Étiquette : romans adulte (Page 30 of 53)

Au fil des pages avec Pandore

J’ai lu Pandore de Susan Stokes-Chapman (éd. Michel Lafon, 2022, 415 pages), un roman présenté en quatrième de couverture comme une réécriture du mythe de Pandore et sous-titré « Certaines portes sont fermées pour une bonne raison » et se déroulant à Londres, à l’époque géorgienne.

Âgée de 21 ans, Pandora « Dora » Blake vit à Londres, en 1799, avec son oncle paternel Hezekiah depuis ses 8 ans et leur gouvernante Lottie dans une boutique d’antiquités, le Blake’s Emporium ayant perdu de le prestige et sa splendeur d’antan, lorsque ses parents étaient encore vie et qu’ils géraient le commerce tout en menant des fouilles archéologiques en Grèce, son oncle vénal et sans scrupules l’ayant transformé en bazar insalubre de contrefaçons. Dora est une jeune femme solitaire, ayant pour seule amie une pie Hermès et qui rêve de devenir une créatrice de joaillerie, ayant les mêmes capacités de sa mère pour les dessins et croquis et ainsi prendre son indépendance d’un oncle qui la rabaisse continuellement, la faisant vivre tristement et pauvrement dans une petite chambre sans confort du grenier.

Elle fait la connaissance d’Edward Lawrence, un jeune homme de 26 ans travaillant comme finisseur dans un atelier de reliure appartenant à Lord Cornelius Ashmore, son riche et seul ami d’enfance lorsqu’il vivait enfant,  jusqu’à ses 12 ans, sur son domaine de Shugborough Hall, étant le fils du palefrenier. Après un nouvel échec pour intégrer la prestigieuse Société des Antiquaires malgré le soutien de son ami Cornelius, il pense pouvoir enfin réussir à en être membre en se rapprochant de la jeune femme qui lui confie que son oncle est entré en possession, sans doute de façon illégale, d’un mystérieux et immense vase d’argile antique, recouvert de scènes de dieux et héros grecs (Zeus, Prométhée, Athéna, Pandore…) – un pithos – et qu’il a caché dans le sous-sol de la boutique.

La découverte de ce vase attise bien des convoitises. Sera-t-il source de richesse tant attendue pour Hezekiah? Permettra-t-il à Dora ou à Edward de réaliser leur rêve? Les deux jeunes gens ne mettent-ils pas leur vie en danger en tentant de remonter aux origines du vase et de trouver les membres du trafic d’antiquités? Celui-ci sera-t-il aussi maudit que sa légende? Seront-ils rattrapés et emprisonnés dans leur passé? Ou arriveront-ils à le transcender et s’offrir les chances d’un futur bonheur?

Alternant les points de vue (Dora, Edward et un peu Hezekiah), l’intrigue, au rythme lent, aborde, au-delà des mystères entourant le vase antique grec, la pauvreté du peuple londonien à l’époque géorgienne, la condition de la femme, les secrets de famille, le trafic d’antiquités, la résilience, des quêtes initiatiques… Dora et Edward ont bien des points communs: tous deux orphelins, portant, chacun à leur façon, le poids de leur passé et pourtant d’une certaine manière, protégés des duretés de la vie de ceux d’un même niveau social et faisant preuve d’une certaine candeur ou ignorance enfantine, malgré leur âge et leur parcours de vie. Ils se révèlent pourtant, non sans heurts et remises en question, déterminés et plein d’espoir tout comme Cornelius se révèle un personnage que j’ai apprécié et qui demeurera fidèle à Edward, nonobstant sa jalousie ou son amour à sens unique.

L’autrice mélange ainsi les genres: historique, suspense, romance… ce qui m’a, par moments, rappelé la structure narrative et les péripéties d’un autre roman, La fabrique de poupées d’Elizabeth Macneal (éd. Presse de la Cité, 2019, 471 pages) où il est aussi question d’émancipation de la femme, de confiance en soi et de croire en ses rêves sous fond de thriller social. 

S’agissant de son premier roman, il n’évite pas certains défauts comme le fait de trop appuyer sur certains faits ou révélations finales comme si le lecteur n’avait pu les déceler la première fois ou manquant parfois de nuances dans les caractères des personnages, comme par exemple l’orientation sexuelle de Cornelius qui était très vite compréhensible même si Edward n’en voit rien et immédiatement comprise par Dora ou bien encore en prenant le partie de donner au mythe de Pandore une vision plus rationnelle que fantastique, plutôt que d’en garder une aura mystérieuse, même si interprétable comme l’identité du vieil homme ayant discuté avec Edward et l’ayant mis sur la piste de Dora.

En effet, le mythe de la boîte de Pandore n’est pas le cœur de roman mais est prétexte à suivre la vie de personnages qui seront liés, de près ou de loin, au pithos. Un bon moment de lecture!

Participation # Challenge British Mysteries de Hilde et Lou #Roman historique à suspense

Participation #10 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Royaume-Uni/Angleterre

Participation #8 Challenge Contes et Légendes 2023 de Bidib #Mythologie grecque

Point lecture hebdomadaire 2023 #34

En ce début de semaine, voici notre point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures de la semaine dernière (mais pas nos relectures).

Nos lectures du 21 au 27 août 2023:

Des lectures jeunesse:

  • (Album jeunesse) La princesse aux perles de Mary de Morgan et Yvonne Gilbert

J’ai lu La Princesse aux perles de Mary de Morgan et Yvonne Gilbert (éd. des Éléphants, 2015, 64 pages), un conte de fées anglais paru pour la première fois en 1880 avec l’histoire de Fiorimonde, une princesse d’une grande beauté grâce à la magie noire qui transforme tous ses prétendants en perles, refusant tout mariage. Son attitude causera-t-il sa perte? Surtout lorsque sa jeune servante, Yolande comprend la véritable nature de la princesse, contrairement aux nombreux prétendants bien naïfs qui défilent? Un bon moment de lecture avec ce conte joliment illustré!

Des lectures adulte:

Parmi les romans adultes que j’ai lus cette semaine, je ne parlerai dans ce billet que de certains même si je les compterai tous pour calculer le nombre de pages lues pour cette semaine à 1.000.

  • (Romance contemporaine) Puffin Island, À l’horizon, l’Amour de Sarah Morgan (T1)

J’ai fini de lire, en e-book, le tome 1 de la trilogie Puffin Island parue pour la première fois aux États-Unis en 2015, À l’horizon, l’Amour de Sarah Morgan (éd. HarperCollins, 2023, 403 pages), une romance contemporaine se déroulant sur l’île de Puffin Island, au large de New York en reprenant l’histoire au chapitre 5 (314 pages lues). Suite au décès de sa sœur cadette, Emily se voit confier la garde soudaine de sa nièce de 6 ans qu’elle ne connaissait pas, Juliette, appelée Lizzy afin d’éviter les journalistes people et paparazzis. Il lui est bien difficile de devenir mère du jour au lendemain et de s’occuper de la fillette d’autant qu’elle s’est réfugiée sur une île, elle qui a peur de l’eau et qui n’entend s’attacher à personne. Emily réussira-t-elle à surmonter ses peurs en trouvant refuge à Castaway Cottage et en acceptant l’aide de Ryan Cooper, un ami de Brittany qui lui a demandé de veiller sur elle?

Comme je l’avais déjà mentionné la semaine dernière, j’ai trouvé que l’autrice appuyait trop sur les états d’âmes et peur d’Emily tout comme l’attitude de Ryan qui paraît surprenant pour quelqu’un qui n’entend pas s’engager avec une femme, encore moins avec une femme avec enfant. Je n’ai pas accroché à leur romance qui tient plus à un coup de foudre sur leur physique respectif qu’à de réels sentiments amoureux. J’ai également regretté de ne pas connaître les sentiments et ressentis de la petite fille qui du haut de 6 ans a dû bien être déstabilisée par ce changement abrupt de vie auprès d’une tante inconnue et dont l’autrice ne cesse de l’appeler Lizzy, même dans l’intimité, alors qu’elle s’appelle Juliette. J’ai été déçue par ce premier tome alors que j’avais beaucoup apprécié Snow Crystal et Les vœux secrets des sœurs McBride. Je poursuivrais toutefois avec le tome 2 que j’espère plus intéressant.

  • (Roman YA contemporain) Les roches rouges d’Olivier Adam

J’ai fini de lire Les roches rouges d’Olivier Adam (éd. R, 2020, 240 pages), un roman Young Adult contemporain classé au rayon adulte de ma médiathèque de vacances et vendu en roman adolescent par la plupart des librairies. Après s’être rencontrés à Pôle Emploi, Leila, une jeune femme de 21 ans, mariée à un homme violent de 12 ans son aîné et mère d’un enfant de 3 ans et Antoine, un jeune homme ayant perdu le goût de la vie et à peine âgé de 18 ans, commence une liaison. Mais lorsque le mari de Leila le découvre et bat son amant, le jeune couple décide de s’enfuir, de quitter la banlieue parisienne pour la maison de famille d’Antoine, à Agay. Mais un nouveau départ est-il possible? L’histoire alterne les points de vue du jeune couple, celui de Leila à travers des passages de son journal intime et celui d’Antoine.

Il y est question de maltraitance, de pédophilie, de violences conjugales, de deuil ou bien encore de résilience, de droit au bonheur et à la seconde chance. Un destin funeste semble s’abattre à chaque fois sur ce couple improbable qui tente pourtant de s’en sortir. Que de malheurs qui se sont abattus sur Leila et Antoine, voire même un peu trop pour rendre cohérente l’histoire (surtout la dernière partie qui s’accélère en ne tenant plus compte des réalités temporelles d’une enquête judiciaire et d’un procès, surtout dans un contexte franco-italien)! Un moment de lecture dur et âpre comme la vie de ce jeune couple qui se découvre et grandisse ensemble, en quelques semaines, entre non-dits et mensonges sur leur identité, leur passé au sein de famille plus ou moins aimante et dysfonctionnelle et qui se finit sur une fin ouverte, avec peut-être de l’espoir au bout du bout!

  • (Romance contemporaine) Puffin Island, Sur l’île de ton cœur de Sarah Morgan (T2)

J’ai lu le tome 2 de la trilogie Puffin Island, Sur l’île de ton cœur de Sarah Morgan (éd. HarperCollins, 2023, 365 pages), une romance contemporaine faisant suite aux événements du tome précédent et se consacrant à un autre couple, Brittany Forrest et Zachary Flynn qui ne sont pas revus depuis 10 ans, après un mariage qui a duré 10 jours lorsqu’ils étaient jeunes majeurs. Après une blessure qui l’empêche de continuer ses fouilles en Grèce, la jeune femme archéologue revient pour sa convalescence dans son cottage de Puffin Island. Mais elle ne s’attendait pas à y être ramené en avion par le seul homme qui a brisé son cœur, Zachary, ce dernier étant revenu lui aussi sur l’île quelques mois avant pour aider son père adoptif dans la gestion du camp d’été et en tant que pilote d’avion pour les riches touristes. Se donneront-ils une seconde chance? J’ai trouvé les caractères et fêlures des deux personnages principaux mieux amenés et mieux travaillés que dans le tome précédent. Un moment de lecture légère avec ce deuxième tome que j’ai préféré au premier même si on est dans un schéma classique de seconde chance! Le tome 3, Noël au refuge des amoureux paraîtra en français le 4 octobre 2023 et sera consacré cette fois à la troisième amie du trio de femmes, Skylar avec sa relation déjà tendue avec Alec, un historien britannique devenu cynique après son divorce raté.

  • (BD adulte/Roman graphique) Le voile blanc de Romina Denti et Valentino Forlini

J’ai lu Le voile blanc de Romina Denti et Valentino Forlini (éd. Akileos, 2022, 208 pages), une BD/roman graphique – une uchronie se déroulant en 1851, de Londres aux forêts de glace de Novgorod, le froid de l’hiver s’étant répandu depuis 3 siècles sur Terre, avec notamment une revisite du mythe de Perséphone. L’histoire alterne les temporalités, entre celle d’Aglaja, une jeune fille fêtant le solstice d’été, en 1570 à Novgorod et qui se retrouve prisonnière au fond  et de Lady Blodwen Morgan, une jeune biologiste vivant à Londres en 1851 avec son frère Dylan et sa sœur Rhian et qui monte une mission de recherches avec son ex-fiancé, capitaine du navire en charge de l’expédition vers la Russie et d’un prisonnier mutilé venant de Novgorod, jusqu’à ce que leur vie s’entrecroise. Un bon moment de lecture mêlant légendes animistes, mythologique grecque, féminisme, secte religieux!

  • (Romance surnaturelle) Dragon Soul, Cendres sanglantes de Jocabel C. Caballero  (T3)

J’ai lu, en e-book, le dernier tome de la trilogie Dragon Soul, Cendres sanglantes (éd. Autoédition, 2023, 436 pages), une romance surnaturelle qui s’ancre dans l’univers d’Alpha Priors et qui reprend là où s’était arrêté le tome précédent tout en suivant cette fois les points de vue de Liora, une gargouille capable de créer des portails de 23 ans qui fait partie de la famille des 3 dragons millénaires,  Drake Godrick la considérant même comme sa propre fille depuis qu’il l’a recueillie, orpheline, lorsqu’elle avait 13 ans et de Wade, l’aîné des dragons qui vit reclus dans son antre depuis qu’il a perdu il y a 300 ans sa femme, Meyriel et encore plus depuis qu’il a été brisé par la magie noire, quelques mois auparavant.

Rattrapée par son passé, Liora a-t-elle vraiment trahi sa famille d’adoption au point de mettre en péril la vie du bébé à naître de Drake et Sasha? Entre sa souffrance et son devoir, Wade n’est-il pas le seul capable de pouvoir sauver sa famille face au redoutable dragon de glace et de mettre fin à la malédiction de la Déesse de la Lune? J’avoue que j’avais des appréhensions avant de lire ce dernier tome sur la romance entre ces deux personnages mais l’enquête pour débusquer leur ennemi a pris le pas dessus. Un bon moment de lecture avec ce dernier tome, ayant apprécié avant tout le personnage torturé de Wade et moins le dernier choix de Liora (comme c’était le cas pour Hattie dans le tome 3 des Rebelles d’Oxford, Portrait d’un Ecossais d’Evie Dunmore)! Mon tome préféré de cette saga reste toutefois le tome 2.

Ma lecture en cours:

  • (Roman) Pandore de Susan Stokes-Chapman

J’ai lu, dimanche après-midi, jusqu’à la troisième partie, chapitre 36, Pandore de Susan Stokes-Chapman (éd. Michel Lafon, 2022, 415 pages), un roman se déroulant à l’époque géorgienne et présenté en quatrième de couverture comme une réécriture du mythe de Pandore. Pandora « Dora » Blake vit à Londres, en 1799, avec son oncle dans une boutique d’antiquités et qui rentre en possession, sans doute de façon illégale, d’un mystérieux et immense vase d’argile antique, recouvert de scènes de dieux et héros grecs (Zeus, Prométhée, Athéna, Pandore…) – un pithos. Un bon moment de lecture pour le moment avec ce premier roman de l’autrice qui mélange les genres (historique, suspense, romance…)!

Cette semaine c’est une Semaine à mille pages organisée par Le pingouin vert sur IG chaque mois tout au long de l’année 2023. Alors combien ai-je lu de pages cette semaine? 1.857 pages lues sans compter les lectures jeunesse.

Au fil des pages avec le tome 2 des Enquêtes de Loveday & Ryder

Je viens de finir de lire, en e-book, Un pique-nique presque parfait, une enquête de Loveday & Ryder de Faith Martin (éd. Harper Collins, 2020, 281 pages), le tome 2 d’une série livresque « cosy mystery » qui se passe dans les années 60, à Oxford et qui comprend désormais 7 livres parus en français. Je n’avais pas pu poursuivre cette série, ma médiathèque n’ayant pas tous les tomes. J’avais d’ailleurs déjà lu le tome 3, Meurtre en coulisse (éd. Harper Collins, 2020, 284 pages)  en août 2021. J’ai enfin pu lire le tome 2, celui-ci étant disponible dans mon abonnement e-book, ce qui me fait une nouvelle participation pour le défi estival du du challenge British Mysteries 2023.

À la mi-juin 1960, le corps de Derek Chadworth est retrouvé mort sur les berges dune rivière, aux abords du Port Meadow, l’endroit même ou des étudiants huppés de St Bede’s College ont fêté la fin d’année.  Une semaine plus tard, le Dr. Clement Ryder, ayant obtenu du jury un verdict non concluant envoie la jeune stagiaire de police, Trudy Loveday enquêter parmi les étudiants en se faisant passer pour l’une d’eux, le nom de Lord Jeremy Littlejohn, à la tête du Marquis Club, revenant à plusieurs reprises. Qui peut bien être coupable du meurtre de Derek Chadworth, cet étudiant de 21 ans, proche du Marquis Club, photographe amateur, ambitieux et qui cachait nombre de secrets de plus en plus scandaleux et sulfureux? Le duo Loveday & Ryder parviendra-t-il à résoudre l’enquête, malgré les protestations et réticences du capitaine Jennings qui préfèrerait étouffer l’enquête afin de ne pas inquiéter les familles fortunées et influentes des étudiants faisant partie de l’aristocratie? 

Une fois encore, Trudy est confrontée à la misogynie et au sexisme dans son milieu professionnel, que ce soit son supérieur, le capitaine Jennings ou ses collègues mais également par les suspects dans son enquête, en particulier Lord Jeremy Littlejohn, tout en rajoutant une discrimination sociale, la jeune femme faisant partie de la classe ouvrière. Plus l’enquête avance, plus Trudy est confrontée aux discriminations de sexe et de classe.  Malgré cette prise de conscience révoltante et amère, cela remettra-t-il en cause l’idéalisme et l’optimisme de la jeune femme au point d’être aussi cynique que son mentor? Il y est ainsi question de la condition de la femme dans les années 60, d’inégalités sociales et de corruption politico-judiciaire, les aristocrates et les nouveaux riches étant plus à l’abri de poursuites judiciaires, ces derniers se sentant au-dessus des lois au point de congédier tout représentant de l’ordre public.

J’ai trouvé que l’enquête était mieux construite que dans le premier tome, recoupant minutieusement les témoignages des uns et des autres, même si parfois les informations recueillies pourraient sembler insignifiantes ou anecdotiques et suivant les points de vue de plusieurs personnages, et pas seulement celui du duo d’enquêteurs. Le Dr. Ryder, ayant décelé tout le potentiel de la jeune stagiaire, l’accompagne dans ses réflexions et la forme à devenir une grande enquêtrice. Il correspond parfaitement à l’image d’un mentor bienveillant et encourageant, même si Trudy commence à se poser de plus en plus de questions sur le comportement parfois troublant du coroner, certains de ses gestes pouvant le faire passer pour alcoolique. Un bon voire très bon moment de lecture avec ce tome 2 que j’ai préféré au premier! J’ai d’ores et déjà repéré que le tome 4,  Le secret de Briar’s Hall (éd. Harper Collins, 2021, 348 pages) était disponible à ma médiathèque.

Participation # Challenge British Mysteries de Hilde et Lou #Cosy Mystery

Participation #9 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Royaume-Uni

Point lecture hebdomadaire 2023 #32

En ce début de semaine, voici notre point lecture hebdomadaire avec un retour sur nos lectures de la semaine dernière (mais pas nos relectures).

Nos lectures du 7 au 13 août 2023:

Des lectures jeunesse:

  • (Album jeunesse) Minusculette et les petits fantômes japonais de Kimiko et Christine Davenier

Nous avons lu Minusculette et les petits fantômes japonais de Kimiko et Christine Davenier (éd. L’école des loisirs, coll. Loulou & Cie, 2023), un album jeunesse pour les tout-petits, à partir de 2 ans. En passant devant la maison de Ninon la musaraigne, Bernard et Minusculette découvrent de drôles petits fantômes blancs suspendus à sa fenêtre. Et si chacun en fabriquait afin de stopper la pluie? Les illustrations sont toujours aussi douces  et l’histoire toujours aussi bienveillante qui met en scène le « teru-teru-bozu » issu du folklore japonais et que nous avions déjà découvert avec mon mini lutin dans Pique-nique sous la pluie de Naokata Mase. Encore une histoire toute mignonne d’amitié et de partage en compagnie de Minusculette et de ses amis! D’ailleurs, j’ai fait découvrir à mes nièces Minusculette, même si elles sont « grandes », après avoir passé un après-midi avec elle à fabriquer des kokeshis et des fées avec des figurines en bois. J’en reparlerai pour le challenge Halloween 2023.

  • (Album jeunesse) Rêveur de Mark Janssen

Nous avons lu Rêveur de Mark Janssen (éd. Kaléidoscope, diff. L’école des loisirs, 2022, 32 pages), un album jeunesse à partir de 6 ans. Un après-midi, après l’école, Aaron part se promener en forêt avec son père. Il est perturbé par une question que la maîtresse à poser en classe aux élèves, à savoir ce qu’ils voudraient faire plus tard. Le jeune garçon n’avait pas de réponse et est encore perturber par les réponses de ses camarades de classe qui ne lui correspondent pas. Son père sera-t-il à l’écoute d’Aaron en le rassurant et lui expliquant le potentiel de chacun (entre penseur, faiseur et rêveur)? Il y est question d’hypersensibilité, de relation père/fils, de choix de métier et de confiance en soi. Les illustrations plongent le lecteur dans la psyché de du jeune garçon, dans une nature accueillante et une imagination enfantine. Un très bon moment de lecture avec cet album qui se termine sur une longue liste de rêveurs connus et qui inspireront, à n’en pas douter, les jeunes lecteurs!

  • (Album jeunesse) Je veux un câlin! de David Melling

Nous avons également lu, pour l’histoire du soir, Je veux un câlin! de David Melling (éd. Larousse, 2010), un album jeunesse joliment illustré et à partir de 2/3 ans. Un matin, l’ours Martin, un brin maladroit, se réveille avec l’envie d’un énorme câlin. Qui pourra bien le lui donner? Un bon moment de lecture avec cette histoire à la fois douce et rigolote!

  • (Documentaire jeunesse) Qui commande? de Sandra Laboucarie et Mélanie Roubineau

Nous avons lu Qui commande? de Sandra Laboucarie et Mélanie Roubineau (éd. Milan Jeunesse, coll. Mes p’tites questions encyclo, 2019, 80 pages), un documentaire jeunesse à partir de 7 ans et qui aborde de nombreuses questions de la vie quotidienne des enfants, et même des plus grands puisqu’il y est question de vie de famille, d’école, de politique, de consumérisme, de justice, de citoyenneté… Il y est ainsi question de vivre ensemble , de règles de société à travers 100 questions-réponses qui posent la question de savoir qui prend les décisions. Je l’ai trouvé très bien fait avec des réponses simples mais concises, appelant à la discussion et aux débats philosophiques ou politiques pour certains thèmes abordés.

Des lectures adulte:

Parmi les romans adultes que j’ai lus cette semaine, je ne parlerai dans ce billet que de certains.

  • (Roman court adulte) Un été de Vincent Almendros

J’ai lu Un été de Vincent Almendros (éd. Les éditions de minuit, 2015, 96 pages), un court roman se déroulant à l’époque contemporaine. Pierre, le narrateur est invité avec Lone, sa nouvelle jeune compagne, à passer quelques jours, en Italie, dans la baie de Capri, sur le voilier de son frère, Jean et de sa compagne, Jeanne qui était avant de le quitter la sienne. Au vu de la quatrième de couverture qui m’a fait penser au film Plein soleil réalisé en 1960 avec dans les rôles-titre Alain Delon et Marie Laforêt, je m’attendais à un huis-clos pesant avec une tension sexuelle à fleur de peau mettant en scène un triangle amoureux. Cela n’a pas été le cas, malgré la fin un brin dérangeante avec un narrateur qui reste bien calme et taiseux quand il finit par comprendre ce qui lui est arrivé. Plus proche de la nouvelle que du court roman, le récit aurait, à mon sens, été plus percutant si les personnages avaient été plus approfondis en particulier le frère de Pierre.

  • (BD adulte) Le chat du rabbin, La Bar-Mitsva de Joann Sfar (T1)

J’ai lu le tome 1 du Chat du rabbin, La Bar-Mitsva de Joann Sfar (éd. Dargaud, coll. Poisson Pilote, 2002, 48 pages), une BD adulte qui comprend 17 tomes parus, un à paraître ainsi qu’une adaptation en film d’animation réalisé en 2011. À Alger, un chat gris vit avec un rabbin, sa fille Zlabya et un perroquet. Après avoir dévoré le perroquet, le chat du rabbin se retrouve doté de la parole et est bien décidé à passer sa barmitsva. Le rabbin y consentira-t-il?

J’ai continué avec le tome 2, Le Malka des lions (2002) avec l’arrivée d’un cousin de la famille et de son vieux lion et le tome 3, L’Exode (2003), la maîtresse adorée du chat du Rabbin, Zlabya partant en voyages de noces à Paris, chez les parents de son époux.

  • (Romance contemporaine) Tu ne m’oublieras pas deux fois! de Mhairi McFarlane

J’ai tenté à nouveau de lire, en e-book, une romance contemporaine se déroulant en Angleterre de Mhairi McFarlane en choisissant Tu ne m’oublieras pas deux fois! (éd. HarperCollins, 2019, 360 pages) mais encore une fois je n’ai pas accroché plus que ça à l’histoire alors que j’avais accroché au résumé. Venant de se faire licencier de son travail de serveuse par le patron d’un restaurant italien miteux, Georgina, célibataire de 30 ans, retrouve un emploi de serveuse dans un pub tenu par deux frères irlandais, l’un des deux étant son amour de jeunesse, Lucas McCarthy qui ne la reconnaît pas. L’histoire est une fois encore très longue à se mettre en place, l’autrice prenant trop son temps à poser le décor professionnel et privé de l’héroïne (les longs passages renvoyant à son ancien poste ne servant finalement pas à grand chose à mon avis).  J’ai même survolé certains passages pour ne ralentir que lorsque la romance s’installe réellement et que l’autrice commence à divulguer les informations permettant de mieux comprendre l’attitude froide et distante de Lucas. Derrière la romance seconde chance, il y est pourtant question de thèmes douloureux comme le deuil d’un conjoint ou d’un parent ou bien encore les agressions sexuelles. Une lecture très mitigée, malgré le pub anglais et l’humour british qui rappelle par moment Bridget Jones et qui sera vite oubliée!

Ma lecture en cours:

  • (Roman YA contemporain) Les roches rouges d’Olivier Adam

J’ai commencé à lire Les roches rouges d’Olivier Adam (éd. , 2020, 240 pages), un roman Young Adult contemporain classé au rayon adulte de ma médiathèque de vacances et vendu en roman adolescent par la plupart des librairies. Le style d’écriture est, pour le moment, radicalement différent d’un autre roman court précédent de l’auteur que j’avais apprécié, Des vents contraires, même si l’on retrouve le côté cru (beaucoup marqué ici, voire même un brin caricatural pour faire parler les deux jeunes de banlieue). L’histoire alterne les points de vue du jeune couple, celui de Leila à travers des passages de son journal intime et celui d’Antoine.

Au fil des pages avec Les ombres de Big Ben

Pour le thème « Roman noir/thriller/policier » du Mois Anglais 2023, j’ai choisi Les ombres de Big Ben de Michelle Salter (éd. L’Archipel, 2023, 350 pages), un roman policier historique que j’ai lu en mars dernier, intriguée par l’illustration de couverture et les thèmes abordés dans le résumé.

En 1920, Iris Woodmore est une jeune journaliste stagiaire qui couvre la campagne des législatives partielles de sa circonscription avec trois candidats dont pour la première fois deux femmes au poste de Député d’Adlershot: Sybil Siddons pour les Libéraux,  Lady Delphina Timpson pour les Conservateurs et Donald Anstey pour les Travaillistes. En suivant cette campagne, elle est amenée à enquêter sur le décès de sa mère. En effet, sa mère était décédée en 1914, peu avant la Première Guerre Mondiale, des suites d’une chute accidentelle dans la Tamise au cours d’une manifestation de suffragettes. Les candidats à cette élection semblent d’ailleurs liés au passé de sa mère tout comme la disparition non résolue d’une autre suffragette, Rebecca qui était femme de chambre chez les Timpson.

J’ai apprécié cette enquête, surtout la première partie, dans une société anglaise en pleine mutation après la Première Guerre Mondiale. Dans un premier temps, nous sommes plongés dans l’univers des suffragettes et leur lutte pour gagner le droit de vote. Puis l’enquête de la jeune femme prend un autre tournant en découvrant les sombres secrets de la famille Timpson. Il est alors toujours question des droits de la femme mais dans la sphère privée, au sein du couple ou plus largement des violences intrafamiliales. Le roman prend  alors un ton que j’ai trouvé trop moderne pour l’époque d’après-guerre, faisant écho à des préoccupations actuelles du lecteur.

Il y est aussi question d’inégalités sociales (comme entre aristocrates et domestiques…), de condition de la femme, des luttes d’émancipation féminine face au fort conservatisme patriarcal, de secrets de famille, du travail des enfants, d’éthique journalistique, de corruption des politiques, du sort des anciens combattants…

Un bon moment de lecture malgré le rythme lent du récit et le fait que je m’attendais à être encore plus plongée dans le combat des suffragettes! Il s’avère que ce roman est le premier d’une nouvelle série livresque mettant en scène Iris Woodmore, une jeune femme de 21 ans au tempérament curieux, ouverte d’esprit, déterminée et indépendante bien qu’encore un peu immature dans certains domaines compte-tenu de son jeune âge. Un deuxième tome est déjà paru au Royaume-Uni. Je le lirai volontiers lorsqu’il sera traduit, ayant également apprécié les personnages secondaires qui entourent la jeune femme comme son mentor et rédacteur en chef du journal Walden Herald, Elijah, le propriétaire du journal, Horace Laffaye et son nouvel ami fort attachant, Percy Baverstock.

Petit aparté judiciaire: Il faut attendre les années 90 pour que la législation sur le viol conjugal progresse au niveau européen et pour qu’enfin le viol conjugal soit reconnu pénalement répréhensible. C’est le cas par exemple avec l’arrêt de la CEDH du 22 novembre 1995, S.W. c/ Royaume-Uni: ici mettant fin à un des principes de la Common Law iss de la thèse du juge Matthew Hale de 1736 d’immunité conjugale, à savoir « Lépoux ne peut être coupable dun viol commis par lui-même sur sa femme légitime, car de par leur consentement et leur contrat de mariage, lépouse sest livrée à son époux, et elle ne peut se rétracter ». En France, ce n’est que depuis 1994 que c’est inscrit dans le Code pénal et que depuis 2014 qu’a été retiré du Code civil le terme « bon père de famille » avec la théorie napoléonienne du « pater familias » comme figure de moralité.

Pour d’autres avis sur ce roman: Light and Smell et Bianca.

Participation # Le Mois Anglais 2023 de Lou et Titine #Roman Policier

Participation #8 (Parcours littéraire) Challenge Le tour du monde en 80 livres 2023 de Bidib #Royaume-Uni

Participation # Challenge British Mysteries de Hilde et Lou #Roman policier

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