Étiquette : A Year in England 2021 (Page 6 of 9)

Au fil des pages avec Pirates!

Voici une de nos dernières lectures « Pirates » de la semaine et qui sans le savoir tombe à pic avec la fête des mères de ce week-end. Il s’agit de Pirates! de John Condon et Matt Hunt (éd. Gautier-Languereau, 2020), un album jeunesse à partir de 3 ans. Chaque jour, un petit garçon Tom grimpe en haut de la colline pour surveiller l’arrivée des pirates. L’attente est longue et dès qu’il voit un bateau, il court au village donner l’alerte. Mais pas de pirates à bord. Quand reviendront-ils?

L’histoire reprend celle de la fable d’Ésope, Le garçon qui criait au loup, les pirates remplaçant le loup. Construite en randonnée, l’histoire est très rigolote, entretenant le suspense jusqu’à la chute inattendue et attendrissante. Mais qui sont donc ces pirates? Sont-ils si redoutables? Coup de cœur pour cet album jeunesse!

Participation #17 Challenge A year in England pour les 10 ans du Mois Anglais de Lou, Titine et Cryssilda #Album jeunesse

Billet de suivi: Le Mois Anglais 2021

En juin 2021, ce sera les 10 ans du Mois Anglais coorganisé par Lou, Titine et Cryssilda qui ont prévu, pour l’occasion, un programme facultatif et qui poursuit cette année spéciale 10 ans, A Year in England 2021. Cela tombe bien, j’apprécie beaucoup la littérature anglo-saxonne et nous allons donc encore en juin poursuivre nos (re)lectures sans vraiment de PAL préétablies, mais selon mes derniers emprunts/achats et envies. Je vais toutefois essayer de suivre le plus possible le programme facultatif dans mes prochains avis de lecture.

Voici déjà un avant-goût de mes prochaines lectures, ayant commencé ce 25 mai 2021 à lire Le corbeau d’Oxford de Faith Martin (éd. Harper Collins, 2019), la première enquête de Loveday et Ryder, un cosy mystery. J’ai également prévu de lire pour la lecture commune en lien avec le Challenge 2021, cette année sera classique deux romans déjà lus de Jane Austen: Emma et Northanger Abbey. Côté jeunesse, ce seront aussi des classiques avec Le Vent dans les saules de Kenneth Grahame (en roman et en BD), Le petit Lord Fauntleroy de Frances H. Burnett, le conte Jack et le haricot magique et Le Grand Livre de Beatrix Potter (éd. Gallimard Jeunesse, rééd. 2013)… Sans oublier deux lectures gagnées lors du marathon des concours de l’édition 2020 du Mois Anglais et que j’ai précieusement gardées de côté spécialement pour ce mois de juin (encore merci aux organisatrices et aux maisons d’édition): Jane Austen, Une passion anglaise de Fiona Stafford (éd. Tallandier, 2019) et Voyage avec ma tante de Graham Greene (éd. Robert Laffont, 2018). Et bien sûr, il y aura également beaucoup de lectures jeunesse avec mon mini lutin.

Ce billet sera actualisé au fil du mois en tenant compte uniquement de nos lectures anglaises tout en faisant un billet séparé pour chaque participation.

Semaine 1 du Mois Anglais:

Le 1er juin 2021 débute la première semaine du Mois Anglais, l’occasion pour moi de chroniquer des livres lus depuis le début d’année tout en commençant à en (re)lire d’autres. Nous relisons d’ailleurs, en journée et aussi comme histoire du soir depuis quelques jours, Gros Loup et la petite bête de Rob Hodgson.

Le 3 juin 2021, je lis 8 pièces de William Shakespeare de Fiona Waters et Lupita (éd. Auzou, 2018) et permettant une première approche de ses œuvres pour les jeunes lecteurs. Je le chronique dans la foulée pour la Journée « Avant 1837 ». En soirée, je commence à relire Northanger Abbey de Jane Austen pour la lecture commune du mois de juin du Challenge 2021, cette année sera classique.

  • Romance feel good contemporaine qui se déroule sur une île des Cornouailles: La Petite boulangerie du bout du monde de Jenny Colgan (éd. Prisma, 2016, 506 pages)
  • Album jeunesse d’un auteur anglais: Gros Loup et la petite bête de Rob Hodgson (éd. Belin Jeunesse, 2017), un album jeunesse à partir de 3 ans et qui a fait partie de la sélection Maternelle du 30e Prix des Incos en 2019
  • 3 juin / Avant 1837: 8 pièces de William Shakespeare de Fiona Waters et Lupita (éd. Auzou, 2018), un livre-théâtre avec de magnifiques illustrations réalisées en papiers découpés, à partir de 6 ans
  • 4 juin / LC commune autour d’Agatha Christie avec Enna, Alexielle et Anne: Le meurtre de Roger Ackroyd d’Agatha Christie (éd. du Masque, 2011), un roman policier mettant en scène une enquête d’Hercule Poirot
  • 5 juin / LC avec Blandine: Alice au pays des merveilles de Sophie de Mullenheim et Paku (éd. Auzou, coll. Les p’tits classiques, 2016), un album jeunesse à partir de 3 ans, d’après le roman éponyme de Lewis Carroll paru en 1865. Une jolie version illustrée pour les jeunes lecteurs!
  • 5 juin / Animaux: Sur l’origine des espèces de Charles Darwin, adapté et illustré par Sabina Radeva (éd. Helium, 2019), un album jeunesse à partir de 7 ans. Une très belle première approche de la théorie de l’évolution avec cet album jeunesse documentaire pour tous les mini curieux et scientifiques en herbe!

Samedi soir, je regarde à la télévision pour la énième fois la mini-série britannique en 6 épisodes Orgueil et Préjugés de Simon Langton, diffusée pour la première fois en 1995 avec dans les rôles principaux Jennifer Ehle (Elizabeth Bennet) et Colin Firth (Mr. Darcy) en regardant les deux derniers épisodes, d’après le roman éponyme de Jane Austen. Une adaptation très réussie!

Le 6 juin 2021, je continue ma lecture de Northanger Abbey de Jane Austen mais je me rends compte que les nombreuses allusions de la jeune héroïne, Catherine Morland au roman gothique Les mystères d’Udolphe d’Ann Radcliffe (1794) ne permettent pas d’apprécier à sa juste valeur le roman de Jane Austen. Je savais pourtant que Northanger Abbey était une parodie des romans gothiques. Je vais essayer d’aller emprunter, la semaine prochaine, le roman d’Ann Radcliffe avant de poursuivre ma lecture.

Semaine 2 du Mois Anglais:

Pour cette deuxième semaine du Mois Anglais, j’ai ralenti le rythme de mes billets sur le blog mais pas de nos lectures. Je poursuis mon immersion dans l’univers carrollien avec cette fois la version illustrée par Benjamin Lacombe d’Alice au Pays des Merveilles. J’accompagne ma lecture avec une charlotte au chocolat (ce gâteau étant d’origine anglaise, créé au début du XIXème siècle en l’honneur de la Reine Charlotte). Puis je poursuis avec d’autres versions/traductions illustrées comme celles d’Helen Oxenbury, de Rebecca Dautremer, de Guillaume Sorel ou encore d’Éric Puybaret.

Le 8 juin 2021, je fais un rapide passage à la médiathèque pour compléter mes lectures carrolliennes avec trois albums jeunesse en vue de mes lectures communes autour d’Alice au Pays des Merveilles avec Blandine, Isabelle et Lou nous ayant aussi rejointes: . J’ai aussi emprunté un roman de Michael Morpurgo en espérant avoir le temps de lire pour la lecture commune du 20 juin.

  • 7 juin / Première ou Seconde Guerre Mondiale: Les sœurs Mitford enquêtent, L’assassin du train, T1 de Jessica Fellowes (éd. du Masque, 2018)
  • 9 juin: Littérature jeunesse/Album jeunesse: nos lectures « Jack et le haricot magique »
  • Album jeunesse: Nina et le doudou magique de Nicola Killen (éd. Quatre Fleuves, coll. Livres poétiques, 2019), un album jeunesse avec des découpes et à partir de 3 ans.
  • 10 juin: Époque victorienne

Vendredi soir, 11 juin 2021, je passe ma soirée à lire les tomes 6 à 13 de la BD jeunesse Princesse Sara d’Audrey Alwett, Nora Moretti (éd. Soleil, coll. Blackberry) dont j’avais lu les premiers tome l’année dernière et qui reprend le roman, La petite princesse de Frances Hodgson Burnett dans les 4 premiers tomes pour s’en affranchir dans les suivants dans un univers steampunck du XIXe siècle, entre Londres et Pondichéry notamment.

  • 12 juin: Une saison au choix
  • 12 juin / LC avec Blandine: Alice au pays des Merveilles de Lewis Carroll et illustré par Benjamin Lacombe (éd. Soleil, 2016), un roman jeunesse pour les adolescents, à partir de 13 ans
  • 13 juin/ Les Gourmandises de Syl: la charlotte au chocolat ou plus exactement à la mousse au chocolat noir

Le 12 juin 2021, une des lectures du soir était avec un illustrateur anglais que nous apprécions: La dispute de Norbert Landa et Tim Warnes (éd. Mijade, 2011, rééd. 2021), un album jeunesse à partir de 3 ans. Deux meilleurs amis, un ours et un lapin se disputent. Arriveront-ils à se réconcilier? Une histoire toute mignonne!

En soirée, je regarde à la télévision le téléfilm L’amant de Lady Chatterley de Jed Mercurio (2015) adapté du roman éponyme de D.H. Lawrence publié en 1928, avec dans les rôles principaux Holiday Grainger, Richard Madden et James Norton.

Semaine 3 du Mois Anglais:

Cette semaine, je fais un nouveau passage à la médiathèque, après avoir vu que le tome 4 des Détectives du Yorkshire était disponible. En à peine deux soirées, je lis donc Rendez-vous avec le poison de Julia Chapman (éd. Robert Laffont, coll. La bête noire, 2019), un cosy mystery qui se déroule très peu de temps après les événements du tome précédent. Encore une lecture très plaisante avec ce duo attachant et la vie campagnarde dans les vallons du Yorkshire! J’ai une nouvelle fois bien hâte de lire la suite.

Je lis également L’anniversaire de Pierre Mornet (éd. Autrement, 2013), un album jeunesse à partir de 8 ans en lecture commune avec Blandine et qui me plonge dans l’univers d’Alice et le monde de l’enfance avec une petite fille qui rencontre le jour de son anniversaire celle qui deviendra sa meilleure amie.

Pour les histoires du soir, nous (re)lisons également des histoires d’auteurs/illustrateurs anglais comme Le roi Jules et les dragons de Peter Bently et Helen Oxenbury (éd. L’école des loisirs, coll. Pastel, 2012), un album jeunesse à partir de 3 ans. Après les histoires de pirates dans Capitaine Jules et les pirates, les trois enfants s’amusent à s’inventer des histoires de dragons.

Le 18 juin 2021, je lis le tome 2 des Enquêtes d’Enola Holmes, L’affaire Lady Alistair de Serena Blasco (éd. Jungle, 2016), une BD jeunesse à partir de 9 ans, d’après le roman de Nancy Springer. En soirée, je commence à lire Le don de Lorenzo, enfant de Camargue de Michael Morpurgo et illustré par François Place (éd. Gallimard Jeunesse, 2019, 320 pages), un roman junior à partir de 10 ans, en vue de la lecture commune du 20 juin.

  • 14 juin: Années 50/60: Le corbeau d’Oxford, une enquête de Loveday & Ryder, T1 de Faith Martin (éd. Harper Collins, 2019)
  • 17 juin: Époque édouardienne: La machine à explorer le temps de Dobbs et Mathieu Moreau (éd. Glénat, 2017), une BD d’après le roman éponyme de H.G. Wells.
  • 19 juin: English Royals
  • 19 juin / LC avec Blandine: L’anniversaire de Pierre Mornet (éd. Autrement, 2013), un album jeunesse à partir de 8 ans
  • 20 juin / LC autour de Michael Morpurgo avec Enna, Alexielle, Lou et Nathalie: Le don de Lorenzo, enfant de Camargue de Michael Morpurgo et illustré par François Place (éd. Gallimard Jeunesse, 2019, 320 pages), un roman junior à partir de 10 ans

Après avoir fini hier soir Le don de Lorenzo, enfant de Camargue qui se déroulait pendant la Seconde Guerre Mondiale au milieu des flamants roses, je passe en ce 20 juin 2021 à un autre décor contemporain, dans les Vallons du Yorkshire et ses moutons avec le tome 5 des Détectives du Yorkshire, Rendez-vous avec le danger de Julia Chapman (éd. Robert Laffont, coll. La bête noire, 2019), un cosy mystery très addictif.

Semaine 4 du Mois Anglais:

Pour débuter cette dernière semaine du Mois Anglais, je continue et finis le tome 5 des Détectives du Yorkshire, Delilah et Samson enquêtant sur le décès suspect survenu en plein vente aux enchères de bétails. Encore une fois, à la fin de ma lecture, j’ai hâte de lire le tome suivant, Rendez-vous avec la ruse que j’ai déjà. Mais avant, je vais lire mes lectures communes pour le 26 juin.

Côté lecture jeunesse, nous (re)lisons Dis-Ours, tu rentres bientôt? de Jory John et Benji Davies (éd. Little Urban, 2018), un album jeunesse à partir de 3 ans, Ours étant parti seul camper, loin de son voisin Canard ou encore Croc-Croc ne veut pas partager! de Carolina Rabei (éd. Circonflexe, 2016), un album jeunesse à partir de 3 ans, une histoire mignonne de partage et d’amitié entre un cochon d’Inde et un lapin.

Le 24 juin 2021, je commence à lire Anatomie d’un scandale de Sarah Vaughan (éd. Librairie générale française, Préludes, 2019, 445 pages), un roman contemporain se déroulant dans les milieux politiques et judiciaires en Angleterre, une avocate pénaliste, Kate Woodcroft se consacrant à un dossier mettant en cause James Whitehouse, Sous-secrétaire d’État et ami du Premier Ministre poursuivi pour viol. L’histoire alterne les points de vue entre l’avocate, l’homme politique et sa femme et aussi les époques. Je m’arrête alors quand de 2016 l’histoire repart en arrière, en 1992.

  • 21 juin: Années 70/80/90
  • 22 juin: Non fiction (essai/biographie/livre d’Histoire): focus sur Jane Austen avec Le musée imaginaire de Jane Austen de Fabrice Colin et Nathalie Novi (éd. Albin Michel, 2017 et Jane Austen, Une passion anglaise de Fiona Stafford (éd. Tallandier, 2019)
  • Album jeunesse: Croc-Croc ne veut pas partager! de Carolina Rabei (éd. Circonflexe, 2016), un album jeunesse à partir de 3 ans
  • 24 juin: Années 20/30/40: Rebecca de Daphné du Maurier (éd. Albin Michel, 1938, rééd. 2015, 438 pages)
  • 26 juin: Voyage/Évasion au sens large (régions anglaises, voyage dans le temps, dans l’espace si l’équipage est anglais)
  • 26 juin / LC avec Enna et Sylvie: Anatomie d’un scandale de Sarah Vaughan (éd. Librairie générale française, Préludes, 2019), un roman judiciaire et psychologique autour d’un procès pour viol d’un homme politique anglais

Le 26 juin 2021, je finis de lire Anatomie d’un scandale de Sarah Vaughan mais pas à temps pour rédiger mon avis que je ferai la semaine prochaine.

Semaine 5 du Mois Anglais:

Et voici les derniers jours de juin et la presque fin du Mois Anglais mais pas du challenge A year in England 2021. J’ai encore de nombreux livres anglo-saxons en attente de lire ou de chroniquer.

  • BD jeunesse: le tome 1 de Miss Charity, L’enfance de l’art de Loïc Clément et Anne Montel (éd. Rue de Sèvres, 2020), l’adaptation en BD du roman éponyme de Marie-Aude Murail
  • 28 juin: Années 2000 jusqu’à aujourd’hui
  • Album jeunesse: Dis-Ours, tu rentres bientôt? de Jory John et Benji Davies (éd. Little Urban, 2018), un album jeunesse à partir de 3 ans, Ours étant parti seul camper, loin de son voisin Canard.
  • 3 juillet/ LC avec Blandine: De l’autre côté du miroir de Lewis Carroll et illustré par Benjamin Lacombe (éd. Soleil, coll. Métamorphose, 2016), un roman jeunesse pour les adolescents, à partir de 13 ans

Je finis ce Mois Anglais en commençant le tome 6 des Détectives du Yorkshire, Rendez-vous avec la ruse de Julia Chapman (éd. Robert Laffont, coll. La bête noire, 2020) et en finissant De l’autre côté du miroir de Lewis Carroll et illustré par Benjamin Lacombe.

Petit bilan de cette édition du Mois Anglais: ce mois de juin est passé aussi vite que les années précédentes. Comme l’année dernière, c’est encore une belle évasion livresque anglaise et même gourmande et de nouveaux livres qui ont rejoint ma LAL (je ne parle même plus de PAL tant il y en a). Heureusement, cette année le Mois Anglais a lieu toute l’année avec A Year in England. Je vais continuer en juillet, et sans doute en août, à chroniquer nos lectures de juin. Encore merci aux coorganisatrices, en particulier à la présence active de Lou qui est pourtant en pleins préparatifs de déménagement. À l’année prochaine of course!

Challenge A year in England pour les 10 ans du Mois Anglais de Lou, Titine et Cryssilda

Au fil des pages avec Les Hauts de Hurle-Vent

Je lis Les Hauts de Hurle-Vent d’Emily Brontë et illustré par Charlotte Gastaut (éd. L’école des loisirs, coll. Illustrés classiques, 2019), un roman jeunesse à partir de 13 ans et qui est une version abrégée du texte originel. J’avais déjà lu ce classique de la littérature anglo-saxonne paru en 1847 il y a plus de 15 ans, me rappelant le caractère cruel et vengeur de Heathcliff qui en devenant propriétaire des Hauts de Hurlevent en terrifie les occupants encore vivants, après avoir perdu son amour de jeunesse, Catherine.

La narration de l’histoire reprend celle originelle, la vie de Heatchcliff étant racontée par Mr. Lockwood, nouveau locataire de Thrushcross Grange qui la tient lui-même de la vieille femme de charge, Mrs. Hélène « Nelly » Dean ou d’autres domestiques des deux maisonnées. Le lecteur se sent aussi dépassé que Mr. Lockwood lorsqu’il fait la connaissance de Mr. Heatchcliff, un soir de tempête dans les landes et qu’il se méprend sur les personnes présentes dans l’inhospitalière demeure des Hauts de Hurlevent: la jeune femme n’est pas la femme de Heatchcliff mais sa belle-fille Catherine Linton et l’autre jeune homme n’est pas un domestique et encore moins son fils mais son neveu, Hariton Earnshaw. Et comme lui, nous apprenons petit à petit leur histoire emmêlée dans une noirceur étouffante.

Mais que s’est-il passé dans cette campagne anglaise, le destin de deux familles, celles des Earnshaw et des Linton étant effroyablement et inéluctablement lié? Les rares moments de gaieté sont vite rattrapés par la rancune, la folie ou la mort. Il y est question d’amour, de rivalités, de jalousie et de vengeance. Les naissances et les décès s’enchaînent et semblent arriver à point nommé pour permettre à Heatchcliff de réaliser sa terrible vengeance. Le texte est certes abrégé mais ne dénature pas la plume d’Emily Brontë dont c’était le premier et unique roman.

Nous repartons alors dans le passé avec l’arrivée de Mr. Earnshaw aux Hauts de Hurle-vent, revenant de Liverpool un soir d’été avec dans ses bras un jeune enfant d’environ 7 ans, mourant de faim, déguenillé et à l’allure d’un « bohémien » qu’il prénomme Heathcliff. Il l’élève comme son enfant, le préférant à son propre fils plus âgé, Hindley qui en devient jaloux et pour le plus grand plaisir de sa fille, Catherine du même âge que l’enfant recueilli.

Le taciturne Heatchcliff et l’effrontée Catherine, de caractère pourtant si semblable, sont très attachés l’un à l’autre au point qu’ils deviennent amoureux, s’échappant souvent du domaine des Hauts de Hurle-Vent pour gambader dans les landes ou observer leurs jeunes voisins de Thrushcross Grange, Edgar et Isabelle Linton. Cet amour passionné et fusionnel permet à Heatchcliff de ne pas sombrer et de supporter la vie austère qui l’attend depuis le décès de son père adoptif, Hindley le maltraitant sans cesse et le rabaissant à un statut encore plus bas et humiliant que domestique.

Puis les années passent, Catherine choisissant d’épouser Edgar Liton, un riche parti plutôt que Heathcliff avili. Ce dernier, le cœur brisé, s’enfuit et revient quelques mois plus tard plus déterminé que jamais pour anéantir les familles Earnshaw et Linton. Il veut la perte de Hindley pour la maltraitance subie, ce dernier étant devenu veuf, alcoolique et père d’un enfant qu’il délaisse, Hareton et celle d’Edgar pour son mariage avec Catherine. Il récupère à Hindley sa propriété, les Hauts de Hurle-Vent et plus tard, il se marie avec la naïve sœur d’Edgar Linton, Isabelle. 

Il entend ainsi assouvir sa vengeance en rabaissant Hareton de la même façon qu’il l’avait été par Hindley. D’héritier légitime des Hauts de Hurle-Vent, le jeune garçon devient en quelques années un docile domestique inculte. Puis, au décès de son épouse Isabelle qui avait réussi à s’échapper à Londres, il reprend son fils Linton à la santé fragile pour le marier avec sa cousine Cathy, la fille de Catherine morte en couches. Les trois cousins connaîtront-ils les mêmes tourments que leurs parents? Seront-ils à leur tour les funestes objets de Heathcliff dévoré par sa passion vengeresse?

Emily Brontë dépeint ainsi dans son roman une nature humaine bien mauvaise et sombre. Les différents personnages de son roman se font d’ailleurs écho dans une atmosphère oppressante, malgré des différences quant à leur personnalité ou éducation et qui permettront une fin apaisée et qui a été considérée comme audacieuse voire peu respectable des mœurs à la parution du roman. 

Les illustrations de Charlotte Gastaut, avec son coup de crayon si reconnaissable, sont magnifiques. Dans son choix des passages illustrés, l’illustratrice met surtout en avant les personnages féminins de l’histoire, Catherine, Isabelle et Cathy en proie à Heatchcliff. On y retrouve la lande anglaise, terre qui peut se révéler aussi dangereuse que le domaine des Hauts de Hurle-Vent et impétueuse que Heatchcliff. Les moments choisis illustrés se passent souvent le soir, sous couvert de la lumière de la lune. Il s’en dégage un aspect gothique également présent dans le texte d’Emily Brontë, notamment avec l’amour impossible et dévastateur entre Heathcliff et Catherine Earnshaw. Ces derniers forment en effet un couple maudit, le fantôme de Catherine hantant les Hauts de Hurle-Vent et les landes alentour autant que le cœur et l’âme tourmentée de Heathcliff. Une très jolie version du roman d’Emily Brontë!

Participation #16 Challenge A year in England pour les 10 ans du Mois Anglais de Lou, Titine et Cryssilda #Classique abrégé

challenge 2021 lire au féminin

Participation #32 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice britannique et illustratrice française

Participation #14 au Challenge 2021, cette année sera classique de Blandine et Nathalie #Classique abrégé et illustré

Au fil des pages avec A table!

Nous lisons À table! de Rebecca Cobb (éd. Kaléidoscope, diff. L’école des loisirs, 2012), un album jeunesse à partir de 3 ans. Alors qu’elle est en train de dessiner, une petite fille est appelée par sa mère pour déjeuner. La petite fille ne touche pas à son assiette pour la plus grande joie de trois surprenants gourmands – un crocodile, un ours et un loup. Seront-ils encore là pour le repas du soir?

L’histoire aborde avec humour et imagination le moment parfois délicat de passer à table alors que le tout-petit est occupé à faire autre chose et n’a pas vraiment faim. La petite fille est toute craquante et expressive. Une histoire tendre et rigolote pour dédramatiser la situation et accompagner l’enfant dans son autonomie!

Participation #15 Challenge A year in England pour les 10 ans du Mois Anglais de Lou, Titine et Cryssilda #Album jeunesse

challenge 2021 lire au féminin

Participation #31 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice britannique

Participation #53 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant

Challenge Petit Bac d’Enna #9 Catégorie Objet: « Table »

Au fil des pages avec Capitaine Jules et les pirates

Nous empruntons à la médiathèque une nouvelle histoire de pirates ou plus exactement d’enfants jouant sur la plage aux pirates. Il s’agit de Capitaine Jules et les pirates de Peter Bentley et Helen Oxenbury (éd. L’école des loisirs, 2016), un album jeunesse à partir de 3 ans. Trois enfants, Jules, Léo et Gaspard, passent une journée à la plage avec leurs parents. Ils construisent un bateau en sable qui se transforme, sous l’effet de leur imagination, en un beau galion. Et les voilà tous les trois partis à l’aventure. Mais gare aux pirates et à la tempête!

Les jolies illustrations d’Helen Oxenbury sont tendres, alternant entre des illustrations aux douces couleurs pastel et d’autres en noir et blanc plus dynamiques. Il y est question de l’immense imagination des enfants à s’inventer des histoires avec leur quotidien, des relations parents-enfants (les enfants associant les pirates aux parents) et de gourmandises avec la découverte du butin. Un bon moment de lecture avec cet album jeunesse qui rejoint nos lectures « Pirates » 2021! Il existe d’ailleurs dans la même série Le Roi Jules et les dragons des mêmes auteurs (éd. L’école des loisirs, 2011).

Participation #14 Challenge A year in England pour les 10 ans du Mois Anglais de Lou, Titine et Cryssilda #Album jeunesse

Challenge Petit Bac d’Enna #8 Catégorie Prénom: « Jules »

Participation #50 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant

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