne à chaque chapitre entre le point de vue du renard et celui du petit garçon, chacun faisant des rencontres déterminantes pour leur vie future et qui permet au jeune lecteur de s’interroger sur les conséquences de la guerre tant sur les êtres humains (« malades de guerre ») et en particulier les enfants que sur la faune et la flore. Il y est aussi question d’aventures, d’amitié, de courage, de libre-arbitre, de culpabilité et de quête d’identité. Que ce soit Peter, Vola ou Pax, chacun doit apprendre à vivre avec la guerre. Il y a de la colère chez Peter qui ne veut pas ressembler à son père violent et de la culpabilité chez Vola qui s’est repliée sur elle-même, dans ses souvenirs douloureux, loin du monde extérieur et de ses rêves.

J’ai toutefois été gênée par le fait de ne pas réussir à fixer le lieu du récit que je pensais en France, avec un conflit entre Français et Italiens, compte-tenu de certains passages et références culturelles de l’intrigue mais avec un garçon qui pratique un sport typiquement américain, le baseball. Mais j’ai apprécié l’idée de décrire la guerre et ses conséquences à travers les yeux du renard Pax, avec une certaine innocence qui atténue les passages sombres du récit tout comme la relation entre Peter et Vola, chacun apprivoisant l’autre. Un très bon moment de lecture avec ce roman d’apprentissage!

Participation #2 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #États-Unis (autrice) et Canada (illustrateur)

Au fil des pages avec le tome 2 de La brigade des cauchemars

Pour cette nouvelle lecture commune avec Syl, j’ai lu le tome 2 de La brigade des cauchemars, Nicolas de Franck Thilliez, Yomgui Dumont et Drac (éd. Jungle, coll. Frissons, 2018, rééd. 2020), une BD jeunesse à partir de 11 ans.

J’avais déjà lu l’année dernière pour une LC du challenge Halloween le premier tome, un tome introductif qui nous faisait découvrir les différents protagonistes et le fonctionnement de la clinique du sommeil qui prenait en charge une patiente adolescente, Sarah en proie à un sombre et mystérieux cauchemar récurrent. Le tome laissait des mystères en suspens, comme le passé d’Esteban et la disparition d’Alice, épouse du professeur Angus et mère de Tristan.

Dans ce deuxième tome,un nouveau patient adolescent, Nicolas est admis à la clinique du sommeil. La brigade des cauchemars, désormais composée de Tristan, Esteban et Sarah, doit découvrir au plus vite l’origine du cauchemar de Nicolas, un intrus s’étant glissé dans sa tête. Parviendront-ils à le faire sans commettre d’erreurs?

Comme pour le premier tome, j’ai plus apprécié l’intrigue que les illustrations, même si j’ai trouvé le cauchemar de Nicolas moins surprenant, sans doute parce qu’il était plus simple à analyser avec pour décor Tchernobyl (ce qui ne sera peut-être pas le cas pour un jeune lecteur) tout en appréciant sa signification résiliente, la gestion de la maladie face à un enfant. Les illustrations particulières des personnages aux traits déformés renforcent l’ambiance cauchemardesque. En rajoutant une touche de thriller et en révélant une information clé du passé d’Esteban, ce tome appelle le suivant que je lirai volontiers. 

Pour un autre avis sur ce tome 2: Syl.

Participation #24 au Challenge Halloween 2021 de Hilde et Lou #BD jeunesse

Au fil des pages avec De l’autre côté du pont

J’ai lu hier soir De l’autre côté du pont de Padma Venkatraman (éd. L’école des loisirs, coll. Médium, 2020, 239 pages), un roman jeunesse à partir de 11 ans se déroulant à Chennai, en Inde. Pour fuir des violences domestiques, deux jeunes sœurs – Viji âgée de 12 ans et Rukku, son aînée d’un an et handicapée mentale – s’enfuient de chez elles. Leur père violent bat régulièrement leur mère et a fini par leur porter des coups. Arrivées dans la grande ville, Viji est bien décidée à trouver un emploi et qui sait peut-être devenir plus tard enseignante et s’occuper de Rukku.

Mais la réalité n’est pas si simple. Vite perdues dans la grande ville et sans argent, elles doivent d’abord se trouver un refuge pour la nuit. Sur un pont en ruine, elles voient un abri de fortune mais qui appartient à deux jeunes garçons sans-abris, Muthu et Arul, tout aussi démunis qu’elles mais qui ont dû apprendre à survivre dans les rues de Chennai. Les quatre enfants s’unissent pour former une nouvelle famille, Viji devenant « Akka », grande sœur et recueillent un petit chien errant, Kutti. Dans une liberté précaire, ils doivent, chaque jour, trouver de quoi se nourrir en évitant les dangers, les mauvaises rencontres et les maladies. Viji a-t-elle fait le bon choix en fuguant avec sa sœur?

Découpée en chapitres courts, l’histoire est racontée par Viji dans une longue lettre qu’elle écrit à sa sœur Rukku, dans un style empathique, interpellant et englobant le jeune lecteur (« tu », « nous »). La jeune fille revient sur leur fuite pour un avenir meilleur, revenant sur leur parcours partagé avec les deux garçons, entre souffrances et lueurs d’espoir. Arul et Muthu ont également un lourd passé qui les a conduit dans la rue.

Les thèmes abordés sont durs, touchants et révoltants avec la difficile et misérable (sur)vie des enfants des rues en Inde, très jeunes et pourtant si débrouillards pour ne pas finir morts dans l’indifférence générale. Comme il s’agit d’une lecture jeunesse, les quatre enfants font heureusement de bonnes rencontres comme la femme d’un vendeur de thés qui donne à Rukku des perles pour faire des colliers ou le jardinier qui leur jette une orange, mais pas tout le temps.

Il y est question des inégalités sociales en Inde, de misère et de violences subies par les enfants des rues: mendicité, travail des enfants (dans les ateliers clandestins ou dans des décharges pour récupérer des déchets recyclables comme le verre en échange de quelques roupies), recherche de restes de nourriture et d’eau, rivalités entre bandes, peur d’être enlevés… Mais aussi de religion et de handicap.

D’autre part, la relation entre les deux soeurs, Viji et Rukku est très joliment décrite. Viji porte sa grande sœur handicapée tout autant que Rukku qui, avec son insouciance et son regard particulier sur le monde, est aussi un des piliers du groupe.

Le message porté par ce roman est aussi lumineux et bienveillant que la magnifique illustration de couverture de  Jennifer Bricking. Les quatre enfants sont forts, dignes, courageux et recherchant toujours la meilleure conduite à tenir et de faire le bien. Un moment de lecture très émouvant (mais pas larmoyant) et basée sur des faits réels, l’autrice ayant repris des témoignages d’enfants défavorisés en Inde!

Mise à jour du 31 juillet 2021: d’autres avis lors d’une LC sur ce roman jeunesse: Blandine, Hilde, Bidib, Agathocroustie (IG) et Inde en livres.

Participation #2 Les Étapes Indiennes 2021 de Hilde et Blandine #6 Jeunesse indienne

challenge 2021 lire au féminin

Participation #35 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice indo-américaine

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