Étiquette : solitude (Page 3 of 9)

Au fil des pages avec Les rhinos ne mangent pas de crêpes

Nous avons lu Les rhinos ne mangent pas de crêpes d’Anna Kemp et Sara Ogilvie (éd. Little Urban, 2017), un album jeunesse à partir de 3 ans. Se sentant délaissée par ses parents et bien seule, Mathilde voit son quotidien chambouler par l’arrivée d’un énorme rhinocéros violet qui adore les crêpes. Et si cette nouvelle amitié lui permettait de renouer avec ses parents tout le temps bien trop occupés pour s’intéresser à elle et l’écouter?

Même si la situation de départ est bien triste, l’histoire imaginée par ce duo autrice/illustratrice que nous avions découvert avec Le pire des chevaliers est complètement loufoque et décalé. Il y est ainsi question de famille et de relation parents/enfant unique. Les illustrations colorées et expressives de Sara Ogilvie apporte un plus dans le comique de situation en mettant en scène ce drôle de rhinocéros dévoreur de crêpes. J’ai également apprécié la tournure prise par le rebondissement du zoo et qui peut permettre de discuter avec le jeune lecteur du sort réservé aux animaux sauvages. Un très bon moment de lecture rigolo et gourmand avec une fin en boucle qui apporte une touche plus réaliste à l’histoire, ancrée dans l’imaginaire de l’enfance!

Nous avons enfin complété cette lecture par des crêpes, que ce soit pour le déjeuner ou le goûter, ce qui rentre dans le défi Accord mets/livre du challenge Des livres (et des écrans) en cuisine. Il y a d’ailleurs la recette de crêpes associée à cette histoire sur le site de l’éditeur, Little Urban: ici.

Participation #5 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2023 de Bidib et Fondant #Crêpes

Participation #4 (Parcours illustré) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Angleterre

Au fil des pages avec Un trésor d’anniversaire

Nous relisons à nouveau cette année Un trésor d’anniversaire de Karen Hottois et Chloé Malard (éd. Seuil Jeunesse, 2021), un album jeunesse à partir de 3 ans. C’est l’anniversaire d’Elmo un blaireau. Pudique et discret, il décide de profiter seul de cette journée en se baladant dans la forêt. Mais le soir venu, il regrette un peu de ne pas avoir pu partager tous les petits trésors découverts et qui ont égaillé sa journée. Et si le soir venu, une surprise l’attendait?

C’est une nouvelle fois une magnifique histoire délicate et poétique aux douces illustrations à l’aquarelle comme le tome précédent, Un thé à l’eau de parapluie. Les jeunes lecteurs s’identifieront facilement à Elmo avec ses petits trésors de la Nature collectés au fil des saisons. Quel enfant n’a pas ramené dans ses poches des pierres, des feuilles, des pommes de pin ou bien encore des bouts de bois?! Il y est ainsi question d’ode à la Nature comme dans par exemple Petits riens grande nature de Géraldine Collet et Kerascoët (éd. Albin Michel Jeunesse, 2018). Un très bon moment de lecture en compagnie de l’attachant Elmo qui se termine sur une note gourmande!

Participation #18 Challenge Halloween 2022 de Hilde et Lou #Automne cosy

Challenge Petit Bac d’Enna #8 Catégorie Objet: « Trésor »

Participation #104 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #France

Participation #51 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2022 de Bidib et Fondant #Gâteau d’anniversaire

Au fil des pages avec Puisette et Fragile

Depuis cet été, et encore ce matin avant l’école, nous lisons et relisons Puisette et Fragile d’Estelle Olivier, Laure Poudevigne et Samuel Ribeyron (éd. Seuil Jeunesse, 2021, 88 pages), une BD jeunesse pour les 6/9 ans que j’avais achetée à sa sortie en septembre 2021 et que j’avais glissée dans le calendrier de Noël de 2021. Puisette est une petite fille qui vit seule, avec son pingouin, dans un phare. Chaque jour, elle s’occupe de la mer qui l’entoure. Mais un matin, elle découvre dans un carton étiquetée « fragile » une autre petite fille bien différente d’elle. Et si une amitié naissait entre les deux petites filles, malgré leurs caractères bien différents (le caractère volubile, un brin autoritaire de Puisette face au caractère taiseux de Fragile comme l’était déjà Pingouin)?

Il y est question d’une rencontre qui vient bouleverser positivement la routine de Puisette et sa solitude, de la peur de l’inconnu et d’amitié. Au contact de Fragile, Puisette commence d’abord par la repousser puis elle s’adoucit et retrouve une légèreté toute enfantine en jouant avec elle tout en acceptant que Fragile ne fasse pas les choses de la même façon qu’elle. J’ai beaucoup apprécié les illustrations de Samuel Ribeyron qui sont colorées, épurées et dynamiques. Elles apportent un souffle enfantin et onirique à l’histoire pleine de douceur, d’humour, de poésie et de fantaisie et complètent à merveille le bavardage proche de la logorrhée de Puisette et toutes les émotions qu’elle ressent. Coup de cœur pour cette BD jeunesse qui est très agréable à lire à voix haute!

Au passage, j’ai noté des passages gourmands pour le challenge Des livres (et des écrans) en cuisine, Puisette buvant du café en compagnie de Pingouin.

Challenge Petit Bac d’Enna #5 Catégorie Objet: « Puisette »

Participation #35 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine 2022 de Bidib et Fondant #Café

Participation #80 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #France

Au fil des pages avec L’ours qui jouait du piano

Nous avions lu et relu en avril 2021 L’ours qui jouait du piano de David Litchfield (éd. Belin Jeunesse, 2016), un album jeunesse à partir de 5 ans. Un matin, dans la forêt, un ours découvre un piano abandonné et apprend jour après jour, avec patience et persévérance, à en jouer pour le plus grands plaisirs de ses amis qui viennent l’écouter. Mais ils ne sont pas les seuls: un homme et sa fille découvrant son talent de pianiste invitent l’ours à les suivre dans la grande ville. Malgré le succès, l’ours se sent bien seul, loin de ses amis. Les retrouvera-t-il à son retour dans la forêt?

Dans la première partie de l’histoire, nous voyons bien l’Ours se prendre de passion pour la musique et devenir un pianiste talentueux. Puis après avoir quitté sa forêt, l’Ours est amené à s’interroger sur la vie qu’il souhaite réellement, partagé entre les émotions ressenties par la célébrité et le plaisir de vivre de sa passion mais une vie de solitude et de doutes qui l’assaillent. L’équilibre entre vivre son rêve et conserver ses racines n’est pas si simple à trouver. L’un exclut-il l’autre ou peuvent-ils se concilier? Il y est ainsi question de musique, de vie rêvée, de célébrité, d’épanouissement personnel et d’amitié. Un très bon moment de lecture avec une fin toute mignonne! Il existe deux autres suites que nous n’avons pas encore lus: L’ours et son orchestre (2018) et L’ours et le concert de Petite Ourse (2020).

Challenge Petit Bac d’Enna #4 Catégorie Art: « Piano »

Participation #67 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #Royaume-Uni

Au fil des pages avec Béatrice

J’ai lu, fin avril 2022, Béatrice de Joris Mertens (éd. Rue de Sèvres, 2020, 112 pages), une BD adulte/roman graphique sans textes. Dans les années 70, Béatrice, une jeune femme célibataire et vendeuse dans un grand magasin se rend sur son lieu de travail en train et est intriguée par un sac à main rouge laissé par terre. Un jour, elle succombe à sa curiosité et emporte le sac chez elle. Elle y découvre un album photo rempli de photographies en noir et blanc d’un couple épanoui et amoureux ayant vécu dans les années 20. Cette découverte chamboule son existence bien terne et routinière, Béatrice partant à la recherche des lieux où le couple de l’album photo s’est rendu. Jusqu’à quel point la jeune femme solitaire et rêveuse va-t-elle s’identifier à celle des photos? Est-ce une vie par procuration poussée à l’extrême ou un pacte avec le diable?

Vivant avec ses chats et des lectures tournées vers le passé (Bonjour tristesse de Françoise Sagan, Arc de Triomphe d’Erich Maria Remarque ou Gatsby le Magnifique de Francis Scott Fitzgerald), la jeune femme se laisse facilement obnubilée par ce couple au point de sembler heureuse. L’histoire m’a fait penser bien sûr à Faust de Goethe, le café où se rend Béatrice s’appelant d’ailleurs Faust mais aussi à La peau de chagrin d’Honoré de Balzac.

Graphiquement, Joris Mertens utilise de nombreux procédés rendant la narration très visuelle et dynamique, jouant avec la couleur rouge puis passant du sépia au noir et blanc. Il a ainsi réussi à recréer l’ambiance des années 70 (avec une grande ville (mélange de Paris et de Bruxelles) dans laquelle se déverse chaque jour son flux de travailleurs et envahie par les publicités et même si le grand magasin dans lequel travaille Béatrice m’a fait plus penser à celui décrit par Émile Zola, en 1883, dans Au bonheur des dames) puis des années 20 (avec toute l’exubérance de ces Années Folles). Un très bon moment de lecture avec cette BD pleine de nostalgie!

Pour d’autres avis sur cette BD: Eimelle et Nathalie.

Challenge Petit Bac d’Enna #4 Catégorie Prénom: « Béatrice »

Participation #53 Challenge Le tour du monde en 80 livres de Bidib #Belgique

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