Étiquette : solidarité (Page 3 of 7)

Au fil des pages avec Toc, toc, toc

Nous relisons Toc, toc, toc de Tan et Yasuko Koide (éd. L’école des loisirs, 1983, rééd. 1996), un album jeunesse à partir de 3 ans. Trois marmottes sont en train de randonner dans la forêt. Mais elles se perdent lorsque le brouillard se lève. Où vont-elles pouvoir passer la nuit en toute sécurité?

Les illustrations sont douces et accompagnent le texte répétitif avec la succession d’animaux qui viennent se réfugier dans la maisonnette avec les marmottes. La tension est palpable sur les traits des animaux qui a chaque coup porté à la porte ont peur de qui pourrait rentrer, bloquant même la porte avec des bûches. Le suspense est ainsi entretenu jusqu’à ce que nous découvrions le propriétaire des lieux. D’ailleurs, la découverte de la maisonnette en plein brouillard par les marmottes me fait penser à une de mes randonnées dans la vallée des Merveilles lorsque j’avais été prise avec des amis dans l »orage et la joie que nous avions ressenti une fois bien au chaud et en sécurité dans le refuge. Un très bon moment de lecture qui se finit sur une note gourmande et que nous avions déjà lu lors du Mois au Japon 2021!

Participation #54 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant

Au fil des pages avec Camping sauvage

Nous lisons Camping sauvage de Julia Woignier (éd. Seuil Jeunesse, 2019), un album jeunesse à partir de 3 ans. Les animaux de la forêt partent randonner, sacs-à-dos et tentes avec eux et ainsi découvrir la montagne. Mais surpris par la tempête, ils se réfugient dans un arbre et font une drôle de rencontre. Serait-ce le tournant de leurs vacances?

L’histoire se passe en deux temps, avant et après la tempête. Le mauvais temps c’est la hantise de tout campeur ou randonneur. Mais dans cette histoire, tout finit bien. Il y est question d’aventures, d’amitié de vacances et de partages loin de tout et avec ces petits riens qui font le charme des vacances (à la montagne). Un bon petit bol d’air montagnard avec cet album jeunesse coloré! Sans oublier les pauses gourmandes entre cueillette de champignons, dégustation de pastèque ou bien encore de noix de coco.

challenge 2021 lire au féminin

Participation #48 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice française

Challenge Petit Bac d’Enna #10 Catégorie Voyage: « Camping »

Participation #64 Challenge Des livres (et des écrans) en cuisine de Bidib et Fondant #Camping

Participation #14 au Challenge Cottagecore 2021 de MissyCornish #Retour aux sources

Au fil des pages avec Le don de Lorenzo, enfant de Camargue

Hier soir, je finis de lire Le don de Lorenzo, enfant de Camargue de Michael Morpurgo et illustré par François Place (éd. Gallimard Jeunesse, 2019, 320 pages), un roman junior à partir de 10 ans, en vue de la lecture commune autour de Michael Morpurgo du 20 juin.

Dans les années 80, Vincent, un jeune Anglais part l’été de ses 18 ans en voyage en Camargue. Mais une nuit, il est découvert en plein marais salant fiévreux et très affaibli par un homme âgé, Lorenzo Sully qui le recueille chez lui, dans une ferme isolée de Camargue, près d’Aigues-morte, où il vit avec son amie d’enfance, Kezia Charbonneau. Pendant sa convalescence, il écoute patiemment Kezia lui raconter sa vie à partir de sa première rencontre avec Lorenzo, un jeune garçon autiste passionné par les flamants roses dans les années 40. 

Comme Vincent, je découvre la vie de Kezia marquée par les événements survenus pendant la Seconde Guerre Mondiale, ses parents ayant choisi Aigues-Mortes pour installer leur manège en bois en 1942 et inscrire leur fille à l’école communale. Elle subit alors les moqueries et les propos racistes de ses camarades de classe en tant que Rom. Un jour de marché, alors qu’elle s’occupe du manège avec ses parents, elle rencontre Lorenzo attiré par les flamants roses sculptés dans la rosace du manège. Une amitié se noue immédiatement entre les deux enfants mais aussi entre leurs parents respectifs. En échange de tours de manège gratuit pour Lorenzo, la mère de ce dernier accepte d’instruire chez elle Kezia. Mais en tant qu’enfants différents, le danger les guette avec l’arrivée de l’armée allemande dans la ville d’Aigues-Mortes et notamment le Caporal Willi Brenner. 

L’écriture est plaisante et fluide pour de jeunes lecteurs qui pourront ainsi se plonger facilement dans la période sombre de l’Occupation et de la Seconde Guerre Mondiale avec une intrigue au dénouement heureux (peut-être trop) malgré le contexte historique. Il est ainsi question du régime de Vichy, de l’Occupation, de l’arrivée de l’armée allemande dans la zone libre, de la Milice (montrée ici encore plus vile que les Nazis), du camp de Saliers – un camp d’internement réservé aux Nomades (1942/1944), du Débarquement des Alliés en Provence…

J’avais lu en janvier 2021 dans le cadre du Mois consacré aux légendes arthuriennes du challenge Contes et Légendes Le Roi Arthur de Michael Morpurgo et illustré par Michael Foreman (éd. Gallimard Jeunesse, coll. Folio Junior, 1994, rééd. 2007), un roman jeunesse à partir de 9 ans.  Le schéma narratif est le même avec des récits enchâssés, la narratrice Kezia âgée racontant avec son regard d’enfant son passé. Mais je l’ai trouvé plus abouti que dans Le Roi Arthur, le jeune anglais Vincent convalescent dans la ferme camarguaise dans les années 80 étant un personnage secondaire jusqu’à la fin du roman et interagissant avec la narratrice.

Michael Morpurgo évoque d’ailleurs les légendes arthuriennes dans ce roman, les deux jeunes héros en étant passionnés, Kezia en apprenant à lire avec le roman et Lorenzo revivant des aventures arthuriennes dans les ruines d’un château surnommé « Lot » (Camelot), lui étant un Arthur tuant des dragons avec une Excalibur imaginaire devant « Nièvre », Kezia-Guenièvre.

J’ai passé un bon moment de lecture plein d’optimiste et d’humanité qui permettra aux jeunes lecteurs, plutôt collégiens, d’aborder la Seconde Guerre Mondiale avant de passer à des textes plus douloureux dont certains autobiographiques comme Le journal d’Anne Franck, L’ami retrouvé de Fred Uhlman, Un sac de billes de Joseph Joffo… Ce peut être aussi une façon de parler (malheureusement encore au XXIe siècle) de racisme vis-à-vis des gens du voyage par exemple ou d’antisémitisme.

C’est enfin une histoire marquée par les paysages camarguais avec sa faune et sa flore de toute beauté. La Nature est omniprésente, véritable havre de paix en ces temps de guerre, comme en témoignent les illustrations en noir et blanc de François Place. Le personnage de Lorenzo voue sa passion aux flamants roses mais aussi à tous les autres animaux de Camargue qu’il recueille ou soigne. Il vit parmi eux en en prenant soin et en l’observant tel un naturaliste. D’ailleurs, la Camargue étant une zone humide où se reproduisent chaque année les flamants roses, y sont menées des opérations de baguage. Cela me rappelle mes séjours en Camargue avec par exemple la visite des salins, de la ville fortifiée d’Aigues-Mortes ou encore la station balnéaire de Saintes-Maries-de-la-Mer, encore aujourd’hui lieu de pèlerinage pour les Roms, Manouches, Tsiganes et Gitans…

Pour d’autres avis autour de nos LC autour de Michael Morpurgo: Le Roi Arthur chez Enna (et Bastien) et Jeanne d’Arc chez Nathalie

Participation #11 au Mois Anglais de Lou, Titine et Cryssilda #LC autour de Michael Morpurgo

Participation #27 Challenge A year in England pour les 10 ans du Mois Anglais de Lou, Titine et Cryssilda #Roman jeunesse

Participation #10 au Challenge Cottagecore 2021 de MissyCornish #Au bord de l’eau

Au fil des pages avec De l’autre côté du pont

J’ai lu hier soir De l’autre côté du pont de Padma Venkatraman (éd. L’école des loisirs, coll. Médium, 2020, 239 pages), un roman jeunesse à partir de 11 ans se déroulant à Chennai, en Inde. Pour fuir des violences domestiques, deux jeunes sœurs – Viji âgée de 12 ans et Rukku, son aînée d’un an et handicapée mentale – s’enfuient de chez elles. Leur père violent bat régulièrement leur mère et a fini par leur porter des coups. Arrivées dans la grande ville, Viji est bien décidée à trouver un emploi et qui sait peut-être devenir plus tard enseignante et s’occuper de Rukku.

Mais la réalité n’est pas si simple. Vite perdues dans la grande ville et sans argent, elles doivent d’abord se trouver un refuge pour la nuit. Sur un pont en ruine, elles voient un abri de fortune mais qui appartient à deux jeunes garçons sans-abris, Muthu et Arul, tout aussi démunis qu’elles mais qui ont dû apprendre à survivre dans les rues de Chennai. Les quatre enfants s’unissent pour former une nouvelle famille, Viji devenant « Akka », grande sœur et recueillent un petit chien errant, Kutti. Dans une liberté précaire, ils doivent, chaque jour, trouver de quoi se nourrir en évitant les dangers, les mauvaises rencontres et les maladies. Viji a-t-elle fait le bon choix en fuguant avec sa sœur?

Découpée en chapitres courts, l’histoire est racontée par Viji dans une longue lettre qu’elle écrit à sa sœur Rukku, dans un style empathique, interpellant et englobant le jeune lecteur (« tu », « nous »). La jeune fille revient sur leur fuite pour un avenir meilleur, revenant sur leur parcours partagé avec les deux garçons, entre souffrances et lueurs d’espoir. Arul et Muthu ont également un lourd passé qui les a conduit dans la rue.

Les thèmes abordés sont durs, touchants et révoltants avec la difficile et misérable (sur)vie des enfants des rues en Inde, très jeunes et pourtant si débrouillards pour ne pas finir morts dans l’indifférence générale. Comme il s’agit d’une lecture jeunesse, les quatre enfants font heureusement de bonnes rencontres comme la femme d’un vendeur de thés qui donne à Rukku des perles pour faire des colliers ou le jardinier qui leur jette une orange, mais pas tout le temps.

Il y est question des inégalités sociales en Inde, de misère et de violences subies par les enfants des rues: mendicité, travail des enfants (dans les ateliers clandestins ou dans des décharges pour récupérer des déchets recyclables comme le verre en échange de quelques roupies), recherche de restes de nourriture et d’eau, rivalités entre bandes, peur d’être enlevés… Mais aussi de religion et de handicap.

D’autre part, la relation entre les deux soeurs, Viji et Rukku est très joliment décrite. Viji porte sa grande sœur handicapée tout autant que Rukku qui, avec son insouciance et son regard particulier sur le monde, est aussi un des piliers du groupe.

Le message porté par ce roman est aussi lumineux et bienveillant que la magnifique illustration de couverture de  Jennifer Bricking. Les quatre enfants sont forts, dignes, courageux et recherchant toujours la meilleure conduite à tenir et de faire le bien. Un moment de lecture très émouvant (mais pas larmoyant) et basée sur des faits réels, l’autrice ayant repris des témoignages d’enfants défavorisés en Inde!

Mise à jour du 31 juillet 2021: d’autres avis lors d’une LC sur ce roman jeunesse: Blandine, Hilde, Bidib, Agathocroustie (IG) et Inde en livres.

Participation #2 Les Étapes Indiennes 2021 de Hilde et Blandine #6 Jeunesse indienne

challenge 2021 lire au féminin

Participation #35 au Challenge Lire au féminin de Tiphanya #Autrice indo-américaine

Au fil des pages avec Qu’est-ce que vous faites Monsieur l’architecte?

Nous lisons Qu’est-ce que vous faites Monsieur l’architecte? de Kunihiko Aoyama (éd. Nobi! Nobi!, 2016), un album jeunesse à partir de  3 ans, un  conte avec un vieux nain un peu bourru et architecte qui entreprend la construction d’une maison avec un grand belvédère. Très vite, les animaux de la forêt viennent lui apporter son aide en échange d’une chambre. Dépassé par l’ampleur de son projet, le vieux nain finit par accepter cette aide après s’être blessé. Le vieil architecte finira-t-il moins bougon et content de cette maison bien loin de ce qu’il avait imaginé?

Construite en conte-randonnée, l’histoire suit l’édification, étape par étape, de la maison du vieux nain architecte. Le plan de construction est à chaque nouvel animal aidant modifié pour y ajouter une chambre. Les illustrations sont riches de détails, entre l’activité des animaux et les différentes pièces de la future maison. Il y est question d’entraide et de vivre ensemble. Un bon moment de lecture avec cet album jeunesse!

Participation #22 Un mois au Japon 2021 de Hilde et Lou #BD jeunesse

Participation #41 au Challenge Contes & Légendes 2021 de Bidib

Challenge Petit Bac d’Enna #8 Catégorie Être humain: « Monsieur »

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