Étiquette : poésie

Au fil des pages avec Au bois dormant

Nous relisons encore cet automne Au bois dormant de Karen Jameson et Marc Boutavant (éd. L’école des loisirs, 2020, rééd. 2021, 32 pages), un album jeunesse à partir de 3 ans et que nous avions eu avec l’abonnement Kilimax 2021/2022. À l’automne, alors que la nuit se couche dans les bois, une petite fille accompagnée de son chien observe ce qu’il entoure. Sera-t-il également temps pour elle de rentrer chez elle dormir?

Les attitudes des animaux qui se préparent  pour l’hiver, certains en hibernant, font écho aux rituels du coucher des enfants, l’automne étant une période propice aux instants plus cosy. La petite fille se révèle curieuse et attentive à la faune et la flore de la forêt qui s’est parée de jolies teintes automnales. Il y est ainsi question du cycle des saisons, de la relation avec les animaux, de respect de la Nature, de coucher…

Accompagnant une texte sous forme de poésie, Karen Jameson étant une poète américaine, les illustrations de Marc Boutavant sont toujours aussi jolies et douces. Comme pour Gâteau aux pommes de Dawn Casey et Geneviève Godbout (éd. La Pastèque, 2019), cet album jeunesse est une invitation à découvrir la Nature à l’automne. Un bon moment de lecture poétique qui parlera peut-être plus au lecture adulte qu’aux jeunes enfants, l’histoire reposant sur un doux poème appelant au sommeil et aux songes!

Participation # Challenge Halloween 2023 de Hilde et Lou #Automne cosy

Challenge Petit Bac  d’Enna #4 Catégorie Paysage: « Bois »

Participation #33 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #États-Unis (Autrice-poète)

Au fil des pages avec Entre neige et loup

Déjà en janvier 2020 puis encore cette année, en février, j’ai lu Entre Neige et Loup d’Agnès Domergue et Hélène Canac (éd. Jungle, 2019), une BD jeunesse à partir de 7 ans. Je ne prends qu’aujourd’hui le temps d’en parler dans un billet, tout en ayant pris plaisir à le relire une nouvelle fois – une lecture un peu différente car empreinte de tout ce que j’ai pu lire ces dernières semaines sur le folklore japonais et faisant ainsi résonner plus distinctement l’épigraphe de la BD, un célèbre haïku de Matsuo Bashô.

Élevée par son père, Lila vit cloitrée dans sa maison, sur une île enneigée. Depuis son plus jeune âge, son père la protège d’une malédiction et d’un démon. Un jour qu’il s’absente plus longuement, Lila l’imagine déjà prisonnier du démon et décide de partir à sa recherche. Accompagnée de son chat Bambou et de ses deux grenouilles, Mochi et Moshi, la jeune fille découvre alors une forêt endormie sous la neige, peuplée de jizos énigmatiques et d’un loup blanc. Et si en retrouvant son père elle en apprenait plus sur sa mère?

L’histoire, certes classique, est poétique, douce et d’une candeur enfantine, notamment dans la relation de Lila avec ses animaux de compagnie et dans sa découverte du monde. Les magnifiques illustrations d’Hélène Canac accompagnent à merveille la quête initiatique de la jeune héroïne, intrépide et courageuse, qui se découvre des dons magiques. La recherche de son père lui permettra, en effet, de se souvenir de sa petite enfance avec sa mère et d’en apprendre plus sur l’identité du démon. Son parcours n’est pas sans embûches et est fait de rencontres avec des jizos parlant en haïkus. Nous sommes ainsi plongés dans le monde de l’enfance empreint du folklore japonais et rempli de mystères, de magie et de Yokaï avec même un Totoro en arrière-plan d’une case.

Sous une intrigue fantastique, il est aussi question, au travers de la relation parent/enfant, du fait de grandir pour un enfant et pour le parent de l’accompagner dans cette autonomie avec son lot d’erreurs et de succès tant pour l’enfant que pour le parent. Un très bon moment de lecture avec cette BD jeunesse fantastique qui ravira les jeunes lecteurs!

Pour d’avis sur cette BD jeunesse: Chicky Poo et Hilde.

Participation #21 Un mois au Japon 2021 de Hilde et Lou #BD jeunesse

challenge 2021 lire au féminin

Participation #27 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrices/Illustratrices européennes

Challenge Petit Bac d’Enna #9 Catégorie Météo: « Neige »

Participation #40 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib

Participation #49 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant

Nos lectures en haïkus

Pour cette nouvelle journée du Mois au Japon 2021, j’avais envie de m’arrêter sur la poésie japonaise et les haïkus. En première photo d’illustrations, j’en ai choisi sur le thème printanier, avec bien sûr, les cerisiers en fleurs puisque nous sommes au printemps.

  • J’écris des haïkus

Pour en savoir plus sur les haïkus, j’ai emprunté à la médiathèque J’écris des haïkus de Véronique Brindeau et Sandrine Thommen (éd. Picquier Jeunesse, 2016), un livre documentaire jeunesse à partir de 9 ans pour apprendre à écrire des haïkus et que j’ai trouvé très bien fait et pédagogue. L’autrice reprend les différentes règles pour les écrire en évoquant les grandes fêtes japonaises comme par exemple la fête du 3 février (premier jour de la nouvelle année autrefois) appelée la fête des fèves  pour chasser les démons à la nouvelle année – et les poètes célèbres de haïkus comme Matsuo Bashô (XVIIe siècle), Yosa Buson (XVIIIe siècle) ou encore la poétesse Chiyo-ni (XVIIIe siècle). J’ai noté ce haïku de Matsuo Bashô repris d’ailleurs en épigraphe dans Entre Neige et Loup: « Dans le vieil étang//une grenouille qui plonge//ô le bruit de l’eau! ». Les illustrations de Sandrine Thommen ponctuent toutes ces informations de façon douce.

Mais avant de pouvoir en écrire, il faut comprendre l’essence des haïkus. Alors qu’est-ce qu’un haïku? Ce sont des poèmes extrêmement brefs. Leur simplicité n’est qu’apparente car ils sont en réalité très codifiés, les trois règles à suivre ayant été fixées au XVIIe siècle par Matsuo Bashô, un poète japonais. Ils se composent de peu de mots (pas plus de 12 dont un « mot de saison ») formant 17 syllabes suivant une alternance 5-7-5 et respectant la règle de la « coupure ». Ils doivent pouvoir se lire à voix haute en une seule respiration. Ils se présentent en une seule colonne verticale au Japon et sur trois lignes horizontales en France. S’ancrant dans les saisons, la nature, des instants/instantanés de la vie quotidienne ou encore du temps qui passe, ils reflètent des observations ou des souvenirs et  suscitent l’émotion. Comme l’a écrit Jack Kerouac (XXe siècle), « Le haïku est une phrase douce et courte, avec un sursaut de pensée ».

La fin du livre se termine sur le grand jeu du kukai. Et si maintenant nous nous lancions également dans des écrits de haïkus? C’est ma participation pour la journée consacrée aux éditions Picquier du 22 avril 2021 du Mois au Japon.

  • Mon livre de haïkus, à dire, à lire et à inventer

J’ai aussi emprunté Mon livre de haïkus, à dire, à lire et à inventer de Janik Coat et Jean-Hugues Malineau (éd. Albin Michel Jeunesse, 2012), un recueil de 100 haïkus à partir de 6 ans. Je trouve qu’il complète bien le livre précédent en en étant une application puisque nous y retrouvons des haïkus traditionnels japonais ou d’auteurs français contemporains mais aussi des créations d’élèves d’école primaire ou de collégiens.

Des conseils sont aussi donnés pour tenter à notre tour d’écrire des haïkus. Le livre est illustré de façon épurée par Janik Coat dont nous avions déjà lu un abécédaire animalier, A B C bestiaire (éd. Autrement Jeunesse, 2012). Je me suis d’ailleurs notée quelques-uns des haïkus comme celui-ci de Ryôkan: « Le voleur a tout emporté//Mais il a oublié la lune//À ma fenêtre » et qui me rappelle le deuxième conte d’un album jeunesse, Petits contes zen de Jon J. Muth (éd. Circonflexe, 2005), « Oncle Tsukimi et la lune ».

  • La balade de Koïshi

Nous lisons aussi La balade de Koïshi d’Agnès Domergue et Cécile Hudrisier (éd. Grasset Jeunesse, 2019), un album jeunesse à partir de 3 ans en forme de livre-accordéon dont les deux extrémités peuvent se rejoindre. Nous suivons de sa naissance à sa mort, Koïshi, un petit être « né d’une rizière et du soleil levant », conservant précieusement dans sa poche un grain de riz. Coup de cœur pour cet album jeunesse aux magnifiques illustrations et contant de façon poétique le cycle de la Vie!

  • Entre Neige et Loup

Puis je relis une nouvelle fois Entre Neige et Loup d’Agnès Domergue et Hélène Canac (éd. Jungle, 2019), une BD jeunesse à partir de 7 ans. Élevée par son père, Lila vit cloitrée dans sa maison, sur une île enneigée. Depuis son plus jeune âge, son père la protège d’une malédiction et d’un démon. Un jour qu’il s’absente plus longuement, Lila l’imagine déjà prisonnier du démon et décide de partir à sa recherche. Accompagnée de son chat Bambou et de ses deux grenouilles, Mochi et Moshi, la jeune fille découvre alors une forêt endormie sous la neige, peuplée de jizos énigmatiques parlant en haïkus et d’un loup blanc. Il y est question de quête initiatique, d’amitié, de relations parent/enfant et d’aventures. Un très bon moment de lecture avec cette BD jeunesse fantastique aux magnifiques illustrations et empreinte de folklore japonais!

Participation #19 Un mois au Japon 2021 de Hilde et Lou #Lecture jeunesse


challenge 2021 lire au féminin

Participation #25 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya

Au fil des pages avec Mon imagier de la poésie

Avant Noël, nous avons choisi l’un des ballotins préparés par le personnel de notre bibliothèque avec pour seul indice qu’il était pour des jeunes lecteurs. Ce fut donc une jolie surprise d’y découvrir Mon imagier de la poésie d’Olivier Latyk (éd. Gallimard Jeunesse, coll. Éveil musical, 2016), un album jeunesse cartonné avec un CD-rom à partir de 2 ans, parfait pour initier les tout-petits à la poésie. Nous y retrouvons des poèmes illustrés connus comme par exemple La grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf de Jean de La Fontaine, Il pleure dans mon cœur de Paul Verlaine, Chanson pour les enfants l’hiver de Jacques Prévert ou La Ronde de Paul Fort. Ces poèmes ont également été mis en musique par Joseph Kosma et Jean-Philippe Crespin et sont chantés par des enfants. Un bien joli moment de lecture et de musique!

Challenge Petit Bac d’Enna – #16 catégorie Lecture: « Poésie »

Des papillons en peinture

Nous faisons ce matin de la peinture avec comme thème des papillons, ce qui nous rappelle notre balade du week-end dernier au Fort de la Revère. Nous faisons des papillons bleues, jaunes, etc rappelant les azurés ou les piérides du chou… Nous faisons également des papillons en symétrie en ne coloriant qu’une des deux ailes du papillon. Puis nous plions en deux la feuille pour faire apparaître les mêmes couleurs sur l’autre aile.

Nous reprenons également l’idée du mélange des couleurs primaires lu dans Trois souris peintres d’Ellen Stoll Walsh (éd. Mijade, 2009). Dans cet album jeunesse, trois petites souris blanches découvrent trois pots de peinture: jaune, cyan (« bleu ») et magenta (« rouge »). Elles sautent chacune dans un pot. Des différentes gouttes tombées sur le papier blanc, elles créent des mélanges. Les couleurs secondaires apparaissent alors pour leur plus grand plaisir sur leurs pattes: l’orange, le violet et le vert. Cette histoire permet d’aborder avec les tout-petits les couleurs primaires et secondaires. Mais attention Petites Souris, le chat gris n’est pas loin.

Nous reproduisons « l’expérience » avec trois papillons:

  • une aile jaune et une aile bleue puis le mélange des deux sur la tête, le thorax et l’abdomen – le « centre » – devenant verts
  • une aile bleue et une aile rouge puis le mélange au « centre » devenant violet
  • et enfin une aile rouge et une aile jaune puis le mélange au « centre » devenant orange.

Nous faisons également un papillon avec une aile noire et une aile blanche puis le mélange au « centre » devenant gris comme le chat de l’album jeunesse. Il ne reste plus qu’à laisser sécher quelques heures tous les dessins.

Une fois séchés, nous découpons certains de nos papillons pour les coller sur une feuille sur laquelle a été imprimée une poésie de Pierre Gamarra, écrivain français du XXe siècle, intitulée « Les Papillons ». Mais avant nous y mettons des paillettes des mêmes couleurs: bleu, rose et or. Nous faisons avec d’autres papillons une guirlande attachés les uns les autres avec un bout de laine bleue.

Challenge Petit Bac d’Enna – #6 catégorie Métier: « Peintre »

Participation #6 Je lis aussi des albums

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