Étiquette : solitude (Page 7 of 10)

Au fil des pages avec les tomes 1 et 2 de L’émouvantail

Venant de chroniquer en début de mois le troisième tome, je me rends compte que je n’avais pas pris le temps de chroniquer les deux tomes précédents de L’émouvantail de Renaud Dillies, une BD jeunesse à partir de 5 ans. Nous les avions emprunté à la médiathèque et lu cet été.

Dans le premier tome, L’émouvantail (éd. de la Gouttière, 2018), nous faisons connaissance avec un épouvantail qui vient d’être installé par un fermier dans un champ pour effrayer les oiseaux. Ce dernier prend vie et a bien du mal à tenir son rôle. Y parviendra-t-il avec l’aide d’un chat?

L’auteur nous offre un joli conte philosophique, poétique et avec une pointe d’humour, l’épouvantail prenant conscience de son existence. Cela me rappelle l’épouvantail du Magicien d’Oz de Lyman Frank Baum. Il est aussi question d’une amitié improbable entre un épouvantail et un oiseau. Coup de cœur pour cet album jeunesse aux jolies illustrations adorables, poétiques et expressives! L’émouvantail est un personnage candide et très attachant.

Puis nous enchaînons avec le tome 2, L’émouvantail, Cache-cache (éd. de la Gouttière, 2019). A la fin de l’été, l’émouvantail continue ses découvertes, entre émerveillement et contemplation. Accompagné de son nouvel ami, Petit Oiseau, il voit dans un champ, un autre épouvantail prenant l’allure d’une femme endormie. Il en tombe amoureux et tente de la réveiller en douceur pendant que Petit Oiseau va chercher conseil auprès de l’Ancien, un sage hibou. Mais est-elle comme lui?

Toujours en quête d’identité, l’émouvantail se sent seul, aucun autre épouvantail ne semblant être comme lui, doté d’émotions. Il n’arrive pas à entendre ce que ne cesse de lui répéter son ami, Petit Oiseau. Comment pourrait-il être le seul épouvantail si singulier? Cette fois, le mal-être de l’émouvantail face à sa singularité me fait penser à la créature de Frankenstein de Mary Shelley. Les illustrations sont, une nouvelle fois, tendres et poétiques. Un très bon moment de lecture!

Pour d’autres avis sur cette BD jeunesse: Blandine (T1).

Participation #15 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib #conte moderne

Au fil des pages avec Il était une fois le feu des dragons

Depuis qu’il a été glissé sous le sapin de Noël, nous lisons et relisons Il était une fois le feu des dragons de Beatrice Blue (éd. Little Urban, 2020), un album jeunesse à partir de 3 ans. Après nous avoir conté l’origine de la corne des licornes, Beatrice Blue nous conte cette fois l’origine du feu des dragons. En effet, nous avions découvert cette autrice pendant le premier confinement avec une lecture offerte et racontée par l’éditeur, en mai 2020, d’Il était une fois la corne des licornes.

Dans un royaume enchanté, la rumeur d’un terrible dragon semant le chaos et le froid s’est répandue depuis très longtemps parmi les habitants. Tous en ont peur sauf deux enfants, Freya et Sacha qui passent leur temps libre à lire des histoires sur ce dragon. Un jour d’hiver glacial, ils décident de partir débusquer le dragon au sommet des montagnes enneigées. Et si ce dragon était inoffensif et souffrait de solitude?

Dans ce conte, il est question de rumeur, d’aventures, de confiance en soi, d’amitié et de plaisir de lire. A l’instar de la couverture et de la double page qui s’ouvre, les illustrations de Beatrice Blue sont magnifiques, les couleurs froides et bleutées se transformant au fil des pages en couleurs chaudes en même temps que le dragon se réchauffe par les lectures des deux enfants et leur amitié. Coup de cœur pour cet album jeunesse au joli message universel!

Participation #4 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib

Challenge Petit Bac d’Enna #2 Catégorie Animal: « Dragons »

Au fil des pages avec Diane

L’été dernier, lors du RAT gourmand d’août 2020, j’avais lu Les gens heureux lisent et boivent du café d’Agnès Martin-Lugand (éd. Michel Lafon, éd. Pocket, n°15716, 2014), le premier roman court de l’autrice. Un an après le terrible accident de la circulation qui a emporté son mari Colin et sa fille Clara, Diane part seule s’enterrer – se reconstruire – en Irlande, à Mulranny, se raccrochant au fait que son défunt mari adorait la guiness. Elle quitte Paris, son meilleur ami et employé Félix à qui elle confie la gestion du café littéraire nommé « Les gens heureux lisent et boivent du café ». Elle loue un cottage à un couple âgé, Abby et Jack dont le neveu, Andrew, un photographe solitaire et bourru vivant avec son chien, vit dans la maison voisine. Rien ne semble pouvoir les rapprocher. Et pourtant?

Cette petite romance se laisse facilement lire, l’histoire changeant très vite de style dès la rencontre entre Diane et Andrew, le deuil de son mari et de sa petite fille passant en second plan. J’avais été un peu déçue de ma lecture, tant dans le style d’écriture que dans une romance du type Harlequin, surtout après avoir lu sur le même thème, Des vents contraires d’Olivier Adam.

Pourtant, cette semaine, en me rendant à la médiathèque, j’ai vu l’adaptation en roman graphique de ce roman, Les gens heureux lisent et boivent du café de Véronique Grisseaux et Cécile Bidault, d’après Agnès Martin-Lugand (éd. Michel Lafon, 2019). Je l’ai empruntée avec la suite de ce roman, La vie est facile, ne t’inquiète pas d’Agnès Martin Lugand (éd. Michel Lafon, éd. Pocket, n°16442, 2016).

S’agissant du roman graphique, je l’ai trouvé fidèle au roman d’autant que certains traits caricaturaux des personnages, comme Félix, ont été atténués. Même la question du deuil est plus présente, l’évolution physique de Diane dans les illustrations y contribuant largement. Je pense qu’il est préférable de lire le roman avant pour comprendre certaines ellipses ou raccourcis de l’adaptation due à son format.

Puis je lis la suite, La vie est facile, ne t’inquiète pas. L’histoire reprend un an après le départ de Diane de Mulranny. Elle semble avoir repris sa vie en main, à Paris, avec son fidèle ami, Félix, même si la douleur est encore bien présente, surtout la perte de sa fille Clara l’empêchant tout contact avec un enfant. Elle est sur le point de racheter les parts de ses parents du café littéraire et vient de rencontrer Olivier, un homme éperdument amoureux d’elle. Mais alors que tout semble aller pour le mieux, elle revoit Andrew, lors d’une exposition de ses photos, qui lui apprend qu’Abby est très malade. Ni une ni deux, elle retourne à Mulranny où elle doit aussi faire face à une rencontre inattendue et déstabilisante. Arrivera-t-elle à surmonter un nouveau décès?

J’ai bien apprécié cette suite, un court roman feel good que j’ai trouvé mieux construit et mieux écrit que Les gens heureux lisent et boivent du café. En retrouvant sa « seconde » famille irlandaise si soudée malgré les blessures enfouies ou non de chacun des membres, Diane sera plus forte qu’elle ne le pense, parvenant malgré ses hésitations et ses angoisses, à vivre avec le décès de sa fille. La romance accompagne bien mieux la vie d’après la perte. Il y a même un peu plus de références au paysage irlandais et à ses plats typiques (et non plus que la guiness) comme le pain noir, l’irish stew et l’irish breakfeast (« ça sentait le bacon, les œufs, les toasts grillés »). Un bon moment de lecture avec cette suite!

Pour d’autres avis: Enna (roman graphique).

Challenge Petit Bac d’Enna #2 Catégories Être humain: « Gens », Adjectif: « Facile » et Aliment/Boisson: « Café »

Participation #6 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant #Cuisine irlandaise

Au fil des pages avec Le secret du loup

Nous empruntons à la médiathèque Le secret du loup de Morgane de Cadier et Florian Pigé (éd. Hongfei, 2017), un album jeunesse à partir de 7 ans selon l’éditeur voire même avant. Se sentant seul et s’ennuyant, un loup quitte la meute pour chercher un ami. Mais dans la forêt, les autres animaux ont peur de lui, ne l’aidant même pas lorsqu’il tombe dans l’eau de la rivière qu’il tente de franchir. Sa réputation de prédateur l’a précédé. Seul un petit garçon habitant de l’autre côté de la rivière lui vient en aide. Une belle amitié sera-t-elle au rendez-vous?

Ce duo autrice/illustrateur nous offre une belle histoire d’amitié et de tolérance entre un loup et un jeune garçon qui font fi de leurs différences, bien loin des préjugés que peuvent avoir les autres animaux de la forêt à l’égard des loups. Il est aussi question de peur de l’inconnu. Les illustrations de Florian Pigé sont magnifiques, dans un décor hivernal glacial et avec un loup très expressif et attendrissant.  Coup de cœur pour cet album jeunesse qui a même son instant gourmand avec une plaque de chocolat!

Participation #5 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant #Chocolat

Challenge Petit Bac d’Enna #1 Catégorie Animal: « Loup »

Au fil des pages avec Tout seul?

Nous avions lu et relu Tout seul? de Rosemary Shojaie (éd. Didier Jeunesse, 2020), un album jeunesse à partir de 3 ans, après l’avoir découvert à la médiathèque. Il a fini par être glissé au pied du sapin à Noël. Nico, un renard roux se retrouve bien seul lorsque débute l’hiver et que tous ses amis sont partis hiberner, après avoir passé de nombreux mois en leur compagnie. Mais est-il vraiment tout seul?

L’histoire est toute mignonne et accompagnée de jolies et tendres illustrations aux couleurs pastels dans une ambiance hivernale. Il est amusant de rechercher au fil des pages le renard blanc qui se cache plus ou moins. Il semble timide, n’osant pas immédiatement se montrer au renard roux. Il est ainsi question d’amitié avec son lot d’émotions qui l’accompagnent, que cette amitié découle d’un groupe d’amis déjà soudés ou d’une nouvelle rencontre. Est également abordé le cycle des saisons. Coup de cœur pour cet album jeunesse narrant une jolie et douce amitié!

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