Étiquette : environnement (Page 3 of 4)

Au fil des pages avec On sème un peu, beaucoup…

Nous lisons On sème un peu, beaucoup… de Laura Hedon (éd. A2MIMO, 2021), une autrice que nous avions découverte avec son précédent album printanier tout aussi joli, adorable et poétique que celui-ci, Allons chercher le printemps. Dans cet album sans texte, nous suivons une minuscule petite fille qui voyage accrochée à une graine de pissenlit jusqu’à arriver dans une ville. Et si la nature avait aussi sa place en ville, à l’image des mauvaises herbes pas si mauvaises qui y poussent?

Les illustrations aux couleurs pastels sont douces, arrondies et dynamiques à la façon d’une BD et suivent le cycle des plantes. La toute petite fille qui fait penser à une Poucette des villes vit en osmose avec sa graine de pissenlit jusqu’à poursuivre cette harmonie avec la végétation urbaine. Un très joli message écologique en compagnie des petits êtres de la Nature avec cet album jeunesse à partir de 5 ans et qui se termine par un petit volet documentaire de Sophie Bordet-Petillon! D’ailleurs, de plus en plus de jardins ou potagers coopératifs se développent dans les villes et qui permettent des échanges conviviaux comme décrits dans cet album jeunesse.

Cette lecture accompagne parfaitement nos petites plantations de ces dernières semaines puisque certains de nos haricots ont germé et sont devenus des petits plants qui depuis que j’ai pris la photo ont été plantés dans notre jardinière.

challenge 2021 lire au féminin

Participation #30 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice française

Pause ciné: Mon voisin Totoro

Pendant Un Mois au Japon 2021, nous avons regardé en famille, dimanche dernier, Mon voisin Totoro de Hayao Miyazaki, un film d’animation japonais du Studio Ghibli sorti en 1988 au Japon et en 1999 en France (86 minutes), conseillé à partir de 4 ans.

Deux sœurs, Satsuki et Mei, respectivement âgées de 10 ans et 4 ans, partent s’installer à la campagne avec leur père afin de se rapprocher de leur mère dont la maladie l’oblige à rester à l’hôpital. Leur nouvelle maison est bien délabrée, voire même hantée aux dires d’un petit voisin timide. Les deux sœurs ont peur dans un premier temps des noireaudes – des boules de suie magiques qu’elles sont seules à voir se cacher dans les murs de la maison. Mais très vite elles apprivoisent les lieux et la campagne environnante jusqu’à se lier d’amitié avec d’étranges créatures, les Totoros. Serait-ce une façon pour les deux sœurs de surmonter leur chagrin et leurs craintes vis-à-vis de la maladie de leur mère? En effet, leur mère tarde à revenir à la maison.

L’histoire est une ode au monde de l’enfance, à la Nature et à l’imaginaire. Totoro peut être perçu comme un esprit protecteur de la Nature ou bien comme un ami imaginaire des deux sœurs venant les rassurer alors qu’elles sont seules dans la maison, leur père se plongeant dans son travail ou allant rendre visite à leur mère à l’hôpital. Cette étrange créature bienveillante apparaît souvent à la nuit tombée et les réconforte, toujours à propos, comme par exemple lorsque les deux petites filles attendent sous la pluie, à l’arrêt de bus, leur père tardant de revenir de son travail.

De par cette imaginaire fécond des deux filles, certains passages de l’histoire me font penser aussi à Peter Pan, sans le côté sombre du personnage inventé par James Matthew Barrie en 1911 ou bien encore à Mary Poppins de Pamela Lyndon Travers paru en 1934 lorsque par exemple Totoro s’envole avec son parapluie avec les enfants. Totoro semble alors faire plus partie des rêves des jeunes filles.

Il y est ainsi question d’un Japon rural d’avant – que nous pourrions dater d’après-guerre, dans les années 50, un monde idéalisé et renvoyant aux souvenirs d’enfance du réalisateur (comme la maladie de sa propre mère). Les deux filles sont souvent livrées à elles-mêmes, même si leur père confie Mei à une voisine âgée, Grand-Mère pendant que Satsuki est à l’école. Elles peuvent gambader librement dans la campagne, sans que cela n’alerte plus que cela les adultes, comme par exemple lorsque Mei fugue pour rendre visite à sa mère à l’hôpital. D’ailleurs, cela me fait penser à mes réflexions après la lecture du Japon d’Anno d’Anno Mitsumana, avec ce Japon rural de « Quand il n’y avait pas d’électricité ».

La vie semble douce et tranquille, faite de petits bonheurs simples dans une nature nourricière. En effet, la campagne est un immense terrain de jeux pour les deux filles, laissant libre cours à leur imagination mais aussi un endroit à préserver, avec une dimension magique et onirique comme peuvent l’être chez les enfants les activités de jardinage. Cela se traduit par exemple dans l’impatience des deux filles à voir pousser en une nuit leurs graines. Totoro reprend alors sa dimension d’esprit protecteur, gentil et mignon yokaï de la Nature.

Il y a également de nombreuses références à Alice au pays des Merveilles de Lewis Carroll paru en 1865 et à son adaptation par Disney en 1951. La découverte des Totoros par la plus jeune sœur Mei fait immédiatement penser à Alice suivant le lapin blanc et qui tombe dans le terrier. En effet, Mei court après un petit Totoro blanc et tombe au creux de l’immense camphrier d’une façon très similaire.

La ressemblance est également frappante entre le chat-bus et le chat Cheshire dans Alice, même si Hayao Miyazaki a réfuté cette influence, le chat-bus faisant référence à un Yokaï, le  bakeneko – un chat japonais qui peut changer de forme.

Mais et surtout Hayao Miyazaki a développé un univers propre et typiquement japonais avec des figures et des thématiques que l’on retrouve dans d’autres de ses films comme par exemple l’enfance, la famille, le respect de l’environnement et les noireaudes – des boules de suie magiques – que nous avions également vues dans Le Voyage de Chihiro sorti en 2001. Ici, les noireaudes permettent de créer une passerelle avec le monde imaginaire des Totoros, ces dernières se réfugiant dans le camphrier. Quant au thème de la famille, l’histoire nous montre une famille soudée malgré les épreuves, les deux sœurs pouvant compter l’une sur l’autre, même si comme dans toute fratrie, elles peuvent se chamailler.

J’ai enfin repéré des passages gourmands pour le challenge Des livres (et des écrans) en cuisine: des bentos préparés par Satsuki avant de partir à l’école ou encore les légumes croqués à pleines dents et tout juste cueillis dans les champs par les deux jeunes filles et Grand-Mère.

Nous avons beaucoup apprécié de regarder Mon voisin Totoro. Un très beau film d’animation, poétique et touchant tant pour les petits que pour les grands, chacun pouvant faire sa propre interprétation des Totoros!

Pour illustrer ce billet, j’ai pris des images libres de droits que le Studio Ghibli a rendu disponibles sur son site. N’hésitez pas à y aller si l’univers Ghibli vous plaît car il y plusieurs centaines d’images issues de Mon voisin Totoro et de leurs autres films d’animation.

Pour un autre avis: MissyCornish.

Participation #10 Un mois au Japon 2021 de Hilde et Lou #Film d’animation

Participation #42 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant #Bento

Au fil des pages avec Le jardin voyageur

Nous lisons depuis plusieurs semaines Le jardin voyageur de Peter Brown (éd. NordSud, 2010), un album jeunesse à partir de 3 ans. Alors qu’il se promène sous la pluie dans les rues d’une ville morne et grise, Liam, un petit garçon découvre sur une portion d’une ancienne voie ferrée un îlot de fleurs sauvages. Complètement novice en la matière, il décide de prendre soin de ce petit coin de verdure au cœur de la ville et se transforme petit à petit en jardinier. De quoi donner envie à son jardin de voyager?

L’auteur a imaginé avec beaucoup de poésie et avec des illustrations au charme vintage la transformation fleurie d’une ville entière en s’inspirant des jardins qui constituent désormais la High Line, une ancienne ligne de chemin de fer désaffectée en 1980 dans l’Ouest de Manhattan. Il y a un côté post-apocalyptique dans les premières pages avec cette ville industrielle aux couleurs ternes, grisâtres et polluées et qui laissent bientôt place à un ciel bleu et une végétation dense et colorée. Coup de cœur pour cet album jeunesse qui aborde jardinage, écologie et respect de l’environnement et qui a fini par rejoindre nos bibliothèques dans son format poche!

america

Le Mois Américain de Titine #Nature

Avec cet album jeunesse, je participe pour la première fois cette année au Mois Américain proposé par Titine du blog « Plaisir à cultiver » tout au long du mois de septembre 2020. Ce 2 septembre 2020, il est ainsi prévu de parler de « Nature ». Pour plus d’infos, n’hésitez pas à aller sur son blog.

Challenge Petit Bac d’Enna #9 Catégorie Lieu: « Jardin »

Au fil des pages avec Un jour d’été

Nous empruntons à la médiathèque Un jour d’été de HeyJin Go (éd. Maison Eliza, 2019), un album jeunesse à partir de 2 ans. Par un jour d’été, des ours blancs sont épuisés par la chaleur assommante. Ils se jettent à l’eau pour se rafraîchir. Débute alors une étrange danse jusqu’à ce qu’un des ours aperçoive une connaissance au fond de l’eau.

Le texte court appuie des illustrations douces qui, dès la couverture de l’album, interrogent le lecteur (sans doute moins les plus jeunes): des ours polaires au comportement intriguant qui se déplacent dans un décor aquatique bien trop coloré pour des fonds marins de la Banquise (très joliment illustrée en page de garde). Un moment de lecture engagé qui permet d’aborder avec le jeune lecteur le droit des animaux, le sort des animaux en captivité, le réchauffement climatique et le respect de l’environnement!

Au fil des pages avec Allons chercher le printemps

Nous lisons et relisons Allons chercher le printemps de Laura Hedon (éd.  Circonflexe, 2020), un album jeunesse à partir de 3 ans. En ce premier jour du printemps, les animaux de la forêt sont impatients de le voir. Mais la journée passe et aucune trace du printemps. Ils décident de partir à sa recherche. Y parviendront-ils pour préserver leur forêt? Et si le Printemps avait décidé de rester chez lui cette année, par manque de considération?

Les illustrations sont très jolies. Les animaux sont très expressifs et attachants, comme le Printemps personnifié sous forme d’un petit être verdoyant. L’histoire aborde ainsi l’importance du respect de la Nature et du cycle des saisons. Coup de cœur pour cet album jeunesse, le premier de cette autrice, qui décrit avec beaucoup de tendresse et de poésie le passage de l’hiver au printemps! Mon mini lutin serait même ravi de pouvoir découvrir Automne, Hiver ou Été. Je lui laisse le plaisir de les imaginer.

Participation #182 Je lis aussi des albums

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