Étiquette : acceptation de soi

Au fil des pages avec Ruby tombée du nid

Nous avions lu, en janvier 2022, Ruby tombée du nid de Dan Ojari, Mikey Please et Briony May Smith (éd. Gallimard Jeunesse, octobre 2021, 32 pages), un album jeunesse à partir de 3 ans et qui est une adaptation du court métrage d’animation éponyme de 32 minutes et en stop motion réalisé par les Studios Aardman en 2021 et que nous avions vu pendant les vacances de Noël 2021 sur Netflix.

Recueillie bébé par une famille aimante de souris, Ruby, un rouge-gorge aux oreilles de souris est souvent maladroite, n’ayant jamais appris à voler, quand il faut aller récupérer des provisions dans la maison des humains gardée par une redoutable chatte. Elle aimerait pourtant être une petite souris discrète. Grâce à son amie la pie, Ruby pourrait-elle réaliser son souhait en récupérant l’étoile magique du sapin de Noël qui semble réaliser tous les vœux des humains? Et si pourtant, il suffisait seulement d’être elle-même?

Il y est ainsi question de famille, d’adoption, d’entraide, d’amitié, de quête d’identité, de confiance en soi et d’acceptation de soi… Les magnifiques illustrations sont douces et chaleureuses, avec ce coup de crayon si reconnaissable de Briony May Smith. Elles font également monter la tension dans les différentes apparitions de la chatte (son ombre ou bien encore son œil dans le sapin), chatte qui pourrait faire peur aux plus petits, surtout dans le film d’animation. Un très bon moment de lecture avec ce joli conte de Noël sur l’acceptation de soi!

Petit aparté ciné: Nous avons revu le film d’animation. Ruby, un rouge-gorge est adoptée par une famille de souris qui se nourrit dans la maison gardée par une chatte. Il est bien difficile pour Ruby de ne pas être démasquée par la chatte et elle rêve d’être une souris. Son vœu se réalisera-t-il? On retrouve le savoir-faire des Studios Aardman à qui on doit Wallace et Gromit tant dans la mise en scène que le comique de situation qui s’appuie également sur la musique. Face à la chatte, Ruby fait preuve de courage et de détermination afin de permettre à sa famille souris et son amie la pie de trouver de quoi manger dans les nombreux déchets laissés par les humains. En toile de fond, il y est ainsi question de gaspillage alimentaire et d’écologie, les déchets humains impactant la vie des animaux. Un bien joli film d’animation de Noël qui fait la part belle aux bons sentiments!

Participation #13 Challenge Christmas Time 2023 de MyaRosa #Contes & Légendes

Participation #14 Challenge Il était 11 fois Noël de Chicky Poo et Samarian #Conte de Noël

Participation #42 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Royaume-Uni

Participation # Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2023 de Bidib et Fondant #Cuisine de Noël

Au fil des pages avec le tome 3 du Loup en slip

Nous avons continué à découvrir la série du Loup en slip avec le tome 3: Le loup en slip, Slip hip hip! de Wilfrid Lupano, Mayanna Itoïz et Paul Cauuet (éd. Dargaud, 2018, 40 pages), une BD jeunesse à partir de 5 ans. Dans la forêt, tout le monde se prépare avec effervescence et enthousiasme pour la course annuelle « Rapide et furieux! ». Mais quelqu’un vandalise toutes les affiches de la course. Serait-ce l’œuvre  d’une bête féroce mécontente? Le loup parviendra-t-il à apaiser sa colère en découvrant l’identité du malotrus?

En menant l’enquête, le loup en slip apporte conseil et bienveillance à un jeune oiseau ado parlant verlan souffrant tellement de sa différence lui permettant d’accepter qui il est. Il est ainsi question de compétition, de course, d’acceptation de soi, de tolérance et de différence. Encore un très bon moment de lecture avec ce tome toujours aussi rigolo et dans lequel le slip du loup a un rôle important à jouer!

Challenge Petit Bac d’Enna #4 Catégorie Objet: « Slip »

Participation #63 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #France

Au fil des pages avec Le loup à la bonne odeur de chocolat

Je profite de ce week-end de Pâques pour mettre en avant un album jeunesse à partir de 4 ans que nous avions lu l’été dernier: Le loup à la bonne odeur de chocolat de Paule Battault et Maud Legrand (éd. L’Élan Vert, 2015). Loulou est un petit loup différent de ses camarades qui se moquent sans cesse de lui en le traitant de loup de Pâques. Ce petit loup a une particularité: il sent le chocolat. Pour mettre fin à ces moqueries, il décide de faire disparaître cette odeur de chocolat au profit d’une odeur qu’il souhaite plus animale, quitte à la remplacer par toutes sortes d’odeurs fort désagréables. Mais les autres loups continuent de le fuir tant Loulou sent mauvais.

Et si pour être heureux, il suffisait de s’accepter tel qu’on est et non chercher à tout prix à plaire aux autres en changeant sa nature? Avec un brin d’humour et des illustrations colorées et expressives, l’histoire aborde le thème de l’acceptation de soi. Comme bien d’autres avant lui, le petit loup de l’histoire est tellement désespéré qu’il choisit la mauvaise idée mais finira par s’en rendre compte afin de faire de sa différence un atout et prendre confiance en lui. Un bon moment de lecture avec Loulou!

challenge 2021 lire au féminin

Participation #18 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrices françaises

Challenge Petit Bac d’Enna #7 Catégorie Aliment/Boisson « Chocolat »

Au fil des pages avec Konbini

Lors du RAT des Étapes Indiennes, je n’ai pas lu que des histoires indiennes mais ai fait une escale au Japon avec Konbini également paru sous le titre La fille de la supérette de Sayaka Murata (éd. Denoël, 2018), un roman court que j’aurai voulu emprunter pour le Mois au Japon 2020 et qui a obtenu le Prix Akutagawa en janvier 2016 (prix littéraire japonais qui récompense les auteurs débutants de nouvelles ou de romans courts). À 36 ans, Keiko Furukuna est célibataire et occupe un emploi précaire depuis ses 18 ans, celui de vendeuse à temps partiel dans un konbini. Un jour, un nouveau vendeur est embauché, Shiraha, un célibataire de 35 ans qui semble aussi perdu qu’elle.

Keiko ne vit que par et pour son travail au sein du konbini, sorte de supérette japonaise ouverte 24h/24. Elle est pourtant mal considérée par son entourage. Une jeune femme de son âge devrait être déjà mariée et avoir un « vrai » travail. Sous la pression sociale et pour se conformer aux exigences de la société, elle décide de passer un arrangement particulier avec Shiraha en se faisant passer pour un couple. Keiko arrivera-t-elle à trouver un sens à sa vie et accepter sa différence, loin du regard des autres et des traditions?

L’autrice, du même âge que son héroïne lorsqu’elle a écrit ce roman en 2016, nous plonge dans la société japonaise en en faisant une critique sociale. Elle dresse le portrait de deux anti-héros qui ont du mal à se fondre dans la société, mais le faut-il? Keiko qui dans son incompréhension du monde, froide et presque robotique, semble atteinte d’une maladie de l’ordre de l’autisme et est attachante dans sa quête de soi. De son côté, Shiraha est aussi désœuvré mais très antipathique. Se pose alors la question de la place de l’individu dans la société actuelle, en particulier pour les personnalités différentes? Un bon moment de lecture avec ce roman court, avec parfois des maladresses d’écriture, qui pose des questions existentielles.

Pour d’autres avis sur ce roman: Hilde et Rachel.

Au fil des pages avec Histoires de loups

Nous empruntons à la bibliothèque Histoires de loups de Mario Ramos (éd. L’école des loisirs, coll. Pastel, 2018), un album jeunesse à partir de 3 ans. Ce recueil  regroupe quatre histoires de l’auteur mettant en scène le loup et d’autres personnages des contes traditionnels dans des situations loufoques, drôles et invraisemblables, comme c’était déjà le cas dans Le code de la route.

Dans la première, C’est moi le plus fort, un loup rassasié – le Grand Méchant Loup – se pavane dans la forêt. Il effraie à chacune de ses rencontres ses interlocuteurs comme les trois petits cochons ou le Petit Chaperon rouge qui, par crainte, le confortent dans sa vantardise. Mais est-il vraiment le plus fort? Une espèce de petit crapaud le remettra-t-il à sa place? Dans cette histoire, l’auteur tourne en dérision le loup et aborde le thème du regard de l’autre.

Dans la deuxième, Mon ballon, l’auteur s’amuse à recréer la rencontre entre le loup et le Petit Chaperon rouge. En chemin pour aller chez sa grand-mère, le Petit Chaperon rouge chantonne la comptine « Promenons-nous dans les bois », son ballon à la main. Mais elle est interrompue à plusieurs reprises par des animaux pour le moins incongrus. Le loup ne rôderait-il pas? En se focalisant sur le ballon rouge, Mario Ramos met à rude épreuve les nerfs du jeune lecteur. La chute de l’histoire est inattendue et hilarante. Une histoire réussie pour rire de peur!

Dans le troisième, Le plus malin, il s’agit une fois encore d’une version détourné du conte du Petit Chaperon rouge, avec un loup qui finit par se retrouver piégé dans les habits de Mère-Grand. L’auteur s’amuse à malmener le loup de notre enfance qu’on finirait bien par plaindre. Pris pour Mère-Grand, il n’arrive même plus à faire peur à ceux qu’il croise, comme les trois petits cochons ou les sept nains. Un comble pour un Grand Méchant Loup! L’histoire est aussi drôle que les précédentes.

Enfin, dans la dernière, Le loup qui voulait être un mouton, il n’est plus question du Grand Méchant ou du Petit Chaperon rouge. Nous suivons un loup qui se déguise en mouton pensant ainsi réaliser son rêve: voler. Quelle drôle d’idée a priori! Et pourtant… Cet album jeunesse aborde avec tendresse le thème du rêve, de la curiosité et de l’acceptation de soi. Encore un bon moment de lecture autour de contes détournés! Que d’imagination chez Mario Ramos!

Participation #99 Je lis aussi des albums

Challenge Petit Bac d’Enna – #14 catégorie Lecture: « Histoires »

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