Étiquette : condition de la femme (Page 2 of 17)

Au fil des pages avec Moi, Méduse

J’avais lu le 5e tome de cette collection mythologique: Moi, Méduse de Sylvie Baussier (éd. Scrineo, coll. Mythologie, janvier 2021, 112 pages), un court roman jeunesse à partir de 10 ans avec dans les premières pages de jolies illustrations en noir et blanc de Tristan Gian et qui se place du point de vue des monstres de la mythologie grecque et non des héros mais ne prends le temps de le chroniquer que ce mois-ci.

Très belle jeune fille dont on loue la beauté de la longue chevelure brune ondulée, Méduse ne se sent pas prête à se marier et refuse tout demande au point d’être considérée comme une humaine orgueilleuse, rendant fou de désir Poséidon, un de ses nombreux prétendants dont elle repousse, comme elle peut, les avances et provoquant la jalousie d’Athéna. Mais alors qu’elle est violée par Poséidon dans un temple dédié à Athéna, cette dernière punit Méduse en la transformant en un monstre hideux, sa chevelure devenant des serpents et pouvant transformer en statue quiconque croise son regard.

Comme lors de ma lecture de Moi, Charybde, piégée avec Scylla (éd. Scrineo, coll. Mythologie, février 2022, 111 pages), j’ai, une nouvelle fois, apprécié le parti pris de l’autrice qui se place du point de vue de Méduse, bien plus victime du Destin, des manigances et jalousies des Dieux et Déesses (ici la jalousie d’Athéna et le désir non réciproque de Poséidon) que « monstre » qui pétrifie les hommes de son regard, surtout au regard de la mythologie grecque et des droits de la femme. Persée est son pendant masculin qui, lui en tant que « héros », a le soutien et la protection des divinités, en particulier d’Athéna. Comme dans les autres tomes de cette collection, il y a la fin un petit dossier documentaire sur le mythe de Méduse ainsi qu’un cahier de jeux sur la compréhension de l’histoire. Un bon moment de lecture instructif et qui questionne sur la condition de la femme dans la Grèce antique!

Participation #8 Challenge Contes & Légendes 2025 de Bidib#Mythologie grecque

Challenge Petit Bac d’Enna #2 Catégorie Animal: « Méduse »

Au fil des pages avec le tome 3 des Carnets de l’Apothicaire

J’étais restée en plein suspense après ma lecture en mars 2024 du tome 2 et ai finalement réussi à emprunter à la médiathèque le tome 3 des Carnets de l’Apothicaire de Natsu Hyuuga et Itsuki Nanao (éd. Ki-oon, mai 2021, 194 pages), un manga Seinen à partir de 15 ans et qui reprend le récit juste après la tentative d’empoisonnement déjoué par Mao Mao lors du banquet d’hiver.

Comme dans les deux premiers tomes, il y a de nombreux sauts dans le temps, au fil des chapitres et des enquêtes menées par Mao Mao qui est désormais une jeune adulte, dame de compagnie et goûteuse de l’une des concubines préférées de l’Empereur, Gyokuyo. En effet, le retour de la jeune femme chez elle, auprès de son père adoptif au sein du quartier des plaisirs a lieu 10 mois après son enlèvement. Elle se rend compte que sa vie au sein du palais impérial n’est pas si différente de sa vie passée. Bien que très perspicace et observatrice, la jeune femme a encore bien à apprendre auprès de son père adoptif lorsqu’ils sont amenés à intervenir sur un double suicide suspect d’une courtisane et de son client. L’absence de Mao Mao ne passe d’ailleurs pas inaperçue auprès de Jingshi dont la réaction amuse beaucoup Gyokuyo qui voit bien au-delà des deux jeunes gens, à l’instar de nous lecteur.

J’ai une nouvelle fois bien apprécié les intrigues de ce troisième tome, même si comme je l’avais déjà mentionné pour le tome 2, je trouve que certains aspects auraient pu être moins survolés et plus matures. J’ai également apprécié en découvrir plus sur le passé de Mao Mao qui n’était pas si enviable que cela et la tournure prise par la « relation » avec Jingshi qui en dévoile également un peu plus sur lui, après le décès suspect d’un militaire de haut-rang qu’il connaissait bien. Encore un bon moment de lecture! Mais je devrai une nouvelle fois patienter pour connaître les tomes suivants, ces derniers étant pour le moment déjà empruntés par d’autres usagers de ma médiathèque. J’ai déjà commencé à regarder les premiers épisodes de la saison de son adaptation en anime et envisage de lire les romans éponymes.

J’ai enfin noté quelques passages gourmands, comme par exemple les brochettes mangées par son amie servante ou le saké offert en récompense par Jingshi et sans tenir compte des plats ou boissons empoisonnées.

La BD de la semaine chez Blandine pour cette semaine

Participation #6 Un Mois au Japon 2025 de Lou et Hilde #Manga

Participation #9 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2025 de Bidib #Japon

Challenge Petit Bac d’Enna #2 Catégorie Métier: « Apothicaire »

Participation #11 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2025 de Bidib et Fondant #Cuisine japonaise

Au fil des pages avec L’Étoile du soir

J’ai lu L’Étoile du soir de Siècle Vaëlban (éd. Albin Michel Jeunesse, octobre 2023, 144 pages), un roman jeunesse à partir de 8 ans selon l’éditeur mais que je conseillerai pour les adolescents au vu des thèmes abordés. Chaque soir après l’école, Kinjal, une fillette de 9 ans rentre chez elle, auprès de ses parents et de sa sœur aînée Chadna,  en empruntant un périlleux chemin à travers la montagne qu’elle chérit tant, vivant sur le plateau d’Hemadri, en Inde. Mais son quotidien est bientôt bouleversé: Chadna, sur le point de se marier à 17 ans tombe soudainement malade des fleurs de chair, sa mort étant inéluctable. Comment Kinjal arrivera-t-elle à surmonter cette épreuve? Pourra-t-elle compter sur deux bébés panthères des neiges et une amitié inattendue à l’école?

Il y est ainsi question de quête initiatique, de deuil, de résilience, de famille, de jalousie, de religion à travers les esprits de la montagne, de Nature, de la portée symbolique des noms, de courage… Un très bon moment de lecture avec ce court roman poétique et touchant dont pour une fois je relèverai une citation: « Le vrai courage, c’est de dire au revoir. Si on ne sait pas dire au revoir, on n’ose jamais aimer »!

Enfin, malgré la frugalité de leurs repas en ce début de printemps, j’ai noté quelques passages gourmands lorsque Kinjal est obligée de travailler avec sa mère: pour le déjeuner, « en guise de repas, elles mangent des fruits sur l’étal. L’œuf de dragon, rose et cornu, est le préféré de Kinjal. Elle le colle contre son oreille pour entendre l’esprit de la bête siffler à l’intérieur. Leur cousine prépare du chaï: le lait danse d’une casserole à l’autre, les épices cuisent dans la mousse brune. Trois cuillères de sucre et elles peuvent déguster la boisson réconfortante dans de minuscules tasses en terre cuite » ainsi que les gourdes de lait de chèvre qu’utilise la fillette pour nourrir les bébés panthères des neiges.

Pour d’autres avis sur ce roman jeunesse: Fondant (qui l’a chroniqué comme roman young adult).

Participation #2 Challenge Les Étapes Indiennes 2025 de Hilde #Roman jeunesse

Challenge Petit Bac d’Enna #1 Catégorie Objet: « Étoile »

Participation #10 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2025 de Bidib et Fondant #Cuisine indienne

Au fil des pages avec Poussière blonde

En janvier dernier, j’ai lu Poussière blonde de Tatiana de Rosnay (éd. Albin Michel, février 2024, 320 pages), un roman qui faisait écho à ma précédente lecture sur Ava Gardner avec une autre icône de l’âge d’or du cinéma hollywoodien, Marilyn Monroe.

En janvier 2020, Pauline Bazelet assiste à la destruction du Mapes Hotel, palace réputé mais fermé et à l’abandon depuis plusieurs décennies, à Reno, dans le Nevada, avec sa meilleure amie Billie-Pearl. C’est l’occasion de se souvenir d’une rencontre qui a changé son destin, pendant l’été 1960, lors du tournage du film Les Désaxés de John Huston. En ce temps-là, Pauline était une jeune mère célibataire discrète et effacée de 20 ans vivant chez ses parents et qui travaillait comme femme de chambre au Mapes Hotel, ayant dû laisser de côté ses rêves de devenir vétérinaire. Lorsqu’elle est appelée pour nettoyer la suite 614, elle ne s’attendait pas à faire la connaissance de Mrs Miller, une femme hagarde dont elle ne comprend pas tout de suite qu’elle est Marilyn Monroe.

J’ai apprécié découvrir la vie de Pauline et son émancipation à travers des flashbacks et ses échanges avec l’actrice qui se montre tout à la fois fragile et à fleur de peau, sous l’emprise des médicaments et pourtant si gentille et bienveillante à l’égard de la jeune femme. Même si l’illustration de couverture est une photographie de Marilyn Monroe, ce livre n’en est pas une biographie romancée, l’actrice étant un personnage qui permettra à l’héroïne du roman, Pauline, de reprendre sa vie en main. On y découvre cependant l’actrice à un moment particulier de sa vie, quelques mois avant son décès en 1962, la fin de son mariage désastreux avec Arthur Miller qui l’a pourtant choisi comme actrice de son film et son nouvel amour pour son amant Yves Montand rencontré lors du tournage du Milliardaire et qui ne quittera pas sa femme pour elle.

Il y est ainsi question de quête initiatique, d’émancipation féminine, de choix de vie… J’ai apprécié le style d’écriture de l’autrice, à la fois délicat et immersif. Un très bon moment de lecture avec cette rencontre amicale, improbable, libératrice et touchante entre deux femmes que rien ne prédestinait à se côtoyer, à l’image des mustangs, ces chevaux sauvages qui ont également leur importance dans le récit! Cela m’a rappelé Au prochain arrêt de Hiro Arikawa (éd. Actes Sud, mai 2021, 192 pages), un court roman choral avec les rencontres fortuites de passagers empruntant la ligne ferroviaire reliant Takarazuka à Nishinomiya.

Pour d’autres avis sur ce roman: Enna (en version audio).

Au fil des pages avec La double vie de Dina Miller

J’ai lu La double vie de Dina Miller de Zoé Brisby (éd. Albin Michel, mars 2024, 272 pages), un roman historique se déroulant au début des années 60, Dina Miller, agent du Mossad, devant exfiltrer des États-Unis, Otto van Maiden, un ancien médecin nazi dans le camp de concentration de Buchenwald et faisant partie du programme Mercury, au sein du Centre spatial basé à Huntsville, en Alabama, sous le nom d’Oscar Stanford.

Pour sa nouvelle mission d’infiltration, elle se fait passer pour une veuve revenant d’Argentine et se fait embaucher comme serveuse au Avery’s diner dans lequel se retrouve les femmes des scientifiques, avec à leur tête Mandy et la femme de sa nouvelle cible, Cherry qui ignore tout du passé nazi de son mari. Dina a dû mal à se faire à cette nouvelle mission qui n’avance guère, doutant même de l’identité de sa cible, Oscar Stanford, alors qu’elle semble particulièrement personnelle pour son superviseur, Peter qui lui rend plusieurs visites, contrairement à d’habitude et que les rumeurs circulent sur le fait que le médecin continue ses atroces expériences sur des personnes défavorisées, notamment afro-américaines de la ville et des soldats.

On retrouve des thématiques similaires à son précédent roman, Les mauvaises épouses (éd. Albin Michel, mars 2023, 336 pages), un roman historique se déroulant dans les années 50, dix ans plus tôt que ce nouveau roman mais avec cette micro-société tout en apparences et très hiérarchisée de femmes surnommées ici Bomb Wives, épouses des scientifiques du Centre spatial et se comportant comme les épouses de la base militaire fictive d’Artemisia Lane, dans le désert du Nevada, en plein projet de la bombe atomique.

Il y est ainsi question de la traque des criminels de guerre nazis par le Mossad, de l’opération Paperclip, de mariage, de fausses apparences, de vengeance, du droit des victimes, de seconde chance, de conquête spatiale…

J’avais déjà entendu parler de cette exfiltration et recrutement de scientifiques nazis par les Américains au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, les Soviétiques ayant fait de même de leur côté. Mêlant des personnages fictifs à l’Histoire, Zoé Brisby rappelle le rôle jouer par ces anciens nazis et questionne sur ce qu’on peut accepter au nom de l’avancée de la science, au mépris de l’éthique et de la justice, en particulier comme dans l’intrigue, pour la conquête spatiale. En effet, suite à l’opération Paperclip, le Centre de vol Spatial Marshall a regroupé d’anciens ingénieurs et scientifiques allemands nazis placés sous la direction de Wernher von Braum, qui de par leurs compétences jugées utiles par les Américains ont pu recommencer leur vie aux États-Unis et échapper à une véritable condamnation lors des procès de Nuremberg.

Sur le même thème, j’avais vu par exemple L’ami allemand de Steven Soderbergh, un film américain sorti en 2006 avec George Clooney et Cate Blanchett et même, je crois, bien avant, dans les années 90, un épisode de X-Files qui en avait parlé avec le recrutement d’un ancien nazi dans les recherches sur les extraterrestres.

Il y est également question de la lutte pour les droits civiques des Afro-américains, Tyler, le cuisinier engagé au Avery’s diner s’engageant au sein du CSD, le Community Service Committee « un groupe créé pour soutenir la population noire et lutter contre la ségrégation » et qui a hâte de voir Martin Luther King qui va venir à Huntsville pour un meeting. 

Encore un très bon moment de lecture avec ce roman que j’ai encore plus apprécié que son précédent qui m’avait pourtant déjà bien plu! J’ai enfin noté quelques passages gourmands avec les plats préparés au Avery’s diner par Tyler comme la première assiette mangée par Dina lors de son embauche: « une assiette contenant des œufs brouillés, un toast et une saucisse, le tout arrosé de ketchup » ou lors du grand barbecue organisé par Mandy en juin 1961 au cours duquel Wernher von Braun et son épouse sont présents: mini-burgers, ailes de poulet panés, cupcakes…

Challenge Petit Bac d’Enna #2 Catégorie Prénom: « Dina »

Participation #3 AAHM Challenge 2025 d’Enna

Participation #8 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2025 de Bidib et Fondant #Cuisine américaine

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