Étiquette : handicap (Page 1 of 2)

Au fil des pages avec Edelweiss

J’ai lu l’année dernière Edelweiss de Cédric Mayen et Lucy Mazel (éd. Glénat, coll. Vents d’Ouest, juin 2017, 96 pages), un roman graphique pour les adultes. Lors d’un bal d’après-guerre, à l’été 1947, Olympe, fille de politicien et Edmond, jeune ouvrier chez Renault se rencontrent. Passionnée d’alpinisme, Olympe rêve d’escalader le Mont-Blanc comme son aïeule, Henriette d’Angeville. Au fil des ans, la détermination d’Olympe reste intacte, malgré la routine quotidienne et les aléas de la vie, Edmond lui apportant aide et soutien. Mais pourra-t-elle réaliser son rêve? Ou n’est-ce qu’un projet insensé aussi rare que la fleur d’edelweiss?

J’ai apprécié ce couple amoureux et soudé qui évolue au fil du temps et des aléas de la vie, la transformation la plus importante étant celle d’Edmond qui par amour en vient à adhérer au rêve fou de sa femme. Il y est ainsi question d’amour, de passion, d’émancipation féminine, Olympe tournant le dos à sa famille aisée, devenant couturière, pour aimer qui elle veut et accomplir son rêve, d’inégalités sociales, de condition de la femme dans une société en pleine mutation, de handicap, de dépassement de soi, de libertés…

Graphiquement, j’avais été attirée par l’illustration de couverture et l’intérieur est à son image, en particulier les cases dédiées à la montagne, vaste étendue de libertés. On a envie de s’y évader comme Olympe. Un très bon moment de lecture!

Challenge Petit Bac d’Enna #6 Catégorie Végétal: « Edelweiss »

Au fil des pages avec le tome 1 d’Elizabeth et Diego

J’ai lu le tome 1 d’Elizabeth et Diego, Une vampire dans mon placard de Swann Méralli et Arthur du Coteau (éd. Dargaud, janvier 2023, 52 pages), une BD jeunesse à partir de 9/10 ans que j’ai pu d’abord consulter en ligne grâce à ma médiathèque puis, quelques jours plus tard, emprunter aussi en version papier. Elizabeth, une vampire qui aimerait avoir à Noël un poney-licorne se lie d’amitié avec Diego, un petit garçon peureux qui a une main droite artificielle depuis un accident de voiture lorsqu’il était petit et qui a coûté la vie de son père.

J’ai apprécié l’amitié improbable et pleine de pep’s entre Elizabeth et Diego. Chacun a son petit caractère, l’une très têtue et l’autre peureux et capricieux mais sont pourtant complémentaires et complices surtout dans les bêtises et chamailleries ou bien vis-à-vis du « pôvre » chat de Diego, Ronchon qui est entraîné bien malgré lui dans les péripéties et aventures que seule l’imagination enfantine peut inventer.

Il y est ainsi question d’amitié, d’imagination enfantine, de résilience, de relation mère/fils, la mère de Diego aimante mais totalement dépassée dans l’éducation de son fils, de charge mentale…  Un bon moment de lecture avec cette histoire complètement loufoque (parfois teintée d’humour noir) et qui rentre pile poil dans le thème « Noëlloween », l’histoire se passant à Noël et mettant en scène une « jeune » vampire!

Participation #1 Noëlloween 2023 avec Hilde, Lou, Chicky Poo et Samarian

Participation #1 Challenge Christmas Time 2023 de MyaRosa #BD jeunesse

Challenge Petit Bac d’Enna #6 Catégorie Objet: « Placard »

Au fil des pages avec le tome 3 du Loup en slip

Nous avons continué à découvrir la série du Loup en slip avec le tome 3: Le loup en slip, Slip hip hip! de Wilfrid Lupano, Mayanna Itoïz et Paul Cauuet (éd. Dargaud, 2018, 40 pages), une BD jeunesse à partir de 5 ans. Dans la forêt, tout le monde se prépare avec effervescence et enthousiasme pour la course annuelle « Rapide et furieux! ». Mais quelqu’un vandalise toutes les affiches de la course. Serait-ce l’œuvre  d’une bête féroce mécontente? Le loup parviendra-t-il à apaiser sa colère en découvrant l’identité du malotrus?

En menant l’enquête, le loup en slip apporte conseil et bienveillance à un jeune oiseau ado parlant verlan souffrant tellement de sa différence lui permettant d’accepter qui il est. Il est ainsi question de compétition, de course, d’acceptation de soi, de tolérance et de différence. Encore un très bon moment de lecture avec ce tome toujours aussi rigolo et dans lequel le slip du loup a un rôle important à jouer!

Challenge Petit Bac d’Enna #4 Catégorie Objet: « Slip »

Participation #63 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #France

Au fil des pages avec Pax et le petit soldat

J’ai lu, fin octobre, Pax et le petit soldat de Sara Pennypacker et illustré par Jon Klassen (éd. Gallimard Jeunesse, 2017, 318 pages), un roman jeunesse à partir de 10 ans et qui a reçu le Prix Sorcières 2018 dans la catégorie « Carrément passionnant mini ». Au vu de l’illustration de couverture, je pensais que l’histoire se déroulait en automne or elle se passe au printemps, lors d’un mois d’avril, une guerre étant sur le point d’éclater.

Orphelin de mère, Peter, un jeune garçon âgé de 12 ans abandonne en pleurs et à contrecœur dans un bois Pax, son renard apprivoisé pour aller vivre, très loin de chez lui, chez son grand-père paternel, son père s’étant enrôlé. Mais dès la première nuit, regrettant son geste, le jeune garçon s’enfuit pour retrouver son renard. Après une mauvaise blessure, il trouve refuge chez Vola, une ancienne militaire vivant dans une ferme isolée, encore traumatisée d’avoir perdu une jambe au combat et qui accepte de le soigner. De son côté, le renard attend le retour de son petit garçon si différent des autres hommes et fait connaissance de renards sauvages, Hérissée et son petit frère Avorton qui l’aideront à survivre dans la nature et ses dangers. Peter retrouvera-t-il à temps et en vie Pax avant le début de la bataille?

Accompagnée de jolies illustrations en noir et blanc, l’histoire alterne à chaque chapitre entre le point de vue du renard et celui du petit garçon, chacun faisant des rencontres déterminantes pour leur vie future et qui permet au jeune lecteur de s’interroger sur les conséquences de la guerre tant sur les êtres humains (« malades de guerre ») et en particulier les enfants que sur la faune et la flore. Il y est aussi question d’aventures, d’amitié, de courage, de libre-arbitre, de culpabilité et de quête d’identité. Que ce soit Peter, Vola ou Pax, chacun doit apprendre à vivre avec la guerre. Il y a de la colère chez Peter qui ne veut pas ressembler à son père violent et de la culpabilité chez Vola qui s’est repliée sur elle-même, dans ses souvenirs douloureux, loin du monde extérieur et de ses rêves.

J’ai toutefois été gênée par le fait de ne pas réussir à fixer le lieu du récit que je pensais en France, avec un conflit entre Français et Italiens, compte-tenu de certains passages et références culturelles de l’intrigue mais avec un garçon qui pratique un sport typiquement américain, le baseball. Mais j’ai apprécié l’idée de décrire la guerre et ses conséquences à travers les yeux du renard Pax, avec une certaine innocence qui atténue les passages sombres du récit tout comme la relation entre Peter et Vola, chacun apprivoisant l’autre. Un très bon moment de lecture avec ce roman d’apprentissage!

Participation #2 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #États-Unis (autrice) et Canada (illustrateur)

Au fil des pages avec le tome 2 de La brigade des cauchemars

Pour cette nouvelle lecture commune avec Syl, j’ai lu le tome 2 de La brigade des cauchemars, Nicolas de Franck Thilliez, Yomgui Dumont et Drac (éd. Jungle, coll. Frissons, 2018, rééd. 2020), une BD jeunesse à partir de 11 ans.

J’avais déjà lu l’année dernière pour une LC du challenge Halloween le premier tome, un tome introductif qui nous faisait découvrir les différents protagonistes et le fonctionnement de la clinique du sommeil qui prenait en charge une patiente adolescente, Sarah en proie à un sombre et mystérieux cauchemar récurrent. Le tome laissait des mystères en suspens, comme le passé d’Esteban et la disparition d’Alice, épouse du professeur Angus et mère de Tristan.

Dans ce deuxième tome,un nouveau patient adolescent, Nicolas est admis à la clinique du sommeil. La brigade des cauchemars, désormais composée de Tristan, Esteban et Sarah, doit découvrir au plus vite l’origine du cauchemar de Nicolas, un intrus s’étant glissé dans sa tête. Parviendront-ils à le faire sans commettre d’erreurs?

Comme pour le premier tome, j’ai plus apprécié l’intrigue que les illustrations, même si j’ai trouvé le cauchemar de Nicolas moins surprenant, sans doute parce qu’il était plus simple à analyser avec pour décor Tchernobyl (ce qui ne sera peut-être pas le cas pour un jeune lecteur) tout en appréciant sa signification résiliente, la gestion de la maladie face à un enfant. Les illustrations particulières des personnages aux traits déformés renforcent l’ambiance cauchemardesque. En rajoutant une touche de thriller et en révélant une information clé du passé d’Esteban, ce tome appelle le suivant que je lirai volontiers. 

Pour un autre avis sur ce tome 2: Syl.

Participation #24 au Challenge Halloween 2021 de Hilde et Lou #BD jeunesse

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